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Ecobank trahi au premier trimestre 2020 par une baisse des revenus de commissions et des recouvrements

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Le groupe bancaire Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a terminé le premier trimestre 2020 sur un revenu net des activités ordinaires de 48,3 millions $, soit une baisse de 22% par rapport à la performance de la même période en 2019. C’est aussi sa plus mauvaise performance de la période depuis 2017, selon une compilation des résultats du groupe effectuée par l’Agence Ecofin.

C’est la quatrième année consécutive depuis 2017 que le résultat net part du groupe qui a son siège à Lomé, au Togo, est en baisse. L’entreprise a en effet été trahie par ses revenus de commissions qui ont chuté de 15% à seulement 183,3 millions $ contre 215,8 millions $ au premier trimestre 2019. On note aussi une baisse de 67% sur la valeur des recouvrements qui est passée de 68,3 millions $ à seulement 22,7 millions $.

Dans ce contexte, et malgré une hausse de 21% de ses revenus nets d’intérêts à 209,3 millions $, ETI a réalisé sur la période un résultat consolidé avant impôts de 91,12 millions $, en baisse de 11%. La Banque est assez pessimiste sur ses performances de l’année 2020. « Selon la durée que prendra la perturbation causée par le coronavirus, nos résultats pour le reste de l’année pourraient être affectés par l’augmentation des pertes attendues sur les crédits (Expected Credit Loss), la baisse des revenus et la volatilité de nos résultats », peut-on lire dans la publication financière du groupe.

Si on ajoute à cette performance des activités ordinaires, des éléments extraordinaires comme les gains ou pertes sur les transactions de change, ETI se retrouve avec une perte nette part de 80,3 millions $ et une perte consolidée en tenant compte des participations minoritaires dans ses filiales de 66 millions $. Seule bonne nouvelle de la période pour le groupe bancaire, sa trésorerie s’est améliorée et culmine désormais à 2,5 milliards $, après un important effort de réduction de son endettement.

Idriss Linge

En dépit des aigreurs occidentales, la Chine renforce inexorablement son leadership mondial

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An handout picture taken and released by the Serbia's presidential press office on March 21, 2020, shows Serbian President Aleksandar Vucic (L) welcoming a group of Chinese doctors at Belgrade's airport. - When six Chinese doctors landed in Belgrade two weeks ago, Serbia's president greeted them with elbow-bumps before laying a kiss on their country's flag, a gesture of gratitude that sent Chinese social media aflutter. These doctors are now running the Balkan state's COVID-19 strategy, as Serbia becomes a willing theatre for Beijing's "mask diplomacy". For weeks China has been showering European countries with millions of face masks, test kits and other aid, recasting itself as the hero in the battle against coronavirus. (Photo by Dimitrije GOLL / Serbia's Presidential press service / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Dimitrije GOLL/ Serbia's Presidential press service " - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

(Ecofin Hebdo) – Seconde puissance mondiale derrière les Etats-Unis, la Chine s’est remise rapidement de la maladie alors que le reste du monde demeure encore largement sous assistance médicale. Elle a d’ailleurs déjà amorcé sa reprise économique. Une reprise sous haute surveillance sanitaire qui devrait lui permettre de prendre une longueur d’avance sur les principales économies mondiales et d’être fin prêt pour le redémarrage économique de la planète. Au crédit géopolitique forgé au fil des années par ses investissements massifs à travers le monde, vient aujourd’hui s’ajouter celui d’une efficace politique d’assistance à de nombreux pays dans leur gestion de la crise sanitaire actuelle. Les puissances occidentales menacent, éructent, mais assistent impuissantes à l’inévitable ascension de leur rival No 1.

Le coronavirus aura plongé le monde dans un scénario catastrophe digne d’un film hollywoodien. Mais à la différence de l’habituel scénario, dans le rôle de « sauveur du monde », la Chine aura volé la vedette aux Etats-Unis. Le pays qui a été le premier touché par la maladie et qui s’en sort à ce jour sans trop de dégâts, a réussi à surfer la vague d’urgence mondiale et à consolider son image internationale.

1China Covid Medical Supplies

L’aide est distribuée en Afrique, citation de Nelson Mandela à l’appui.

Alors que les Etats-Unis se sont repliés sur eux-mêmes, conformément à la politique « America First » de son président Donald Trump, la Chine s’est montrée activement solidaire en apportant soutien médical et équipements sanitaires à de nombreuses nations.

Il n’en demeure cependant pas moins vrai que cet appui médical international a permis aux pays qui y ont bénéficié de préserver de nombreuses vies et a profité grandement à l’image du géant asiatique.

L’opération chinoise a été, bien sûr, largement médiatisée et plusieurs analystes européens ont fini par la qualifier de « diplomatie du masque ». Si Pékin déteste le terme « propagande » qui lui est associé, il n’en demeure cependant pas moins vrai que cet appui médical international a permis aux pays qui y ont bénéficié de préserver de nombreuses vies et a profité grandement à l’image du géant asiatique.

Les gains issus du Covid-19

Paradoxalement, le coronavirus aura été un formidable coup géopolitique pour la Chine, dans un monde désemparé et mal préparé face à la maladie. Plusieurs pays d’Europe du Sud comme l’Italie ou l’Espagne ; qui ont enregistré pendant une longue période de forts pics de décès ; lui doivent beaucoup. Tout comme la Serbie dont la Première ministre, Ana Brnabic, soulignait en mars dernier, lors d’une rencontre avec six experts médicaux envoyés par la Chine, qu’ils étaient « la ressource la plus précieuse dans la lutte contre la propagation du coronavirus » dans le pays.

2Aleksandar Vucic Chnia

Le président serbe Aleksandar Vucic : «La solidarité européenne n’existe pas (…). Je crois à l’aide des Chinois»

Avant elle, le président serbe, Aleksandar Vucic, avait appelé Pékin à l’aide, affirmant que  «la solidarité européenne n’existe pas. […]. Je crois en mon frère et ami Xi Jinping, je crois à l’aide des Chinois». Depuis le 1er mars 2020, la Chine aura expédié 3,86 milliards de masques et 35,7 milliards de vêtements de protection, plus de 16 000 respirateurs, des kits de test, partagé ses expériences de traitement avec plus d’une centaine de pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, en plus d’y dépêcher des équipes d’experts médicaux.

Depuis le 1er mars 2020, la Chine aura expédié 3,86 milliards de masques, des kits de test et 35,7 milliards de vêtements de protection, plus de 16 000 respirateurs, partagé ses expériences de traitement avec plus d’une centaine de pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, en plus d’y dépêcher des équipes d’experts médicaux.

La Chine se sera également attirée la sympathie de plusieurs organisations internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a salué la réponse du pays à la maladie sur son territoire mais également félicité sa transparence dans le partage d’informations.

3aid Italy

 La Chine au secours d’une Italie submergée.

Pour la Chine, le Covid-19 pourrait finalement se révéler un précieux catalyseur de son leadership mondial, détrônant les Etats-Unis avec lesquels un bras de fer idéologique perdure depuis des décennies. Une ascension rendue possible par le retrait américain de grands enjeux internationaux et par des relations solides tissées au fil des ans par la Chine dans divers secteurs stratégiques.

Recul des Etat-Unis

Il faut dire que depuis son arrivée à la présidence de la République des Etats-Unis, le 20 janvier 2017, les décisions de Donald Trump- centrées sur les intérêts directs américains- lui ont certes permis de séduire une grande base d’électeurs, mais elles ont sérieusement écorné l’image du « leader du monde libre ». En 2017, le président américain a initié le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris ; premier pacte engageant l’ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique, signé par son prédécesseur Barack Obama, alors que le Carbon Dioxide Information Analysis Center présentait la même année le pays comme le premier émetteur historique de gaz à effet de serre.

Les décisions de Donald Trump- centrées sur les intérêts directs américains- lui ont certes permis de séduire une grande base d’électeurs, mais elles ont sérieusement écorné l’image du « leader du monde libre ».

Le 8 mai 2018, il a retiré les Etats-Unis de l’Accord de Vienne, dont le but était de contrôler le programme nucléaire iranien et de faire lever les sanctions économiques qui touchent le pays.  En 2019, à défaut de se retirer de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) comme plusieurs fois évoqué, Donald Trump a réduit la contribution financière des Etats-Unis dans l’organisation. Elle est passée de 22,1 % du budget de l’Otan à 16,35%. Le pays a durci ses politiques d’immigration et engagé une bataille commerciale avec ses alliés européens, en parallèle de celle menée avec la Chine. Le dernier grand coup international de Donald Trump concerne sa décision de suspendre le financement américain de l’OMS, le plus important en valeur, annoncé à 400 millions de dollars US en 2019.

4Tweets Trump

Jusque fin février Donald Trump félicitait la transparence de la Chine et l’efficacité de l’OMS.

Le président américain a peu apprécié les félicitations adressées à la Chine par l’OMS, qui estime que Pékin a apporté une réponse efficace face au Covid-19 sur son territoire et affiche de la transparence dans le partage d’informations liés à la maladie. Donald Trump a dénoncé un parti pris de l’agence onusienne envers la Chine.

5Josep Borrell

Josep Borrell : La Chine fait « agressivement passer le message qu’à la différence des États-Unis, elle est un partenaire responsable et fiable ».

Ce retrait qui a soulevé des réactions mitigées, pas seulement de la Chine, s’est finalement révélée bénéfique pour Pékin car elle rend davantage crédible le message de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, qui disait, le 24 mars dernier : la Chine fait « agressivement passer le message qu’à la différence des États-Unis, elle est un partenaire responsable et fiable ».

Des bases solides

La Chine qui rêve de conduire le monde a lancé en 2013 son projet de « nouvelles routes de la soie », qui vise à relier l’Asie à l’Europe en passant par l’Afrique. Plus de 120 pays d’Europe et d’Afrique ont déjà adhéré à ce programme d’aide financière « qui regroupe en fait toutes sortes de projets différents », selon Sébastien Jean, le directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). Plus de 900 milliards de dollars US de prêts consentis, ou en voie de l’être dans le cadre de ce programme, ont déjà permis à plusieurs pays de se doter d’infrastructures stratégiques (ports, aéroports, routes, énergie et chemins de fer) et à la Chine d’avancer ses pions. Aujourd’hui, Pékin est un partenaire économique mondial indispensable. « Les nouvelles routes de la soie » ont contribué à hisser le pays à la première place dans divers secteurs économiques ; notamment la détention de réserves de change, la production d’acier, de charbon et de ciment… La Chine contrôle par ailleurs plus de 70 % de la production de terres rares, métaux essentiels à la fabrication des téléviseurs, des batteries pour téléphones portables et voitures électriques, des pots catalytiques, des éoliennes. Le pays qui est devenu la principale source internationale de brevets déposées auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), s’est par ailleurs imposé comme pierre angulaire dans le marché de la fourniture des composantes informatiques.

Il devient incontournable dans l’innovation technologique et numérique, longtemps confisquée par les Etats-Unis. Même culturellement, la Chine se déploie à travers le monde.

La Chine devient incontournable dans l’innovation technologique et numérique, longtemps confisquée par les Etats-Unis. Même culturellement, elle se déploie à travers le monde.

Mais les ambitions hégémoniques de la Chine, clairement mises en exergue lors de la crise de Covid-19, n’attirent pas que des sympathies. En Europe du Nord comme aux Etats-Unis, où les morts se comptent par dizaines de milliers, s’est rapidement développée une violente campagne dénonçant la responsabilité de Pékin dans l’épidémie et ses gigantesques conséquences économiques.

En Europe du Nord comme aux Etats-Unis, où les morts se comptent par dizaines de milliers, s’est rapidement développée une violente campagne dénonçant la responsabilité de Pékin dans l’épidémie et ses gigantesques conséquences économiques.

Paris, Berlin, Londres et Washington se montrent davantage incisifs après que le Washington Post, le 14 avril 2020, ait révélé que des télégrammes diplomatiques américains alertaient déjà en janvier 2018 sur des failles de sécurité au National High-Level Biosafety Laboratory de Wuhan, le nouveau centre ouvert en 2017 pour mener des recherches sur les agents pathogènes les plus dangereux.

6china virus

 19 mars, l’épidémie explose aux Etats Unis. Donald Trump corrige son discours. Coronavirus devient China virus (photo Washington Post).

Alors que Donald Trump annonçait qu’une enquête exhaustive a été lancée pour comprendre comment le coronavirus s’est déclaré, Emmanuel Macron, dans un entretien accordé au Financial Times, soulignait qu’ « il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas. Il appartient à la Chine de les dire »

Malgré tout, rien ne semble pouvoir arrêter la progression de l’Empire du Milieu. Plus surendettés que jamais, incapables de solidarité entre eux, menacés par une récession sans précédent, ligotés par les populismes, les pays occidentaux peuvent bien s’agiter, une grande partie du monde a déjà les yeux tournés vers l’Asie.

Muriel Edjo

Comment la Namibie peut sortir de la récession économique grâce à son sous-sol

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Vue d'une Exploitation minière à Namibie en (Afrique australe)

(Ecofin Hebdo) – Selon une mission d’évaluation du FMI en février dernier, l’économie namibienne devrait renouer cette année avec une croissance positive, après trois années de récession. Si cette prévision, motivée par l’accélération de la production minière, est à prendre avec des pincettes en raison de la pandémie du Covid-19 qui sévit actuellement, elle représente néanmoins un motif d’espoir pour le pays. Malgré la faiblesse des prix de l’uranium, la Namibie peut compter sur un secteur minier assez diversifié et les autres richesses de son sous-sol pour relancer son économie. Dissection.

Une économie dépendante du secteur minier 

L’exploitation minière représente un des poumons de l’économie namibienne. Septième économie d’Afrique australe et troisième en matière de PIB par habitant, le pays dépend énormément de ses ressources minières (diamant, cuivre, uranium, manganèse, zinc). Selon des données du ministère français des Affaires étrangères, les Mines représentent environ 10 % du PIB namibien. Toutefois, l’influence du secteur sur l’évolution de l’économie namibienne est bien plus importante. Plus de 50 % des exportations namibiennes en sont issues.

Comme pour toutes les grandes nations minières, les richesses du sous-sol namibien sont un couteau à double tranchant, du fait de la volatilité des cours. En effet, autant leur contribution à l’économie est forte lorsque les prix sont en hausse, autant les recettes prennent un sérieux coup de mou en temps de chute des prix. La dernière grande crise du secteur minier qui a eu lieu en 2015, a ainsi grandement affecté la Namibie. L’impact de cette crise sur le pays a été encore plus grand, car l’uranium, son principal produit, ne s’en est pas encore véritablement relevé.

Les Mines représentent environ 10 % du PIB namibien. Toutefois, l’influence du secteur sur l’évolution de l’économie namibienne est bien plus importante. Plus de 50 % des exportations namibiennes en sont issues.

Au-delà de la contribution aux recettes nationales, le secteur minier emploie des milliers de Namibiens. C’est également, avec les infrastructures, le principal moteur des relations de la Namibie avec la Chine, devenue en 2018 le premier partenaire économique du pays.

Quatrième producteur mondial d’uranium

Selon la World Nuclear Association (WNA), le sous-sol namibien héberge 5% des réserves mondiales d’uranium. Cet immense potentiel attire depuis longtemps les investisseurs et a permis au pays, dès 1976, d’entrer dans le cercle des pays producteurs d’uranium avec la mine Rössing. Cette richesse contribue surtout à faire de la Namibie le quatrième producteur mondial d’uranium avec un volume estimé à 5525 tonnes en 2018, soit des milliers de tonnes devant le Niger, l’autre géant de l’uranium en Afrique (2911 t). Seuls le Kazakhstan, le Canada et l’Australie font mieux. 

La Namibie est le quatrième producteur mondial d’uranium avec un volume estimé à 5525 tonnes en 2018, soit des milliers de tonnes devant le Niger, l’autre géant de l’uranium en Afrique (2911 t).

Aujourd’hui propriété de la China National Uranium Corporation, la mine Rössing a livré, selon des données datant de fin 2017, un total de 112 453 tonnes depuis sa mise en production en 1976. Si ce volume est important, il faut noter que la principale mine d’uranium de la Namibie est aujourd’hui Husab. Une des plus grandes mines d’uranium au monde, celle-ci est devenue en 2017 le plus grand employeur de l’industrie minière namibienne. La mine est opérée par Swakop Uranium, filiale de la compagnie chinoise China General Nuclear Power Holding Corp.

2Husab

 Husab, première mine d’uranium de la Namibie.

En pleine production, la mine Husab devrait permettre à la production nationale d’atteindre les 8500 tonnes, faisant de la Namibie le 3e plus grand producteur d’uranium devant l’Australie.

D’autres compagnies sont également présentes dans le pays, à l’image de Paladin Energy, active à la mine Langer Heinrich depuis 2002. Une des plus grandes compagnies mondiales d’uranium, le français Orano (ex-Areva), est représentée en Namibie via sa filiale Orano Mining Namibia. Cette dernière détient la totalité du gisement de Trekkopje, ainsi qu’une usine de dessalement d’eau, tous deux situés dans la région de Swakopmund. La détérioration des conditions de marché de l’uranium a conduit Orano Mining Namibia à mettre le projet Trekkopje en veilleuse en octobre 2012. Citons également Deep Yellow, compagnie minière active au gisement de Tumas qui hébergerait une réserve de 14,8 millions de tonnes d’uranium. Elle a lancé cette année une étude de préfaisabilité pour ce projet censé démarrer entre 2023 et 2024. 

Loin de la volatilité de l’uranium, le diamant

La Namibie fait partie du top 10 des plus grands producteurs de diamants au monde, et toute sa production est alluviale. L’opération offshore de De Beers, Debmarine, produit plus de la moitié de la production namibienne, en volume et en valeur. Debmarine est actuellement la seule mine marine de diamants à grande échelle au monde. Elle est détenue par Namdeb Holdings, une joint-venture (50/50) entre De Beers et le gouvernement namibien. Le projet héberge, selon les estimations, plus de 80 millions de carats.

3Debmarine

Debmarine est actuellement la seule mine marine de diamants à grande échelle au monde.

Grâce à son partenariat avec De Beers, le pays a perçu près de 2 milliards de dollars namibiens en 2019 (120 millions d’euros) sous forme de redevance minière et d’impôts. Cette contribution est appelée à croître dans les années à venir, avec l’amélioration du rendement de l’exploitation sous-marine. Cela résulte notamment de la construction en cours d’un nouveau navire de récupération de diamants, qui sera le septième de la flotte de Debmarine. D’un coût de 468 millions $, le navire entrera en production en 2022 et devrait ajouter environ 500 000 carats/an de production supplémentaire à la capacité de la société. L’investissement, le plus important de l’histoire de l’industrie de diamants marins, augmentera d’environ 35% les niveaux de production de la compagnie tout en créant plus de 160 nouveaux emplois en plus des 975 employés actuels de Debmarine.

 « Grâce à cet investissement, nous serons en mesure d’optimiser les nouvelles technologies afin de trouver et de récupérer les diamants plus efficacement et de répondre à la demande croissante des consommateurs, partout dans le monde », a commenté Bruce Cleaver, PDG de De Beers.

Les autres matières premières

En dehors de l’uranium et du diamant, le sous-sol de la Namibie abrite diverses ressources minières comme le cuivre, l’étain et le zinc, sans oublier les terres rares. La production d’étain est principalement assurée par la mine d’Uis, propriété d’AfriTin Mining. La mine, qui a démarré ses activités en 2019, a la capacité de traiter jusqu’à 500 000 tonnes de minerai par an, produisant en moyenne 60 tonnes de concentré d’étain chaque mois. Dans le même temps, Trevali Mining, présente sur le projet Rosh Pinah, et Vedanta, à la mine Skorpion, exploitent du zinc dans le pays. Il ne faut pas oublier le sous-secteur du cuivre dans lequel opèrent notamment Trigon Metals à la mine Kombat ou encore Weatherly à celle de Tschudi.

Selon une évaluation économique préliminaire réalisée en 2014, Lofdal a la capacité de produire annuellement une moyenne de 1 500 tonnes d’oxydes de terres rares séparées.

Par ailleurs, le projet de terres rares Lofdal est également un atout important dans l’augmentation des revenus miniers de l’Etat. Ce minerai, dont l’approvisionnement mondial est principalement assuré par la Chine, représente un secteur où la Namibie pourrait se positionner idéalement.

4Namibia Rare Earths

Les terres rares de Namibie pourraient représenter une alternative à la Chine.

Selon une évaluation économique préliminaire réalisée en 2014, Lofdal a la capacité de produire annuellement une moyenne de 1500 tonnes d’oxydes de terres rares séparées. Namibia Critical Metals, la compagnie propriétaire, a déjà signé un partenariat avec la société nationale japonaise de métaux (Jogmec) pour l’aider dans l’exploitation minière.

Facteurs d’échecs, facteurs de réussite

 La Namibie a un secteur minier assez diversifié, ce qui réduit son exposition à la fluctuation des cours. Pour renouer avec une croissance économique positive comme le prédit le FMI, le pays pourra certainement compter sur ses produits non uranifères. La route vers cet objectif n’est toutefois pas dénuée d’embûches. Déjà, la pandémie du Covid-19 qui frappe l’économie mondiale, si elle dure encore longtemps, risque d’impacter aussi la Namibie, voire l’empêcher d’atteindre ses buts pour 2020.

Si tous les voyants sont au vert en ce qui concerne les projets en préparation, un accompagnement étatique et une politique minière plus claire et actualisée de la part des gouvernants seront nécessaires si le pays veut tirer pleinement profit de ses richesses.  Outre un code minier vieux de plus d’un quart de siècle et plus forcément en phase avec les réalités actuelles, on peut reprocher au pays sa gestion sociale de la manne financière issue des gisements. Les richesses que produit le sous-sol namibien ne profitent en effet pas à la majorité de la population. Pas assez d’emplois créés et surtout pas assez d’intérêts publics dans les compagnies minières actives dans le pays. Les Noirs qui représentent un pan important de la population sont toujours plus ou moins tenus à l’écart des contrats miniers. 

Pas assez d’emplois créés et surtout pas assez d’intérêts publics dans les compagnies minières actives dans le pays. Les Noirs qui représentent un pan important de la population sont toujours plus ou moins tenus à l’écart des contrats miniers. 

A un moment où la plupart des nations africaines révisent leur charte minière pour tirer plus de revenus de la richesse de leur sous-sol, il est peut-être temps que la Namibie se joigne à la danse. Elle devra veiller à le faire en concertation avec l’industrie minière pour maintenir son attractivité sur la scène internationale. Selon le dernier sondage annuel de l’Institut Fraser publié cette année, la Namibie est la juridiction africaine la plus attractive en matière de politique minière pour les investisseurs internationaux. 

Louis-Nino Kansoun 

Louis Nino Kansoun

En France, le confinement aurait évité 60 000 morts

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Alors que le débat fait rage entre les pro et les anti-confinement, une étude parue en France estime que le confinement a évité 60 000 morts sur la période du 19 mars au 19 avril 2020. C’est ce qu’estime Pascal Crépay, épidémiologiste et enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique, qui a participé à l’étude.

Répondant aux questions de France 24, le chercheur précise que : “les projections sur la durée totale de l’épidémie tablaient sur 300 000 morts”. Sans le confinement, il y aurait eu plus de 670 000 français hospitalisés selon l’étude. Dans ce total, 150 000 personnes seront admises en réanimation, poursuit le chercheur. Les hôpitaux français n’auraient pas tenu le coup puisqu’il aurait il “fallu jusqu’à 100.000 lits de réanimation nécessaires pour absorber un flux de patient critique”.

Reste maintenant à bien assurer la sortie du confinement annoncée pour le 11 mai prochain. “La condition pour que le déconfinement se fasse dans de bonnes conditions, c’est que le nombre de nouvelles personnes infectées au moment du 11 mai soit gérable par les équipes d’épidémiologistes qui auront la tâche de les détecter et de les contacter, afin qu’ils se confinent”, assure le chercheur.

Kenya : l’égyptienne Commercial International Bank (CIB) acquiert Mayfair Bank

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Après un processus  de rachat  entamé en fin décembre 2019, l’égyptienne Commercial International Bank (CIB),  a finalement acquis  une participation de 51% dans la Mayfair Bank du Kenya.

Dans un communiqué publié, vendredi 24 avril, la banque  a notifié  qu’elle a obtenu  le feu vert de l’autorité de la concurrence kényane.

Cette acquisition constitue la dernière d’une série d’opérations dans le secteur bancaire du pays d’Afrique de l’Est.

Depuis que  le gouvernement  a plafonné les taux  d’intérêt, le secteur bancaire kenyan a connu une vague d’opérations au cours des trois dernières années.

Une situation qui a eu pour conséquence de baisser  les bénéfices des banques commerciales,  cherchant  parfois  des moyens de préserver leurs revenus ou de survie.

Mais par la suite, les autorités ont décidé de  supprimer le plafond des taux débiteurs en novembre dernier.

Créée officiellement en août 2017, Mayfair, ne détient que  0,2% du part de marché bancaire au Kenya.

Pour  l’agence de régulation, cette  opération  permettra à Mayfair Bank  de bénéficier des fonds, des compétences et des infrastructures bancaires de CIB.

La banque égyptienne est la première banque a opéré au Kenya. L’établissement bancaire, est l’une des principales banques du secteur privé en Égypte avec des actifs chiffrés à environ  de 24,18 milliards de dollars.

Hydrocarbures : Baisse de 1,104 milliard de FCFA du bénéfice de Total Côte d’Ivoire en 2019

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Le bénéfice après impôts de Total Côte d’Ivoire, filiale de la multinationale pétrolière du même nom, a connu une baisse de 1,104 milliard de FCFA ( 1,656 millions d’euros) au terme de l’exercice 2019 comparé à l’exercice précédent, ont annoncé les dirigeants de cette société basée à Abidjan.

Ce bénéfice est passé de 11,523 milliards de FCFA en 2018 à 10,419 milliards de FCFA un an plus tard, soit un repli de 9,58% en valeur relative.

Le chiffre d’affaires de la société est en revanche en hausse de 6,72%, passant de 425,150 milliards de FCFA milliards de FCFA en 2018 à 453,734 milliards de FCFA en 2019.

Pour sa part, la valeur ajoutée de Total Côte d’Ivoire s’est replié de 2,31%, s’établissant à 26,644 milliards de FCFA contre 27,276 milliards de FCFA en 2018.

Les charges de personnel ont augmenté durant la période sous revue de 125 millions de FCFA, passant de 5,231 milliards de FCFA en 2018 à 5,356 milliards de FCFA en 2019.

Quant à l’excédent brut d’exploitation, il est en repli de 756 millions de FCFA à 21,289 milliards de FCFA contre 22,045 milliards de FCFA au terme de l’exercice 2018.

Le résultat d’exploitation suit la même tendance baissière, s’établissant à 13,479 milliards de FCFA contre 15,097  milliards de FCFA en 2018 (-1,618 milliards de FCFA).

Durant la période sous revue, les capitaux propres de Total Côte d’Ivoire se sont élevés à 44,931 milliards de FCFA contre 42,075 milliards de FCFA un an auparavant, soit une hausse de 2,856 milliards de FCFA.

La société a réduit de 2,236 milliards de FCFA ses dettes financières et ressources assimilées qui passent de 18,551 milliards de FCFA en 2018 à 16,315 milliards de FCFA au terme de l’exercice 2019.

Lutte contre le COVID-19: L’OMVS débloque 400 millions CFA

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L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal a décidé de soutenir la lutte contre la pandémie du Coronavirus dans les 4 Etats membres de l’OMVS. Une contribution de cent millions (100 000 000) CFA a ainsi été versée cette semaine au profit des organismes nationaux (comité, agence…) chargés de gérer la crise sanitaire en  Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. 

Selon le Haut-Commissaire Hamed Diane Séméga, c’est une initiative qui fait totalement sens, car « la solidarité est une valeur fondatrice de l’OMVS ; elle doit s’exercer à tous les niveaux et en toutes circonstances ».

Les sociétés du système OMVS et le Haut-Commissariat avaient, dans un premier temps, déjà versé chacune une contribution dans leur pays-siège.

Cette initiative s’ajoute aux dispositions préventives internes prises au sein du système OMVS pour protéger les personnels tout en préservant autant que possible la bonne marche de l’institution.

Mali:Un an de Dr Boubou Cissé à la Primature : ce qu’il faut retenir

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22 avril 2019-22 avril 2020. Il y a exactement un an Soumeylou Boubèye Maïga passait les commandes de la Primature à Dr Boubou Cissé dans un contexte politique, social et sécuritaire très tendu dans le pays. Le prédécesseur du Dr Cissé a présenté sa démission et celle de son gouvernement le 18 avril 2019 après une série de tueries au centre et de manifestations contre la gestion des affaires publiques.


Très vite, ce jeune technocrate déjà habitué aux rouages des départements ministériels depuis septembre 2013 imprime sa marque. Conformément aux instructions du président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, Dr Boubou Cissé s’engage aux premières heures de sa nomination à apaiser le climat socio-politique en menant de rencontre avec la classe politique, la société civile sans faire un distinguo. Ces différentes démarches visent à répondre à un souci majeur du président de la République de mettre le Mali au dessus de tout pour former une équipe gouvernementale de large ouverture afin de fédérer les forces au chevet du Mali.


Baisse des attaques au centre, DNI, législatives
Dr Boubou Cissé est parvenu à former un gouvernement avec l’arrivée d’une partie de l’opposition politique. Ainsi, Tiébilé Dramé a pris la tête du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. Un autre opposant en la personne Oumar Hamadoun Dicko est nommé ministre du travail, de la fonction publique et de la cohésion sociale.
Très énergique, il entame des missions à l’intérieur. Il commence là où le feu brûle, cest -à-dire le centre du pays notamment la région de Mopti. Il s’est rendu à plusieurs reprises à Koro, Bankass, Bandiagara, Hombori, Douentza, Youwarou, Ténenkou, Ke-Macina et Djenné pour apporter aux populations les messages de paix et de cohésion sociale du Chef de l’État. Dans ces localités visitées, le Chef du gouvernement a procédé sur place à des distributions de vivres. Il échange avec les populations autour de questions liées à la sécurité, à l’éducation, à la santé, à l’alimentation. Le dispositif sécuritaire est revu sous sa direction pour plus de réactivité des FAMa face aux groupes terroristes qui endeuillent la nation. Dr Boubou Cissé rencontre la troupe engagée sur le théâtre d’opération et la rassure de la volonté du chef suprême des armées de tout mettre en œuvre pour que les FAMa puissent accomplir convenablement leurs missions.
Au centre du pays, la paix n’est pas totalement rétablie mais il y a un début d’accalmie. Et grâce à l’implication personnelle du Premier ministre, les attaques ont baissé d’intensités. Les nombreux déplacements du Premier ministre ont donc porté fruits.


Homme de terrain, il se déplace pour aller à la rencontre des populations. Mopti, Kayes, Sikasso, Kidal, Tombouctou, Gao, Ménaka, il sillonne le pays profond pour prêcher la paix et la réconciliation
Difficile d’évoquer les 365 jours de Dr Boubou Cissé sans faire allusion au «Printemps de route». À Kayes à Tombouctou en passant par Gao, les jeunes notamment ceux de la cité des rails ont pacifiquement manifesté contre l’État des routes. Le locataire de la Primature s’est rendu par route pour aller à la rencontre des populations. Pragmatique, il prend des mesures urgentes pour soulager les usagers de la route. Et aujourdhui, tous ceux qui empruntent la route Kati-Kayes peuvent témoigner des efforts considérables du gouvernement malien et apprécier à sa juste valeur la concrétisation des promesses faites par le Premier ministre. Une parole tenue !


Mobilisation de fonds à l’échelle internationale
L’organisation du dialogue national inclusif (Dni) et de l’élection des députés à l’Assemblée nationale est à mettre au compte de l’équipe dirigée par Dr Boubou Cissé. Depuis l’arrivée du Président IBK à la magistrature suprême, la lutte contre la corruption et de la délinquance financière n’a jamais été forte que maintenant.


Si le gouvernement a répondu favorablement à la demande d’amélioration des conditions de travailleurs dans un contexte social très tendu avec des grèves répétitions, le bilan d’un an du Premier ministre reste entaché par la grève des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
Sur la scène internationale, le Premier ministre, ministre de l’économie et des finances a œuvré pour la mobilisation de fonds afin de soutenir l’économie nationale. Paris, New-York, Washington, Emirats Arabes Unis, il rassure ses interlocuteurs. Lors de sa visite en France du 9 au 11 septembre 2019, il a rencontré le Président Macron le chef du gouvernement Edouard Philippe, les ministres Florence Parly (Armées) et Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères). Il a mobilisé des fonds avec l’agence française de développement (AFD) afin de relever le défi de détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Au cours de ce séjour, le Chef du gouvernement a rencontré la diaspora malienne et le Conseil des Maliens de l’extérieur de France.


Par ailleurs il a obtenu de la Banque mondiale 146,75 milliards de FCFA au titre de l’année 2019. La Banque mondiale a multiplié par six le niveau de son appui budgétaire général au Mali en accordant une enveloppe d’un montant de 250 millions de dollars US soit environs 146,75 milliards de FCFA au titre de l’année 2019.


« Il faut se féliciter d’avoir un Boubou Cissé à la Primature »
Le 17 janvier dernier, à sa résidence à la Cité du Niger, devant de nombreux diplomates, hommes d’affaires et leaders de la société civile, le Président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsin Coulibaly, le patron des patrons a félicité le Premier ministre, ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé. « La politique économique du Premier ministre cadre bien avec la vision économique du monde de l’entreprise », a-t-il déclaré.

photo officielle primature

A en croire, Moussa Alassane Diallo, vice-président du CNPM, il faut se féliciter d’avoir un Boubou Cissé à la Primature et au ministère de l’économie et des finances mais il faut plusieurs Boubou Cissé pour faire bouger les lignes. Entre courtoisie et fermeté, le chef du gouvernement montre une détermination résolue et un courage inébranlable face aux défis qui assaillent la nation malienne. Calme, il avance dans des circonstances extrêmement difficiles. Dr Boubou Cissé surmonte les difficultés les unes après les autres. Il consulte, écoute mais surtout décide. On peut l’aimer ou ne pas l’aimer mais Boubou Cissé assume et s’assume sans chercher à jeter la faute aux autres. Il n’est pas dans des conflits inutiles. Il se veut ferme dans ses prises de décisions. Ce qui fait que ce jeune technocrate est souvent incompris.
Makan Diallo

Sénégal: communication sur les dépôts des états financiers

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En raison de la pandémie du Covid-19, la Direction générale des Impôts et des Domaines informe les contribuables relevant de la Direction des grandes Entreprises (DGE) et de la Direction des moyennes Entreprises (DME) que le dépôt des états financiers de l’exercice 2019, initialement fixé au 30 avril 2020, est reporté au 30 juin 2020. Pour cette échéance, un dispositif de dépôt en ligne sera mis à la disposition des contribuables concernés.

Toutefois, ce report ne concerne pas les déclarations d’Impôt sur les Sociétés (IS) et d’Impôt sur le Revenu (IR) dont le délai de souscription reste maintenu au 30 avril 2020, ainsi que le paiement du deuxième acompte provisionnel.

Pour toute information complémentaire, consulter le site web de la DGID www.impotsetdomaines.gouv.sn ou appeler le centre d’appel au 818 00 11 11.

NB : le report au 15 juillet 2020 de toutes les obligations de déclaration et de paiement reste valable pour les petites et moyennes Entreprises (PME) dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 100 millions et les entreprises évoluant dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du transport de personnes, de la presse, de la culture, de l’éducation et de l’agriculture.

COVID-19 : la BERD accorde un ballon d’oxygène à BMCE Bank Of Africa

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La banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a octroyé, mercredi 22 avril, une facilité de financement de 145 millions d’euros à Bank of Africa -BMCE Group du Maroc. Ce qui constitue un premier investissement au monde réalisé dans le cadre du Programme de Résilience de la BERD, en réponse à la crise due au coronavirus. Cette initiative entre dans le cadre de la réponse à la crise du COVID-19, mis en place pour répondre aux besoins immédiats de liquidités et de fonds de roulement à court terme des clients existants. Ainsi, un prêt de 100 millions d’euros permettra à BMCE Bank of Africa de répondre aux besoins de liquidités des entreprises, notamment ceux des petites et moyennes entreprises, qui connaissent une forte baisse de leur activité, de leur chiffre d’affaires ainsi que de leur rentabilité. 

En outre, la BERD a augmenté de 45 millions d’euros la limite existante de financement des opérations de commerce extérieur, visant à faciliter les transactions d’import et d’export des entreprises. La directrice, chef du bureau de la BERD au Maroc, Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, a déclaré : « cette enveloppe d’investissement est essentielle pour la résilience des petites et moyennes entreprises marocaines et pour le renforcement des échanges commerciaux, qui sont indispensables dans ce contexte de crise mondiale ». Le Maroc occupe le deuxième rang des pays bénéficiaires des concours de la BERD au sein de la région SEMED (Rive Sud et Est de la Méditerranée) . En 2019, le royaume chérifien a obtenu un total d’engagements d’environ 1,2 milliard d’euros (près de 13 milliards de dirhams) partis entre 26 projets

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