L’enlèvement au Mali, le 25 mars dernier de Soumaïla Cissé, inquiète une quarantaine de personnalités politiques et d’intellectuels africains. Ils ont lancé un appel pour plus d’engagement afin de libérer l’opposant.
Depuis près d’un mois, l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire (Uemoa) n’a pas donné de signe de vie.
C’est pourquoi Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, souhaite que les efforts en vue de la libération de Soumaila Cissé soient intensifiés.
Il indique que « tout le Mali se fait du souci pour Soumaïla Cissé. Que chacun fasse le maximum d’effort afin d’obtenir que Soumaïla Cissé soit libéré. Nous sommes en train de passer à une phase plus complexe de la crise que nous vivons. Et n’oublions pas que d’autres otages sont dans les mêmes conditions que lui. »
Peu d’engagement des autorités
Le gouvernement malien s’avoue préoccupé par l’enlèvement de celui qui était arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2018. Mais Nicolas Tiangaye, ancien premier ministre centrafricain, reste sceptique.
Selon lui, « même si les autorités maliennes font quelque chose, nous souhaiterions qu’elles en fassent davantage, en terme de mobilisation de moyens, pour que Soumaïla Cissé puisse être libéré. » pour lire la suite de l’article, suivez le liens ci-dessous:
Dans un contexte de crise mondiale et d’une récession économique visiblement imparable, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, ne cesse de rassurer sur les capacités de l’Algérie à s’en sortir.
Il l’a fait encore une fois jeudi soir au journal télévisé de 20h de l’EPTV. Réfutant tout ce qui se dit sur les coûts de production du brut algérien (Sahara Blend) et la capacité de l’Algérie à faire face à la crise du pétrole, Mohamed Arkab affirme que «le pays possède les ressources et les moyens suffisants pour s’en sortir». Selon lui, «il y a deux jours, le prix du brut algérien s’est situé entre 12 et 14 dollars le baril avant de grimper à 20 dollars».
Le ministre de l’Energie a précisé que «le coût moyen de production du brut algérien est de 14 dollars/baril et que l’essentiel de la production se fait dans les champs de Hassi Messaoud, où il revient à 5 dollars à peine».
Il soutient que l’affaissement des prix du pétrole «n’a pas impacté la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, qui poursuit ses activités normalement». «Nous avons tous les moyens pour dépasser la crise», rassure Mohamed Arkab pour qui il s’agit d’une crise «conjoncturelle». «Cette situation est le résultat des mesures prises par les pays pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, telles que la suspension des transports et des activités industrielles consommatrices d’hydrocarbures et de produits pétroliers», a-t-il expliqué.
Par quel moyen l’Algérie sortira-t-elle de la crise ? Où trouvera-t-elle les ressources ? Le ministre de l’Energie a rappelé les décisions prises en mars dernier, entre autres, la réduction de 7 milliards de dollars des charges d’exploitation et les dépenses d’investissement de Sonatrach et d’un milliard de dollars des dépenses de Sonelgaz.
Cette mesure première permettra, selon lui, de réduire l’impact de la crise sur l’économie nationale, car ce volume de réductions constituera «un complément au prix du baril». Evoquant le choix du non-recours à l’endettement extérieur au moment où Sonatrach a mis en place un plan d’action pour dépasser la crise, Mohamed Arkab a indiqué que «toutes ces mesures ajoutées aux ressources disponibles nous permettent d’être à l’aise pour traverser cette crise».
Le ministre de l’Energie s’est montré d’ailleurs optimiste quant à l’évolution du marché mondial du pétrole. Selon lui, ce dernier retrouvera son équilibre avec le retour progressif de la demande, à partir de mai ou juin prochains. L’invité du JT de 20h de l’EPTV table sur l’effet des réductions décidées par l’OPEP lors de sa dernière réunion et portant, dans un premier temps, pour deux mois, sur un volume de 9,7 millions de barils/jour puis d’autres réductions successives sur deux années.
Pas seulement, selon lui, les conséquences de cet accord, qui entrera en vigueur début mai prochain, seront conjuguées au recul de la pandémie de coronavirus et la reprise graduelle de la croissance économique en Chine, qui devrait s’étendre aux pays européens et aux Etats-Unis.
Cela, dit-il, «entraînera une reprise progressive de l’économie mondiale à partir du deuxième semestre de l’année en cours». «Avec cette reprise, les cours du pétrole reviendront à leurs niveaux habituels grâce à la relance de la machine du développement à travers, notamment, les transports aérien et maritime», a ajouté Mohamed Arkab.
Le développement chinois de la 5G a connu des progrès remarquables en dépit des perturbations provoquées par la pandémie de COVID-19, contribuant ainsi au contrôle du virus et à la reprise de production, a annoncé jeudi Wen Ku, responsable du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information, lors d’une conférence de presse.
Le secteur de la 5G s’est développé rapidement après avoir obtenu le feu vert pour son utilisation commerciale en juin 2019, avec plus de 198.000 stations de base construites avant fin mars, selon M. Wen.
Une série d’applications 5G ont été mises en service, a indiqué M. Wen, ajoutant que depuis le début de l’épidémie, le pays a connu une utilisation plus rapide et plus large de la 5G dans divers domaines, tels que les soins médicaux, l’éducation et le travail à distance.
Tout en assurant la prévention et le contrôle de l’épidémie, le pays s’est également engagé à accélérer la construction du réseau 5G et d’investir dans le secteur pour promouvoir la consommation de l’information et élargir les services et les applications 5G auprès des particuliers et des entreprises.
L’équipe médicale chinoise de lutte contre le Covid-19 a organisé, les 21 et 22 avril, au ministère de la Santé du Burkina Faso, des séminaires de formation et de renforcement des capacités à l’intention du personnel du Comité burkinabè chargé de répondre à l’épidémie du coronavirus.
Cette formation de deux jours a connu la participation d’une trentaine de personnes, y compris des représentants des experts de l’OMS en contrôle des maladies, en assistance médicale et en expériences aux laboratoires. Des représentants du laboratoire burkinabè des virus de la grippe, du Comité d’experts de laboratoire, de l’équipe d’action spéciale et de l’équipe d’experts, ainsi que les membres de l’équipe médicale chinoise au Burkina Faso avaient également pris part à ces séances de formation.
Les experts chinois ont parlé sur des sujets tels que le plan de prévention et de contrôle du Covid-19, les mesures de désinfection, la construction des services de consultations pour les patients ayant de la fièvre, le plan de diagnostic et de traitement du Covid-19. Ils ont aussi tablé sur les normes de traitement, les tests de laboratoire, les dégâts myocardiques liés à l’infection du Covid-19, les soins aux patients graves et la protection du personnel médical.
En plus, ils ont partagé l’expérience chinoise avec les participants burkinabés en associant des cas réels.
Les participants du Burkina Faso ont déclaré que l’expérience amenée par les experts chinois était très importante et que les suggestions et plans proposés étaient applicables au Burkina Faso. Selon les experts de ce pays de l’Afrique de l’ouest, le plan de diagnostic et de traitement chinois divise les patients en quatre types en fonction de la gravité de la maladie. Ce qui les a impressionnés.
En même temps, la Chine a considéré l’épidémiologie, les symptômes cliniques et l’imagerie comme une norme pour juger les cas suspects, et il s’agit d’un concept tout à fait nouveau pour le Burkina Faso. Une telle méthode de jugement permet de se débarrasser de la dépendance excessive à la détection d’acide nucléique, afin de traiter le plus rapidement possible les patients suspects.
Dans les jours à venir, l’équipe médicale chinoise se rendra dans la communauté du Burkina Faso pour faire des enquêtes et des recherches, et offrira une formation en vidéoconférence en faveur des personnels médicaux des pays voisins du Burkina Faso.
C’est peut-être le début de la fin d’une crise politique qui dure depuis quatre mois en Guinée-Bissau. Jeudi 23 avril 2020, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réunie en visioconférence a annoncé avoir reconnu la victoire de l’ancien opposant Umaro Sissoco Embaló (photo) à l’élection présidentielle du 29 décembre 2019.
La Commission nationale des élections (CNE) de la Guinée-Bissau avait déclaré le candidat Umaro Embaló vainqueur du second tour avec 53,55% des voix contre 46,45% pour Domingos Simões Pereira, candidat du PAIGC. Fin février 2020, le président élu avait prêté serment sans attendre la validation des résultats par la Cour suprême qui a exigé une vérification du décompte des voix après que le PAIGC a intenté une action en justice.
« Face à la persistance de ce blocage et après analyse approfondie de la situation politique du pays, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao ont décidé de reconnaître la victoire de monsieur Umaro Sissoco Embaló », a indiqué la Cédéao pour qui la crise est due aux « incompréhensions entre la Cour suprême et la Commission nationale des élections (CNE) et au sein de la Cour suprême ».
L’institution a également appelé le nouveau chef d’Etat à procéder à la nomination d’un nouveau Premier ministre, d’ici le 22 mai 2020. Quelques mois plus tôt, le président Embaló avait nommé son allié Nuno Gomes Nabiam comme chef du gouvernement, après avoir limogé Aristides Gomes, le Premier ministre alors en poste et issu du PAIGC.
Selon la constitution, le Premier ministre est nommé par le président selon les résultats des législatives et les partis politiques représentés au Parlement qui est actuellement dominé par le parti de Domingos Simões Pereira.
Vendredi, Diamantino Azevedo (photo), le ministre angolais de l’Énergie a déclaré au micro de l’agence de presse publique Angop que la réduction de 9,7 millions de barils par jour consentie par l’OPEP et ses alliés est insuffisante pour équilibrer les marchés mondiaux. Pour lui, il faut davantage d’efforts pour un retour à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande.
« Il appartient à chacun de comprendre qu’en dépit des mesures prises par l’OPEP, les producteurs de pétrole des différents pays doivent être conscients qu’ils peuvent être appelés à prendre des mesures plus drastiques », a-t-il indiqué.
Les prix du pétrole restent toujours sous la barre des 25 dollars alors que la contraction historique de la demande se maintient. Par ailleurs, la faible diminution de la production mondiale exerce une forte pression sur les capacités de stockage presque saturées. Cela inquiète d’ailleurs davantage les investisseurs.
« En raison du manque de capacités de stockage, la poursuite de la production devient injustifiée », a-t-il ajouté, faisant référence à la capacité limitée des consommateurs mondiaux de pétrole, à stocker du pétrole non désiré dans un contexte de ralentissement économique provoqué par le coronavirus.
En Afrique du Sud, les créanciers de la Land Bank, principal organisme public de financement de l’agriculture, ont proposé leur coup de main pour l’aider à faire face à la crise de défaut de paiement qu’elle traverse actuellement. En effet, la banque n’a pas réussi à rembourser deux programmes d’obligations d’un coût total de 50 milliards de rands (2,6 milliards $).
Parmi les créanciers figure la Futuregrowth Asset Management qui a signalé qu’elle travaillerait de concert avec la Land Bank et d’autres fournisseurs de services financiers afin d’améliorer l’état de ses liquidités. « Faire sortir la Land Bank de cette situation demande un engagement coordonné, rapide et constructif de la part de toutes les parties prenantes », indique l’organisme financier.
Toujours dans cette logique, la Société de développement industriel (IDC) a aussi souligné qu’elle poursuivrait la collaboration avec la Land Bank étant donné qu’elles opèrent toutes les deux sur le segment du financement agricole.
Cette démarche des débiteurs s’explique notamment par l’importance de la Land Bank pour le secteur agricole sud-africain. Avec un portefeuille de prêts estimé à près de 45,2 milliards de rands (2,4 milliards $), la Land Bank fournit 30 % des prêts totaux pour le secteur dans le pays.
Pour rappel, les problèmes de la Land Bank arrivent à un moment particulièrement sensible pour l’économie sud-africaine touchée de plein fouet par le coronavirus. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé récemment un plan de relance de 26 milliards $, soit 10 % du PIB du pays.
La Banque africaine de développement (BAD) et SA Taxi Development Finance Proprietary Limited, une filiale en propriété exclusive de « SA Taxi », ont signé un accord de prêt de 100 millions de dollars pour soutenir la stratégie croissante de la société en Afrique du Sud.
L’accord de prêt, qui a une durée de huit ans, dont une période de grâce de six mois, a été signé lundi 16 mars entre le directeur des infrastructures et du développement urbain de la Banque, Amadou Oumarou, et Lorenzo Cardoso, directeur financier et directeur de SA Taxi.
SA Taxi est une plateforme de taxi minibus en Afrique du Sud qui fournit des services de soutien financier, d’assurance et d’autres services aux petites et moyennes entreprises (PME), permettant ainsi la durabilité de l’industrie du taxi minibus. Elle fournit par ailleurs un service de suivi, d’entretien et de remise à neuf de véhicules aux exploitants de taxis par le biais de SA Taxi Auto Repairs et de SA Taxi Protect, ses filiales en propriété exclusive.
« L’opération de financement conclue avec la BAD est essentielle à la stratégie à moyen et long terme de SA Taxi. La durée et la taille de la transaction contribueront au succès continu de SA Taxi afin d’autonomiser les PME et de créer des opportunités qui garantissent la durabilité de l’industrie du minibus taxi », a déclaré Cardoso. « Nous sommes fiers d’être une entreprise africaine reconnue internationalement. »
Jusqu’à 90% des véhicules financés par SA Taxi sont fabriqués en Afrique du Sud, un puissant coup de pouce à l’industrialisation, fait remarquer la BAD. Cela rend la facilité de prêt conforme à la stratégie décennale de la Banque (2013-2022) et au document de stratégie par pays pour l’Afrique du Sud 2018-2022, ainsi qu’à deux de ses cinq grandes priorités : industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Gnepa-Joël Anani (photo) fait partie des Africains de la diaspora qui ont décidé de mettre leurs compétences au profit du développement de leurs pays. Après plusieurs années d’études à l’étranger, il revient sur sa terre natale, la Côte d’Ivoire, pour y fonder son entreprise dénommée AgroLight et spécialisée dans l’agriculture urbaine.
AgroLight propose entre autres techniques agricoles la culture hors-sol, l’élevage hors-sol, la permaculture (culture qui respecte l’environnement et les êtres vivants), mais aussi l’agriculture traditionnelle. L’entreprise dispose d’un site de production situé au nord de la ville d’Abidjan, où on cultive plusieurs variétés de légumes et de fruits.
AgroLight a pour objectif d’introduire la pratique de l’agriculture écologique dans les villes de Côte d’Ivoire. Pour y arriver, Gnepa-Joël s’est entouré d’autres jeunes qui partagent sa vision, et ensemble, ils cultivent une surface de 850 m2 de produits maraîchers. Il approvisionne une clientèle constituée de particuliers, mais aussi de commerces alimentaires et d’entreprises locales.
L’agriculture urbaine occupe une place importante dans l’économie des pays africains. Elle est une alternative locale aux besoins en légumes et autres produits agricoles des citadins. En outre, c’est un secteur très convoité par les entrepreneurs africains, dans un contexte où la jeunesse embrasse progressivement l’agriculture pour lutter contre le chômage.
Gnepa-Joël Anani espère obtenir l’accord du gouvernement ivoirien pour son projet de transformation des carrefours et des espaces peu fréquentés des villes en jardins écologiques.
de passer désormais à 8 millions de masques par jour. C’est ce qu’annonce le ministre de l’Industrie, du Commerce de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, grande figure de la riposte de l’industrie du textile et habillement contre la pandémie. “Le Maroc a produit près de 82 millions de masques de protection qui ont été distribués sur les différents points de vente”, a annoncé le ministre, jeudi, devant la Commission de la Commission finances à la Chambre des représentants.
Quelque 27 entreprises industrielles certifiées ont été mobilisées à cet effet pour une production soutenue par le Fonds Covid, structure dotée de 3,5 milliards d’euros mobilisés par le secteur privé et les institutions du royaume suite à l’appel du Roi Mohammed VI. Suite à l’échec de la distribution par les grandes surfaces, les masques sont désormais acheminés à travers 53 grossistes répartiteurs puis à travers les pharmacies. Le réseau laitier a été mobilisé pour acheminer ce matériel indispensable dans la politique de prévention du covid. Les masques sont vendus par lots de 10 au prix de 8 dirhams (0, 7 euros).
Le port de masque dans l’espace public est rendu obligatoire au Maroc depuis le 7 avril 2020, tout contrevenant s’exposant à une amende entre 300 et 1 300 dirhams, soit entre 30 et 130 euros. Au 23 avril, le royaume avait réalisé 21 000 tests covid-19 pour 17 295 cas négatifs, 3537 positifs, 163 décès et 430 guérisons. Le taux de létalité du Covid-19 au Maroc, troisième pays le plus touché d’Afrique après l’Égypte et l’Algérie, se situe aujourd’hui à 4,9 %, contre 2,2 % en Allemagne, 12,8 % en Italie et 14,6 % en France, rappelle l’AFD à travers son blog ID4D.