Le 1er congrés de la section-Banques de (SYNABEF), s’est tenu Samedi,14 Decembre 2019 à la Maison des aînes.
Sous l’égide du nouveau bureau de 33 membres, le secrétaire général Mr Hamadoun Bah, a salu ses collégues membres pour leur réelection. Selon Hamadoun Bah, la 1er section crée en aout dernier, s’est la section de Micro-finances, c’etait fait à Kafo, et aujourdhui, nous sommes là pour la mise en oeuvre de la 2émé section des banques ensuite suivra la section des Micro-finances et la section des assurances, la section des commerces qui sont là dans. S’est le 1er congrés constitutif de la section des banques.
Notons SYNABEF était représenté par les comites et les délégues, elle a voulu être conformer au statut de L’UNTM, qu’elle a mis en place les section des banques, Micro-finances, assurances et les section des commerces.
Oui il s’agit bel et bien d’un clash du peuple qui l’a élu à la magistrature suprême: « …Il importe que nos compatriotes mesurent que s’en prendre à la MINUSMA, c’est s’en prendre surtout aux forces sénégalaises, burkinabé, togolaises, ghanéennes, tchadiennes. Cela est si inconfortable pour notre honneur de Malien, d’Africain… Nous devons dépasser le complexe colonial vis-à-vis de la France. Nos parents étaient engagés par elle sur les fronts des deux grandes guerres mondiales. Aujourd’hui, elle est notre alliée et ses soldats tombent sur notre sol comme les nôtres. Sachons raison garder ! » IBK. Mali .
Le seul comble est que le président de la République Ibrahim Boubacar Keita refuse d’écouter son peuple et refuse de considérer son peuple comme d’habitude.
Aujourd’hui, les maliens n’ont plus d’espoir. La gestion d’IBK reste le plus grand doute. Les maliens vivent sur le sauve qui peut. La République est déchiquetée par la mauvaise gouvernance et la délinquance financière. D’ailleurs, le régime ne rassure plus. Que Dieu protège le Mali contre un régime perdu sur son chemin d’antan.
Pour son introduction en bourse mercredi 11 décembre, l’action Saudi Aramco s’est envolée de 10%, passant de 32 riyals (7,5 euros) à 35,2 riyals (8,5 euros). Lors de son offre publique initiale (IPO), le géant pétrolier saoudien a été valorisé ce jeudi à 2.000 dollars. Sputnik en a discuté avec des économistes.
Lors de son introduction en bourse mercredi 11 décembre, le géant pétrolier Saudi Aramco a vendu 1,5% de ses actions pour 25,6 milliards de dollars. Les fonds engrangés valorisent l’entreprise à 2.000 milliards de dollars, loin devant Apple et Microsoft. L’action Aramco a bondi de 10% à la Bourse de Riyad, passant de 32 riyals (7,5 euros), son prix d’introduction, à 35,2 riyals (8,5 euros). C’est la plus importante offre publique initiale (IPO) au monde, alors que les experts prévoient une montée ultérieure de ces actions.
«L’IPO de Saudi Aramco était très attendue, et avec sa valorisation le géant saoudien du pétrole a éclipsé ses concurrents américains et britanniques. Saudi Aramco est effectivement devenue la nouvelle star sur le marché mondial des titres», a déclaré à Sputnik Alexandre Iakovlev, analyste de l’agence Anews.
L’envolée de l’action Saudi Aramco était prévisible, estime un autre interlocuteur de Sputnik, Valeri Vaïsberg, directeur du département analytique du groupe de sociétés d’investissement Region.
«Tout d’abord, la demande a largement dépassé l’offre, moins de 50% des demandes d’investisseurs ayant été satisfaites. Et l’OPEP+ se proposerait de prolonger l’accord. Cela signifie que le prix du pétrole restera stable, voire augmentera. Je pense que dans les mois qui viennent, Saudi Aramco ne fera que conforter sa réussite», note le spécialiste.
Selon l’expert économique saoudien Ammar Waqaf, seulement un tiers des acheteurs d’actions Saudi Aramco entendent les revendre.
Un investissement à long terme
«Les deux tiers des acheteurs d’actions considèrent leur acquisition comme un investissement à long terme et n’entendent par conséquent pas les revendre dans l’immédiat. […] C’est un bon indice pour la stabilisation des prix des actions», estime M.Waqaf.
Bloomberg constate que les familles richissimes d’Arabie saoudite — ainsi que des fonds du Koweït et des Émirats arabes unis — figurent parmi les acheteurs. En novembre, le Financial Times annonçait pour sa part que les autorités saoudiennes avaient décidé de réduire le nombre de coordinateurs mondiaux de l’IPO de Saudi Aramco, misant sur la vente d’actions sur le marché intérieur, ainsi que parmi les investisseurs des pays du Golfe.
L’Arabie saoudite considère l’IPO de Saudi Aramco comme une étape clé dans les plans du prince héritier Mohamed ben Salman pour réduire la dépendance de l’économie saoudienne au pétrole.
Les investisseurs redouteraient des événements «effrayants» concernant l’économie américaine en 2020 et ces craintes pourraient être liées aux résultats de la prochaine présidentielle, estime la chaîne de télévision CNBC qui se réfère à Julian Emanuel, stratège chez BTIG.
Les récentes actions des investisseurs indiquent qu’ils cherchent à se protéger contre un événement très négatif qui pourrait arriver fin 2020, a déclaré le stratège en chef des actions et produits dérivés chez BTIG, Julian Emanuel.
Selon lui, l’inquiétude des investisseurs pourrait être liée à ce qu’ils s’attendent à une «apocalypse électorale» après la présidentielle des États-Unis, programmée pour le 3 novembre 2020.
«La gauche, la droite et le centre sont tous inquiets des résultats électoraux très instables», a noté M.Emanuel.
Quelles sont les craintes?
Certains agents économiques craindraient que le climat d’affaires ne se détériore en cas de victoire d’un candidat démocrate comme Elizabeth Warren ou Bernie Sanders, ou que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine prenne de l’ampleur en cas de réélection de Donald Trump.
Début décembre, Donald Trump a déclaré qu’un accord commercial avec la Chine pourrait «attendre après l’élection» présidentielle de novembre 2020. Cela a déclenché un effondrement brutal des indices boursiers. Le 3 décembre, les contrats à terme de Dow Jones ont notamment chuté de plus de 250 points.
À la clôture des marchés le 9 décembre, l’indice S&P 500 a perdu 9,92 points (passant à 3.135,96) et le Dow Jones a perdu 105,46 points, désormais à 27.909,60.
Les experts du groupe Bloomberg avaient estimé en octobre que le risque de récession économique au cours des 12 prochains mois était égal à 26% dans le contexte de la guerre commerciale prolongée entre les États-Unis et la Chine.
Une enquête réalisée auprès de 500 investisseurs institutionnels, officiant autant dans des fonds souverains que de pension, de dotation ou encore des compagnies d’assurance, voient une crise économique se profiler dans les cinq ans. Certains la voient même arriver plus tôt.
C’est LA question qui agite les experts: est-ce qu’une crise financière d’ampleur s’apprête à frapper l’économie mondiale? Et si oui, quand? Des avis tombent quasi quotidiennement et ils divergent. Il y a ceux qui en sont sûr: le grand cataclysme est proche. C’est notamment le cas du journaliste économique Benjamin Masse-Stamberger qui confiait à Sputnik en octobre dernier:
«Si je devais donner une prédiction, je dirais que le plus probable est qu’une crise d’ampleur frappe l’économie mondiale avant la fin de l’année. La probabilité d’un déclenchement dans les trois mois est de 75%.»
D’autres, comme Steve Eisman, célèbre financier ayant anticipé la crise des subprimes, pensent au contraire que le contexte est bien différent. Selon lui, «l’endettement des établissements financiers est beaucoup moins important aux États-Unis et en Europe» qu’en 2007-2008 et «les banques sont mieux réglementées». Pour Eisman, pas de grave crise à l’horizon.
Le dernier pavé dans la marre est venu d’une enquête de Natixis Investment Managers. Comme le font remarquer nos confrères de Capital, elle a été réalisée «auprès de 500 investisseurs institutionnels de fonds de pension d’entreprise, de fondations et de fonds de dotation, de fonds de pension publics […], de compagnies d’assurance et de fonds souverains en Asie, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine et au Moyen-Orient».
De quoi se faire une idée de la température de l’économie mondiale. Et vu les résultats, elle n’est pas au mieux.
La crainte d’une volatilité accrue sur les marchés
Pas moins de 89% des investisseurs institutionnels sont inquiets des répercussions qu’auront les niveaux record de dette publique sur l’économie de la planète. Plus de 80% voient une crise financière internationale prendre place d’ici cinq ans. Pour 58% des interrogés, elle frappera même d’ici un à trois ans.
«La volatilité, la persistance d’un environnement de taux d’intérêt historiquement bas et les tensions politiques sont considérées par les investisseurs institutionnels comme des préoccupations majeures pour 2020», relève Capital.
Le domaine politique continue d’inquiéter des investisseurs. Pour 69% d’entre eux, les ingérences étrangères dans les élections nationales sont un problème qui va croissant. Les élections américaines de 2020 sont dans toutes les têtes. 64% des institutions interrogées pensent que la course à la Maison-Blanche sera source de volatilité sur les marchés.
Quid des marchés les plus touchés? Pour 77% des interrogés, ce sont les marchés actions qui subiront le plus la volatilité quand 62% voient plus les marchés d’obligations souffrir.
Quoi qu’il en soit, c’est bien cette fameuse volatilité qui arrivent en tête des inquiétudes pour les gestionnaires. La politique de taux bas, voire très bas, appliquée par plusieurs banques centrales du globe est aussi source d’angoisse. Comme le note Capital, le resserrement du crédit, les problèmes de liquidité et le risque de déflation font également parties des motifs de vigilance.
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a critiqué le nouveau projet de sanctions américaines, qui font partie de la loi de programmation militaire des États-Unis, contre le gazoduc Nord Stream 2. Joachim Paul, député du Bundestag, expose à Sputnik son point de vue.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a dénoncé l’intention de Washington de sanctionner le gazoduc Nord Stream 2, relevant sur Twitter que «la politique énergétique européenne est décidée en Europe et non aux États-Unis». Selon lui, Berlin rejette «par principe les interventions et les sanctions extérieures ayant des effets extraterritoriaux».
«Les décisions en matière de politique énergétique européenne doivent être adoptées en fonction des intérêts européens. […] La Russie est devenue un partenaire important pour l’Allemagne et l’ensemble de l’Europe, tout particulièrement en matière de politique énergétique. L’Europe dépend fortement des importations de gaz, et un accord avec la Russie est raisonnable», a déclaré à Sputnik Joachim Paul, député de Rhénanie-Palatinat et vice-président du groupe parlementaire de l’AfD en Rhénanie-Palatinat.
«Je pense que lesdites sanctions seront introduites sous peu et viseront très probablement les entreprises impliquées dans la construction de Nord Stream 2», poursuit le parlementaire.
Il n’exclut également pas qu’une guerre tarifaire puisse éclater.
S’agirait-il de contre-mesures à de nouvelles sanctions?
«Il reste à voir comment l’Allemagne réagira à ces sanctions. Si l’Allemagne décide d’introduire des tarifs sur les produits américains à titre de contre-mesures, cela pourrait probablement se terminer par une guerre tarifaire», note M.Paul.
Il ajoute qu’au cours des dernières années, les relations américano-européennes se sont refroidies.
«Traiter l’Europe comme un partenaire signifie entre autres prendre l’Europe plus au sérieux. Cela comprend le respect des politiques européennes, notamment en matière de politique énergétique», résume-t-il.
La Commission des forces armées de la Chambre des représentants et le Comité des forces armées du Sénat américain ont adopté le budget Défense pour l’année fiscale 2020. Il prévoit notamment des sanctions contre les gazoducs Nord Stream 2 et Turkish Stream, dans le cadre des mesures visant à contenir la Russie et sous prétexte d’assurer la «protection» de la sécurité énergétique européenne
La Chine a annoncé vendredi un accord commercial préliminaire avec les Etats-Unis, comprenant notamment une réduction «par étapes» des droits de douane américains punitifs qui visent les produits chinois et pèsent sur l’économie mondiale, indique l’AFP.
«Les deux pays sont parvenus à une identité de vue sur le texte d’un accord économique et commercial préliminaire», a indiqué devant la presse un vice-ministre du Commerce, Wang Shouwen, ajoutant que les deux parties doivent encore signer l’accord.
Trump renonce à imposer de nouveaux tarifs douaniers contre Pékin
Donald Trump a annoncé vendredi que les Etats-Unis renonçaient à imposer dimanche une nouvelle salve de tarifs douaniers sur quelque 160 milliards de dollars de biens chinois après la conclusion d’un accord avec Pékin.
«Les tarifs douaniers prévus pour le 15 décembre ne seront pas imposés car nous avons trouvé un accord», a tweeté M. Trump peu après l’annonce par Pékin d’un accord préliminaire prévoyant notamment une réduction «par étapes» des droits de douane américains.
«C’est un accord fantastique pour tout le monde. Merci!», a poursuivi le locataire de la Maison-Blanche, précisant que les négociations pour la prochaine phase débuteraient «immédiatement».
La Chine a aussi fait savoir que les Etats-Unis supprimeraient «par étapes» leurs droits de douane punitifs.
Peu après l’annonce des résultats, Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a déclaré dans un commentaire à Sputnik qu’aucune critique concernant l’organisation du scrutin ne lui avait été signalée par les candidats et que ce dernier s’était déroulé «dans les meilleures conditions de lisibilité».
Rappelant qu’il avait assuré, dans un entretien accordé à Sputnik en prévision de l’élection présidentielle du 12 décembre, que toutes les garanties seraient mises en place pour que ce scrutin se déroule dans de bonnes conditions, Mohamed Charfi, président de l’ANIE, a souligné, le jour de la divulgation des résultats qui ont conduit Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, que le vote avait été transparent et crédible et que la mission de l’organisme qu’il dirige avait été accomplie.
«Aujourd’hui je réponds que le scrutin s’est déroulé dans les meilleures conditions de lisibilité, de transparence, de crédibilité, puisque [pas un] des acteurs n’a critiqué l’action de l’Autorité en elle-même».
Et de poursuivre que l’Autorité poursuivra son œuvre avec volonté et, il l’espère, avec compétence.
«L’avenir pour moi est prometteur, un programme est déjà établi pour le renforcement de la démocratie constitutionnelle en Algérie telle que nous l’impose la loi et telle que souhaitée par toutes les autorités du pays qui attendent de l’Autorité qu’elle poursuive son œuvre à côté des autres institutions de l’État».
Prié de confirmer ou d’infirmer les informations autour d’éventuelles irrégularités signalées, il assure n’avoir reçu aucune observation concernant des irrégularités au sens propre.
Le lendemain du vote -qui s’est déroulé dans un contexte d’abstention record-, les résultats officiels ont fait état de la victoire de l’ancien Premier ministre éclair d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, qui, d’après les chiffres annoncés, a recueilli 58,15% des voix.
Viennent ensuite Abdelkader Bengrina (17,38%), Ali Benflis (10,55%), Azzedine Mihoubi (7,26%) et enfin Abdelaziz Belaid (6,66%).
Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage du Niger, el Hadj Albadé Abouba, prend le contrepied du rejet de la présence militaire française au Sahel. Seule une gestion globale du conflit avec la France et une mutualisation des efforts régionaux incluant le Nigeria viendront à bout de la menace djihadiste, affirme-t-il au micro de Sputnik France.
De passage à Paris pour assister à la 35e réunion annuelle du RPCA (Réseau de prévention des crises alimentaires) qui s’est tenue le 9 décembre 2019 au Centre de conférences de l’OCDE, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et de l’élevage du Niger el Hadj Albabé Abouda a tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne le Niger.
«Nous subissons des contraintes sécuritaires, climatiques, économiques. Or, malgré ces contraintes, le Niger est en train de faire des efforts extraordinaires au-delà même de ce qu’on pouvait espérer d’un pays dont l’économie est si fragile, un pays situé géographiquement dans une zone d’instabilité avec tous les foyers d’insécurité et de tension qui nous entourent et, enfin, un pays où le climat n’est pas clément», a déclaré au sortir de cette conférence el Hadj Albabé Abouda au micro de Sputnik France.
Cette réunion, organisée par le secrétariat du CSAO/OCDE (Club du Sahel Afrique de l’Ouest) et le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) qui a été créé en 1973 à la suite des grandes sécheresses au Sahel, a eu lieu à la veille de l’attaque du 10 décembre contre le détachement du poste militaire de reconnaissance d’Inatès à la frontière nigéro-malienne. Il s’agit de l’une des plus meurtrières jamais subie par l’armée nigérienne. Rentré précipitamment de son déplacement en Égypte, le Président Mahamadou Issoufou a convoqué le Conseil national de sécurité et décrété un deuil national de trois jours en mémoire des 71 militaires tués.
Interrogé, le ministre nigérien a pris le contrepied des critiques mettant en cause le déploiement de la force Barkhane au Mali, pour laquelle le Niger sert de base arrière. Il s’est déclaré, au contraire, «résolument favorable» à une gestion sécuritaire globale avec la France en ce qui concerne la menace djihadiste, ainsi qu’à une plus grande mutualisation des efforts de tous les États de la région, y compris avec le Nigeria voisin.
«La menace djihadiste a pris une telle ampleur que le Niger ne pourra jamais, malgré tous ses efforts, en venir à bout tout seul. Ceux qui veulent que l’armée française parte ne sont qu’une petite minorité. Et ils devraient commencer par se poser la question de savoir pourquoi elle est là. Car c’est quand même nous qui lui avons demandé de revenir à la suite du coup d’État de Seyni Kountché, en 1974, quand les militaires français avaient reçu un préavis d’une semaine pour partir. Et ils s’étaient exécutés…», a rappelé el Hadj Albabé Abouba.
Il faisait allusion à un épisode connu de l’histoire récente du pays, quand les coups d’État militaires se succédaient au Niger. D’où la demande d’une partie de la classe dirigeante nigérienne d’une protection par l’armée française qui a donné le signal de son retour. Dans une note d’analyse du GRIP, datant du 7 novembre 2016, Georges Berghezan décrivait le déploiement de Barkhane en ces termes: «En plus de programmes de formation s’adressant à tous ses alliés africains et d’une coopération bilatérale étroite, Paris déploie, à partir du début 2013, des troupes au sol, à la fois dans le nord du pays, pour protéger les sites d’exploitation d’uranium de la multinationale française Areva, et dans la capitale afin de doter son opération Serval de moyens de surveillance aériens.»
«Dire que l’armée française est au Niger pour protéger les employés d’Areva (devenue aujourd’hui Orano), c’est lui faire un mauvais procès. D’autant que les mines d’uranium ferment. Au contraire, il faut que la France nous aide à mieux sécuriser nos frontières dans la mesure où les pays voisins du Niger sont extrêmement menacés. C’est pourquoi nous avons, chez nous, en plus de nos propres déplacés, beaucoup de réfugiés maliens fuyant Aqmi et nombre de réfugiés nigérians fuyant Boko Haram», insiste le ministre d’État.
L’implication du Nigeria
Avec 20 à 25% des dépenses du budget national annuel consacrées à la défense et à la sécurité, «c’est autant d’argent qui ne va pas dans les projets de développement de base et, notamment, dans l’agriculture», reconnaît-il. D’où sa demande que les quelque 1.500 kilomètres de frontière avec le Nigeria soient rouverts à la circulation des biens et des personnes et, surtout, que les exportations du bétail élevé au Niger dont le Nigeria est le plus gros consommateur puissent reprendre.
Décidée il y a deux mois, la fermeture des frontières du Nigeria avec les pays limitrophes a été prolongée jusqu’au 31 janvier 2020. Si les autorités d’Abuja soutiennent que cette mesure a, jusque-là, renforcé l’économie nigériane et permis de mieux lutter contre l’insécurité, la population nigériane dénonce quant à elle la hausse des prix des denrées alimentaires.
«L’impact pour nos éleveurs [de cette décision unilatérale du Nigeria, ndlr] est très durement ressenti. Mais je sais qu’elle l’est aussi de l’autre côté par les populations car c’est comme si tout s’était arrêté. Or, pour nous qui sommes déjà très fragilisés par l’insécurité, le climat et l’économie, cette fermeture des frontières a des conséquences bien plus graves que pour une économie forte comme le Nigeria», déplore el Hadj Albabé Abouba.
Il le regrette d’autant plus que jusqu’ici, sur le plan sécuritaire, la collaboration entre le Nigeria et le G5 Sahel était «excellente», affirme-t-il.
«L’armée nigériane, de tous temps, a su tenir tête aux djihadistes. Car les militaires visent en priorité les maillons faibles et jouent sur la psychologie pour qu’on sente leur présence. Avec le G5 Sahel, la coopération entre les membres et le Nigeria est très bonne. Le Nigeria compte autant sur nous que nous comptons sur lui pour faire face à un même phénomène djihadiste. On se prête main-forte mutuellement», affirme le ministre d’État.
S’appuyant sur les liens séculaires qui existent entre le Niger et le Nigeria, il prône une plus grande mutualisation des moyens sur le plan régional dans la lutte contre le terrorisme. Car les projets de développement, à l’échelle nationale, ne suffiront pas à dissuader les jeunes oisifs qui n’arrivent pas à trouver du travail à s’enrôler dans le djihadisme. Seule une plus grande solidarité, à l’instar de ce qui existe déjà entre des familles des deux côtés de la frontière entre le Niger et le Nigeria, peut marcher, selon lui.
«L’agriculture seule ne viendra pas à bout des djihadistes. Il faut un plan de développement global à l’échelle de la région et une meilleure mutualisation de nos moyens. Avec le Nigeria, comme ce sont les mêmes familles qui se connaissent de part et d’autre de la frontière, le Niger a mis en place des programmes de réinsertion pour des repentis qui marchent très bien. On forme ces jeunes à des activités génératrices de revenus s’ils acceptent de déposer les armes. C’est un bon début mais sans une véritable harmonisation de nos politiques de développement, on va rester miséreux et nos jeunes continueront de partir», explique-t-il.
Malgré ou à cause d’une pluviométrie abondante, cette année, le Niger a perdu une grande partie de sa récole de mil qui sert de base à l’alimentation des populations. Ce que dénonce avant tout le ministre de l’Agriculture et de l’élevage du Niger, c’est le manque de mesures structurelles qui permettraient d’enclencher un véritable décollage des pays du Sahel et, notamment la maîtrise de l’eau.
«Le CILSS a été créé à l’origine pour lutter contre la sècheresse. Il aurait donc dû se concentrer sur la protection des fleuves et des cours d’eau dont nous disposons au Sahel et préserver, ce faisant, le principal outil de production des populations de cette région qui est l’accès à l’eau. Or, en 43 ans d’existence, ils sont passés à côté de l’essentiel, à commencer par le désensablement du fleuve Niger», s’insurge-t-il.
En plus de l’assèchement des cours d’eau, cette région souffre, du fait du changement climatique, d’un rétrécissement du lac Tchad qui est passé de 35 000 km2 à 2 500 km2 en quarante ans, ainsi que d’une très forte dégradation des sols à cause d’un ruissellement des eaux de pluie non maîtrisé.
Le projet de budget 2020 du ministère des Finances et Budget est arrêté à plus de 218 milliards de FCFA en crédit de paiement (Cp). Les autorisations d’engagement sont estimées à plus de 107 milliards de FCFA.
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Il est réparti, entre autres programmes, comme l’élaboration des lois de finances et suivi de l’exécution des dépenses, la gestion comptable et financier de l’Etat et des autres organismes publics, la gestion de la fiscalité intérieure et du foncier, la gestion des ressources douanières et protection de l’économie, la gestion du secteur financier et la gestion du Fonds national de retraite (Fnr).