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Côte d’Ivoire : le trésor public encaisse 109,96 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la direction générale du trésor et de la Comptabilité Publique, a mobilisé 109,96 milliards de francs CFA lors de sa récente adjudication de bons et obligations assimilables du Trésor, organisée sur le marché régional des capitaux de l’UMOA.

Cette opération visait à lever un total de 110 milliards FCFA et a enregistré un taux de couverture de 110,87 % avec des soumissions atteignant 121,96 milliards FCFA.

Aissi, le taux d’absorption s’est établi à 90,16 %, démontrant l’intérêt des investisseurs pour les titres ivoiriens.

L’adjudication a concerné quatre échéances :

  • Bons du Trésor à 364 jours (échéance juin 2026) : 37,23 milliards FCFA levés avec un rendement moyen de 7,18 %.
  • Obligations à 3 ans (échéance juin 2028) : 29,33 milliards FCFA levés avec un rendement de 7,60 %.
  • Obligations à 5 ans (échéance juin 2030) : 42,50 milliards FCFA mobilisés avec un rendement de 7,40 %.
  • Obligations à 7 ans (échéance juin 2032) : 900 millions FCFA levés avec un rendement de 7,49 %.

La Côte d’Ivoire a dominé les soumissions avec 118,3 milliards FCFA, suivie par le Bénin et le Sénégal, tandis que le Burkina Faso a également participé. Les taux d’intérêt proposés variaient de 5,70 % pour les bons d’une durée d’un an à 6,00 % pour les obligations de 5 ans.

Notons que Cmcette levée de fonds fait partie de la stratégie de financement des besoins budgétaires de l’État ivoirien pour l’année 2025, dans un contexte de normalisation progressive des conditions de marché dans la zone UMOA.

Zangouna KONE

Au Nigeria, le terminal d’Otakikpo réalise sa première d’exportation de pétrole

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Nigéria, le terminal d’Otakikpo, développé par la société nigériane Green Energy International Ltd (GEIL), a réalisé sa première exportation de pétrole le 8 juin 2025.

C’est le premier terminal de ce type construit par une entreprise africaine, avec une capacité de stockage de 750 000 barils, extensible à 3 millions de barils, et capable de traiter jusqu’à 360 000 barils par jour pour l’exportation.

L’investissement initial pour ce projet s’élève à plus de 400 millions de dollars, dans le cadre d’un objectif global proche de 1,5 milliard de dollars. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de relance de la production pétrolière nigériane, avec un objectif ambitieux de 3 millions de barils par jour d’ici 2025.

Face à une économie largement dépendante du pétrole (plus de 90 % des revenus d’exportation), le Nigéria doit relever des défis majeurs dans son infrastructure énergétique et lutter contre des groupes armés qui sabotent les pipelines.

Au Gabon, l’homme d’affaires Malien Seydou Kane met en avant l’importance stratégique des infrastructures routières pour l’économie et l’emploi

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Gabon, l’homme d’affaires Malien Seydou Kane, à la tête du Consortium International de Travaux Publics (CITP), met en avant l’importance stratégique des infrastructures routières pour l’économie et l’emploi.

Actuellement, 80 % du réseau routier gabonais reste non bitumé, ce qui signifie qu’il est essentiel de réhabiliter ce réseau afin de désenclaver les régions périphériques et d’améliorer la fluidité du trafic à Libreville.

Le Gabon, avec seulement 20 % de routes bitumées sur son réseau de plus de 10 000 kilomètres, vise à moderniser ses infrastructures pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. Ce défi nécessite des efforts techniques et logistiques significatifs, notamment dans un contexte de sous-investissement prolongé.

Le gouvernement a annoncé un investissement public de 1 333 milliards FCFA (environ 2,2 milliards USD) pour moderniser le réseau routier entre 2024 et 2026. Cela comprend l’identification de chantiers prioritaires et de projets à initier, avec un accent sur la réduction des coûts logistiques et l’amélioration de la circulation des biens et des personnes.

Sous la direction de Seydou Kane, le CITP s’engage à intégrer des objectifs sociaux et environnementaux dans ses projets, contribuant ainsi à la création d’emplois locaux et à la formation professionnelle, tout en soutenant le développement durable.

Notons que cette approche permet non seulement de moderniser les infrastructures, mais aussi d’améliorer la sécurité routière et la qualité de vie des Gabonais.

Abdoulaye KONE

Afrique: FirstRand rachète la succursale sud-africaine de la banque britannique HSBC

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(CROISSANCE AFRIQUE)-FirstRand a annoncé le 10 juin 2025 avoir reçu l’approbation réglementaire nécessaire pour finaliser l’acquisition des activités de la succursale sud-africaine de la banque britannique HSBC. Ce transfert comprend la clientèle locale, les employés ainsi que certains actifs et passifs.

L’accord, initialement révélé en septembre 2024, est prévu pour être complété d’ici le 31 octobre 2025, avec HSBC Afrique du Sud continuant à fonctionner jusqu’à la fin de la transaction. La clientèle ciblée se compose principalement de filiales de multinationales et de grandes entreprises sud-africaines, et la transaction sera gérée par Rand Merchant Bank (RMB), la branche d’investissement de FirstRand.

Emrie Brown, directrice générale de RMB, a souligné que cette acquisition vise à renforcer la position de la banque dans le segment des entreprises multinationales en Afrique du Sud. Après le transfert, les clients de HSBC basés à l’étranger auront toujours accès aux services numériques mondiaux de HSBC pour leurs opérations en Afrique du Sud.

Notons que FirstRand s’engage également à allouer le capital nécessaire pour soutenir les actifs transférés, veillant à ce que l’impact sur son ratio de fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) ne dépasse pas 20 points de base.

Mariam KONÉ

Mali: une économie avec des indicateurs au vert

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans le cadre de l’émission  » Mali Kura Taa Sira » de l’ORTM ( la radio TV nationale) réalisée en fin mai 2025, le ministre de l’économie et des finances, Alousséni Sanou fait le point sur la situation économique du pays. Il ressort de son intervention que les indicateurs sont au vert.


Face aux journalistes, le ministre Alousséni Sanou a parlé, entre autres, de croissance économique, d’inflation, de taux de chômage, de déficit budgétaire, d’aide aux entreprises nationales, des recettes minières, des nouvelles taxes sur les télécoms. Il a, enfin, parlé de perspectives.


Un taux de croissance économique en hausse


La croissance économique mesure l’augmentation de la richesse produite dans un pays. Quand un pays produit plus de biens et de services qu’auparavant, son produit intérieur brut ( PIB ) augmente. Dans son interview, le ministre Alousséni Sanou a indiqué que la croissance économique du Mali est passée de 1,2 % en 2023 à 5 % en 2024, et que le pays vise 6 % en 2025.

Selon les spécialistes en économie, atteindre une croissance de 5 % est un bon signal, car cela signifie qu’il y a plus d’activités agricoles, minières ou commerciales. Toutefois, cette croissance n’est pas forcément sentie par tout le monde. Seuls certains secteurs et zones ressentent les retombées.


Le 2è meilleur taux d’inflation dans la sous-région


L’inflation est, par définition, la hausse généralisée et persistante du niveau général des prix dûe à un grossissement anormal et excessif des moyens de paiement. Selon Alousséni Sanou, l’inflation au Mali est maîtrisée en ce sens qu’elle est passée de 9,7 % en 2022 à 3,2 % en 2024, et devrait rester stable en 2025.

A ce titre, le Mali occupe le rang de deuxième en Afrique de l’ouest. En matière économique, le taux de 3,2 % est acceptable car il signifie que les prix n’augmentent pas trop rapidement.


Un taux de chômage mal compris par beaucoup
Alousséni Sanou a souligné que le taux de chômage est passé de 6,5% en 2022 à 3,5 % à 2024 alors que le taux moyen dans la sous-région ouest-africaine est de 6,5%. C’est un chiffre qui prête à de très mauvaises interprétations pour ceux qui ne connaissent pas les normes internationales en matière de chômage.

En effet, selon le BIT ( Bureau International du Travail) qui assure le secrétariat permanent de l’organisation internationale du travail (OIT), pour être considéré comme chômeur, il faut remplir simultanément trois conditions : ne pas avoir travaillé, même pas une seule heure, durant la semaine de référence ; être disponible pour commencer un emploi dans un délai court (généralement deux semaines) ; avoir activement cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines (candidatures, consultations d’annonces, démarches concrètes, etc.)

En plus, quand un enquêteur sur le chômage se présente chez quelqu’un, il lui pose la question suivante :“Au cours des 7 derniers jours, avez-vous travaillé?, ne serait-ce qu’une seule heure, en échange d’une rémunération?” Dès que l’enquêté répond par l’affirmative, il n’est plus considéré comme un chômeur.

En appliquant cette norme et les critères du BIT, le taux de chômage pourrait même être plus bas que celui annoncé par le ministre Sanou. Nul n’ignore qu’au Mali, il y a énormément d’emplois informels. Certains y vivent de cela depuis des dizaines d’années. A titre d’exemples, la recente introduction des moti-taxis, l’ampleur de l’orpaillage traditionnel ont considérablement baissé le taux de chômage.


Un déficit budgétaire en dessous du seuil recommandé


Le déficit est la différence entre ce que l’État dépense et ce qu’il gagne. Selon le ministre de l’économie et des finances, Il est de 2,6 %, en dessous du seuil recommandé par l’UEMOA ( Union monétaire ouest-africaine) qui est de 3 %. C’est un déficit moderé qui signifie que le Mali gère bien ses finances publiques et ne dépense pas plus que ce qu’il peut rembourser.


Aide aux entreprises nationales des secteurs stratégiques


D’après Alousséni Sanou, l’État a injecté des milliards sans des entreprises nationales afin de les remettre en activités. C’est ainsi que la CMDT (Compagnie malienne du développement textile) a reçu 90 milliards F CFA, la COMATEX (Compagnie malienne des textiles) 796 millions F CFA, l’UMPP (Industrie malienne de produits pharmaceutiques) 1,252 milliards F CFA. L’État soutient ces entreprises car elles sont stratégiques pour le pays : coton, textile, santé.


Recettes minières, première source de revenus


D’après le ministre Sanou, les recettes minières sont passées de 235,5 à 767,4 milliards FCFA en une année. Cette performance inédite est due à l’application du nouveau code minier de 2023 qui a apporté de profonds changements au profit de l’État. Ces recettes financières issues du secteur minier permettent à l’État de ne pas trop emprunter de l’argent.

A ce titre, le secteur minier devient la première source de recettes pour l’État.


Nouvelles taxes dans le secteur des Télécoms
Il ressortbde l’interview du ministre que le recouvrement de ces taxes, à la date du 30 avril 2025, est de 10 milliards F CFA. Ce montant est issu, faut-il le rappeler, de la retenue de 10 % sur les achats d’unités téléphoniques, de 1 % sur les transferts via mobile money.


Perspectives


En termes de perspectives, le ministre Sanou a évoqué la Vision Mali Kura 2063, un plan de développement sur 10 ans avec 62 630 milliards FCFA d’investissements, dont seulement 10 % venant de l’extérieur.ambitieux. Autrement dit,il s’agira de mobiliser plus de 6000 milliards chaque année. En plus de ce plan, Sanou a parlé du rétablissement de la confiance des bailleurs de fonds au Mali./.


Sidi Modibo COULIBALY

HYDROGÈNE NATUREL : le Mali dispose du seul gisement exploité au monde

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Mali ne cessera de surprendre le monde entier en raison de la richesse de son sous-sol : or, lithium, etc. A cette liste s’ajoute l’hydrogène naturel tant recherché par les puissances du monde. D’après plusieurs sources, le Mali est le seul pays au monde qui dispose d’un gisement exploité.


Appelé hydrogène blanc, l’hydrogène naturel est un gaz invisible, inflammable et décarbonné qui pourrait changer totalement la donne énergétique mondiale. D’où la ruée des scientifiques pour le decouvrir davantage depuis le cas unique au monde du Mali.

L’hydrogène blanc représente une solution déjà présente dans le sous-sol, prête à être exploitée sans transformation industrielle lourde. Il est produit sans intervention humaine, et est libéré dans les profondeurs terrestres par des réactions chimiques lentes entre l’eau et certaines roches, ou par la désintégration radioactive naturelle d’éléments comme l’uranium ou le potassium. Depuis sa découverte anodine au Mali, c’est la course effrénée, à travers le monde, pour sa découverte.


Le potentiel du Mali révélé de façon naturelle
En 1987, un fait inédit se passa à Bourakébougou (à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Bamako, la capitale du Mali ) : creusement d’un puits pour approvisionner en eau le village. Lorsque l’excavation dépasse cent mètres de profondeur, ce qui ressemble à un courant d’air remonte du puits. Pendant sa pause, un ouvrier, en tentant d’allumer sa cigarette, provoque une explosion soudaine.

Dans la stupeur, le puits est fermé, cimenté et condamné. Vingt ans s’écoulent. En 2007, l’entreprise « Petroma », aujourd’hui rebaptisée « Hydroma » de l’homme d’affaires malien, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 au cours de laquelle il est devenu troisième, Alou Boubacar Diallo, revient sur les lieux, acquiert les droits de prospecter et se risque à rouvrir le puits. Pour cela, Diallo fait appel à l’entreprise albertaine « Chapman Petroleum Engineering » pour analyser ce fameux « courant d’air ».

Résultat : il est composé à 98 % d’hydrogène.

Ainsi, dès 2012, de l’équipement est installé pour convertir cet hydrogène en électricité, ce qui a permis d’alimenter le village en électricité. Via un puits, l’équipement convertit la petite molécule en électricité, d’abord grâce à un générateur en combustion directe de 30 kW, puis, depuis 2022, grâce à l’installation d’une pile à combustible de 5 kW. Ce qui permet l’éclairage public du village et quelques appareils électroniques.


Le Mali, référence emblématique d’accumulations naturelles d’hydrogène


En 2017, le géologue Stephan Séjourné, réalisant des cartographies au Burkina, entend parler de Bourakébougou auquel il n’y croyait pas.  » La première fois que je suis allé sur le site, mon rôle était très simple : faire des prélèvements de ce gaz pour certifier sa composition », explique-t-il.

Les analyses confirment qu’il s’agit bien d’hydrogène presque pur, et le scientifique les publie en 2018 dans « International Journal of Hydrogen Energy ». Et voilà que le monde entier découvre que le Mali est le seul pays au monde jusqu’à ce jour disposant d’un gisement d’hydrogène naturel exploité.

Cette exploitation a suscité la curiosité de la communauté scientifique internationale qui, a, depuis fait un certain nombre d’études sur les lieux et a découvert d’autres réserves d’hydrogène naturel dans les sous-sols d’autant plus importantes. En plus de ses réserves colossales d’hydrogène naturel, la région possèderait, selon l’équipe de chercheurs de l’Institut de Physique du Globe de Paris (citée dans la revue spécialisée « International Journal of Hydrogen Energy « ) « les caractéristiques géologiques et géochimiques uniques d’un système d’hydrogène actif », soit une source de production continue, qui permettrait d’exploiter un flux inépuisable.

Depuis, plusieurs dizaines de forages d’exploration ont eu lieu aux alentours, rapporte le géologue Philippe Dubreuilh. La ressource exploitable estimée serait de 5,4 millions de tonnes, soit 5 % environ de la production mondiale d’hydrogène, toutes sources confondues.

Autrement dit, le champ de Bourakebougou est aujourd’hui la référence emblématique d’accumulations naturelles d’hydrogène (98 mol%) dans le sous-sol, à la fois dans un réservoir géologique situé à une centaine de mètres de profondeur et dans d’autres réservoirs plus profonds.

Ce qui fait du Mali, d’après des publications respectives de médias français (Le Télégramme, 09 septembre 2023 ; sefe-enery.fr, le 02 février 2024 ) le seul pays au monde disposant d’un gisement exploité


L’hydrogène blanc pourrait changer la donne énergétique mondiale


Plus de 95 % de l’hydrogène produit dans le monde est issu du méthane, du pétrole ou du charbon. L’hydrogène dit « vert » est, quant à lui, une alternative sur laquelle beaucoup investissent, mais celle-ci est très chère, car très gourmande en électricité et en eau.

Quant à l’hydrogène blanc, c’est un gaz qui est produit sans intervention humaine. Il est libéré dans les profondeurs terrestres par des réactions chimiques lentes entre l’eau et certaines roches, ou par la désintégration radioactive naturelle d’éléments comme l’uranium ou le potassium.

Contrairement à l’hydrogène industriel – qu’il soit « gris », « bleu » ou même « vert » – l’hydrogène blanc issu du sous-sol n’émet quasiment pas de CO₂ , car il ne nécessite ni combustion ni électrolyse pour être généré.

Cependant malgré son abondance sur Terre, on ne trouve que très rarement l’hydrogène sous sa forme pure (H2). Il est, le plus souvent, présent dans d’autres matériaux et molécules, comme l’eau par exemple. On en trouve également dans certains gaz ou certaines énergies fossiles.

Dans de rares cas, certains processus naturels génèrent directement de l’hydrogène pur, présents dans la croûte terrestre et dans les sous-sols de la planète. C’est ainsi qu’est produit ledit hydrogène « blanc ».

Potentiellement, l’hydrogène naturel pourrait alimenter des entreprises ou encore toutes sortes de transports (voitures, trains, bateaux, avions). C’est au regard des énormes avantages offerts par l’hydrogène blanc, que l’on constate un vif regain dans la recherche. Ce regain d’intérêt rappelle les débuts de l’exploration pétrolière, avec ses incertitudes, ses intuitions géologiques et ses forages expérimentaux.

À la différence près qu’il s’agit ici d’une ressource propre, dans un contexte mondial de lutte contre le changement climatique. Pour les États, l’enjeu dépasse largement la seule production d’énergie. En effet, celui qui maîtrise cette nouvelle filière pourrait bien s’imposer comme un acteur central de la transition énergétique mondiale. Et le Mali devra largement en profiter pour assurer son indépendance partielle ou totale en terme d’énergies ./.
Sidi Modibo COULIBAL

Finances Climats: 8,7 millions USD de la BAD pour soutenir la gestion durable dans le bassin de l’Oubangui

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque africaine de développement (BAD) a avoir approuvé, le 05 juin 2025, un financement de 8,7 millions de dollars (environ 5,2 milliards FCFA) pour le programme de gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin transfrontalier de l’Oubangui, entre la République centrafricaine (RCA) et la République démocratique du Congo (RDC).

Ainsi, ce financement provient du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et sera mis en œuvre en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le programme a pour objectif d’améliorer la coopération entre la RCA et la RDC concernant la gestion durable des ressources en eau partagées, de renforcer la résilience climatique et de prévenir les crises liées aux inondations, sécheresses et érosion.

Aussi, les actions prévues incluent la création d’un observatoire binational, le développement d’outils de prévision et d’alerte, ainsi que l’adoption d’approches basées sur la nature, telles que l’agroforesterie et la réhabilitation des écosystèmes.

Le projet cible également les autorités locales, les petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que les jeunes et les femmes leaders communautaires, en mettant en place un dispositif de renforcement des capacités. 

Le ministre centrafricain de l’Environnement, Thierry Kamach, a souligné que ce projet s’inscrit dans l’Agenda 2030 des Nations Unies, tandis que Grethel Aguilar, directrice générale de l’UICN, a indiqué qu’il établit un cadre de coopération pour la conservation du bassin de l’Oubangui, un affluent majeur du fleuve Congo.

Notons que le bassin de l’Oubangui, long de 2 270 km, traverse plusieurs pays, y compris la RCA, la RDC et la République du Congo, et abrite une biodiversité riche. Environ 25 millions de personnes vivent dans la région concernée.

Pour rappel, ce programme complète le  »Programme régional d’appui au développement des infrastructures et ressources en eau transfrontalières entre la RCA et la RDC (PREDIRE) », également financé par la BAD, qui reçoit un cofinancement de 67 millions de dollars. »

Moussa KONÉ

Infrastructures Routières: l’Italie et l’AFC vont signer une convention de 320 millions USD pour la réalisation du Corridor de Lobito

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(CROISSANCE AFRIQUE)- L’Africa Finance Corporation (AFC) est sur le point de signer un accord de 320 millions de dollars (183,7 milliards FCFA) avec l’Italie pour soutenir le développement du corridor de Lobito.

Ce projet d’infrastructure transfrontalière relie les zones minières de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie au port de Lobito en Angola.

Samaila Zubairu, le PDG de l’AFC, a annoncé la signature imminente prévue dans les prochaines semaines lors du lancement du rapport annuel de l’institution sur les infrastructures en Afrique. Une réunion à Rome sera également consacrée au corridor de Lobito.

Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un soutien plus large à la stratégie d’investissement globale du G7 en Afrique, visant à renforcer les infrastructures critiques et à contrer l’influence croissante de la Chine dans les chaînes d’approvisionnement de minerais comme le cuivre et le cobalt. Le corridor de Lobito se compose d’un axe ferroviaire et routier de 1 300 kilomètres, reliant l’Atlantique aux zones minières du Copperbelt, avec une extension projetée vers la Tanzanie.

Le soutien americain fait partie de l’initiative « Partnership for Global Infrastructure and Investment » (PGII) visant à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 pour financer des infrastructures dans les pays en développement.

Zubairu a précisé que le financement italien ne serait pas entièrement dédié au corridor de Lobito et qu’une partie sera utilisée pour les opérations de prêt classiques de l’AFC. Pour 2025, l’institution prévoit de lever entre 2 et 3 milliards de dollars, avec plus d’un milliard déjà sécurisé cette année.

Notons que le corridor de Lobito promet de transformer les dynamiques commerciales régionales en facilitant l’acheminement rapide et sûr des minerais vers les marchés internationaux, réduisant ainsi la dépendance logistique des pays concernés.

Abdoulaye KONE

Centrafrique: 58 millions de dollars du FMI destinés au financement des Secteurs Stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Centrafrique, le Fonds Monétaire International (FMI) a achevé les troisième et quatrième revues de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).

Cette action permet un décaissement immédiat de 33,205 milliards de FCFA (environ 58 millions de dollars), portant le total des décaissements à 70,990 milliards de FCFA (environ 124 millions de dollars).

Cette action fait suite à l’approbation en avril 2023 d’un accord FEC permettant à la RCA d’accéder à 112,782 milliards de FCFA (environ 197 millions de dollars). Ce soutien s’inscrit dans un cadre coordonné visant à aider la RCA à répondre à ses besoins de financement de la balance des paiements tout en maintenant les dépenses dans des services publics essentiels.

Le FMI a également approuvé des dérogations concernant certains critères de réalisation liés au solde budgétaire et à l’accumulation d’arriérés extérieurs. Les progrès dans la mise en œuvre du programme ont été observés, avec des améliorations dans les secteurs de l’offre de carburant et des recettes fiscales.

Une croissance économique de 3 % est attendue pour 2025, soutenue par l’augmentation de la consommation d’énergie, le redressement des activités minières, et des projets d’infrastructure.

Notons que le FMI recommande un resserrement de la politique budgétaire pour contrer la vulnérabilité de la dette publique, surtout dans un contexte de restrictions financières et d’élections à venir. La réforme du marché des carburants reste une priorité cruciale pour stabiliser l’économie macroéconomique de ce pays d’Afrique Centrale.

Mariam KONE

Mali: 514,876 milliards FCFA de recettes fiscales mobilisées au premier trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, les régies financières ont connu de bonnes performances en matière de mobilisation de recettes fiscales destinées au budget général de l’Etat au premier trimestre 2025.

En revanche, les taux de recouvrement de 2025 dépassent ceux du premier trimestre 2023, atteignant un taux de réalisation annuel de 20,38 %, avec 514,876 milliards FCFA mobilisés au 31 mars 2025. Toutefois, les résultats demeurent inférieurs à ceux enregistrés à la même période en 2024.

En ce qui concerne la nature des recettes, les recettes fiscales et non fiscales dominent largement, représentant 99 % du total avec 509,752 milliards FCFA, et affichant un taux de réalisation de 20,84 % par rapport aux prévisions annuelles.

Ainsi, les dons-projets et programmes, ainsi que les recettes exceptionnelles, complètent les recouvrements à hauteur de 5,124 milliards FCFA, ce qui correspond à un taux d’encaissement de 6,38 % sur une prévision de 80,420 milliards FCFA.

Concernant l’origine des recettes mobilisées, 52,6 % proviennent de la Direction générale des Impôts (DGI), équivalant à 270,865 milliards FCFA. En second lieu, la Direction générale des douanes (DGD) concentre 38,5 % des recettes, soit 198,4 milliards FCFA.

D’autres services tels que la Direction générale des domaines et du cadastre (DGDC) et la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) ont contribué respectivement pour 31,712 milliards FCFA et 10,592 milliards FCFA, représentant 6,2 % et 2,1 %.

Quant aux dépenses, elles atteignent 659,948 milliards FCFA à la fin mars 2025, correspondant à un taux d’exécution de 21,24 %. Ce montant inclut les dépenses ordinaires et en capital, exécutées respectivement à 22,79 % et 16,29 %.

En comparaison avec les mêmes périodes de 2024 et 2023, on note une évolution contrastée : le niveau global des liquidations au 31 mars 2025 est supérieur à celui de 2023, mais inférieur à celui de 2024, tant en valeur nominale qu’en valeur relative.

Notons que les besoins de financement pour le trimestre sont estimés à 276,385 milliards FCFA, tandis que les ressources mobilisées s’élèvent à 315,045 milliards FCFA. Ce résultat est renforcé par les émissions de bons et titres du Trésor, atteignant 304,570 milliards FCFA, soit 21,90 % de la prévision annuelle.

Daouda Bakary KONÉ