Le nouveau Ministre de la communication, des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement Yaya Sangare a été reçu par le bureau de l’ASSEP au siège de ladite organisation ce jour 27 mai 2019.
Le porte parole du gouvernement, chargé de la communication et de la Relation avec les Institutions de la Republique M. Yaya Sangaré était venu rencontrer ses confrères de la presse écrite pour échanger sur les pistes d’une meilleure collaboration entre son departement et l’ASSEP.
Les parties ont exprimé de part et d’autre un certain nombre de préoccupations autour desquelles, elles se sont engagées à travailler ensemble pour leur meilleure prise en compte.
La cérémonie qui a duré environs 30 minutes, a pris fin dans une ambiance conviviale et confraaternelle qui annonce à coup sûr, un bel avenir de collaboration entre le departement de la communication et la plus grande faîtière de la presse écrite du Mali.
Ce lundi 27 mai 2019, la salle de conférence de l’hôtel sheraton a servi de cadre pour le lancement de l’atelier national « Mali Trade portal en présence du chef de cabinet du ministre de l’industrie et de commerce ainsi que le directeur général du commerce et de la concurrence. Trade portal est un portail d’information des procédures du commerces extérieur. Un projet financé par plusieurs partenaires techniques et financiers à savoir la coopération Danoise (DANIDA, le GIZ, CNUCED et la direction du commerce international
Il s’agit de la tenue du 2 ème congrès ordinaire de l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-MALIBA) au centre international de conférence de Bamako (CICB). Cette rencontre qui s’est débutée ce samedi 25 mai 2019 a été une occasion pour le parti de pouvoir mettre en place un nouveau bureau composé de 97 membres dont l’ancien ambassadeur du Mali en Mauritanie M. Youba BAH, un proche collaborateur du chérif de Nioro a été désigné président de l’ADP-MALIBA pour 4 ans. C’était en présence du président d’honneur du parti M. Aliou Diallo candidat malheureux des élections présidentielles passées.
Pour certains observateurs, ce nouveau bureau de l’ADP-MALIBA est celui de l’émergence du parti de la paix. Ce bureau composé de 97 membres est bourré des intellectuels et dénote plusieurs hommes d’affaires et riches commerçants qui évoluent dans divers secteurs économiques du pays. Il s’agit entre autres du secrétaire chargé de la finance M. Kissima DIARRISSO, un riche commerçant qui a fait fortune dans le commerce des sachets plastiques, du richissime cultivateur et vendeur d’engrain du nom de M. Diadié BAH qui évolue également à l’office du Niger etc. Quant aux intellectuels, ils sont nombreux dans le nouveau bureau par rapport à celui d’Amadou THIAM, issu du premier congrès ordinaire (ancien bureau sortant) bref c’est un bureau composé des universitaires et jeunes diplômés très actifs.
Dans sa déclaration le nouveau président à placer son mandant sous le signe de l’espoir et de l’émergence de l’ADP-MALIBA « Je suis honoré de me voir à la tête d’une équipe dynamique qui, j’aurais désormais la lourde tâche de diriger la destinée du parti ADP-MALIBA pour les 4 prochains années. C’est pourquoi, c’est une occasion, pour vous dire que désormais, mon bureau aura comme mission installé Aliou Diallo au palais de Koulouba en 2023 », dit-il. Le nouveau président de l’ADP-MALIBA reste catégorique car selon lui, le parti a besoin du soutien de chérif de Nioro et celui d’Aliou Diallo sans oublier l’appui des militantes et des militants du parti voir ceux du bureau politique national.
A l’issu des travaux, le bureau a désigné plusieurs jeunes et hommes influents pour diriger des postes stratégiques au sein du parti. Ce n’est pas un secret de polichinelle, le virevoltant ancien secrétaire politique Cheick Oumar DIALLO aura la lourde tâche de diriger en qualité de (président) du mouvement national des jeunes du parti. Ensuite pour relever le défi de communication, Ibrahim THIOCARY non moins le plus dur et le plus efficace communicateur aura la tâche de gérer la haute autorité de la communication du parti ADP-MALIBA jusqu’au prochain congrès et le poste du secrétaire général se trouve dans les mains de Mr SIDIBE. Par conséquent, Aliou Boubacar DIALLO a été maintenu en qualité de président d’honneur du parti pour 4 autres années. Il assurera la sentinelle du parti pour éviter les fissures et divergences prochaines.
Au cours de l’évènement, plusieurs partis politiques ont signalé leurs présences à travers ses témoignages et ses reconnaissances envers le part de Aliou Diallo, à savoir le représentant du parti YELEMA, de l’URD, du RpDM, etc. A sa prise de parole le représentant de Soumaila CISSE non moins prof Salikou SANOGO a au nom de son mentor salué le nouveau bureau politique national l’ADP-MALIBA et son président d’honneur pour la longue et la franche collaboration politique. Salikou SANOGO de l’URD, affirme que l’URD a une grande admiration pour le parti ADP-MALIBA « Nous avons une plus grande admiration pour votre parti » a mis fin à son intervention tout en souhaitant plein succès aux travaux, pas plus. Pour sa part, M. Edmon DEMBELE du parti RpDM après galvanisé le public a affirmé qu’« au Mali, nous sommes dans la déraison politique, dans la déraison totale. Nous, RpDM, ne sommes pas des suivistes, nous ne pouvons pas accompagnés les destructeurs du pays, mais nous suivons de bonnes actions pour le bonheur des Maliens », a – t – il affirmé.
A son tour, le secrétaire général du parti YELEMA dira que « l’ADP-MALIBA et le parti YELAMA auront à faire des chemins dans l’avenir, vu que le Mali se trouve dans les conditions difficiles », a- t- il dit. Il faut noter que le chérif de Nioro avait envoyé une brochette de ses disciples au é ème congrès ordinaire de l’ADP-MALIBA comme quoi, qu’il faudra rehausser l’image du congrès, « selon le porte-parole du chérif de Nioro M. SIBY « le chérif MBOUYE a décidé d’envoyer ses enfants pour rehausser l’image du congrès » Au terme des travaux, 20 motions et remerciements et, 11 recommandations avaient par ailleurs été lus par le nouveau président des jeunes, Cheick Oumar Diallo.
La lecture des membres du bureau a été faite par le président de la
commission d’investiture de l’ADP MALIBA, Sékou Diabaté. Et le poste de
secrétaire général a été attribué à Abdoulaye Sidibé en remplacement de
Cheick Oumar Diallo dit COD, devenu le président des jeunes, et la
présidente des femmes est Mme Diallo Mariam Camara. .
Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi, 24 mai 2019 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence de Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République.
Le Conseil des Ministres s’est réuni en
session ordinaire, le vendredi, 24 mai 2019 dans sa salle de
délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence de Monsieur
Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République.
I. A l’ouverture de la session, le Conseil des Ministres a observé une minute de silence à la mémoire de Feu Mody N’DIAYE, Député élu à Barouéli, décédé le vendredi 24 mai 2019 à Bamako.
Le Président de la République a présenté ses condoléances les plus émues à la famille de l’illustre disparu.
II. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a adopté :
des projets de texte ;
procédé à des nominations ;
et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :
1. Un projet de décret portant approbation de la convention
de concession pour la réalisation en BOOT de la centrale solaire
photovoltaïque de 25 mégawatt–crêtes à Koutiala
La convention est conclue entre le Gouvernement de la République du
Mali et le Groupement ACCESS/EREN/AFRICA INVEST-SA / TSK pour :
un montant de 23 milliards 808 millions de francs CFA hors taxes et droits de douanes ;
une durée de construction de 16 mois ;
et une durée d’exploitation de 28 mois.
La mise en œuvre de cette convention permettra entre autres :
d’augmenter l’offre à travers une source d’énergie propre, inépuisable et à moindre coût ;
de renforcer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique ;
d’optimiser le coût de production ;
de contribuer au développement socio-économiques des zones bénéficiaires ;
d’améliorer la qualité du service public de l’électricité.
2. Un projet de décret portant approbation du marché relatif à la réalisation des travaux d’aménagement et d’équipement des bas-fonds dans le Cercle de Yélimané (Lot n°3)
Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali
et la Société internationale d’Equipement et de Travaux pour un montant
de 3 milliards 298 millions 849 mille 995 francs CFA hors taxes et droits de douane et un délai d’exécution de 6 mois.
La réalisation des travaux du marché participe de la mise en œuvre du
Programme de gestion des ressources en eau et développement des usages à
buts multiples du bassin du fleuve Sénégal.
Elle contribuera à promouvoir les activités génératrices de revenus, à
améliorer les moyens de subsistance des populations concernées et à
renforcer la gestion transfrontalière des ressources en eau en tenant
compte des changements climatiques.
3. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au Marché n°00304/DGMP- DSP 2017 relatif aux services
de consultants pour les services d’assistance à la maîtrise d’ouvrage
du Programme d’Appui au Développement sanitaire et social, Phase II de
la Région de Mopti
L’avenant, conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et
le Groupement AEDESS/SANTE SUD, a pour objet de modifier le profil de
certains consultants et de procéder à une réallocation budgétaire.
Il est sans incidence financière sur le montant et sur le délai d’exécution du marché initial.
La réalisation du marché s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre
du Programme d’Appui au Développement sanitaire et social qui vise à
améliorer la santé maternelle, infanto-juvénile et les services de
planification familiale dans la Région de Mopti.
4. Un projet de loi instituant le prélèvement de l’Union africaine en République du Mali
La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union
africaine, tenue le 29 novembre 2016 à Kigali au Rwanda, a recommandé
aux Etats membres d’instituer une taxe à l’importation au profit de
l’Union. Le taux de cette taxe est de 0,2% de la valeur des biens
admissibles importés dans un Etat membre à partir d’un Etat non membre
de l’Union.
Le projet de loi, initié dans ce cadre, contribuera notamment à :
faciliter le paiement des contributions statutaires du Mali par le Trésor public ;
assurer le financement équitable et prévisible de l’Union ;
renforcer les capacités de l’Union pour la mise en œuvre de ses programmes de développement et d’intégration.
AU TITRE DU MINISTERE DU DIALOGUE SOCIAL, DU TRAVAIL ET DE LA
FONCTION PUBLIQUE
Sur le rapport du ministre Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, le Conseil des Ministres a adopté :
1. Un projet de décret portant allocation d’une prime d’équipement au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale
La prime d’équipement est annuellement allouée aux enseignants
exerçant des activités d’enseignement ou d’encadrement dans les secteurs
de l’éducation et de la formation professionnelle.
Elle est destinée à l’acquisition de documents didactiques personnels.
L’octroi de cette prime s’inscrit dans le cadre de l’apaisement du
climat social et de l’amélioration des conditions de travail du
personnel enseignant.
Il participe ainsi de la mise en œuvre des engagements du
Gouvernement avec les syndicats de l’éducation, signataires de l’accord
du 15 octobre 2016.
2. Un projet de décret portant plan de carrière des fonctionnaires du cadre de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale
Le projet de décret détermine les grades requis par les enseignants
pour occuper les emplois de l’administration générale et de
l’administration scolaire au niveau des services relevant du ministère
chargé de l’Education nationale.
La nomination à ces emplois tient compte des critères suivants : le
mérite, le profil de formation, l’expérience et la compétence
professionnelle, la moralité et la hiérarchie dans le corps.
Le projet de décret adopté participe d’une meilleure gestion de la
carrière du personnel enseignant et de la mise en œuvre des engagements
souscrits par le Gouvernement avec les partenaires sociaux du secteur de
l’éducation.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
Sur le rapport du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de l’Ordonnance n°10-033/P-RM du 04 août 2010 portant création de l’Agence de Gestion du Marché central à Poisson de Bamako.
L’Agence de Gestion du Marché central à Poisson de Bamako est un
établissement public à caractère industriel et commercial, créé en 2010.
Elle a pour mission :
l’exploitation des infrastructures ;
l’appui à la valorisation des produits de pêche ;
la contribution à l’organisation des acteurs de la filière ;
la formation des professionnels ;
la promotion de la filière et la production de données statistiques.
Le présent projet de loi modifie les missions de l’Agence pour
prendre en charge le volet commercial des produits, renforcer la qualité
sanitaire et réduire les pertes post captures.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
Chef de Cabinet : Colonel-major Faguimba Ibrahima KANSAYE.
Conseiller technique : Colonel Oumarou MAIGA.
Directeur adjoint à la Direction générale de la Gendarmerie nationale : Colonel Amadou CAMARA.
Directeur général adjoint du Musée des Armées : Lieutenant-colonel Kadiatou Mama TRAORE.
Directeur adjoint des Ateliers militaires centraux de Markala : Colonel Salim Bamba KONARE.
Directeur adjoint des Transmissions et des Télécommunications des Armées : Colonel Alassane ASSEYDOU.
Directeur adjoint de la Direction des Ecoles militaires : Colonel-major Cheick Tidiani DIARRA.
Directeur adjoint du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées : Colonel-major Sékou KONE.
Inspecteur général adjoint des Armées et Services : Colonel-major Mamadou KONE. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION
Chef de Cabinet : Monsieur Haminy Belco MAIGA, Gestionnaire.
Chargés de Mission : – Monsieur Mouro SOW, Ingénieur du Génie civil et des Mines ; – Monsieur Kalifa Sékou TRAORE, Auditeur ; – Monsieur Modibo Bakary TRAORE, Enseignant.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE ET DE LA PROTECTION CIVILE
Conseiller technique: Lieutenant-colonel Abdoulaye GARIKO, Administrateur de la Protection civile.
Inspecteur en Chef des Services de Sécurité et de Protection civile : Commissaire de Police, Contrôleur Général Samba KEITA.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE
Secrétaire général : Monsieur Adama Yoro SIDIBE, Magistrat.
Chef de Cabinet : Monsieur Chaga COULIBALY, Comptable.
Chargés de Mission : – Madame Fatou TRAORE, Contrôleur de Gestion ; – Monsieur Housseyni TOURE, Administrateur du Travail ; – Monsieur Alhazim AG OUMA, Gestionnaire des Ressources Humaines ; – Monsieur Maliki MAHAMANE, Gestionnaire des Ressources Humaines ; – Monsieur Almahmoud AG IBRAHIM, Communicateur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE
– Chargés de Mission : Madame Mariam Benikoro TRAORE, Juriste; Monsieur Gaoussou ZERBO, Agent en Communication Marketing.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION
Chef de Cabinet : Monsieur Ousmane BAMBA, Juriste.
Chargés de Mission : – Monsieur Hassane DIOMBELE, Journaliste-Réalisateur ; – Monsieur Alfousseni SIDIBE, Spécialiste en Communication et Médias sociaux ; Monsieur Kalifa KONE, Juriste.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA PROSPECTIVE
– Chargé de mission : Monsieur Mohamed DOUMBIA, Licence en Marketing et Communication
AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE, DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET DE L’ENTREPRENARIAT NATIONAL
Secrétaire général : Monsieur Ibrahima HAMMA, Administrateur civil.
Chef de Cabinet: Madame TRAORE Fatou Binta DIOP, Diplômée en Relations internationales.
Conseillers techniques : – Monsieur Oumar AG MOHAMEDOUN, Professeur d’Enseignement supérieur ; – Monsieur Demba TOUNKARA, Inspecteur des Services économiques ; – Monsieur Boubacary Amadou CISSE, Maître de Conférences.
AU TITRE DU MINISTERE DES REFORMES INSTITUTIONNELLES ET DES RELATIONS AVEC LA SOCIETE CIVILE
Secrétaire général : Monsieur Abraham BENGALY, Professeur d’Enseignement supérieur.
Chef de Cabinet : Monsieur Sory Ibrahima TRAORE, Juriste.
Conseillers techniques : – Monsieur Bayon SIMPARA, Membre du Corps préfectoral ; – Madame DIARRA Christine Bessi KEITA, Administrateur civil ; – Monsieur Aboubacar Tiècoura KONATE, Professeur d’Enseignement supérieur ; – Monsieur Soumaila Bayini TRAORE, Administrateur civil.
– Chef de Cabinet: Monsieur Lazare TEMBELY, Professeur d’Enseignement secondaire.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Directeur général de l’Institut Zayed des Sciences économiques et juridiques de Bamako : Monsieur Abdoul Kadri Idrissa Arbouna MAIGA, Maître de Conférences.
Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako : Monsieur Idrissa Soïba, Maître de Conférences.
Recteur de l’Université des Sciences sociales et de Gestion de Bamako : Monsieur Balla DIARRA, Professeur.
Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako : Monsieur Ouaténi DIALLO, Professeur.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
Conseiller technique : Monsieur Madi Maténé KEITA, Ingénieur des Eaux et Forêts.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA
COOPERATION INTERNATIONALE
Sur présentation du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative à la création d’un cadre politique de gestion de la crise au Centre du Mali.
Le cadre politique, qui sera créé auprès du Premier ministre,
regroupera les ministres chargés des Affaires sociales, de la Justice,
de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale, des
Affaires étrangères, de la Cohésion sociale, des Affaires religieuses et
du Budget.
L’objectif stratégique est de combiner l’approche politique et
l’approche militaire en vue d’apaiser la situation au Centre et de
résoudre la crise sur une base durable.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Sur le rapport du ministre de l’Agriculture, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication écrite relative à la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali et son plan d’actions 2019-2028.
La politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle vise
à assurer aux populations un accès équitable à une alimentation de
qualité, équilibrée, suffisante et saine permettant de satisfaire leurs
besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires et
nutritionnelles.
Elle est articulée autour des axes stratégiques ci-après :
améliorer l’incidence des productions Agricoles sur la
disponibilité, la stabilité, l’accessibilité et l’utilisation des
aliments ;
prévenir les chocs et les crises, réduire ou atténuer leurs effets
sur les populations vulnérables et faciliter l’accessibilité alimentaire
aux ménages en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle ;
contribuer à prévenir et à réduire toutes formes de malnutrition ;
améliorer la gouvernance institutionnelle et financière de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle est
assortie d’un plan d’actions 2019-2028 dont le financement sera assuré
par l’Etat, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé
et les collectivités territoriales.
La mise en œuvre des actions préconisées par cette politique
contribuera notamment à assurer la sécurité alimentaire des populations
et à améliorer l’état nutritionnel des couches les plus vulnérables et
leurs capacités de résilience.
Bamako, le 24 mai 2019
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Madame SANOGO Aminata MALLE Officier de l’Ordre national
(Agence Ecofin) – 1 milliard $ seront
investis par les Etats-Unis pour financer l’entrepreneuriat féminin en
Afrique. C’est ce qu’a annoncé cette semaine Ivanka Trump, conseillère à
la présidence des Etats-Unis et fille du chef de l’Etat américain.
Les nouveaux fonds seront débloqués dans
le cadre de l’initiative 2X Africa, développée en collaboration avec
l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC), l’institution de
financement du développement du gouvernement américain.
Ce programme fait partie d’une stratégie
plus vaste de la Maison Blanche, visant à mobiliser plusieurs milliards
de dollars d’investissements, afin d’améliorer l’autonomie des femmes à
travers le monde.
Ainsi, à travers cette initiative, l’OPIC
prévoit d’investir directement 350 millions $ dans des entreprises et
des fonds appartenant à des femmes en Afrique.
« Pour que les femmes réussissent en
tant qu’entrepreneures et créatrices d’emplois, nous devons veiller à ce
qu’elles aient un accès égal au financement nécessaire au démarrage et à
la croissance de leur entreprise », a à cet effet commenté Ivanka Trump.
(Agence
Ecofin) – Le Nigeria a enregistré un excédent commercial de 3
milliards $ avec les USA en 2018. C’est ce qu’a indiqué un rapport sur
les statistiques commerciales entre les deux pays, relayé cette semaine
par la presse locale.
D’après
les statistiques, le Nigeria a importé pour 2,7 milliards $ de biens
des USA, tandis qu’il y a exporté pour 5,6 milliards $ de marchandises.
Près de 8,3 milliards $ de marchandises ont donc été échangés entre les
deux pays en 2018. Ce volume d’échange fait du pays ouest-africain, le
49ème partenaire commercial des Etats-Unis.
A
l’occasion d’une foire américaine s’étant déroulée à Lagos cette
semaine, le président de l’American Business Council, le Dr Lazarus
Angbazo (photo), a indiqué que près de 35 000 emplois américains
dépendent du marché nigérian des biens et services. Cette situation est
liée à la forte présence des entreprises américaines dans le pays.
« Les
entreprises américaines opèrent dans pratiquement tous les secteurs de
l’économie nigériane. Les marques les plus connues sont P&G, UPS,
Citibank, Google, IBM, ExxonMobil, Chevron, Microsoft, KPMG, PWC ainsi
que de petites entreprises comme Rendevour, entre autres.», a à cet effet indiqué le Dr Angbazo, cité par The Sun.
En 2017, le Nigeria représentait 24 % du commerce total de 39 milliards de dollars des États-Unis avec l’Afrique.
(Agence
Ecofin) – Plus de 359,1 milliards FCFA (609 millions $) ont été
mobilisés par l’Etat ivoirien pour son programme social (PSGouv)
2019/2020. C’est ce qu’a indiqué ce mercredi, Sidi Tiémoko Touré
(photo), porte-parole du gouvernement.
D’après
le responsable, les 12 projets prioritaires inscrits à l’agenda du
PSGouv ont pu être déployés. Ils ont permis de toucher de nombreuses
couches défavorisées de la population, au cours des trois premiers mois
de l’année en cours.
Ainsi,
près de 892 486 ménages ont pu bénéficier de la baisse du tarif social
de l’électricité sur un objectif de 850 000 ménages.
Près
de 50 000 ménages ont été impactés par le programme gouvernemental des
filets sociaux, tandis que 1,3 million d’enfants âgés de neuf mois à
cinq ans ont été vaccinés contre la rougeole et la rubéole sur une cible
attendue de 1,5 million.
Pour
rappel, le programme social du gouvernement ivoirien, lancé par le
président Alassane Ouattara en début d’année, prévoit un investissement
de 727,5 milliards FCFA (1,2 milliard $) entre 2019 et 2020.
Il
vise à améliorer le pouvoir d’achat des populations, renforcer la
cohésion sociale et réduire la pauvreté dans un pays où plus de 46 % de
la population vit sous le seuil de pauvreté.
Notons que plus de 41 % de cet investissement était prévu pour être financé sur le budget de l’Etat.
(Investir
au Cameroun) – Antoine de Saint-Affrique, le PDG du groupe Barry
Callebaut, leader mondial en matière de transformation de cacao,
rencontre les autorités gouvernementales du Cameroun depuis quelques
jours.
Après
une audience avec le chef de l’État, le 22 mai, le PDG Barry Callebaut,
propriétaire de la filiale camerounaise Société industrielle des cacaos
(Sic Cacaos), a rencontré le lendemain, avec le ministre en charge de
l’Économie. Au centre des échanges entre Alamine Ousmane Mey et Antoine
de Saint-Affrique la filière cacao. « Vous savez que Sic Cacao
transforme depuis 70 ans au Cameroun. Nous avons échangé sur comment
continuer à augmenter à la fois la qualité et la quantité. De telle
façon que la filière, d’un bout à l’autre, soit prospère et continue
d’être une opportunité pour le Cameroun », déclare le PDG au sortir de la rencontre
Sans
être plus disert, le ministre de l’Économie, indique juste que, la
collaboration entre le Cameroun et le groupe Barry Callebaut vise à
créer davantage de la valeur ajoutée et permettre au pays de redresser
sa balance commerciale par la mise en quantité sur le marché des
produits de qualité. Ceci à un prix qui permet de répondre aux attentes
des agriculteurs camerounais.
Selon
les dernières informations disponibles, Sic Cacaos a broyé un volume de
fèves de près de 53 000 tonnes au cours de la campagne 2017-2018.
(Investir
au Cameroun) – Succès, difficultés, opportunités et ambitions au
Cameroun du leader du e-commerce en Afrique, avec le directeur général
de la filiale locale de Jumia.
Investir au Cameroun : Comment se passe la journée de travail d’un directeur général de Jumia au Cameroun ?
Kone Dowogonan :
Chaque journée est différente. Au départ, quand on arrive on a une
routine : c’est d’abord faire une revue des points chauds de la journée,
faire un point avec les équipes pour se rassurer qu’on est en phase sur
la journée qui va se dérouler, ensuite on rentre dans différentes
problématiques. Chaque jour, il y a des challenges différents. En
après-midi, c’est le travail en entrepôt. On va voir les équipes pour se
rassurer qu’il n’y a pas de problèmes. En fin de journée, c’est
beaucoup plus des rendez-vous avec des partenaires, des vendeurs, ou
encore la presse. Donc, c’est assez atypique comme programme de la
journée. Mais, cela change tout le temps en fonction des défis. Il faut
faire preuve de beaucoup de flexibilité, parce que nous sommes dans un
domaine qui est très changeant, très mouvant.
IC :
En 2017, le Cameroun a occupé le dixième rang africain en termes
d’e-commerce. Jumia est un gros acteur de ce secteur, quelles sont les
dynamiques qui, selon vous, ont permis d’atteindre ce niveau et de
continuer de progresser ?
KD :
Le marché camerounais est un marché qui a énormément évolué. D’abord,
le taux de pénétration de l’internet a contribué fortement à la
démocratisation du e-commerce. Aujourd’hui, on est à plus de 20% de
pénétration de l’internet. Ensuite, on a une population qui est de plus
en plus tournée vers le digital. La population qui découvrait le
e-commerce il y a 5 ans sortait d’une phase qui était beaucoup plus
cadencée par des problématiques d’arnaque en ligne. Aujourd’hui, les
gens font de plus en plus confiance au e-commerce et redécouvrent cette
manière de vivre. Donc, de plus en plus de gens rentrent dans cette
dynamique-là. Bien que nous soyons encore loin d’avoir un taux de
pénétration de plus de 50%, on y travaille de plus en plus.
C’est
vrai qu’on a une problématique d’adressage au Cameroun. Mais, nous on a
essayé de régler cela en créant des points de relais, qui sont des
points de proximité pour nous rapprocher de nos clients. On a mis en
place le paiement à la livraison, pour accroître la confiance et éviter
le risque que les clients voyaient à travers le e-commerce. Donc, on a
essayé de faire en sorte que ces problématiques soient beaucoup plus des
opportunités, pour aller de l’avant.
IC :
La question qu’on se pose souvent c’est comment fait-on pour devenir
vendeur sur votre plateforme, comment choisissez-vous les partenaires
qui vous permettent de satisfaire les demandes de vos clients ?
KD :
Nous avons différents types de partenaires. Concernant les vendeurs,
pour être vendeur chez Jumia, il faut déjà être quelqu’un qui vend un
bien ou un service. Lorsque je parle de bien et service, c’est parce
qu’en général lorsqu’on parle de Jumia, on voit toujours le site
supermarché qui vend un peu de tout. Nous vendons également des
services. Donc, si vous êtes un partenaire qui vend des billets d’avion,
des services, des prestations, vous pouvez vendre chez Jumia.
Pour
ce faire, c’est très simple. Vous pouvez soit vous rapprocher de nos
équipes via le call center, ou venir dans nos bureaux, soit remplir un
formulaire en ligne. Une fois que vous le faites, vous êtes contactés
par une équipe et on vous prend en main. En quarante-huit heures
maximum, votre profil est créé, on vous forme sur l’utilisation de la
plateforme pour mettre des produits en ligne, pour vendre. En moins de
trois jours, vous avez vos premières ventes, ce qui est très rapide et
très différent du commerce traditionnel. Maintenant, au niveau des
partenaires comment on les choisit ? Nous avons différents types de
partenaires. Il y en a qu’on appelle les partenaires logistiques. On
essaie de travailler avec des gens qui ont pignon sur rue. Qui ont une
force logistique qui est vraiment réelle et capable de suivre la
progression de Jumia.
Ensuite,
on a des partenaires comme des médias, qui essaient de nous accompagner
dans le cadre de notre progression. Nous essayons de travailler avec
ceux qui sont fiables. Nous avons aussi des partenaires dans le domaine
de la téléphonie, comme MTN, Orange, Yoome et bien d’autres. Ce sont là
des partenaires qui ont des solutions pour accompagner les clients.
Aujourd’hui, les clients ont la possibilité de payer par Mobile Money
sur notre site internet, c’est avec ces partenaires-là qu’on a intégré
ces solutions sur notre plateforme. En résumé, être vendeur sur Jumia
c’est très facile. Il suffit juste de franchir le pas, de venir nous
voir et on vous tient par la main.
IC :
Une fois qu’on répond à ces critères, comment garantissez-vous la
crédibilité et la fiabilité des produits et services promus sur votre
plateforme ?
KD :
Une fois que vous sollicitez d’être vendeur sur Jumia, il y a plusieurs
étapes. Nous avons déjà une politique interne, qui nous exige d’abord
d’avoir des vendeurs qui ont des papiers. C’est un terme familier pour
dire qu’il faut remplir toutes les exigences réglementaires. Si vous
n’êtes pas une structure du type Société anonyme, une SARL ou toute
autre structure légale, ce n’est pas possible de vendre en ligne. Nous
avons un partenariat avec le ministère des PME, qui permet qu’on aide
les vendeurs à pouvoir se normaliser.
Chez
Jumia, la qualité est un facteur clé. C’est la raison pour laquelle
lorsque vous vendez sur Jumia, on s’oblige de vérifier que les produits
que vous proposez sur la plateforme sont en conformité avec ce que le
client attend. Nous faisons des vérifications de qualité pour vérifier
cette adéquation-là. Ensuite, on fait le chocking, pour nous rassurer
que le partenaire, le vendeur ou le client qui vient sur notre
plateforme est quelqu’un de fiable, qui n’a pas de problèmes avec la
justice, qui respecte la règlementation en vigueur.
IC :
Quelles sont les compétences qui vous permettent aujourd’hui de
maintenir le business actif, et quelles sont les compétences dont vous
avez besoin pour les prochaines étapes de votre développement ?
KD :
Dans le cadre de son essor, Jumia Cameroun s’est appuyé sur différents
types de compétences. Aujourd’hui, on touche tous les corpus de métier
qu’on connait, à la fois du commercial, du marketing, des opérations, de
la logistique et de la finance. C’est fort de notre force en
marketing, dans le commercial, la logistique et les opérations, que nous
arrivons à avancer. Mais, comme toute entreprise du digital, demain on
sera appelé à se métamorphoser et aller de l’avant. Cela veut dire qu’on
aura besoin de développeurs, pour mieux développer notre plateforme,
mieux intégrer les nouveaux logiciels qui seront mis en place. On aura
également besoin de commerciaux, parce qu’il faut accompagner nos
vendeurs, pour avoir les meilleurs prix, les meilleurs produits. On aura
besoin des marketistes, parce que le marketing a un gros poids dans
l’approche que nous avons. Nous devons présenter les produits de la
meilleure des façons, toucher les clients avec différents concepts
novateurs.
Dans
le même temps, on aura besoin d’opérateurs. C’est à la fois le call
center, c’est-à-dire appeler les clients et vérifier globalement que les
commandes passées sont bonnes, c’est globalement gérer la santé du
business, la logistique qui est la clé et le cœur de notre business,
parce qu’elle permet d’apporter le colis au plus près du client.
Aujourd’hui, vous pouvez commander vos produits sur nos sites au
meilleur prix et à la meilleure qualité que vous avez. Mais, s’il n’est
pas livré chez vous, vous n’aurez pas ce produit-là. Donc, pour nous la
logistique c’est également un élément clé. Cela veut dire que nous
exhortons tous les jeunes qui sont intéressés à travailler dans le
digital, à se rapprocher des structures comme Jumia, pour écrire avec
nous une page du parcours que nous construisons au fur et à mesure. On
touche tous les métiers, toutes les obédiences, ils ne doivent surtout
pas hésiter.
IC :
Partagez avec nous deux succes stories qui représentent, à vos yeux,
des impacts forts de l’entreprise que vous dirigez, sur le quotidien de
vos partenaires vendeurs ou de vos consommateurs ?
KD :
En termes de succes stories, il faut dire que depuis ma prise de
fonction, j’ai été édifié par certains vendeurs. Tous réussissent, tous
vont de l’avant, mais certains m’ont vraiment touché d’un point de vue
personnel. Je parlerai en l’occurrence d’un vendeur de Douala. Au
départ, il vendait tout simplement de petites bouilloires, au rythme
d’une ou deux pièces par semaine. Il était très réfractaire au projet
d’e-commerce. On a dû le démarcher durant une à deux semaines, lui
montrer que cela pouvait marcher. De fil en aiguille, il a eu le vent en
poupe et aujourd’hui, il vend entre 100 et 200 bouilloires par jours.
Avant,
lorsqu’il venait nous voir, il racolait une moto. Aujourd’hui, il gare
une Mercedes ML dans notre parking. Pour moi, c’est un vendeur qui
inspire. Quand on part du statut de simple vendeur dans un marché, qui
n’avait pas de perspectives de vente, pour devenir un vendeur qui compte
sur l’échiquier camerounais, c’est inspirant. Ses articles se
retrouvent à Ngaoundéré, Bertoua, Bafoussam, Limbe, un peu partout,
alors qu’il n’a pas d’entrepôts. Pour moi, c’est une vrai success story.
Ensuite, il y a des vendeurs qui ont commencé chez nous, en vendant des
marques de télévision qui n’étaient pas connues. Aujourd’hui, ces
marques arrivent parfois à déclasser de grandes marques comme LG ou
Samsung. Ces vendeurs-là, au départ, on a su les accompagner, leur
montrer le potentiel du marché et leur faire partir de leurs
plates-bandes, qui n’étaient pas forcément le secteur de la télévision,
pour en faire de gros vendeurs. Tous ces vendeurs-là pour nous, c’est
comme une pépinière de vendeurs qu’on accompagne depuis le début et
qu’on voit murir. Chez Jumia, nous avons un business gagnant-gagnant.
Lorsque nos vendeurs grandissent, nous grandissons et nous avons des
clients qui sont contents.
IC :
On voit de plus en plus arriver au Cameroun de grands groupes de
distribution et le développement des hypermarchés. Jumia Cameroun
perçoit-il cette situation comme une opportunité ?
KD :
C’est vrai qu’au Cameroun on assiste à un essor des distributeurs
traditionnels. De plus en plus, nous avons des grandes marques de
distributeurs qui apparaissent sur le marché, notamment Carrefour, BAO,
Super U, Mahima, etc. Beaucoup se dirait okay, ce sont des concurrents
directs de Jumia. Non ! Pour nous, c’est une opportunité. D’abord, ces
grands distributeurs nous ramènent de nouvelles offres sur le marché. Il
faut savoir que le marché camerounais est un marché où l’offre est
complexe. Leur arrivée permet de démocratiser un peu plus le Retail
(offre de produits au détail) et d’étoffer les offres.
Ensuite,
ces distributeurs-là sont des partenaires. Je peux citer l’exemple de
Carrefour, qui a signé un partenariat avec nous. Il y a BAO, Super U et
Mahima, qui travaillent avec nous, parce que nous avons une offre
complémentaire. Ces structures-là sont localisées. Nous avons une
obédience beaucoup plus nationale. On leur permet aujourd’hui, de vendre
leurs produits au-delà de leurs rayons de vente. Typiquement, un client
qui est à Ngaoundéré et souhaiterait acheter des produits Carrefour,
c’est très simple, il achète chez Jumia. Il aura les mêmes produits, la
même qualité et il les aura plus rapidement. Donc, on peut dire que cet
essor du Retail au Cameroun concoure à faire grandir le e-commerce. Il
nous permet de servir nos clients, en leur proposant beaucoup plus
d’offres et beaucoup plus de choix.
IC :
Parlant de défis, quels sont ceux que vous rencontrez, et estimez que
s’ils sont éliminés, les affaires de Jumia iront plus vites ?
KD :
Dans le cadre du e-commerce, on doit aller à l’encontre de beaucoup de
problématique. Tout d’abord, on parlera du défi des infrastructures
routières, qui rendent complexe la livraison des colis. Envoyer un colis
à Kousséri (Extrême Nord, à la frontière avec le Tchad), c’est très
compliqué. Cela prend énormément de temps, et fait en sorte qu’on
n’arrive pas à livrer rapidement ces clients. Aujourd’hui, avoir plus
d’infrastructures sur le territoire nous permettrait d’aller plus vite.
Ensuite,
il y a de nombreuses personnes qui souhaitent passer du marché gris
vers un marché plus normalisé. On souhaiterait donc que le gouvernement
nous accompagne dans la création de structures permettant à tout le
monde de devenir vendeur sur notre plateforme. Par ailleurs, nous avons
la problématique du paiement. On souhaiterait que les différents
opérateurs comme Orange, MTN et les autres, démocratisent un peu plus le
paiement via Orange ou MTN Money. Pour quoi ? Eh bien, parce que dans
l’ADN de base d’un gestionnaire de plateforme d’e-commerce, c’est le
prépaiement qui est à l’avant. On a adapté notre approche avec le
paiement à la livraison, mais il serait préférable de payer en amont.
Au-delà
de tout cela, comme toute structure, nous avons des problématiques
locales. Par exemple, nous n’avons pas beaucoup de partenaires dans la
logistique, pour assurer la livraison des produits. Nous aidons beaucoup
de nouvelles start-up et des entreprises de petite taille à se
développer. Adresser ces problématiques nous aiderait vraiment. Mais il
faut dire qu’au-delà de tout, ce qu’on essaye de faire à Jumia, c’est de
faire en sorte que ces problématiques et ces défis soit beaucoup plus
des opportunités qui nous permettent d’aller de l’avant.
Je
le répète, chaque fois que nous parlons de notre modèle d’e-commerce
dans les pays européens, personne ne croit à son fonctionnement,
pourtant il marche. Nous avons, par exemple, adopté le paiement à la
livraison parce que les populations locales étaient craintives et
avaient des problèmes de bancarisation. Cela nous a permis de lancer
pleinement ces services-là. Donc, au-delà de tout, on essaye d’aller de
l’avant, de faire en sorte que ces opportunités nous permettent de
croître et de faire bénéficier de nos offres aux clients.
IC :
Depuis quelques semaines, Jumia est coté sur le New York Stock
Exchange. Comment cette évolution des choses se transformera-t-elle en
plus d’opportunités, notamment pour les jeunes camerounais ?
KD :
Il faut dire avant toute chose que c’est une réelle fierté pour Jumia
d’être listé sur le New York Stock Exchange. Nous sommes aujourd’hui la
première entreprise technologique africaine à être sur cette bourse.
Cela signifie que nous avons des partenaires et des investisseurs qui
font confiance à notre projet. Cela veut également dire que l’Afrique
est dynamique, que l’Afrique qui innove est reconnue par-delà les
frontières. Quel apport pour Jumia Cameroun ? Déjà, être listé sur la
Bourse de New York nous donne un assentiment du marché, que nous sommes
une entreprise fiable, avec laquelle on peut prospérer. Cela nous
permettra d’aller démarcher de nouveaux partenaires, de faire venir de
nouvelles marques au Cameroun et être un vrai acteur qui compte sur le
marché.
Pendant
longtemps, nous avons eu des partenaires qui doutaient un peu de la
viabilité de notre projet. Être listé à ce niveau montre notre sérieux
et notre engagement à construire dans la durée, et à servir nos clients
comme il le faut. Je ne manquerai pas de remercier nos clients et
partenaires sans lesquels on n’aurait pas atteint ce niveau. Ce n’est
qu’un commencement, nous comptons faire du Cameroun un pays où le
commerce est pleinement digitalisé et tourné vers l’avenir.
Niamey
et les 2 jours) – La Banque africaine de développement a décidé de
décaisser une somme de 128,8 millions de dollars (75,8 milliards FCFA)
pour la réalisation du barrage de Kandadji, apprend-on dans un
communiqué.
Cet
appui approuvé par le conseil d’administration de cette institution
financière le 22 mai 2019 à Abidjan en Côte d’Ivoire, se compose « d’un
prêt de 65,1 millions de dollars (38,3 milliards FCFA) et d’un don de
49,7 millions de dollars (29,2 milliards FCFA) du Fonds africain de
développement ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars (8,2
milliards FCFA) de la Facilité d’appui à la transition », lit-on dans ledit communiqué.
C’est
donc une enveloppe supplémentaire des partenaires financiers de ce
projet de grande envergure qui va créer un pôle de développement
économique important au Niger. Car, selon les autorités, ce projet
estimé à plus de 740 milliards FCFA, va permettre non seulement de
produire de l’énergie électrique, mais aussi de régénérer l’écosystème
du fleuve Niger et créer les conditions du développement local. Les
travaux concernent aussi la sauvegarde environnementale.
« C’est
un projet extrêmement important pour le Niger. Il y a une situation
migratoire dans ce pays parce que les gens n’ont pas d’opportunités et
il y a de l’insécurité parce que les gens sont désespérés. Il faut
offrir une chance aux gens.», a
déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de
développement. La mise en œuvre du projet « Kandadji » est prévue sur
six ans c’est-à-dire à l’horizon 2025.