Après le succès retentissant des deux dernières éditions, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) organisait la troisième édition de la Conférence Internationale sur la Mobilité Durable à l’hôtel Sofitel de Marrakech le 26 novembre 2019 sous le thème : «Transport routier et mobilité durables pour un avenir durable».
Grand-messe des acteurs et experts de la mobilité durable à l’échelle mondiale, la Conférence internationale sur la Mobilité Durable est une initiative lancée par ADM en 2016, année à laquelle le Maroc a organisé la COP 22 à Marrakech.
Organisée par ADM en collaboration avec ses partenaires historiques l’IRF (Fédération Routière Internationale) et l’ASECAP (Association Européenne des Concessionnaires d’Autoroutes et ouvrages à Péage), cette rencontre a rassemblé plus de 200 conférenciers nationaux et internationaux (experts, opérateurs, investisseurs…) de haut niveau pour débattre des enjeux de la mobilité durable à l’aune des évolutions technologiques de ces dernières années. suivez le liens en bas:
La fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) et la Banque Arabe pour le Développement Economique de l´Afrique (BADEA) ont convenu de collaborer pour soutenir les activités de renforcement des capacités dans certains pays de l´Afrique subsaharienne dans le cadre de la coopération Sud-Sud. C´est dans ce cadre que 40 femmes entrepreneuses maliennes ont été choisies pour bénéficier de cette formation. La formation a débuté le lundi 25 novembre à l´hôtel Olympe de Bamako. La cérémonie d´ouverture était présidée par Madame Tounkara Sophie Soucko, représentante du ministère de la promotion de la femme de l´enfant et de la famille, accompagnée de la représentante de l´ACBF et BADEA, Madame Cynthia Nyam.
L´objectif principal de ce projet est de renforcer la sécurité économique des femmes en renforçant leurs compétences pour la gestion de leurs commerces et améliorer leur climat d´affaires. Cette formation est axée principalement sur trois modules, qui sont : la gestion financière ; la planification et organisation et le marketing et service à la clientèle. Pour Cynthia Nyam, représentante de l´ACBF, l´ACBF est une organisation africaine pionnière de renforcement de capacités sur le continent, en mettant l´accent sur les capacités humaines et institutionnelles nécessaires à l´atteinte des résultats de l´Union Africaine (UA) et des Objectifs du Développement Durable (ODD). Selon Madame Cynthia, cette formation a débuté par une évaluation des besoins des femmes entrepreneurs réalisée l´année passée au Mali. Les résultats de cette évaluation des besoins ont montré que le gouvernement malien a fait des progrès remarquables dans l´amélioration du climat général des affaires dans le pays. Elle salue par ailleurs le courage des femmes entrepreneurs pour la création et le maintien de leurs entreprises face aux défis énormes et contradictoires. Ces femmes sont contributrices de l´économie du Mali et considérées comme exemples pour les futures générations de notre pays, estime la représentante de l´ACBF. Pour la représentante du ministère de la promotion de la femme, de l´enfant et de la famille, Tounkara Sophie Soucko, le choix de ces modules n´est pas fortuit, il résulte d´une analyse des besoins des femmes entrepreneurs au Mali qui a révélé des lacunes dans la gestion financière, la planification et l´organisation ainsi que le marketing et le service à la clientèle. Elle affirme que cette formation est en parfaite adéquation avec la vision et les priorités du gouvernement du Mali pour contribuer à l´autonomisation et l´épanouissement de la femme malienne. Madame Tounkara exhorte ces femmes entrepreneurs à plus d´assiduité, de ponctualité tout au long de cette formation et à partager les compétences qu´elles auront acquises avec leurs sœurs qui n´ont pas eu la chance d´y participer. IB KONE
Un train chargé de 88 conteneurs de vêtements, de chaussures, de chapeaux et de produits de Noël, est parti dimanche matin de la ville chinoise de Yiwu (est) à destination de Prague, capitale de la République tchèque.
Il traversera le Kazakhstan, la Russie, le Belarus et la Pologne durant son trajet d’environ 16 jours avant d’arriver à Prague. Ce n’est que la moitié de la durée de l’itinéraire maritime traditionnel.
Le 4 août le premier train parti de Prague est arrivé à Yiwu, dans la province du Zhejiang, dans l’est de la Chine.
Avant la mise en service de cette ligne vers Prague, Yiwu, surnommée le « supermarché du monde », disposait déjà de huit lignes de fret ferroviaire.
D’après des statistiques douanières, les importations et exportations via les lignes de fret ferroviaire sino-européennes de Yiwu se sont accrues rapidement, atteignant trois milliards de yuans en 2016.
Le 13 mai est parti de Yiwu le 1000e train de marchandises reliant la Chine et l’Europe cette année.
La Chine a mis en service 51 lignes de fret ferroviaire sino-européennes, et les trains, au départ de 28 villes chinoises, ont desservi 29 villes dans 11 pays européens.
a contestation à Hong Kong apparaît désormais comme sans issue et son soutien populaire s’effondre
Aucune des revendications des manifestants ne porte sur les problèmes réels : surpopulation et insalubrité des logements, chômage et conditions d’emploi, accès aux soins et à l’éducation difficiles. Au contraire, les cinq revendications du mouvement visent d’abord à humilier le gouvernement régional : abroger la loi sur l’extradition des criminels vers la Chine continentale ; instaurer l’élection du chef du gouvernement au suffrage universel ; libérer les casseurs et ne plus les qualifier d’« émeutiers » ; dénoncer les violences policières et le rôle des triades ; démission de la cheffe du gouvernement, Carrie Lam.
Constatant que ce mouvement pourrait déborder sur l’autre cité-État créé par les Britanniques dans la région, Singapour, le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, a appelé à l’aide la Conférence des syndicats de son pays (photo) : « Si nous devons affronter des émeutes comme à Hong Kong, il deviendra impossible de gouverner Singapour, de prendre des mesures et de mettre en œuvre des décisions difficiles, de planifier quoi que ce soit à long terme… La confiance en Singapour sera détruite. Je pense que Singapour sera fini. »
La presse internationale relate avec circonspection les événements en Bolivie. Elle décrit le renversement du président Evo Morales, évoque un énième coup d’État, mais ne parvient pas à cerner ce qui se passe vraiment. Elle ne voit pas le surgissement d’une nouvelle force politique, jusqu’ici inconnue en Amérique latine. Pour Thierry Meyssan, si les autorités religieuses du continent ne prennent pas immédiatement leurs responsabilités, rien ne pourra empêcher la propagation du chaos.
Le 14 octobre 2019, le président Evo Morales déclarait lors d’un entretien à la télévision GigaVision qu’il disposait d’enregistrements attestant la préparation d’un coup d’État par des personnalités d’extrême-droite et d’anciens militaires, s’il gagnait l’élection présidentielle [1].
Cependant, ce n’est pas exactement un coup d’État, mais un simple renversement du président constitutionnel qui a eu lieu. Rien ne permet de penser que le nouveau régime sera en mesure de stabiliser le pays. C’est une période de chaos qui débute.
Les émeutes qui, depuis le 21 octobre, ont poussé le président, le vice-président, le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale et le premier vice-président du Sénat à fuir l’un après l’autre n’ont pas cessé avec l’intronisation de la seconde vice-présidente du Sénat, Jeanine Áñez, le 12 novembre, comme présidente par intérim. Son parti politique n’a que quatre députés et sénateurs sur cent trente. Au contraire, la nomination d’un nouveau gouvernement sans indigènes a conduit les Indiens à sortir dans la rue à la place des nervis qui ont chassé le gouvernement Morales.
Partout, ce sont des violences inter-ethniques. La presse locale relate les humiliations publiques, les viols et compte les morts.
S’il est clair que la présidente Áñez est soutenue par l’armée, nul ne sait précisément qui a chassé son prédécesseur. Ce pourrait être une force locale comme une société transnationale ou les deux. L’annulation d’un méga-contrat d’exploitation du lithium pourrait ainsi avoir poussé un concurrent à investir dans le renversement du président.
Une seule chose est sûre : les États-Unis d’Amérique, qui se réjouissent de la tournure des événements, ne les ont pas provoqués, même si des citoyens et des fonctionnaires US sont probablement impliqués comme l’a indiqué le directeur du SVR russe, Sergueï Narychkine.
La publication d’un enregistrement d’une conversation entre la ministre colombienne des Affaires étrangères, Claudia Blum, et son ambassadeur à Washington, Francisco Santos, dans un café de la capitale US, ne laisse aucun doute [2] : aujourd’hui le secrétaire d’État US, Mike Pompeo, est opposé à toute intervention en Amérique latine. Il a déjà laissé tomber le président auto-proclamé du Venezuela, Juan Guaidó, plongeant la Colombie anti-Maduro en plein désarroi, et refuse tout contact avec les nombreux apprentis putschistes latino-américains.
Il apparaît que la nomination d’Elliott Abrams comme représentant spécial US pour le Venezuela n’était pas seulement une monnaie d’échange contre la clôture de l’enquête russe du procureur Robert Mueller [3], mais aussi un moyen d’en finir avec les néo-conservateurs dans l’administration. Ce « diplomate » s’est si mal comporté qu’il a anéanti en quelques mois tout espoir d’intervention impérialiste US en Amérique latine.
Au demeurant, le département d’État US est un champ de ruines : de hauts diplomates viennent témoigner contre le président Trump devant la commission de la Chambre des représentants chargée de le destituer.
Mais si ce n’est pas l’administration Trump qui mène la danse, qui est-ce ? Manifestement les réseaux installés par la CIA dans les années 50 à 70 ont de beaux restes. Quarante ans après, ils sont toujours vivants dans de nombreux pays d’Amérique latine et peuvent agir par eux-mêmes avec peu de soutiens extérieurs. suivez la suite à travers ce liens:
Ce mardi 26 novembre 2019, l’agence de communication MAK-COM en collaboration avec l’Ambassade de Danemark au Mali initie un atelier de formation des journaliste et web acteurs à l’utilisation efficace des médias sociaux au Mali. Le thème de cette rencontre est: des contenus médiatiques de qualité au service de gouvernance et de la citoyennetéau Mali.Avec comme partenaires: L’agence de communication MAK-COM, l’Ambassade de Danemark au MAli à travers l’ONG FAMOC et la Horon TV
« ce projet au Mali, s’inscrit dans le cadre de plusieurs activité axées sur la citoyenneté et de la gouvernance « . j’invite les participants à suivre les modules avec intérêt. Nous avons décidés de parler ici, de la citoyenneté et de la gouvernancepour que les journaliste et web acteurs puissent fournir des contenus médiatiques de qualité au service de la gouvernance et de la citoyenneté », a-t-il affirmé, Malick KONATE, porteur du projet.
L’objectif de cette formation est d’outiller les journalistes et web acteurs à une utilisation efficace des médias sociaux de manière spécifique, elle vise à: renforcer les capacités des journalistes et web acteurs à l’utilisation des plate-formes en ligne pour mener une campagne digitale, outiller les apprenants pour comprendre et développer des stratégies de communication, information et sensibilisation sur les médias sociaux et contribuer à mettre en place des journalistes et acteurs web sensible à la production de contenus sur les questions de citoyenneté et de gouvernance sur les médias sociaux.
Notons que cette rencontre se tiendra du 26 au 28 novembre 2019.
L’Élysée a annoncé, ce mardi matin, que treize soldats français avaient été tués, lundi soir, lors du crash de deux hélicoptères dans la zone des trois frontières dans le nord du pays. Le président français Emmanuel Macron a salué le « courage » des soldats « morts pour la France ».
Lundi soir alors que la force Barkhane lançait une opération d’opportunité contre des groupes terroristes armés dans la région du Liptako, deux hélicoptères se sont percutés, il s’agit d’un cougar transport de troupes et d’un hélicoptère d’attaque Tigre. Il n’y a pas de rescapés. « Six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel », a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Des hommes venus de plusieurs unités actuellement déployées au Mali, à bord de l’appareil de transport de troupes, il y avait des commandos parachutistes, des hommes du 2e Régiment étranger de génie. L’hélicoptère Tigre, lui, appartenait au 5e Régiment d’hélicoptère de combat basé à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.
Des soldats « morts pour la France »
Le Liptako Gourma région qui s’étend sur la zone des trois frontières Burkina/ Niger/Mali concentre l’essentiel des activités menées ces derniers mois par la force Barkhane. La France paie aujourd’hui un très lourd tribut dans sa lutte contre le terrorisme au Sahel. Depuis 2013, date de l’opération Serval, plus de 40 militaires français ont trouvé la mort dans la région.
Le président français Emmanuel Macron a salué le « courage » des soldats « morts pour la France ».
Huawei, officiellement Huawei Technologies Co. Ltd., est une entreprise fondée en 1987, dont le siège social se trouve à Shenzhen en Chine et qui fournit des solutions dans le secteur des technologies de l'information et de la communication.
La FCC vient d’exclure Huawei et ZTE d’un important programme de subventions de 8,5 milliards de dollars destiné aux opérateurs. Aucun opérateur américain n’a désormais le droit de se procurer quelque équipement que ce soit provenant des deux entreprises chinoises avec les fonds alloués par la Commission fédérale des communications qui brandit l’atteinte à la sécurité nationale.
Alors que le gouvernement américain vient de prolonger son moratoire de 90 jours pour permettre aux opérateurs très dépendants des équipements Huawei de continuer à se fournir auprès du constructeur chinois, la Commission fédérale des communications qui est une agence indépendante du gouvernement américain vient de créer sa liste noire d’entreprises à exclure d’un important programme de subventions publiques accordées aux opérateurs pour le développement de leurs infrastructures dans les zones marginalisées en matière de réseau.
Concrètement, si le gouvernement américain autorise toujours certains opérateurs à s’approvisionner auprès de Huawei, la FCC leur interdit désormais de le faire avec ses précieux fonds d’aide qui pèsent 8,5 milliards de dollars. Cette mesure annoncée depuis quelques semaines devait encore recevoir l’aval du conseil d’administration de l’agence, ce qui a été fait en fin de semaine dernière après un vote à l’unanimité.
Les opérateurs sont priés de se débarrasser de tous les équipements de Huawei et ZTE
En plus de restreindre l’utilisation de ses subventions, la FCC va plus loin en proposant d’accompagner financièrement les opérateurs afin qu’ils fassent la transition vers des « fournisseurs plus fiables ». Et pour cause, « Huawei et ZTE ont des liens étroits avec le gouvernement communiste et l’appareil militaire chinois. Les deux sociétés sont soumises à la législation chinoise les obligeant à coopérer à la demande des services de renseignement du pays et à garder ces demandes secrètes » a déclaré Ajit Pai, le premier responsable de la FCC.
La décision oblige les opérateurs à remplacer leurs équipements Huawei et ZTE actuels achetés avec des fonds fédéraux, une opération dont le coût est estimé à environ 2 milliards de dollars. Huawei a réagi à ce nouveau développement en déclarant que la décision de la FCC est entièrement basée sur des informations unilatérales et qu’il n’existait pas preuves réelles qui sous-tendent ses allégations. Les deux entreprises ont 30 jours pour contester la décision par voies légales. Si aucune objection n’est faite, les nouvelles mesures prendront effet 120 jours après le vote de l’agence.
Ils sont nombreux les idiots utiles tapis dans l’ombre à la quête du moindre centime, qui attendent de voir qui sera nommé ! Oui ! Les idiots utiles qui ont choisi le vouvouzelaïsme comme métier pour régler les factures mensuelles.
Ils ne pensent pas l’après pétrole au Gabon, à l’importance de la diversification de l’économie qui impose l’implication de tous et chacun. À l’avenir du pays et donc des générations futures. Mais plutôt à eux… Eux seuls comptent, car le moindre billet violet sert à la location des véhicules pour paraître ceux qu’ils ne sont pas, aux yeux de leurs valets et en famille quand ils ont besoin de faire croire qu’ils ont réussi.
Cependant, cela implique des sacrifices. Des sacrifices tellement énormes que même le Diable ne peut avoir confiance en eux, quand il voit jusqu’où ils sont prêt à aller pour se faire une place au soleil. Lucifer lui-même n’ayant pas réussi à atteindre ce niveau depuis son expulsion par Dieu des cieux doit avoir des larmes pleins les yeux.
Le sens de la responsabilité à t’il un lien avec le niveau d’étude ? Les grands savants sorti de Science-Po diront certainement Oui ! Mais combien de pays africains ont attendu d’avoir de grands intellectuels instruits par le colonisateur pour connaître un développement à minima ?
Aujourd’hui, les priorités sont visibles même aux yeux d’un nouveau né. L’eau, la route, l’électricité, la santé, le logement et une pension retraite pour les ayant droits. Mais hélas, ils choisiront toujours de servir leurs intérêts foulant à même le sol la vision parfois noble de celui qui leur aura fait confiance.
Que de piètre personnes qui n’auront pas comprises que la gestion d’un pays est à l’image d’une famille, soit-elle recomposée. Qu’un petit frère doit pouvoir compter sur une grande sœur qui travaille, si le père n’a pas de moyen pour qu’il poursuive ses études pour le bien de tous. Hélas !
Qui suis-je pour juger vos réactions maniaco-dépressive ? Sachez simplement qu’une cellule familiale forte, est comme un pays avec des institutions fortes et non des hommes forts… Que si votre bilan où gestion actuelle est misérable, c’est que votre vie en famille n’en vaut pas la peine.
L’avancée implacable des groupes islamistes à travers le Sahel laisse craindre une extension des violences jihadistes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. La contagion pourrait embraser toute la sous-région.
Les violences terroristes de plus en meurtrières dont font l’objet les pays du Sahel, notamment le Mali et le Burkina Faso, font trembler les capitales des États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. « Les risques de contagion sont réels », prévient Pierre Buyoya, ancien président du Burundi et haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel. Interviewé en marge du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu récemment à Dakar, le président Buyoya s’est déclaré particulièrement pessimiste quant à l’endiguement du terrorisme sur le continent.
« La question n’est plus de savoir si les pays ouest-africains seront touchés ou pas, mais plutôt quand. Les avertissements des services de renseignement vont dans ce sens et font craindre des attentats sur le sol de ces pays à moyen terme », a ajouté Pierre Buyoya.
L’inquiétude fut palpable au Forum de Dakar, qui avait réuni les représentants des principaux pays engagés politiquement et militairement dans la prévention de l’extrémisme violent dans le Sahel, mais aussi des universitaires africanistes qui suivent de près « la descente de la région dans l’enfer jihadiste ». « Cette année, on s’était donné pour objectif d’évaluer l’efficacité des dispositifs antiterroristes mis en place dans le Sahel. Puisque ces dispositifs se révèlent incapables de stopper la progression des groupes jihadistes, la plupart des observateurs qu’on a pu écouter pendant la rencontre craignent que la contagion ne se répande à d’autres pays de la sous-région », explique Hugo Sada, porte-parole des organisateurs du Forum de Dakar.
Il faut dire que la donne a changé, avec des infiltrations de plus en plus franches et audacieuses à partir de 2016 dans le nord et l’est du Burkina Faso, qui a longtemps servi de tampon sécuritaire entre les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest et les pays sahéliens en butte aux attaques terroristes depuis plusieurs années. Le verrou burkinabè est tombé avec « les récentes attaques au Burkina Faso, à proximité des frontières avec la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin », peut-on lire dans une note publiée (1) en début de cette année par le think tank franco-belge, l’Institut Thomas More. Souffrant de vulnérabilités politiques, sociales, économiques et religieuses semblables à celles que connaissent leurs voisins sahéliens, « les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest sont au pied du mur pour élaborer et mettre en œuvre des réponses à même d’endiguer l’extension du jihadisme », écrit Antonin Tisseron, l’auteur de la note de l’Institut More consacrée à la menace jihadiste.
Pour Pierre Buyoya, cette extension a commencé depuis longtemps. Le haut représentant de l’UA cite l’attaque de Grand Bassam, menée par un commando suicide en mars 2016 ainsi que l’enlèvement en mai 2019 de deux Français et de leur guide béninois dans le Parc de Pendjari (important site touristique au nord du Bénin, NDLR), pour étayer sa thèse sur la dissémination – « inéluctable », selon lui – de la menace terroriste en Afrique subsaharienne.
Outre la Côte d’Ivoire et le Bénin, d’autres pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest ont connu des incidents jihadistes au cours des derniers mois. La surveillance des téléphones des islamistes présumés par les services de renseignement locaux permet de penser qu’il existe aujourd’hui des bases arrière dans les États de la région, tels que le Togo et le Ghana. Plus inquiétant encore sans doute, comme l’écrit le chercheur de l’institut Thomas More, « à rebours des discours sur une menace externe et la résilience des confréries (…) plusieurs dizaines de ressortissants ont rejoint ces dernières années des groupes jihadistes ».
« Tout cela n’est guère étonnant », soutient Pierre Buyoya, selon lequel l’expansion vers les États côtiers a été planifiée dès 2012 lorsque les militants d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique, NDLR) sont entrés dans le nord du Mali. « Cette ambition était déjà inscrite dans le nom programmatique de l’organisation matricielle Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, NDLR) dont sont issus les principaux leaders jihadistes qui font régner la terreur aujourd’hui au centre du Mali et au Burkina », explique le président Buyoya.
L’idée que cette extension du domaine de lutte jihadiste a été bel et bien programmée par ses idéologues est confirmée par les chercheurs qui rappellent que déjà en 2017 l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghali appelait ses coreligionnaires à « poursuivre le jihad » dans de nouveaux espaces. Le chercheur Antonin Tisseron commence sa note en citant la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 8 novembre 2018 et où on voit les principales figures du jihad dans la région, notamment le prédicateur peul Amadou Koufa lancer son appel en langue peule, enjoignant les musulmans à porter le jihad au-delà des terres de combat sahélien. Le Sénégal, le Mali, le Niger, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigeria, le Ghana et le Cameroun sont quelques-uns des pays nommément cités dans la prédication filmée.
L’état d’alerte
Face à ces menaces d’attentats et de violences qui pèsent sur leurs territoires et leurs populations, les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest ne sont pas restés bras croisés. Au contraire, ils ont été plutôt réactifs, si l’on en croit d’Antonin Tisseron de l’Institut Thomas More, qui parle de « mobilisation » générale pour renforcer la sécurité aux frontières et à l’intérieur du pays.
En voici trois exemples :
1 – En Côte d’Ivoire, depuis l’électrochoc de l’attentat qui a secoué en 2016 la ville balnéaire de Grand Bassam, de nouvelles attaques n’ont certes pas eu lieu, mais les responsables sécuritaires ivoiriens ont pris conscience que leur pays constitue une cible privilégiée, surtout depuis qu’Abidjan a décidé de porter sa contribution à la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, NDLR) de 150 à 800 hommes.
Parmi les nombreuses mesures qui ont été prises dans ce pays depuis 2016, il faut citer notamment la mise en place d’un schéma de sécurisation des frontières avec une attention particulière sur les 1 116 km de frontières que la Côte d’Ivoire partage avec le Mali et le Burkina Faso. Cela n’a pas empêché des commandos terroristes de préparer des attentats, déjoués jusqu’ici à temps grâce à la coopération avec le service de renseignements français. Le gouvernement ivoirien organise également à intervalles réguliers des exercices de simulation d’attaque pour sensibiliser la population aux menaces.
2 – Pour le Sénégal, « la mobilisation se traduit par une concentration des forces pour une meilleure coordination face à la menace terroriste », explique le colonel Adama Anta Guèye, directeur du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), basé à Dakar. « Nos pays sont en état d’alerte depuis plusieurs années », affirme le colonel.
Selon ce dernier, le dispositif sécuritaire sénégalais compte trois volets : premier volet, création d’une Délégation aux renseignements placée sous la présidence et qui réunit tous les services de renseignement de l’État; second volet, lancement d’une cellule d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte antiterroriste (CICO) placée sous l’égide du ministre de l’Intérieur et chargée de coordonner l’action des services de gendarmerie, la police et les sapeurs-pompiers en cas d’attaque, et, dernier volet, la formation de forces spéciales composées de meilleurs éléments de l’armée afin de neutraliser les agresseurs. « Dans sa lutte contre le terrorisme, poursuit le colonel Guèye, le Sénégal mise aussi beaucoup sur la cybersécurité. Le pays s’est doté d’une division spéciale dépendant de la police judiciaire en vue de traquer les jihadistes et les criminels qui passent par Internet pour propager leurs messages de haine et de violence. »
3 – Le Ghana a, pour sa part, renforcé la sécurité sur les différentes zones menacées d’attaques terroristes, en particulier dans le nord de son territoire. Les autorités craignent que les églises qui sont nombreuses dans cette région ne soient vandalisées par les islamistes, en cas d’attaques. Ce pays qui a la réputation d’être un État stable et bien organisé avait donné la preuve de sa réactivité légendaire dans des contextes de crise en commandant, dès le lendemain de l’attaque de Grand Bassam, un rapport sur l’état des menaces terroristes auprès de son Conseil national de sécurité, raconte Antonin Tisseron dans sa note d’analyse. Ce rapport indiquait, noir sur blanc, que « le Ghana et le Togo sont les prochaines cibles après les attaques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ».
C’est sans doute cet avertissement qui a conduit les autorités ghanéennes à lancer dès 2017 un nouveau mécanisme de coopération régionale, baptisé « l’initiative d’Accra », réunissant les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, en plus le Burkina. L’initiative Accra se veut tout d’abord un cadre de concertation et d’échange de renseignements entre les pays membres, mais elle a également mené des opérations militaires dans la région.
Financée exclusivement par les États membres, l’Initiative d’Accra, saura-t-elle être cette « réponse africaine » (Pierre Buyoya) au terrorisme islamiste que les leaders du continent appellent de tous leurs vœux ? Rien ne garantit que cela suffise pour contenir l’avancée implacable des jihadistes qui en l’espace de quelques années ont glissé du nord Mali vers le centre du pays puis au Burkina Faso, jouant des frontières et des armées autrement plus puissantes que les forces réunies des petits pays du golfe de Guinée.
« Menace jihadiste : les États du golfe de Guinée au pied du mur », par Antonin Tisseron, chercheur associé à l’Institut Thomas More. Mars 2015, Note d’actualité 55.