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Tanzanie : 3,5 millions de mètres cubes d’arbres à abattre pour construire un barrage hypothétique

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(Ecofin Hebdo) – En Tanzanie, la construction de la centrale hydroélectrique de Stiegler Gorge, qui semble être devenue pour le chef de l’Etat une question de fierté personnelle, risque fort de finir en éléphant blanc. Mais il aura réussi au passage l’exploit de saccager une bonne partie des ressources forestières du pays. D’une capacité de 2115 MW, le barrage est l’un des projets les plus ambitieux du gouvernement de John Magufuli. Le président, que ses concitoyens surnomment (le taureau), semble sur ce dossier vouloir faire honneur à son sobriquet. En effet, divers organismes internationaux ont marqué leur réticence face à la construction d’une infrastructure qui sera implantée au cœur de la réserve naturelle de Selous Game. Elle déséquilibrera l’écosystème inscrit au patrimoine de l’Unesco, même si la commission d’étude environnementale constituée par le gouvernement affirme le contraire.

La centrale de la discorde

Le développement de l’infrastructure prévue pour une capacité de 2115 MW a débuté dans les années 2000, mais le projet très décrié par les environnementalistes, a été considérablement ralenti. Jusqu’à sa remise sur le tapis en février 2017. Et depuis, les choses se sont pour le moins accélérées. Contre vents et marées, les autorités ont procédé au choix de l’Egyptien Arab Contractor Company pour la construction de l’infrastructure. Les travaux ont démarré en février 2019.

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John Magufuli fait du projet de Stiegler Gorge, une affaire personnelle.

La mise en place de la centrale représenterait un coût de 3 milliards $. Une étude menée par un collectif d’une centaine de scientifiques, affirme que ce chiffre est plus proche de 9,85 milliards $ si l’on prend en compte tous les coûts. « Pur mauvaise foi !», répondent les compagnies en charge du projet.

La mise en place de la centrale représenterait un coût de 3 milliards $. Une étude menée par un collectif d’une centaine de scientifiques, affirme que ce chiffre est plus proche de 9,85 milliards $ si l’on prend en compte tous les coûts.

Dans tous les cas, le gouvernement est prêt à financer le projet à hauteur de 30%, et à mobiliser le reste à l’extérieur. Il a récemment signé un chèque de 307 millions $ pour le début des travaux.

De nombreuses appels à la prudence, au recul et à l’abandon

La mobilisation des fonds sur financement extérieur pour la réalisation du barrage risque d’être très ardue. En effet, jusque-là, aucun des partenaires financiers sollicités pour le projet n’a donné de réponse favorable.

Pis, la Banque mondiale a fait part de son inquiétude face au projet de construction du barrage. Elle craint en effet que ce dernier n’aggrave le risque de pénurie d’eau dans la région. La banque rappelle que le pays a du mal à faire fonctionner ses centrales hydroélectriques déjà en service, à cause du manque d’eau.

La Banque mondiale craint que ce projet n’aggrave le risque de pénurie d’eau dans la région. La banque rappelle que le pays a du mal à faire fonctionner ses centrales hydroélectriques déjà en service, à cause du manque d’eau.

En 2012, l’Unesco a affirmé dans un rapport, que l’implantation de projets hydroélectriques majeurs n’est pas appropriée à l’intérieur des sites du patrimoine mondial naturel. L’institution a demandé à l’Etat de revoir le projet afin d’être en accord avec les engagements pris dans le sens de la conservation de site.

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Contre vents et marées…

Selon le WWF, le barrage entraînera une accélération du phénomène d’érosion en aval et une diminution de la fertilité des sols, entre autres. En outre, le barrage violerait l’intégrité de trois autres aires protégées que sont Rufiji, Mafia et Kilwa.

« Que neni ! », répond tout simplement l’équipe de recherche environnementale que le gouvernement a engagée pour évaluer l’impact de l’infrastructure sur l’environnement. « Nos estimations ont révélé que le projet peut être mis en œuvre sans aucune forme de peur. La meilleure approche est de mettre en place des stratégies pour prévenir de tels impacts environnementaux.» a affirmé Raphael Mwalyosi, l’un de scientifiques ayant réalisé l’étude donnant le feu vert au gouvernement pour les travaux.

Des assertions qui ont déjà été contredites alors que les travaux de construction n’en sont qu’à leur début. En effet pour démarrer les travaux, le gouvernement a lancé le défrichement des forêts de la réserve. Selon Reuters, quelques 3,5 millions de mètres cubes d’arbres seront abattus et vendus. Une équipe de rangers a en outre été dépêchée dans le parc afin de protéger les équipes contre les animaux sauvages qui pourraient constituer une menace.

Un barrage pas nécessaire qui sera probablement un éléphant blanc

Dans une des études publiées sur le projet du barrage, le WWF fait part de sa surprise de voir le projet revenir à la surface. En effet, dans sa politique énergétique mise en place en 2016, le gouvernement envisageait le barrage de Stiegler Gorge comme une solution de rechange au cas où les autres projets de centrales échoueraient. Le pays a identifié un potentiel de plus de 1000 MW en énergies renouvelables, autres que l’hydroélectrique. Il a également la possibilité de construire de nombreux autres barrages moins importants, qui auraient des impacts moins graves sur ses écosystèmes naturels.

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La Tanzanie revendique pourtant 1 milliard $ par an, entre 2020 et 2030 pour préserver son environnement.

En outre, le barrage risque de ne pas pouvoir fonctionner à plein régime faute d’eau. Le fleuve Rufiji qui est le plus large bassin de l’Afrique de l’Est, accueille déjà 80% des infrastructures hydroélectriques de la Tanzanie. Et son débit s’amenuise progressivement en raison des activités humaines.

Il a une capacité de 2115 MW alors que la puissance électrique installée du pays est d’actuellement 1602 MW. Une augmentation de capacité d’une telle ampleur nécessite des investissements conséquents en infrastructures de transport et de distribution électriques. 

En outre, sur le plan technique, le barrage risque de poser un problème d’intégration dans le réseau électrique national. Il a une capacité de 2115 MW alors que la puissance électrique installée du pays est d’actuellement 1602 MW. Une augmentation de capacité d’une telle ampleur nécessite des investissements conséquents en infrastructures de transport et de distribution électriques. Un détail que le gouvernement, dans son désir de mettre en place la centrale, semble avoir oublié.

Un choix stratégiquement incohérent

Outre les inquiétudes environnementales, et le manque d’engouement des investisseurs, le barrage de Stiegler Gorge pose également un problème de cohérence politique.

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Le débit s’amenuise progressivement en raison des activités humaines.

En effet, la Tanzanie fait partie des pays qui se sont engagés en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. La préservation des ressources forestières fait d’ailleurs partie de la contribution du pays à cette lutte, soumise en 2015 aux Nations Unies. Le pays demande d’ailleurs pour ces efforts un accompagnement financier de 500 millions $ à l’horizon 2020. Un appui qui devra passer à 1 milliard $ annuel entre 2020 et 2030.

La préservation des ressources forestières fait partie de la contribution du pays à cette lutte, soumise en 2015 aux Nations Unies. Le pays demande d’ailleurs pour ces efforts un accompagnement financier de 500 millions $ à l’horizon 2020. Un appui qui devra passer à 1 milliard $ annuel entre 2020 et 2030.

Face au déclin de la richesse nationale par habitant entre 1995 et 2014, le pays s’est en outre associé à la Banque mondiale pour mettre en place une analyse environnementale qui rendra possible une meilleure gestion des ressources naturelles et un développement plus écologique. Un document qui préconise entre autres une conservation des biodiversités terrestre et marine.

En outre, le pays, comme tout le continent, subit déjà de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Le plus intelligent serait alors de renforcer les atouts naturels dont il dispose déjà, et se s’appuyer sur cet avantage pour se développer. D’autant plus que ces atouts, que le gouvernement semble aujourd’hui dédaigner parce qu’ayant toujours fait partie du paysage, sont les éléments que le monde entier cherche aujourd’hui à développer et à promouvoir pour la survie de tous.

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Pour la survie de tous.

Il ne reste plus qu’à espèrer que le projet stagne, une fois de plus, faute de financements. Et qu’il ne faudra pas 20 ou 30 ans aux bulldozers pour réaliser les conséquences desastreuses, et hélas irréversibles, de leurs activités.

Gwladys Johnson

Matière Première: Le Bénin est le nouveau champion du coton en Afrique

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Cette année le Bénin est devenu le premier producteur africain de coton, devant le Mali et devant le Burkina Faso, dont la production s’est effondrée.

La capitale économique du Bénin, Cotonou, n’a jamais aussi bien porté son nom. Le Bénin est le nouveau champion du coton en Afrique. Sur la campagne 2018-2019, la production béninoise dépasse largement les 700 000 tonnes de coton graine. Le petit pays ouest-africain fait mieux que l’ancien géant, le Mali ( 660 000 tonnes ). Les producteurs maliens, pour des raisons climatiques, n’ont pas eu les rendements du passé malgré des semis prometteurs.

Quant au Burkina Faso, il a vu s’effondrer sa récolte de 30 %. Avec moins 440 000 tonnes, il est même dépassé par la Côte d’Ivoire ( près de 460 000 tonnes ). Le coton burkinabé a subi les conséquences de la sécheresse et des problèmes sécuritaires dans l’est du pays, qui ont poussé les cotonculteurs à abandonner leur récolte. Les rendements sont les plus faibles depuis que l’on met des engrais sur les cultures… Ce qui ravive au Burkina le débat sur le retour ou non au coton génétiquement modifié…

Le Bénin n’est cependant pas uniquement le champion par défaut. Depuis l’arrivée de Patrice Talon à la présidence, observe l’expert du coton Gérald Estur, les autorités ont œuvré à la relance de la filière.

« Pour ce qui est du Bénin, c’est la reprise en main de la filière depuis trois ans qui a permis, a contrario de ce qui se faisait avant, de payer rapidement les producteurs, de mettre en place de façon efficace des intrants très rapidement et d’avoir une filière verticale intégrée, gérée depuis le plus haut sommet de l’État, qui a créé un choc de confiance. La production, qui plafonnait  autour de 350 000 tonnes, a plus que doublé en trois-quatre ans, depuis l’arrivée du nouveau régime. On sait bien que le chef de l’État est le premier opérateur de la filière du pays, un professionnel du coton. »

Le Bénin a de plus toujours été le pays dans lequel l’importance du coton était la plus grande en termes de recettes d’exportation. Des exportations de coton qui jusqu’à présent bénéficiaient d’un bon niveau de prix, ce qui devrait changer. Les cours mondiaux plongent depuis la semaine dernière, avec de bien meilleures conditions de récolte aux États-Unis, leader du marché mondial. Selon Gérald Estur, on devrait bientôt passer en dessous de la barre symbolique des 1 000 FCFA le kilo de coton ouest-africain, à l’embarquement, pour la première fois depuis longtemps.

Source: Radio France Internationale.

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Mali: Le Baromètre annonce Michel Sidibé en qualité de ministre de la semaine pour la pertinence de ses actions.

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Michel Hamala SIDIBE, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales pour avoir pris des engagements de règler les problèmes d’équipements de l’hôpital Gabriel Touré au cours de sa visite inopinée et d’avoir été à l’écoute et surtout porté assistance aux populations sinistrées des dernières inondations.

Le Baromètre est une initiative prise par des personnalités venant divers secteurs afin de pouvoir distingué les ministres qui posseront des actions concrètes aucours de la semaine.

C’est pourquoi, le choix est porté sur le ministre de la santé et des affaires sociales à la personne de Monsieur Michel Sidibe pour la pertience de ses actions auprès des population les plus demunies. Le Baromètre se veut un instriment de mesure à travers les actes causés par les decideurs de ce pays (Mali) et plus particulierement, les ministres qui concourent dans nos gouvernement successifs. Michel Hamala Sidibé n’est pas la première personnalité à être designer l’homme de la semaine car depuis la semaine dernière, l’atuel ministre des transports et de la mobilité urbaine avait été choisi par la commission de l’initiative citoyenne (Le Baromètre). Ce dernier a été notifié par une lettre, redigée par l’administrateur général du Baromètre Cheick Oumar SOUMANO.

Le Baromètre est un controle citoyen institué par des professionnels, venant de plusieurs secteurs. Desormais, il va s’agir de faire la lumière sur le qui a fait quoi? Afin de pouvoir convaicre l’opinion nationale et internationale autour de nos differents ministres qui faufillent dans les differents gouvenements, pour quels resultats! C’est une initiative citoyenne venant des Maliens convaincus.

Daouda Bakary KONE.

Source: croissanceafrique.com

Le Mali a réussi à lever 27,5 milliards après avoir sollicité un Bons assimilables du Trésor de maturité d’un an.

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crédit photo (internautes )

(Agence Ecofin) – Le Mali poursuit sa période faste sur le marché financier régional. Bamako qui sollicitait 25 milliards FCFA sous forme de Bons assimilables du Trésor (BAT) de maturité d’un an, a réussi à lever 27,5 milliards mercredi, le carnet de commandes des titres maliens ayant crevé le plafond des 70 milliards FCFA.

Un taux de souscription de 281% marquant une tendance générale sur un marché où l’engouement des investisseurs qui s’est longtemps fait désirer, a pris, du coup, de l’ampleur.

La dernière opération en date du pays d’Afrique de l’Ouest, remonte au 24 avril où le Trésor avait conforté ses performances de février, mars ou même de début avril. Cette troisième émission de bons du trésor d’une maturité d’un an de l’Etat du Mali en 2019, porte à plus de 200 milliards FCFA, les ressources mobilisées sur ce marché depuis le début de l’année.

Elle marque également un allègement des conditions d’emprunt avec un taux moyen pondéré de 5,49%, alors que la dernière intervention dans l’Union sur cette maturité, opérée par le Togo le 19 avril 2019, s’était soldée par un taux de 5,63%. La dernière intervention du Mali sur cette maturité le 13 février 2019, quant à elle, s’était soldée par un taux moyen de 6,06%.

Un regain de confiance à court terme dans une économie malienne dont la croissance devrait frôler les 5% et la dette publique, dans le sillage, en dessous de 40%, en 2019.

Pour la suite de l’année, le Mali prévoit encore une dizaine de sorties sur le marché régional afin de mobiliser plus de 200 milliards FCFA de ressources.

En 2018, les émissions de titres publics avaient permis de lever 548 milliards de F CFA, dont 350 milliards au titre des obligations et 198 milliards sous forme de bons.

Le titre est de croissanceafrique.com

Mali: Le bilan remarquable de YAYA SANGARE lors de son passage au ministère des maliens de l’extérieur et de l’Intégration Africaine

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Selon une source concordante l’ancien ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a fait un travail remarquable lors des son passage à la tête du département chargé de la diaspora. Voici le point des actions réalisées et les grandes perspectives dans les domaines de compétences des deux départements. Notre source précise que l’ancien ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine M. Yaya SANGARE détient un bilan remarquable

Au niveau politique, depuis 2014, le gouvernement a adopté une ambitieuse politique de migration et son plan d’action, faisant du Mali, 2eme pays de la CEDEAO à disposer d’un tel document stratégique en matière de migration. Toutes les actions réalisées s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique.

En ce qui concerne le volet des maliens de l’extérieur, notre source proche du ministre des maliens de l’extérieur précise que  » depuis septembre 2018, l’arriver de yaya sangaré à la tête de ce département, nous avons engagé de nombreuses actions, à savoir : Les visites de prise de contact avec les communautés maliennes de France en septembre 2018, les communautés maliennes de Côte d’Ivoire en octobre 2018 et celles de l’Afrique Centrale notamment du Congo Brazzaville et du Gabon en mars 2019″, dit-il.

La même source affirme que « Dans le cadre du dialogue international sur la migration, j’ai eu l’honneur de participer à Marrakech au Maroc, à la 11eme édition du Forum Mondial sur la Migration et le Développement. Ce forum constitue une plateforme d’échange entre les Etats, les organisations internationales, les organisations de la société civile etc. sur la migration. Il a vu l’adoption du document du pacte mondial pour les migrations sures, ordonnées et régulières, les 10 et 11 décembre 2018. Ce pacte mondial constitue un acte historique pour la communauté internationale et a été adopté par plus de 150 Etats ». « Nous avons appuyé et participé à la 19eme édition forum de la Fondation Forum de Bamako tenu du 21 au 23 février 2019 à Bamako dont le thème portait sur la migration », a-t-il affirmé.

En vue d’améliorer l’état de connaissance sur le phénomène migratoire au niveau régional, j’ai eu l’honneur de participer à Addis-Abeba (Ethiopie), le 13 février 2019, à la signaturede l’accord de siège du Centre Africain d’Etudes et de Recherches sur les Migrations (CAREM) à Bamako.

D’autres sources ajoutent par la suite que « Au niveau national, le Gouvernement a adopté, le 28 février 2019, le texte de création du Centre d’Information et de Gestion des Migrations (CIGEM).Dans le cadre de la migration circulaire sud-sud, nous avons signé le 25 février 2019 avec le royaume du Maroc, un Mémorandum d’Entente de coopération en matière de gestion des politiques migratoires. « Dans le cadre de l’appui aux initiatives de la diaspora, le 30 janvier 2019, le Mali a signé une convention de financement avec l’Agence Française de Développement (AFD) d’un montant de plus 4 millions d’Euros. Dans le cadre de l’assistance aux maliens en situation de détresse, nous avons assisté plus de 6.000 personnes dont 3.083 de janvier à la date d’aujourd’hui ». En vue de mieux informer les jeunes candidats potentiels à la migration et les communautés locales dans les zones de forte émigration, nous avons organisé des campagnes de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière dans les régions de Kayes et de Sikasso« , ont-ajouté des sources proches du ministre sanagré.

Dans le domaine de l’intégration africaine, conformément aux idéaux des pères fondateurs de la république du Mali, des sources proches de son cabinet félicitent égalent son bilan car selon eux, « le gouvernement (à travers le yaya sangaré) a adopté, le 02 novembre 2019, la Politique Nationale en matière d’Intégration Africaine du Mali (PNIAM). En novembre 2018, le département a appuyé l’organisation de la caravane d’Accra 2018 du Comité d’Initiative National du Mouvement Fédéraliste Panafricain. Une caravane qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale en matière d’Intégration Africaine du Mali (PNIAM) », ont-elle félicité

« Pour réduire les tracasseries routières de part et d’autre des frontières, nous avons organisé des missions de sensibilisation et d’échange auprès des agents chargés de la gestion des frontières et les populations frontalières à Zégou en décembre 2018, à Kourémalé en mars 2019 et récemment à Diboli en avril 2019. Pour mieux outiller les Administrations et le Secteur Privé au Mali sur l’accord portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), nous avons organisé les 15 et 16 avril 2019 un atelier national d’information ».

Il est important de rappeler la participation du ministre Yaya sangaré aux différentes réunions statutaires des structures d’intégration africaine notamment la CEDEAO et de l’Union Africaine. 

Daouda BAKRY KONE

Source: Croissanceafrique.com

Mali, reculs récents de la mis en œuvre de l’accord d’Alger: Les recommandation du centre carter.

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Le Centre Carter, Observateur indépendant de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger de 2015, a publié ce jeudi 14 mai 2019; son quatrième rapport sur l’état de la mise en œuvre. Le rapport signale les reculs récents dans le processus et souligne les principaux obstacles entravant les progrès. Ce rapport se concentre également sur l’état de réconciliation et de justice au Mali.

Le rapport, qui couvre la période allant de janvier à avril 2019, note que pendant cette période le processus de mise en œuvre s’est ralenti et, dans certains cas, a reculé. Bien que plusieurs avancées aient été accomplis – notamment le lancement par le Gouvernement du Mali du processus de réforme constitutionnelle, qui est essentiel pour la mise en œuvre des dispositions clés de l’Accord – peu de progrès ont été accomplis dans la plupart des autres domaines. La période a été marquée par les actions unilatérales du Gouvernement et de la Coordination des mouvements Azawad (CMA), ainsi que par les frictions internes au sein de la Plateforme, qui ont affaibli sa capacité à contribuer au processus de mise en œuvre.

Le rapport de l’Observateur indépendant identifie cinq obstacles principaux au progrès : la faiblesse de la prise de décision concernant la mise en œuvre ; la lenteur du processus de désarmement, de démobilisation, et de réintégration, y compris l’interruption du « DDR accéléré », ; l’absence de services gouvernementaux à Kidal; le manque de consensus parmi les « garants » internationaux de l’Accord; et la crise au centre du Mali. Pour surmonter chacun de ces obstacles, le rapport recommande des mesures spécifiques aux parties maliennes et à la communauté internationale.

Parmi les recommandations : Un mécanisme rigoureux de prise de décision, pour la mise en œuvre, devrait être mis en place, impliquant la soumission au Président de la République des recommandations spécifiques, par le Gouvernement, la CMA et la Plateforme, pour approbation/désapprobation. La communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient établir un calendrier clair et contraignant pour le processus de DDR. La CMA et la Plateforme, ainsi que le Gouvernement, devraient s’engager publiquement et conjointement à revigorer le processus de DDR.

Dans un climat de tensions croissantes entre certaines communautés au Mali, tel que mis en relief par le massacre d’Ogossagou en mars, le rapport se concentre particulièrement sur l’état de la réconciliation et de la justice, un des piliers centraux de l’Accord de 2015. Le rapport constate que les questions de réconciliation et de justice sont les parents pauvres du processus de la mise en œuvre. Notant que la Conférence d’entente nationale n’a pas réussi à générer la réconciliation prévue, l’Observateur indépendant recommande aux parties maliennes de renouveler et de revigorer leur engagement en faveur de cette partie essentielle de l’Accord.

L’Observateur indépendant suggère une approche plus coordonnée pour soutenir les divers efforts de réconciliation en cours et que : Les résultats de la stratégie de réforme de la justice 2015-2018 du Gouvernement soient publiés. Le rôle de la justice traditionnelle dans le système de justice malien soit clarifié, comme le stipule l’Accord. Le mandat de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation soit revigoré et renouvelé.

Les parties maliennes établissent plus clairement une politique en matière de justice transitionnelle et de responsabilité individuelle pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, conformément à l’Article 46 de l’Accord.

Par ailleurs, le rapport examine la situation des réfugiés et des personnes déplacées internes, ainsi que les questions humanitaires de manière générale. Il note que, en dépit des engagements des parties signataires, certains réfugiés affirment ne pas disposer de suffisamment d’informations pour décider s’ils peuvent rentrer chez eux.

L’Observateur indépendant a également constaté que, en partie à cause de l’absence de dialogue systématique avec les organisations humanitaires, les parties signataires n’ont pas pleinement respecté leur engagement de faciliter l’accès aux acteurs humanitaires.

Le rapport se termine en soulignant que l’insécurité, la criminalité et la violence mettent à mal les civils dans des importantes zones du Mali, en particulier dans les régions de Gao, Menaka, et Mopti. Le ralentissement ou même le recul de la mise en œuvre de l’Accord contribue, directement ou indirectement, à l’accroissement de l’insécurité. Sans une action rapide en matière de DDR et de réconciliation, ainsi que de réformes politiques, le processus de mise en œuvre pourrait être fondamentalement compromis. Le rapport appelle les parties maliennes et la communauté internationale à consacrer une attention renouvelée et ciblée au processus de mise en œuvre. Le rapport complet est disponible ici.

Daouda Bakary KONE

Source: Croissanceafrique.com

Mali: 99 migrants regagnent Bamako, un rapatriement volontaire

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Ce jeudi 16 mais 2019, le ministre des maliens de l’extérieur M. Amadou KOITA a accueilli des migrants venant de la Libye à l’aéroport international du président Modibo KEITA Senou . Il s’agit du retour volontaire de 99 migrants dont trois ans (3) femmes et quatre (4) enfants venant de la Libye. cet événement s’est déroule en présence du chef de cabinet du département en charge de la diaspora Malienne M. Moussa Aliou KONE et de M Alfouseini SIDIBE chargé de mission en charge de communication.

Selon le ministre Amadou KOITA,  » ce rapatriement volontaire a été rendu possible grâce au partenariat entre l’organisation Internationale pour les migrations (OIM) et le gouvernement du Mali » dit-il.

Pour des conditions de vie très difficiles dont la non facilitation pour l’échange de monnaie, le refus de payer leur travail, la maltraitance etc. Ils sont 99 maliens a avoir décidé de quitter la Libye aujourd’hui d’où leretour volontaire. Ce retour, pour nos compatriotes, était inimaginable.Ce retour devient aujourd’hui un rêve pour eux car, ils l’ont cru dès leur arrivée à l’aéroport International Modibo Keita Bamako-Senou gràce au concours du gouvernement malien et son partenaire (OIM).

À leur descente d’avion aux environs 18 heures, nos compatriotes ont été accueilli par le ministre des maliens de l’exterieur M Amadou KOITA et le chef de Cabinet du Département en charge des Maliens de l’Extérieur Moussa Aliou Koné. C’était en présence du nouveau Délégué Général des Maliens de l’Extérieur et de représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Daouda Bakary KONE

Source: Croissanceafrique.com

Bamako face à un changement climatique combiné à un pays avec une infrastructure archaïque: Nous n’avons enregistré que 15 morts, juste 15 morts.

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Dans certains quartiers, le dégât matériel est important. Aujourd’hui, nous avons l’impression que nous faisons face à un changement climatique combiné à un pays avec une infrastructure archaïque, c’est exactement cela. c’est pourquoi, nous disons seulement que nous n’avons enregistré que 15 morts, juste 15 morts.  un bon avertissement à la faveur de nos autorités communales et administratives, le Mali est foutu déjà non? sans doute un changement de comportement s’impose face aux défis qui sont déjà énormes.

De fortes pluies se sont abattues sur Bamako et environnants cette nuit. Ces intempéries ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers. De nombreuses familles sont sinistrées et se sont retrouvées sans abris. Selon le gouvernement, au moins 15 personnes ont trouvé la mort dans ces inondations.

Il fait état de quinzaine de personnes décédées, dont 06 à Niamakoro, 06 à Kalaban-Coro, 02 à Missabougou et 01 à Faladiè. A ce bilan il faut ajouter 2 blessés. En plus des quartiers ayant enregistré des cas de décès, d’autres ont été submergés. Il s’agit entre autres, de Banconi, Daoudabougou, Bacodjicoroni, Tièbani et Kabala, Yirimadio, Kalaban-Coura et Sotuba.

Depuis hier (jeudi), des équipes de recherche et de sauvetage sont d’ores et déjà sur le terrain pour porter secours aux populations en détresse. Selon un communiqué du gouvernement, une réunion d’urgence de la Plateforme nationale de Réduction des Risques et Catastrophes a été tenue ce jour à 09 heures. Elle était coprésidée par les ministres de la sécurité et de la protection civile, de la Solidarité et de Lutte contre la Pauvreté, de la Santé et des Affaires sociales, de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.

« En cette douloureuse circonstance, le Gouvernement présente ses condoléances aux familles des disparus et souhaite prompt rétablissement aux blessés », note le communiqué, qui exhorte les populations à observer les mesures de prudence qui s’imposent en ce début d’hivernage. Toute évolution de la situation sera communiquée ultérieurement, ajoute le gouvernement.

Source: Studio Tamani /croissanceafrique

Facebook supprime 265 comptes liés à Israël qui diffusaient des fausses informations

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Une compagnie israélienne diffusait depuis 2012 de fausses informations dans plusieurs d’Afrique subsaharienne. Ses services consistaient à perturber les élections à coup de centaines de fausses pages et de faux compte.

C’est désormais une évidence, l’utilisation négative des technologies de l’information et de la communication pour orienter le choix des électeurs lors d’une élection présidentielle. C’est ce qui est arrivé lors de la dernière présidentielle au Sénégal.

La société israélienne Archimedes Group a dépensé plus de 800 000 $ pour la publicité sur Facebook avec comme cibles, des pays d’Afrique qui élisaient leur président. En conséquence, il y avait le Nigeria, le Sénégal, le Togo, l’Angola, le Niger et la Tunisie.

Le groupe Archimedes a utilisé de faux comptes et “s’est présenté lui-même en tant que locaux, y compris des agences de presse locales, et a publié des informations qui auraient filtré sur des hommes politiques“, informe Facebook.

L’entreprise Facebook a fait savoir le 16 mai qu’elle avait supprimé 265 comptes, pages et groupes, sur Facebook et Instagram, qui faisaient partie d’un même réseau utilisé pour diffuser de fausses informations ou influer de manière malhonnête sur le débat politique, principalement en Afrique, en Asie et au Brésil. Ces comptes étaient suivis par environ 2,8 millions de personnes et ont diffusé pendant sept ans des publicités politiques pour plus de 700 000 euros.Lire aussi

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«Occupation», «juifs avides», «sal****» : un clip de promo de l’Eurovision fait scandale en Israël

Les équipes de l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg ont produit des exemples pour étayer ces accusations : des messages qui montrent que ces pages servaient à diffuser de fausses informations. Un de ces messages rendus publics, écrit en français, avait été publié par une page nommée «L’Afrique cachée», était destinée aux internautes maliens et qui assurait notamment que la société Airbus avait investi dans une mine d’or détenue par un proche du pouvoir malien.

L’enquête de Facebook a réussi à prouver que ces comptes suspects appartenaient à l’entreprise israélienne Archimedes Group, désormais interdite sur cette plateforme. Selon les informations du Monde, cette entreprise «plutôt discrète» se présente comme «une société fournisseuse d’outils électoraux, vendant notamment une suite logicielle, Archimedes Tarva, conçue pour « la gestion de campagnes de masse sur les réseaux sociaux » ou encore les « opérations nécessitant un nombre illimité de comptes ».» Ses clients sont principalement situés en Afrique sub-saharienne et en Amérique du sud. Son président-directeur général, Elinadav Heymann, aurait longtemps travaillé dans la politique en tant que lobbyiste et consultant politique, notamment à Bruxelles, après un passage dans l’armée de l’air israélienne. Il est connu comme un défenseur zélé de la ligne israélienne conservatrice, farouchement opposée au terrorisme et au boycott des produits de l’Etat hébreu.

Le responsable de la sécurité chez Facebook a déclaré lors d’une conférence de presse : «Certaines pages se présentaient comme étant la création d’acteurs locaux, voire comme des médias des pays concernés, et publiaient de prétendues informations confidentielles sur des hommes et des femmes politiques. Ces comptes n’ont pas été supprimés en raison de ce qu’ils disaient ou de qui les avait créés, mais en raison de leur comportement, qui visait à tromper les utilisateurs.»

La filiale a annoncé, ce jeudi,  avoir découvert un réseau de 265 comptes, pages et groupes, dont 65 comptes Facebook et quatre comptes Instagram, qui publiaient du contenu concernant principalement les élections et autres activités politiques en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est.

Sur son site internet, le groupe Archimedes, basé à Tel-Aviv, vante ses méthodes innovantes pour faire gagner des élections, en particulier en Afrique. Sauf que, selon les services de sécurité de Facebook, derrière cette  vitrine se cache en réalité une vaste usine à trolls dont le chiffre d’affaires repose sur des fausses informations politiques diffusées à la commande pour perturber des élections, le tout à des fins uniquement commerciales.

Difficile d’évaluer son impact, mais les employés d’Archimedes ont selon Facebook créé sous de fausses identités des centaines de fausses pages, suivies par 2,8 millions d’abonnés.

Entre 2012 et 2019, cette société israélienne est allée jusqu’à dépenser 812 000 dollars de fausses publicités sur le réseau social. C’est 8 fois plus que l’argent investi selon les autorités américaines par la fameuse entité russe proche du Kremlin pour influencer la présidentielle de 2016 aux États-Unis.

Or, dans ce cas, il s’agit d’une société privée qui selon Facebook ciblait essentiellement des pays d’Afrique subsaharienne : Sénégal, Togo, Mali, Nigeria, Angola, mais aussi Tunisie.

Facebook rend publics certains de ces faux contenus, notamment une caricature de Martin Fayulu, candidat à la présidentielle en RDC moqué au profit de son rival Felix Tshisekedi.

En annonçant le bannissement d’Archimedes et la suppression de tous ses contenus, l’entreprise américaine, empêtrée dans des scandales à répétition depuis plusieurs années, tente une fois de plus de donner des gages de transparence..

David B

Source: Croissanceafrique