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FETUE : le comité d’organisation, le secteur privé et l’UE délivrent un satisfecit total à l’heure du bilan

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(Togo First) – Plus de 1000 participants, 141 projets bancables, 852 milliards FCFA pour les projets bancables et 6 milliards pour les projets structurants du PND, c’est le bilan chiffré du 1er Forum Economique Togo-UE organisé au Togo, du 13 au 14 juin dernier.

L’information a été confirmée ce mercredi 19 juin, au cours d’une conférence de presse-bilan et perspectives de cet événement inédit dans l’histoire des relations économiques entre le Togo et son partenaire européen.

Au-delà des chiffres qui traduisent un intérêt des participants pour cette rencontre et des promesses d’investissements, les interventions se sont pour l’essentiel, concentrées sur l’amélioration du climat des affaires. « Nous tous avons reconnu que le moteur de la croissance, c’est le secteur privé. Et les attentes du secteur privé tournent en général autour de la création d’un cadre attractif aux investissements », relève la ministre conseillère du Chef de l’Etat togolais, coordonnatrice de la Cellule Climat des Affaires (CCA), Mme Sandra Ablamba Johnson.

La N°1 de la CCA rappelle que les dernières statistiques publiées par  la CNUCED, structure onusienne en charge du commerce, révèlent une hausse de près de 15% des IDE à destination du Togo. Une performance qui rame à contre-courant de la tendance drastiquement baissière,  voire de 45% dans certains pays africains, précise-t-elle.

« La graine est semée, elle commence à porter des fruits ; nous avons tous intérêt à nous y accrocher et à en tirer le bénéfice », conclut-elle son propos.

Sur le crédit des résultats présentés, Kodjo Adedze, ministre en charge du commerce et du secteur privé, affirme que le forum a renforcé la visibilité et la crédibilité du Togo en tant que destination sûre des investissements. Il ajoute sans détour que « d’un coup d’essai, le FETUE  est un coup de maître ».

Dans ce registre de satisfecit, Germain Mèba, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) représentant le secteur privé, a déclaré qu’avec le FETUE, « c’est la 1ère fois que nous constatons une collaboration sincère du gouvernement avec le secteur privé ». Il soutient que le FETUE a tenu toutes ses promesses; et encourage toutes les parties prenantes à construire l’après-événement de manière à capitaliser sur les résultats qui en découlent.

FETUE, point de départ d’« un renouveau dans les relations entre le Togo et l’UE »

« Plus qu’une simple rencontre d’hommes d’affaires, le FETUE a marqué à notre avisun renouveau dans les relations entre le Togo et l’Union Européenne », estime Bruno Hanses, chargé d’affaires à la Délégation de l’Union Européenne au Togo.  Il rappelle que le Chef de l’Etat togolais Faure E. Gnassingbé et le Vice-président de la Commission Européenne Jyrki Katainen, avaient insisté sur l’alignement entre la vision traduite dans le Plan National de Développement (PND 2018-2022) et celle de l’UE, notamment à travers l’Alliance Afrique-Europe pour des investissements et des emplois durables.

Si de l’avis du Chargé d’Affaires européen, « le FETUE a été une excellente vitrine internationale pour le Togo », « il ne devra pas être considéré comme une fin en soi », nuance-t-il.  Au contraire, il doit être perçu « comme le début d’un nouveau partenariat entre le Togo et l’UE axé sur l’appui à l’investissement, le renforcement des relations commerciales, la création d’emplois ».

Séna Akoda

Affaires maritimes: Qui supplantera Bolloré dans la gestion du terminal à conteneurs au port de Douala?

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(Agence Ecofin) – Qui va finalement remplacer le consortium Bolloré-APMT au Port autonome de Douala (Pad), principale entrée des marchandises au Cameroun ? Le suspense se prolonge dans le cadre de la concession du terminal à conteneurs de cette place portuaire.

En effet, ce 19 juin, l’autorité portuaire a annoncé que le dépouillement des offres des cinq entreprises présélectionnées au terme de l’appel international à manifestation d’intérêt, lancé en janvier 2018, relatif à l’attribution de ladite concession, se fera, le mardi 2 juillet 2019 à 14 heures au siège du Pad à Bonanjo, juste après la clôture des dépôts des dossiers le même jour à 12 heures.

« Ce report a été accordé par la direction générale du Pad, après la demande exprimée et motivée de la majorité des candidats préqualifiés qui avaient jusqu’au 18 juin 2019 à 12 heures pour déposer leur dossier », indique l’autorité portuaire. Elle ajoute que c’est au terme de ce processus, qui se déroule « en toute sérénité dans le strict respect des conditions exigées, que sera connu le futur concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonaberi ».

Les entreprises ayant rempli les conditions de préqualifications sont : CMA Terminals, basé à Marseille en France ; la société émiratie Dubaï Port World ; Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; Saoudien Red Sea Gateway Terminal et Terminal Investment Ltd, une société basée à Genève en Suisse.

Entre temps, le consortium Bolloré-APMT a saisi le tribunal administratif de Douala afin d’obtenir des explications sur sa non-sélection dans le processus devant conduire à la désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du Pad. Le contrat de concession du terminal à conteneurs du Pad détenu jusqu’ici par Bolloré arrive à expiration en décembre 2019.

Sylvain Andzongo

Burkina Faso: le gouvernement va lancer un vaste programme de 309 millions $ pour réhabiliter ses axes routiers

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Le burkinabé IB Holding s’offre la BTCI, une des deux dernières banques publiques togolaises

(Agence Ecofin) – Le gouvernement burkinabé va lancer un vaste programme de près de 309 millions $ pour réhabiliter ses axes routiers. C’est que qu’a annoncé ce mercredi, Rémis Dandjinou (photo), porte-parole du gouvernement.

14 projets de réhabilitation seront mis en place dans plusieurs villes du pays, dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ainsi, près de 45 millions $ serviront à l’amélioration de la rocade Sud-Est du boulevard des Tansoba à Ouagadougou, grâce à un financement japonais.

Un contrat de 18 millions $ permettra la construction et le bitumage de 13 km de voiries dans la même ville. Près de 36 millions $ seront utilisés pour les travaux de construction et de bitumage de la route Fada N’Gourma-Bogandé, s’étendant sur environ 129 km.

De nombreux autres projets de construction et d’aménagement d’axes routiers à travers le pays ont également été adoptés. Ceux-ci sont majoritairement financés par le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Moutiou Adjibi Nourou

Namibie: le gouvernement souhaite attirer 1 milliard $ d’investissements dans le pays, d’ici à 2021

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(Agence Ecofin) – Le gouvernement namibien souhaite attirer 1 milliard $ d’investissements dans le pays d’ici à 2021. C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters, citant un communiqué du ministère namibien des Technologies de l’information et des communications.

D’après le document, les autorités espèrent atteindre cet objectif, grâce à une mobilisation de plusieurs partenaires financiers et investisseurs lors d’un sommet économique.

Prévu pour se dérouler du 31 juillet au 1er août prochain, à Windhoek, la capitale du pays, l’événement vise à relancer et à développer l’économie namibienne, à créer des emplois et à attirer des investissements.

Grâce à ce forum, le premier du genre organisé par le pays, l’Etat espère doper la croissance d’une économie qui est entrée en récession (-0,9%) en 2017 et qui tourne depuis au ralenti. D’après le FMI, la croissance du pays exportateur de diamants devrait atteindre 1,4% cette année, contre -0,1% l’année dernière.

« Le sommet fournira une plateforme pour présenter les perspectives de croissance et d’investissement dans l’économie locale ainsi que pour soumettre aux investisseurs locaux et internationaux un portefeuille de projets d’investissements dans plusieurs secteurs », a déclaré le ministère.

Moutiou Adjibi Nourou

Ouganda: la Banque centrale prévoit une accélération de la croissance économique durant l’exercice 2019/2020, à 6,3%

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Agence Ecofin) – La Banque centrale ougandaise a estimé, le 18 juin, que le produit intérieur brut (PIB) du pays devrait croître de 6,3% durant l’exercice 2019/2020 (juillet-juin) contre 6,1% au cours de l’exercice 2018/2019.

« Les indicateurs de l’activité économique réelle et ceux de la confiance des entreprises et des consommateurs indiquent que les perspectives de croissance économique sont favorables à court terme.», a déclaré le gouverneur de Bank of Uganda, Emmanuel Tumusiime-Mutebile (photo), lors d’une conférence de presse.

Il a cependant fait remarquer des conditions météorologiques défavorables, des retards dans l’exécution des projets d’infrastructures et une escalade des tensions commerciales à l’échelle mondiale qui pourraient impacter négativement les perspectives de croissance de l’économie ougandaise.

Bank of Uganda a par ailleurs décidé de maintenir son taux directeur inchangé, à 10%. 

ASKY et Ethiopian Airlines lancent le vol Lagos-Johannesburg

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Les compagnies aériennes panafricaines Ethiopian Airlines et ASKY ont conjointement lancé ce week-end un vol direct quotidien entre Lagos (Nigéria) et la plus grande sud-africaine, Johannesburg. Ethiopian Airlines a lancé ce vol en partage de code avec ASKY.

Toutefois, le vol, qui suivra l’itinéraire Lagos-Douala-Johannesburg, été opéré via Libreville, au Gabon.

Se prononçant sur le vol en partage de code, la directrice générale d’Ethiopian Airlines au Nigéria, Mme Firihiewot Mekonnen, a déclaré qu’ASKY est la compagnie aérienne en exploitation tandis que Ethiopian est la compagnie aérienne en marketing. 

« Le Nigéria est l’un de nos plus grands marchés où nous apportons le meilleur de nos avions et nous nous efforçons toujours de donner le meilleur de nous-mêmes aux Nigérians. Dans ce cadre, nous avons découvert que de nombreux Nigérians se rendent en Afrique du Sud. Nous avons donc décidé d’aider à améliorer la connectivité des passagers » a ajouté Firihiewot Mekonnen.

Amadjiguéne Ndoye

journaliste économique, titulaire d’un Master II en Communication et Journalisme de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication de Dakar (ISSIC). Grande amatrice de lecture et de musique. Féministe dans l’âme et passionnée de mode.

En plein Brexit, CDC mise sur BMCE Bank Of Africa

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Le Groupe gouvernemental britannique CDC, détenu à 100% par le Gouvernement du Royaume-Uni, 200 millions dollars US dans BMCE Bank of Africa, à la recherche de fonds pour combler l’impact réglementaire de Bâle 3 et de la norme IFRS 9.

CDC va ainsi acquérir une participation de près de 5% de la Banque à travers une augmentation de capital de 200 millions USD, précise la même source.

Au-delà de la prise de participation capitalistique, ce partenariat stratégique constitue un véritable projet industriel qui permettra au Groupe BMCE Bank of Africa de renforcer son positionnement en Afrique, tout en capitalisant sur le réseau élargi du Groupe CDC sur le continent, souligne le communiqué.
Parmi les sept principaux groupes panafricains, BMCE Bank of Africa jouit d’un track record exceptionnel en Afrique subsaharienne. À la fin des années quatre-vingt, BMCE Bank of Africa a mené, avec succès, le redressement de la banque étatique ‘’la Banque de Développement du Mali’’, et a restructuré, en 2003, la Congolaise de Banque, la première banque commerciale du Congo-Brazzaville.
En 2008, le Groupe a accéléré sa stratégie de croissance à l’international, suite à l’acquisition de Bank of Africa, actuellement détenue à hauteur de 73%. Le Groupe BMCE Bank of Africa est présent dans 31 pays de par le monde, dont une vingtaine en Afrique.

Aujourd’hui, les activités en Afrique subsaharienne représentent près de la moitié des bénéfices consolidés de BMCE Bank of Africa. Fort de sa présence à l’international, la Banque vise à créer de la valeur pour le continent en canalisant les investissements internationaux depuis ses Hubs au Maroc, en Europe et en Asie, et en apportant des solutions innovantes de banque retail en Afrique.
Pour sa part, la CDC, avec plus de 70 ans d’expérience dans l’investissement en Afrique et en Asie, et plus de 700 entreprises dans son portefeuille africain, est fortement engagée envers le continent et prévoit d’investir jusqu’à 4,5 milliards USD en Afrique d’ici 2022 et ce, dans différents secteurs et à travers diverses solutions d’investissement, selon la même source.
En effet, CDC investit dans des institutions financières afin de renforcer l’inclusion financière et offrir aux Particuliers et aux PME un meilleur accès à des financements à coût abordable, tout en les accompagnants dans le développement de leurs communautés, poursuit le communiqué.
Ce partenariat stratégique, centré sur l’Afrique scellé entre BMCE Bank of Africa et CDC, représente l’un des investissements les plus importants réalisés par une institution britannique dans le secteur financier marocain et témoigne de sa vision commune et de son engagement à renforcer l’économie africaine et à améliorer les conditions de vie des populations.
L’accès au financement, à l’éducation financière, au conseil et aux solutions innovantes est essentiel pour assurer le développement économique, en particulier pour les PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie africaine et un moteur essentiel de la croissance économique. À mesure que ces entreprises se développent, elles créent ainsi des emplois et de la richesse dans leurs communautés.
La promotion d’un développement écologiquement durable constitue une composante importante du partenariat. BMCE Bank of Africa et CDC conviennent que le développement durable peut servir de moteur de croissance des économies africaines et conforter le développement des sociétés africaines, souligne le communiqué.
Dans le cadre de leurs actions menées dans ce domaine, BMCE Bank of Africa et CDC veillent à intégrer les risques environnementaux et sociaux au niveau des transactions, et accompagnent les entreprises dans le processus d’intégration des pratiques durables dans leurs activités. Le partenariat entre BMCE Bank of Africa et CDC contribuera à consolider ces engagements à l’échelle continentale.
‘’Le but ultime de notre accord va au-delà de l’investissement des 200 millions USD. C’est une véritable alliance pour la création de valeur économique, financière et sociétale. C’est une alliance pour le développement du Maroc et de l’Afrique. C’est une alliance pour l’épanouissement du capital humain africain’’, a déclaré M. Othman Benjelloun, Président Directeur Général de BMCE Bank of Africa, cité par le communiqué.
“Investir dans les institutions financières est un mécanisme puissant grâce auquel nous pouvons avoir un impact à grande échelle”, a déclaré pour sa part, Nick O’Donohoe, Directeur Général du Groupe CDC.
‘’Les marchés des capitaux dans des pays tels que le Maroc sont intégrés en Afrique et sont essentiels à la réussite des environnements au contexte économique plus difficile dans la région. Nous considérons ces pays comme des centres régionaux, des plateformes puissantes permettant d’octroyer des financements, des produits et services accessibles à des millions de personnes. Notre appui permettra à la Banque de développer son offre, en particulier dans le segment des PME, d’accroître la bancarisation et de promouvoir l’inclusion financière’’, a-t-il dit.
CDC Group plc est l’Institution britannique de financement et de développement. Détenue à 100% par le gouvernement britannique, elle investit en Afrique et en Asie du Sud dans l’objectif de soutenir le développement économique et la création d’emplois.
CDC Group plc a investi en Afrique depuis sa création en 1948 et possède un portefeuille de 5,1 milliards £. Le groupe adopte une approche flexible et fournit des capitaux sous différentes formes, notamment à travers un apport en fonds propres, de la dette, financement mezzanine et garanties, pour répondre aux besoins des entreprises et accroitre le développement.
BMCE Bank of Africa est aujourd’hui le groupe bancaire marocain le plus présent à l’international avec une couverture dans 31 pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord, employant plus de 15.200 employés dans le monde entier, avec plus de 1.675 agences au service de près de 6,6 millions de clients. La Banque est également un acteur majeur engagé dans les domaines de l’environnement, de la certification 14 001 et de la responsabilité sociale, notamment par le biais de son programme Medersatcom, qui promeut l’éducation et le développement communautaire dans les zones rurales au Maroc et en Afrique subsaharienne, ainsi que par le biais de l’offre de programmes et de produits innovants de financement durable en partenariat avec les principales institutions financières internationales.
Parmi les principaux groupes financiers panafricains, BMCE Bank of Africa est un groupe bancaire universel multi-métiers aux domaines diversifiés, à savoir la banque commerciale et la banque d’affaires, ainsi que des services financiers spécialisés tels que le leasing, le factoring, le crédit à la consommation et le recouvrement des créances.

MB-Fall avec MAP

Afrique centrale : derniers réglages avant le lancement de la Bourse régionale

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le régulateur du marché financier régional est revenu sur le chronogramme des activités devant déboucher sur le démarrage prochain de la bourse d’Afrique centrale à l’issue de sa session à Ndjamena, au Tchad.

La Bourse régionale des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) sera opérationnelle à partir du 05 juillet 2019 à Douala, au Cameroun. C’est la principale décision prise par la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) lors de sa session ordinaire du Collège du 11 au 13  2019.  Des travaux  notamment marqués par la prestation de serment de nouveaux membres du Collège de la COSUMAF devant la Cour de justice communautaire de l’Afrique centrale suivis d’un atelier regroupant les différents acteurs, investisseurs et émetteurs de la place financière du Tchad.

S’agissant de la fusion physique et institutionnelle des deux bourses Douala stock exchange (DSX) et de la BVMAC, rapporte la note d’information, les derniers réglages de diligences restantes sont en cours et aboutiront début juillet 2019 sous la coordination de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

En attendant la tenue des Assemblées générales extraordinaires de la BVMAC et de la DSX, relatives à la validation du traité de fusion le 1er juillet 2019, « il a été proposé que la nouvelle Bourse unifiée soit effective au plus tard le 05 juillet 2019 à Douala siège de la future bourse unifiée », a déclaré Nagoum Yamassoum le président de la COSUMAF.

Sur la base de ce chronogramme, le régulateur a affirmé que « la réalisation de ces différentes actions devra définitivement sceller l’unification du marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) confirmant ainsi la dynamique observée depuis le 11 avril 2018, date de la signature de la convention de coopération et d’échange d’informations entre la Commission des trois Marchés Financiers du Cameroun (CMF) et la COSUMAF ».

Depuis 2016, dans un contexte de réduction drastique des recettes budgétaires, les pays de la sous-région ont adopté le Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) en vue de restructurer les économies d’Afrique centrale à travers une profonde diversification des sources de financement des Etats et des entreprises. Dans cette perspective, « le marché financier sous- régional a été placé au cœur de la stratégie de relance économique de nos pays. C’est à ce titre, que le marché financier est consacré comme maillon essentiel et canal privilégié de financement des dynamiques communautaires » a insisté M. Yamassoum.

Restructuration du marché

C’est lors de sa session extraordinaire du 31 octobre 2017, à Ndjamena, au Tchad que la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC a scellé l’unification des marchés financiers de la sous-région, en établissant le siège de l’Autorité unique de régulation à Libreville au Gabon, celui de la Bourse régionale des valeurs mobilières à Douala au Cameroun et en désignant la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) en qualité de Dépositaire Central des titres, à titre transitoire.

Après le lancement des activités de la COSUMAF en en mars dernier à Libreville, le début des activités de la BVMAC en juillet prochain à Douala marquera définitivement l’unification de la bourse d’Afrique centrale. Raison pour laquelle le deuxième semestre de l’année 2019, devrait être marqué essentiellement par la restructuration des différentes entités du marché financier unifié, à savoir le Régulateur, la Bourse et le Dépositaire central, « afin de les doter des capacités opérationnelles nécessaires pour le décollage effectif du marché financier régional ».

L’Autorité de régulation unique dont des actions s’inscrivent pour le renforcement de la réglementation et à la dynamisation du marché financier exerçant ses missions et ses fonctions en adéquation avec les standards internationaux souligne la nécessité d’une présence active des acteurs publics comme condition essentielle permettant de susciter la confiance des opérateurs économiques et attirer les entreprises privées en bourse.

Achille Mbog Pibasso

Achille Mbog Pibasso est diplômé en journalisme et en communication d’entreprise. Particulièrement intéressé par l’économie et la finance, c’est également un féru des sujets  politiques. Son expérience d’agencier lui permet de traiter de tous les sujets d’actualité.

Bruxelles (#EDD19): l’Europe et son Plan Marshall pour l’Afrique

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Adama Wade, envoyé spécial.

«L’Europe doit apprendre à regarder l’Afrique avec des lunettes africaines». Cette citation n’est pas d’un activiste européen d’extrême gauche ou d’un Afro-centriste.  C’est le président du parlement européen, Antonio Tajani, qui a défendu cette assertion, le 18 juin 2019,  à l’ouverture des Journées Européennes de Développement (JED) devant Jean Claude Junker, président de la Commission Européenne, les présidents Paul Kagamé du Rwanda, Macky Sall du Sénégal, Jorge Carlos Fonseca du Cap-Vert et les premiers ministres Charles Michel de Belgique et Lotay Tshering du Bhoutan. 

Face à ces officiels de premier rang et devant une assemblée nombreuse d’experts et d’observateurs, le président du parlement européen a défendu «un vrai Plan Marshall pour l’Afrique abondé par des investissements massifs du secteur privé». En phase avec Jean-Claude Junker, le président du parlement européen se veut concret : «Ma proposition est de financer dans le prochain budget de l’Union un plan de 50 milliards d’euro pour mobiliser jusqu’à 500 milliards d’investissement en infrastructures, formation, accès au finance, soutien aux PME etc…». Sera-t-il entendu dans une Europe en proie à la montée des partis populistes ?

Il faut le dire, si cette 13ème édition des Journées européennes du développement était consacrée justement à lutte contre les inégalités, l’exclusion sociale et les discriminations, c’est surtout  la question migratoire qui a ravi la vedette. Alors que 80% des migrants restent en Afrique et que les premiers migrants dans le vieux continent sont plutôt asiatiques , le continent noir est vu dans l’espace public européen comme la principale cause du phénomène. A lui seul, le Niger accueille 400 000 réfugiés,  soit 2 à 4% de ses habitants, rappelle un officiel de ce pays. «Les jeunes africains se déplacent à la recherche des opportunités», relatera pour sa part, Judicaelle Irakoze, Young Leader, d’une voix énergique qui a suscité des applaudissements, dans un panel tenu un peu plus tard et consacré à la question.

 Interrogé en marge de la conférence de presse par Financial Afrik sur la politique de double standard en matière de mobilité entre l’Europe et l’Afrique, Stefano Manservisi, Directeur Général de la Coopération internationale et du développement de l’UE, l’a dit non sans hésitations : «Mobilité et investissements vont ensemble». Et de lancer un vigoureux «travaillons ensemble pour la mobilité». Il s’agit bien sûr de la mobilité sociale qui concerne les pays industrialisés et le global South dans son ensemble. «La globalisation engendre de la croissance mais pas de la redistribution», poursuit Stefano Manservisi qui rappelle que 26 personnes détiennent autant de richesses que la moitié de l’humanité, soit 3,7 milliards d’habitants. 

L’Afrique n’échappe pas à cette analyse. «Le continent africain présente des cycles de croissance interessants mais peu de politiques publiques efficientes», poursuit le responsable européen en conférence de presse. «Le global South n’investit pas suffisamment dans la culture», remarque-t-il. Des artistes dont la malienne Rokhaya Traoré ont lancé un manifeste en 10 points en faveur de la prise en compte de la culture dans la politique publique. «La culture est l’un des puissants leviers de création d’emplois durable dans le monde», estime Stefano Manservisi.

En attendant, ces journées européennes, au delà du phénomène migratoire, ont  mis l’accent sur le danger des populismes. «Le risque de désillusions et colère qui émanent de ce creusement des inégalités conduit à l’instabilité.

 En effet, l’inégalité est la source des populismes et des nationalismes, du repli sur soi et de la critique du multilatéralisme et des organisations internationales», déclare le président du parlement européen. 

Cette défiance vis-à-vis des institutions internationales (peut-être alimentées par l’unilatéralisme américain, mais sur cela, le président du parlement européen n’en dira mot) semble d’autant plus paradoxal que ce sont ces institutions (ONU, FAO, FIDA, PNUD, HCE, etc) qui sont en première ligne et luttent contre les disparités. «Je pense notamment à l’agenda 2030 des Nations Unies et ses Objectifs du développement durable, en particulier l’Objectif 10, celui de réduire les inégalités».  Cet objectif 10 a été largement évoqué par la Reine Mathilde de Belgique, très engagée sur la réduction des inégalités.

Mais, s’agissant du développement de l’Afrique, la vraie réponse repose avant tout sur des politiques publiques prenant en charge les questions de l’inégalité, à travers la restauration des secteurs de la Santé et de l’Education dans un contexte de vulnérabilité face aux changements climatiques : «il n’est pas normal que l’Afrique soit le continent le plus touché par les effets du changement climatique alors qu’il est celui qui pollue le moins», déclare M. Tajani après que les présidents Paul Kagamé et Macky Sall aient, chacun en ce qui le concerne, vanté les atouts de leurs pays respectifs.

 « Seuls des investissements importants pourront générer une croissance suffisante et donc plusieurs millions d’emplois en mesure d’absorber l’explosion démographique africaine et, in fine, de réduire les inégalités », poursuit M. Tajani dans une posture  incantatoire à la limite  qu’il reste à concrétiser par des politiques communes. «Il ne faut pas oublier que si nous n’agissons pas nous pouvons très vite revenir en arrière». 

Et Tajani de prendre un exemple clivant dans les rapports entre le Nord et le Sud: «Rien n’est acquis. Pas même les libertés fondamentales. Le Venezuela est un exemple flagrant. Un des pays les plus riches d’Amérique Latine qui est devenu un des plus pauvre. Un des plus démocratiques, qui, en quelques années, est devenu l’un des plus autoritaires où les libertés acquises se sont vues retirées». C’est clair que quand l’Europe ne voit pas le monde avec les lunettes européennes, elle arbore celles de l’Oncle Sam.

Cette peur des lendemains populistes a été atténuée par les propos souriants du premier ministre du Bhoutan,  qui a évoqué leur concept de «Bonheur national brut», battu sur une croissance qualitative autour des ressources humaines et que d’aucuns, dans la vieille Europe, rapprochent de la si vantée décroissance heureuse. 

Adama WADE

Directeur de publication de Financial Afrik. Dans la presse économique africaine depuis 17 ans, Adama Wade a eu à exercer au Maroc dans plusieurs rédactions. Capitaine au Long Cours de la Marine Marchande et titulaire d’un Master en Communication des Organisations, Adama Wade a publié un essai, «Le mythe de Tarzan», qui décrit le complexe géopolitique de l’Afrique.

Xi Jinping en visite en Corée du Nord, une première depuis 14 ans

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In this photo provided Wednesday, March 28, 2018, by China's Xinhua News Agency, North Korean leader Kim Jong Un, left, and Chinese President Xi Jinping shake hands in Beijing, China. The Chinese government confirmed Wednesday that North Korea's reclusive leader Kim went to Beijing and met with Chinese President Xi in his first known trip to a foreign country since he took power in 2011. The official Xinhua News Agency said Kim made an unofficial visit to China from Sunday to Wednesday.(Ju Peng/Xinhua via AP)

Le président chinois Xi Jinping, en visite en Corée du Nord jeudi et vendredi, et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un entendent afficher leur réconciliation, précipitée par le rapprochement entre Pyongyang et Washington.PUBLICITÉ

« Une amitié irremplaçable, même pour des millions ». C’est ainsi que le président chinois en personne Xi Jinping, arrivé jeudi 20 juin à Pyongyang, a qualifié l’alliance de la Chine avec son petit voisin. Accompagné de sa femme et de son ministre des Affaires étrangères Wang Yides, il a été accueilli par des drapeaux rouge et or accrochés dans toute la capitale et des habitants placés le long des rues.

« Notre peuple est fier d’avoir un ami proche et digne de confiance comme le peuple chinois », s’est félicité le même jour le principal journal nord-coréen, le Rodong Sinmun, dans un éditorial.

Pourtant cette première visite d’un président chinois depuis 2005 ne sera pas couverte par les médias étrangers, à la demande des autorités nord-coréennes. Celle-ci devrait être largement symbolique. Aucun communiqué conjoint n’est ainsi attendu, comme lors du sommet en avril entre Kim Jong Un et le président russe Vladimir Poutine à Vladivostok.

Au coeur du duo Trump-Kim

La rencontre avec le président nord-coréen Kim Jong-un marque un rapprochement entre les deux pays. Les premières années au pouvoir de Kim Jong-un n’ont pas été faciles pour Pékin : la Chine a appliqué les sanctions internationales destinées à forcer Pyongyang à abandonner son programme nucléaire, provoquant la colère de son voisin.

Conséquence : Kim Jong-un, arrivé au pouvoir à la mort de son père fin 2011, a attendu 2018 pour se rendre pour la première fois en Chine et rencontrer enfin Xi Jinping, aux manettes à Pékin depuis 2012. Les deux hommes se sont vus à quatre reprises l’an dernier.

Une réconciliation qui semble avoir été précipitée par le rapprochement entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, symbolisé par l’historique sommet Trump-Kim de Singapour en juin 2018. Pékin redoute de voir son allié tomber dans le camp américain, tandis que les Nord-Coréens ont besoin des Chinois pour faire le poids face à Washington.

« Xi Jinping veut montrer ses muscles et son influence dans la région »

Pour le correspondant de France 24 dans la région, Frédéric Ojardias, le déplacement du président chinois n’est pas dû au hasard : « La rencontre a lieu une semaine avant le sommet du G20 à Osaka, où Xi Jinping devrait rencontrer le président américain Donald Trump, décrypte-t-il. En allant en Corée du Nord, il montre ses muscles et son influence sur la péninsule nord-coréenne, ce qui lui donne des cartes de négociations supplémentaires dans la guerre commerciale qui oppose Washington à Pékin ». Et d’ajouter : « Quant à Kim Jong-un, il se sert de ce sommet pour renforcer sa propre position dans les négociations sur le nucléaire avec Donald Trump. Il espère ainsi obtenir le soutien de Pékin concernant les sanctions ».

Le deuxième sommet Trump-Kim en février à Hanoï n’a rien donné. Américains et Nord-Coréens restent bloqués sur la question de la dénucléarisation. Washington exige qu’elle intervienne avant la levée des sanctions internationales, ce que Pyongyang refuse.

Comme pour afficher son soutien à son allié, la Chine, comme la Russie, a bloqué mardi à l’ONU une initiative américaine visant à empêcher les approvisionnements de pétrole raffiné à la Corée du Nord.

Le président chinois doit aussi gérer un autre sujet avec son homologue américain qu’il retrouvera la semaine prochaine au Japon à l’occasion d’un sommet du G20 : la guerre commerciale sino-américaine.

La visite est, de fait, très suivie par les États-Unis. « Nous espérons vivement que le président Xi continuera à envoyer des messages constructifs et adéquats au cours de ses entretiens », a déclaré mercredi Stephen Biegun, le représentant spécial américain pour la Corée du Nord. Il a assuré que Washington ne posait aucune condition préalable à la reprise des discussions avec Pyongyang.  

Avec AFP et Reuters