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Sénégal: baisse de 0,9% des prix des services de restauration et d’hébergement au 1er trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, les prix des services d’hébergement et de restauration ont enregistré une baisse de 0,9 % au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, selon l’Agence nationale des statistiques et de la Démographie (ANSD).

Cette diminution est le résultat d’une réduction des prix des services de restauration (-2,7 %) et d’hébergement (-0,3 %). En comparaison avec le premier trimestre 2024, les prix de production de ces services affichent une baisse de 0,7 %.

En revanche, les prix des services de transport et d’entreposage montrent une légère augmentation de 0,1 % au premier trimestre 2025, entraînée par la hausse des prix des autres services de courrier et de distribution (+3,7 %) ainsi que par ceux des services de transport maritime et côtier (+0,5 %). Par rapport au premier trimestre 2024, ces prix ont diminué de 0,3 %.

Les services immobiliers, quant à eux, enregistrent une hausse de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, en raison de l’augmentation des prix des services de location immobilière et activité sur biens propres (+0,3 %). Cependant, l’ANSD note une stabilité des prix concernant les services des agences immobilières. Comparés au premier trimestre 2024, les prix des services immobiliers affichent également une augmentation de 0,3 %.

Concernant les services de soutien et de bureau, leurs prix de production ont progressé de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, principalement dû à l’augmentation des prix liés aux ressources humaines (+1,4 %). Par rapport au premier trimestre 2024, ces prix ont crû de 0,4 %.

Notons que les prix de production des services spécialisés, scientifiques et techniques ont connu une augmentation de 0,4 % au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent.

Cette hausse est majoritairement attribuable à l’augmentation des services d’activités comptables (+0,7 %) et d’architecture (+0,5 %), bien que cela soit légèrement tempéré par une baisse dans les prix des activités juridiques (-0,1 %). En comparaison avec ceux du premier trimestre 2024, ces prix ont augmenté de 0,3 %.

Korotoumou Sylla

En Côte d’Ivoire, le Canadien Koulou Gold mobilise 13 millions USD pour soutenir son projet aurifère

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la société minière junior canadienne Koulou Gold a récemment réussi à mobiliser 13,04 millions de dollars (environ 7,53 milliards FCFA) par le biais d’un placement privé.

Ce financement est destiné à soutenir une vaste campagne d’exploration aurifère en Côte d’Ivoire à un moment stratégique pour l’entreprise. Koulou Gold étend progressivement sa présence dans le pays, notamment grâce à l’acquisition récente du permis d’Assuéfry, son quatrième actif en Côte d’Ivoire, situé dans le Nord-Est.

Dans un communiqué publié le 2 juin, la société a souligné que cette opération financière lui permettra de réaliser ses ambitions en Côte d’Ivoire, devenue l’une des destinations minérales les plus attractives du continent. Alex Ruggieri, PDG de Koulou Gold, a déclaré : « Ce financement témoigne de la qualité de notre équipe, de nos actifs et de notre vision à long terme. Avec un programme d’exploration entièrement financé et un solide portefeuille de cibles en Côte d’Ivoire, 2025 se profile comme une année de transformation pour Koulou Gold. »

Cette levée de fonds sera utilisée pour effectuer d’importants travaux techniques sur l’ensemble du portefeuille ivoirien de la société, qui comprend désormais Assuéfry, Sakassou, Kouto et Bokro. Parmi les principales activités programmées, on prévoit 20 000 mètres de forage au diamant ainsi qu’un levé magnétique aéroporté à Assuéfry ; 18 000 mètres de forage à Sakassou, qui avait déjà été exploré lors des précédentes campagnes ; 5 000 mètres de forage à circulation inverse à Kouto ; et une campagne d’échantillonnage géochimique sur le permis de Bokro dans sa phase préliminaire.

À ce stade, aucun de ces permis n’a encore atteint l’étape critique de l’estimation des ressources minérales conformes aux normes internationales, ce qui augure d’une année déterminante pour l’entreprise. En plus des activités d’exploration prévues, Koulou Gold prévoit d’agrandir encore son empreinte en Côte d’Ivoire en identifiant de nouveaux permis potentiels. Une partie des fonds levés sera donc consacrée à l’acquisition d’actifs supplémentaires, en accord avec la stratégie de croissance continue de l’entreprise.

Avec cette levée de fonds, Koulou Gold s’inscrit dans une nouvelle génération de sociétés minières juniors qui voient en Côte d’Ivoire une opportunité stratégique pour devenir des acteurs de référence du secteur aurifère africain.

Selon les dernières informations publiées le 28 avril par le ministère ivoirien des Mines, de l’Énergie et du Pétrole, la production nationale d’or a atteint 59 tonnes fin 2024, en hausse par rapport aux 51,3 tonnes extraites en 2023. Pour 2025, le pays prévoit d’atteindre une production de 62 tonnes.

Mariam KONE

Reprise du procès sur l’achat de l’avion présidentiel : la Défense de Mme Bouaré Fily Sissoko critiquée pour ses manœuvres

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Au Mali, le procès relatif à l’achat controversé de l’avion présidentiel a repris ce 2 juin, après six mois de renvois successifs. Initialement ouvert le 22 mai dernier, il avait été reporté à la demande des avocats de Mme Bouaré Fily Sissoko, invoquant des raisons de santé de leur cliente.

Cependant, cette stratégie de la Défense commence à soulever des interrogations. Plusieurs observateurs soupçonnent une tactique délibérée de temporisation, visant à attendrir l’opinion publique et à esquiver la comparution de l’accusée. Faute de moyens de défense solides, certains estiment que les avocats tentent par tous les moyens de soustraire Mme Bouaré aux rigueurs de la justice. Cette situation donne lieu à une instrumentalisation manifeste de l’opinion nationale, allant jusqu’à la victimisation de l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances. Son conseil semble résolu à éviter sa comparution à tout prix.
Fait troublant
Dans un passé récent, Mme Bouaré avait refusé de se rendre à l’hôpital, arguant qu’elle ne souffrait d’aucun mal. Ce n’est qu’après les témoignages clés de M. Moussa Mara et Oumar Tatam Ly qu’elle a finalement accepté de se faire examiner. Dès lors, une question demeure : que cherche-t-on à cacher ? D’autant que les rapports médicaux ne concluent nullement à une incapacité de Mme Bouaré à comparaître devant le tribunal. Mais, les membres de la Cour, avec une expertise averée de plus 29 ans, dirigent les débats avec sérénité. Pour la reprise du 3juin 2025, pour preuve de la civière, elle est rentrée d’elle même ce matin. Et l’audience a bien démarré.

Rappelons que si chacun de nous a un devoir ultime c’est bien de veiller sur le contribuable des maliens. À la question de savoir à quand la fin de cette simulation ?

Nous y reviendrons.

Nia Dialla KEITA

Mali: 10,013 milliards de FCFA recouvrés au titre de Fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement a annoncé la création d’un Fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social, avec un montant recouvré de 10,013 milliards de Fcfa provenant des opérateurs téléphoniques. Cette information a été annoncée par le quotidien national l’Essor dans une parution très récente à Bamako.

Selon le Quotidien national l’ESSOR, « ce fonds, établi par l’ordonnance n°2025-008/PT-RM du 07 février 2025, a pour objectif de financer les initiatives publiques visant à améliorer les conditions de vie des populations, particulièrement dans le domaine de l’énergie et de l’accès aux infrastructures essentielles ».

Le financement provient d’une taxe de 10% sur les recharges de crédits de téléphonie et des abonnements, ainsi qu’une taxe de 1% sur les opérations de retrait de mobile money. Le fonds sera géré par un comité présidé par le secrétaire général de la Présidence de la République, et il est prévu pour une durée de cinq ans, renouvelable si nécessaire.

Notons que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a souligné l’importance de cette initiative, affirmant que le développement du Mali nécessite un engagement collectif des citoyens pour mobiliser les ressources nécessaires. Les critères de sélection des projets financés par le fonds sont en cours d’élaboration.

Rédaction

Mali : comment le Général Assimi Goïta a battu le record en terme d’engagements structurels et stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)-C’est une séquence politique dont les historiens, dans quelques années, retiendront sans doute le souffle, la méthode et la portée. Jamais une transition au Mali n’aura été si longue — près de cinq ans —, ni si structurante. Jamais, non plus, le pays de Soundjata n’aura connu pareille volonté de rompre avec les habitudes politiques sclérosées, les clientélismes enracinés, les rapports de dépendance diplomatique enracinés, et les inerties administratives devenues quasi ontologiques.

En acceptant de porter le poids de cette transition après les effondrements successifs de 2020 et 2021, le Général d’Armée Assimi GOÏTA et son Gouvernement n’ont pas simplement prolongé un interrègne : ils ont engagé une refondation. Celle d’un État dont les ressorts institutionnels étaient grippés, dont l’autorité régalienne se limitait aux capitales régionales, et dont la souveraineté, jadis chantée dans les manuels d’histoire, semblait avoir été externalisée à des chancelleries étrangères ou des bases militaires occidentales.

Transition donc, mais Transition en action. Refondation de la Constitution, réarmement moral et matériel des Forces armées, redéploiement diplomatique dans l’espace sahélien, politique sociale ciblée, volonté assumée de rupture avec la CEDEAO, l’OIF, retrait des Forces militaires étrangères, mise en sommeil du G5 Sahel, démantèlement de l’ordre ancien de la gouvernance politique : autant de décisions lourdes de sens, toutes prises par un pouvoir de Transition que ses détracteurs disaient transitoire, mais qui a compris que toute vacance politique prolongée est aussi une opportunité historique.

Loin des postures victimaire ou attentiste, Bamako a choisi d’exister, de peser, de décider. Ce que beaucoup appellent « rupture » est, en vérité, une reprogrammation du logiciel national malien, à l’aune de ce que commande l’époque : affirmation de soi, révision stratégique, redéfinition des partenariats, recentrage sur les besoins réels du peuple. Le Mali, en ces temps troublés, a renoué avec une boussole qu’il croyait perdue : celle de l’intérêt général.

Et si ce pays martyrisé par une décennie de guerre hybride, dévasté par les coups d’État et plombé par des élites hors-sols, était en train de montrer la voie ? S’il fallait, pour renaître, passer par cette cure radicale de souveraineté assumée et de gouvernance régénérée ? Le pari est risqué. Mais le pari est là. Et il est malien.

REFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES

À situation exceptionnelle, réponse fondatrice. C’est dans un climat politique délétère, sur fond de défi sécuritaire, d’implosion de l’État et de délitement institutionnel, que les autorités de Transition ont entrepris la plus ambitieuse réforme de la charpente républicaine du Mali depuis l’indépendance. S’il est vrai que toute Transition politique est une promesse d’avenir, encore fallait-il doter le pays d’un outil constitutionnel à la hauteur des exigences contemporaines : une loi fondamentale capable de garantir la souveraineté, de restaurer l’autorité, d’organiser le pouvoir et de prévenir les dérives du passé.

En adoptant par référendum, en juillet 2023, une nouvelle Constitution, le Mali n’a pas seulement tourné la page de celle de 1992. Il a ouvert un chapitre inédit de sa trajectoire républicaine, reposant sur trois piliers inédits : le renforcement de l’exécutif, la sanctuarisation de la souveraineté et la moralisation de la gouvernance.

La principale mutation introduite par la nouvelle Constitution est, sans conteste, la transformation du régime semi-présidentiel en régime présidentiel assumé. Désormais, c’est le président — élu au suffrage universel — qui « détermine la politique de la nation ». Une formulation qui, à elle seule, marque une rupture nette avec le flou institutionnel qui prévalait, et qui avait permis à une classe politique opportuniste de se partager l’État comme un butin électoral.

Ce retour à un exécutif fort n’est ni un caprice de la Transition, ni une réminiscence autoritaire. Il est, au contraire, la réponse à une urgence : celle de mettre fin au morcellement du pouvoir qui, durant des années, a paralysé l’État, dilué les responsabilités et offert un boulevard à toutes les formes de prédation.

Les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont approuvé cette réforme, conscients que le désordre institutionnel a souvent été l’antichambre du désastre national.

Fait notable : pour la première fois dans l’histoire politique malienne, la notion de souveraineté est explicitement hissée au rang de principe structurant de la Loi fondamentale. L’article 30 affirme que le Mali est une République « indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale ».

Ce choix rédactionnel, loin d’être anodin, répond à une réalité géopolitique palpable : la nécessité pour le pays de reprendre la maîtrise de ses décisions, de ses ressources, de ses partenariats. Dans un contexte où l’ingérence de certains acteurs extérieurs — politiques, militaires ou institutionnels — a contribué à affaiblir l’État, la nouvelle Constitution trace une ligne rouge : le Mali n’acceptera plus d’être dirigé depuis l’extérieur, même au nom des standards démocratiques.

Autre innovation de taille : l’inscription dans la Constitution du caractère imprescriptible du coup d’État. Dans un pays qui a connu pas moins de cinq putschs depuis 1968, dont trois sur les trente dernières années, cette disposition est une déclaration de principe, mais aussi une mise en garde adressée à toute velléité de basculement militaire futur.

Cependant, cette même Constitution, dans son article 188, prévoit une clause d’amnistie pour les faits antérieurs à sa promulgation, pour autant qu’ils soient couverts par des lois votées. Cette disposition a fait grincer des dents certains opposants, qui y voient une immunité taillée sur mesure pour les autorités de la Transition. Mais c’est oublier que l’amnistie, en période de Transition, est un outil classique de stabilisation politique. Elle n’efface pas les fautes, mais elle les replace dans un processus de régulation historique, destiné à refermer les plaies au lieu de les raviver.

En redéfinissant les règles du jeu, la Transition a aussi redistribué les cartes. Et les anciens maîtres du système, ceux qui vivaient de la faiblesse de l’État, peinent aujourd’hui à s’adapter à ce nouveau logiciel républicain.

Il est trop tôt, bien sûr, pour évaluer pleinement l’impact de cette réforme. Mais les premiers effets sont là : une reconfiguration des rapports institutionnels, une restauration de l’autorité publique, une revalorisation du débat politique autour des enjeux de souveraineté.

Le Mali, depuis 2023, dispose enfin d’une boussole constitutionnelle qui tient compte de ses réalités, de ses défis, mais aussi de son ambition et de ses valeurs intrinsèques. Ce texte n’est pas une simple feuille de route. C’est un acte de foi dans la capacité d’un pays meurtri à se réinventer.

REFORMES DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE

En 2021, lorsque les autorités de la transition héritent des leviers sécuritaires, l’État est en morceaux. Le territoire est morcelé. Le Nord échappe à tout contrôle. Le centre est sous tension permanente. Le Sud vit dans l’illusion d’une paix fragile. L’armée, mal équipée, mal formée, mal aimée, peine à assumer ses missions de protection. La justice, perçue comme instrumentalisée, a perdu sa crédibilité.

Face à ce diagnostic sans complaisance, le président Assimi Goïta prend une décision historique : refonder la sécurité et la justice, ensemble. Le secteur est donc traité comme un bloc unique, dans une logique d’efficacité opérationnelle et de restauration de la confiance.

Adoptée dès 2021, la Stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité (SNRSS) sert de feuille de route. Son ambition ? Faire du Mali un État capable d’assurer la sécurité de ses citoyens par ses propres moyens.

  • Trois objectifs structurent cette réforme :
  • Instaurer une gouvernance vertueuse dans les institutions sécuritaires et judiciaires.
  • Renforcer la capacité opérationnelle des forces de défense, de sécurité et de justice.
  • Restaurer la confiance entre les populations et les institutions, gage de légitimité.

C’est une stratégie transversale, qui intègre la dimension genre, les droits humains, et accorde une attention particulière à la jeunesse.

La rupture est assumée. En août 2022, le départ des forces étrangères, dont l’opération Barkhane, Takuba, MINUSMA, acte la fin d’une époque. Plutôt que de céder à la panique, les autorités maliennes décident de reprendre leur destin militaire en main.

  • De nouveaux partenariats sont noués avec la Russie et la Turquie.
  • L’armée malienne est rééquipée : blindés, drones, équipements de vision nocturne.
  • Des bases stratégiques sont construites dans les zones de tension : Kita, Diéma, San, Bougouni, Koutiala.

En parallèle, un accent particulier est mis sur la formation continue, la création d’écoles militaires régionales, et la lutte contre la corruption au sein des effectifs. Les FAMa ne sont plus perçues comme une armée d’appoint : elles redeviennent l’institution centrale de la souveraineté.

La transition n’a pas oublié ses soldats tombés au front. Dans un geste hautement symbolique, les autorités ont lancé :

  • La construction d’un Mémorial national des héros, destiné à graver dans le marbre la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.
  • Le renforcement des aides aux familles endeuillées, via des pensions, des aides au logement et des exonérations fiscales.
  • L’ouverture du premier hôpital militaire de référence à Banakoroni, dédié à la prise en charge spécialisée des blessés de guerre.

Ce choix n’est pas qu’humain. Il est politique. Il envoie un signal clair : l’État se tient désormais aux côtés de ses défenseurs. Il faut rappeler aussi qu’en janvier 2025, le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA a annoncé la création prochaine d’une industrie militaire. 

La justice malienne a longtemps été considérée comme le parent pauvre de l’administration. Inaccessible, lente, soumise aux pressions. La transition décide de remettre à plat l’architecture judiciaire, sur deux plans : structurel et éthique.

Sur le plan structurel :

  • Construction de tribunaux de première instance dans les régions mal desservies ;
  • Révision du statut des magistrats pour mieux garantir leur indépendance ;
  • Création de juridictions spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Sur le plan éthique :

  • Une charte de déontologie est imposée à tous les professionnels du droit.
  • Une haute autorité indépendante est chargée d’enquêter sur les manquements professionnels.
  • Une formation obligatoire en droits humains est instituée pour l’ensemble des nouveaux magistrats.

La justice ne se réinvente pas en un jour. Mais le processus est lancé, et les premiers résultats sont visibles, notamment dans les zones rurales.

Longtemps, les militaires ont été perçus comme des étrangers dans leur propre pays. Le gouvernement mise sur une armée de proximité :

  • Les FAMa s’impliquent dans les chantiers civils : ouverture de routes, sécurisation des écoles, évacuations sanitaires.
  • L’État valorise la réintégration des anciens combattants à travers des chantiers communautaires.
  • Des comités mixtes armée-civils sont installés dans les zones de reconquête, pour éviter les abus et favoriser le dialogue.

Ce choix stratégique, à mi-chemin entre le militaire et le social, permet de construire une paix par le bas, là où la défiance régnait.

Dans le cadre du Dialogue inter-Maliens pour la paix, les autorités maliennes préconisent l’introduction de tribunaux coutumiers hybrides, conciliant droit positif et mécanismes endogènes de règlement des conflits.

Ces juridictions locales, appuyées par des ONG juridiques, ont vocation à désengorger les tribunaux classiques.

Elles s’appuient sur les « arbres à palabres », les sages locaux et les chefs religieux.

L’État encadre juridiquement ces structures pour éviter les abus.

Résultat : une meilleure adhésion des populations, une baisse significative des conflits intercommunautaires, et une justice qui parle la langue du peuple.

À travers ses investissements, ses réformes et ses orientations diplomatiques, la transition malienne montre qu’elle ne veut plus dépendre des autres pour sa sécurité. Elle ne court plus derrière la paix : elle la construit, pièce par pièce, pilier par pilier.

Il reste des défis — terrorisme résiduel, trafics transfrontaliers, lenteur judiciaire — mais pour la première fois depuis des années, les institutions sécuritaires maliennes sont respectées. Mieux, elles sont redoutées par leurs adversaires.

Le Mali n’est pas encore invincible. Mais il est à nouveau debout.

REFORMES DU CADRE POLITIQUE 

Le paysage politique malien post-démocratisation (1991) a souvent été décrit comme l’un des plus ouverts du continent. Plus de 250 partis officiellement reconnus, une liberté d’expression consacrée par la loi, et un foisonnement de structures se réclamant de la société civile. Mais cette richesse apparente cachait en réalité une profonde crise de représentativité et de crédibilité.

Les partis politiques, pour la plupart, n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Structures clientélistes, organisations familiales, mouvances sans ancrage populaire : voilà ce qu’était devenue une démocratie vidée de son sens. Le taux d’abstention atteignait parfois les 75 %, reflet d’un désenchantement profond.

Face à cet état de délabrement institutionnel, les autorités de la transition ont pris leurs responsabilités. Le 12 mai 2025, dans un geste politique de rupture, le Conseil national de la transition a adopté l’abrogation des lois n° 05-047 (charte des partis politiques) et n° 2015-007 (statut de l’opposition politique). Cette décision, soutenue par une large majorité (130 voix pour, 2 contre), acte une volonté claire : mettre fin à l’illusion démocratique pour reconstruire une démocratie sincère. Cette adoption a été suivie par la dissolution des partis politiques, des associations à caractères politiques, sur décision du Président de la Transition. 

L’objectif est clair : recréer les conditions d’un véritable contrat social entre le citoyen et son représentant politique.

Une nouvelle loi cadre est en cours d’élaboration, avec des critères plus stricts.

Un dialogue inclusif a été initié avec les formations politiques, en lien avec les recommandations des Assises nationales de la refondation. La Transition ne veut pas faire taire les voix. Elle veut qu’elles aient du sens, de la cohérence, de la responsabilité.

Le chantier en cours prévoit :

  • Un seuil minimal d’implantation territoriale pour exister légalement : il ne sera plus possible d’avoir un parti basé uniquement à Bamako ou à Kati.
  • Un contrôle rigoureux du financement : publication obligatoire des sources de fonds, interdiction des financements étrangers occultes, audit régulier.
  • L’obligation de présenter un programme politique vérifiable et non une simple déclaration de principes génériques.

Ce sont les fondations d’un multipartisme rationnel, qui exclut les partis de salon et rend impossible les candidatures opportunistes sans projet réel.

Les autorités de la Transition entendent également mettre fin à la dépendance du cadre politique vis-à-vis des injonctions extérieures. L’architecture juridique nouvelle est pensée dans une logique de souveraineté nationale.

  • Plus de lois copiées-collées sur des modèles étrangers.
  • Fin de la soumission aux standards formatés des ONG internationales.
  • Mise en place d’un cadre normatif inspiré des valeurs endogènes maliennes, sans renier les principes de pluralisme et de participation.

C’est la République repensée depuis le terrain, pas depuis Genève ou Paris.

Ce processus ne s’est pas imposé de manière verticale. Il est l’héritier direct des Assises nationales de la refondation (décembre 2021-janvier 2022), lors desquelles la majorité des contributions ont dénoncé :

  • La captation de l’État par des partis politiques sans base réelle ;
  • La corruption des élus et le clientélisme des scrutins ;
  • Le déficit de formation politique des cadres.

L’abrogation de la charte et du statut de l’opposition n’est donc ni une censure ni une mise au pas. C’est une réponse à une demande populaire claire : réinventer une démocratie où le politique redevient un engagement, et non une rente.

La nouvelle loi en préparation envisage de repenser le rôle de l’opposition non comme un contre-pouvoir systématique, mais comme un acteur de la construction nationale. Exit les oppositions de posture, place aux alternatives de proposition.

Un statut de l’opposition rénové offrira des garanties claires (temps de parole, accès aux médias, budget public), mais imposera des obligations (respect de la légalité, débats constructifs, audit régulier).

Un observatoire de l’opposition démocratique pourrait voir le jour, pour promouvoir la formation politique des jeunes cadres et le respect de l’éthique dans la controverse publique.

À ceux qui s’inquiètent d’un recul démocratique, la transition répond par les actes. Le Mali ne tourne pas le dos à la démocratie : il veut lui redonner du sens.

Ce processus de refondation politique ne se limite pas à un toilettage des textes. Il s’agit d’une recomposition intellectuelle, institutionnelle et morale du rapport au pouvoir.

Le pluralisme ne sera plus un prétexte. Il redeviendra un choix responsable. Et l’élu, un serviteur et non un rentier de l’État.

LES ŒUVRES SOCIALES

Dans les pas des bâtisseurs d’État, le Général Assimi GOÏTA a fait de l’action sociale non un supplément d’âme, mais un pilier fondamental de sa gouvernance. À contre-courant des politiques d’ajustement structurel et des calculs technocratiques déconnectés du réel, le Mali de la Transition a choisi la proximité, la dignité, et la réinvention d’une politique sociale à visage humain.

Rarement un pouvoir aura autant investi les territoires oubliés de la République. Des confins de Kayes à ceux de Kidal, en passant par les quartiers populaires de Bamako, l’État a remis les pieds dans les lieux où la misère, longtemps, avait pris ses quartiers. Le bilan est éloquent. Selon le récapitulatif officiel des œuvres sociales de la Présidence, ce sont :

Plus de 400 forages d’eau potable réalisés ou en cours (une cinquantaine encore en 2025) ;

12 systèmes solaires installés dans des centres de santé pour assurer l’autonomie énergétique (Hôpital du Mali, CNTS, Hôpital militaire, entre autres) ;

4 centres de dialyse construits, dont un à Kayes et trois à Bamako ;

75 ambulances remises aux CHU, CSREF et CSCOM pour désenclaver l’urgence ;

275 motos tricycles offertes aux personnes en situation de handicap (2021-2024).

Ici, la solidarité ne se décline pas en chiffres froids, mais en vies transformées, en destins relevés. La population ne s’y trompe pas : pour la première fois depuis longtemps, l’État malien fait œuvre de compassion républicaine, dans l’esprit des pères fondateurs.

C’est un fil rouge qui traverse l’action présidentielle : redonner une dignité concrète aux exclus du développement. Ainsi, les distributions de kits alimentaires, à hauteur de 19 500 unités, organisées lors des mois du Ramadan et de la Solidarité, ne sont pas de simples dons. Elles sont un message : nul Malien ne sera abandonné.

Dans la même logique, les kits de transformation agroalimentaire, les kits de fabrication de savon, les équipements de carrelage offerts à des femmes entrepreneuses, ou encore les appuis ciblés aux orphelinats, sourds-muets, aveugles, lépreux, albinos, traduisent un changement de paradigme. C’est la fin de l’assistanat, le retour d’un État catalyseur d’autonomie.

Il n’y a pas de refondation sans école. La Transition l’a compris. À ce titre, cinq complexes éducatifs ont été construits ou entièrement réhabilités, parmi lesquels :

  • L’école de Babaroto (Bafoulabé) avec 6 classes (3 nouvelles, 3 rénovées) et dotation en matériel ;
  • Le lycée public de Kayes-N’Di ;
  • Le complexe de Néguétabali, avec 6 salles, 600 tables-bancs, 200 kits scolaires ;
  • Les écoles de Kambila et Katibougou, construites et équipées.

À cela s’ajoute la remise de 50 ordinateurs, 100 dictionnaires, 1 000 cartons de craie et 200 kits scolaires aux écoles pour sourds-muets à Hippodrome et Niamakoro. Le tout dans une stratégie de réduction des inégalités d’apprentissage, saluée par les enseignants.

Le Mali est en chantier. Il se soigne et se modernise. Trois tronçons stratégiques de Bamako ont été électrifiés par lampadaires solaires : du monument de la Paix à l’Aéroport, du monument des Martyrs au 3 ᵉ Pont. Parallèlement, du matériel de nettoyage a été remis aux lépreux de Bamako, tandis que des crèmes solaires et lunettes ont été fournies aux personnes atteintes d’albinisme. Des séances de rééducation orthophonique ont profité à 100 élèves bègues.

Autant d’initiatives qui, derrière leur apparente modestie, redessinent les contours d’un Mali plus juste.

Ces réalisations sont loin de l’effet d’annonce. Elles traduisent une philosophie politique assumée : faire de l’œuvre sociale un levier de refondation de la citoyenneté. Dans un contexte de sortie de crise, où l’État doit regagner la confiance perdue, les actes valent plus que les discours.

Le Général Assimi GOÏTA a fait le choix, rare, d’allouer deux tiers du fonds de souveraineté à ces œuvres. Une démarche qui fait école et suscite le respect, y compris au sein de la société civile internationale.

DIALOGUE INTER-MALIEN ET ASSISES NATIONALES

Il n’est pas d’État debout sans peuple en paix. Ce truisme, les autorités de la Transition malienne l’ont fait principe. Car la guerre — avec ses kalachnikovs, ses mines artisanales et ses exactions asymétriques — n’a pas seulement déchiré les chairs. Elle a lacéré le tissu social, fracturé la confiance, atomisé les repères.

C’est donc à la racine de la division que le Président de la transition, le Général Assimi Goïta, a décidé d’appliquer le remède de la parole. Pas une paix de papier, mais une réconciliation endogène, nourrie à la fois par les traditions du dialogue communautaire et les exigences d’un État moderne.

Lancé officiellement en 2024, le Dialogue inter-Malien pour la paix et la réconciliation ne fut ni improvisé ni téléguidé. Il fut conçu comme une suite logique des Assises nationales de la refondation de 2021, cette immense consultation populaire qui avait dressé la carte des douleurs, des attentes, mais aussi des espérances.

Trois piliers guidaient la démarche :

  • Donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais eue.
  • Ne plus sous-traiter la paix à des chancelleries extérieures.
  • Reconstruire un contrat social sur des bases réalistes et partagées.

La particularité du Dialogue inter-Malien tient dans sa méthode profondément enracinée dans les cultures locales. À rebours des forums élitistes et théâtralisés qui pullulent à Bamako, le processus s’est déroulé de la base vers le sommet.

Des milliers de séances de concertation ont été organisées :

Dans les villages ; au sein des communes ; entre notabilités religieuses, coutumières, associatives et forces de défense

Exit les experts parisiens. Place aux imams, forgerons, maîtres de la parole et femmes-médiatrices. La vérité malienne est sortie des cases, pas des conférences d’hôtel.

Près de 300 recommandations ont émergé. Elles ne visent pas une utopie désincarnée mais une paix praticable. Parmi les plus structurantes :

  • Création de tribunaux de réconciliation hybride, intégrant droit coutumier et juridiction d’État
  • Amnistie ciblée pour certains groupes armés sous conditions de désarmement et d’intégration 
  • Décentralisation des services publics sécuritaires et judiciaires
  • Lancement de projets d’économie communautaire pour les ex-combattants

Ces propositions ne bradent pas la justice, elles cherchent une paix durable, pas une vengeance éternelle.

Le Général Assimi GOÏTA a préféré l’écoute à l’omniprésence médiatique. Mais ses instructions ont été décisives.Que personne ne soit exclu du dialogue, même ceux qui nous critiquent.

Ce style de leadership silencieux mais résolu s’oppose à la personnalisation outrancière qui a longtemps miné les processus de paix au Mali. Il s’agit d’incarner l’État sans l’étouffer.

Derrière ce Dialogue inter-Malien, une idée forte : reprendre la main sur la réconciliation. Les Accords d’Alger (2015), imposés sous pression internationale, ont souvent été perçus comme déséquilibrés, partiels et déconnectés des réalités du terrain.

Le Président GOÏTA ne les a pas dénoncés frontalement. Il a contourné leur stérilité en initiant un processus parallèle, plus enraciné, plus agile, plus ambitieux. Une forme de « révision par le bas », sans reniement formel mais avec un cap nouveau : la paix pour tous, pas pour quelques-uns.

Longtemps accusée d’être le facteur d’exclusion, l’armée malienne a changé de rôle. Grâce à une doctrine rénovée, elle est devenue partenaire du dialogue, sécurisant les rencontres, facilitant les déplacements, garantissant la neutralité des échanges.

Plusieurs ex-combattants ont même été intégrés aux unités de génie civil pour reconstruire ce que les armes ont détruit : ponts, écoles, dispensaires. Une réintégration utile et pacifiante, au service de l’État.

Le Mali n’a pas fait appel aux habituels « facilitateurs internationaux ». Il a choisi la souveraineté dialogique. Ce choix a été critiqué à l’étranger mais respecté par le peuple malien.

Il y a plus de sincérité dans une palabre communautaire que dans mille pages de rapports onusiens.

Le Dialogue inter-Malien n’est pas une exception ponctuelle, mais un maillon de la chaîne réformatrice : refonte constitutionnelle, réforme du secteur judiciaire, régulation du pluralisme politique, œuvre sociale, etc.

Tous les chantiers de la Transition ont pour horizon la paix durable, et pour levier l’écoute des Maliens dans leur pluralité.

Le Mali a osé croire que la paix vient du peuple et non des chancelleries. Parce que la souveraineté n’est pas négociable quand il s’agit de réconcilier ses enfants.

On disait le Mali divisé. Il est en reconstruction. Le Dialogue inter-Malien a permis de faire parler ceux qui s’étaient tus, se faire entendre ceux qui n’étaient plus écoutés. La Transition malienne ne promet pas la lune. Elle construit, pierre après pierre, une paix réaliste, enracinée, et surtout malienne.

LA RECONQUETE DIPLOMATIQUE

Il y a encore deux ans, les analystes parlaient d’un « Mali isolé sur la scène internationale ». Il faut dire que les ruptures furent nombreuses, tranchantes, assumées. Retrait de la CEDEAO, divorce avec le G5 Sahel, fin de la coopération militaire avec la France, retrait de l’OIF… Peu de pays auraient osé autant. Le Mali l’a fait. Non par caprice diplomatique, mais par souverainisme réfléchi.

Sous la houlette du Président Assimi GOÏTA, la diplomatie malienne s’est reconstruite autour de trois piliers : liberté stratégique, cohérence régionale, et recherche de partenariats équilibrés. Une ligne claire : ni vassalité, ni autarcie, mais souveraineté assumée.

Le 29 janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger annoncent leur retrait commun de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un séisme diplomatique. Le bloc sous-régional, longtemps perçu comme un moteur d’intégration, s’était progressivement transformé en instrument de pression politique au service de certaines puissances étrangères.

Les griefs maliens : 

  • Sanctions économiques unilatérales après les coups d’État
  • Pressions sur le calendrier de Transition
  • Soutien ambigu à la présence militaire française
  • Double discours sur la lutte contre le terrorisme

Face à cette dérive, le Mali a dit stop. Et ce retrait, loin d’affaiblir le pays, a permis une reconfiguration stratégique inédite : la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Lancée officiellement en septembre 2023, la Confédération AES regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Trois États en Transition. Trois peuples confrontés à une guerre asymétrique. Trois gouvernements refusent toute tutelle militaire ou politique étrangère.

Objectifs :

  • Coordination sécuritaire sans interférence
  • Intégration économique ciblée
  • Voix commune sur les scènes continentale et internationale

Sous l’impulsion du Mali, l’AES n’est pas un contre-projet idéologique, mais un outil pragmatique. Une diplomatie des faits, pas des formules. Les premiers résultats sont là : adoption d’un tarif douanier commun, planification d’infrastructures transsahariennes, mise en place d’une force conjointe indépendante, création d’une Force conjointe, création des symboles de la jeune organisation (drapeau, devise, hymne, logo). Dans les autres secteurs, notamment l’économie et le développement ainsi que la communication, la culture ou encore la justice, des projets communs sont exécutés pour la pleine autonomie de cette confédération. 

En mai 2022, le Mali annonçait son retrait du G5 Sahel et de sa force conjointe. Une structure que Bamako qui était devenue une « coquille vide, sans vision ni efficacité ». Malgré les financements européens, le G5 restait prisonnier des agendas étrangers, notamment français.

Le retrait malien fut le premier clou dans le cercueil de cette organisation, désormais moribonde. En quittant le G5, le Mali a lancé un message clair : la sécurité du Sahel se fera avec les Sahéliens, ou ne se fera pas.

Août 2022. Les derniers soldats de l’opération française Barkhane quittent Gao. Le divorce entre Paris et Bamako est consommé. Officiellement, il s’agit d’une réarticulation stratégique. En réalité, c’est le Mali qui a pris la décision, las des ingérences, des zones d’ombre et des frappes controversées.

Son Excellence le Général d’armée Assimi GOÏTA, sobre mais ferme, n’a jamais souhaité que le Mali sous-traite sa sécurité.  Depuis, la coopération sécuritaire a changé de cap : diversification vers la Russie, la Turquie, la Chine. Acquisition de drones, hélicoptères d’attaque, blindés modernes. Une armée plus équipée, plus confiante, plus enracinée.

En novembre 2023, le Gouvernement malien annonce le retrait du pays de l’Organisation internationale de la Francophonie. Une décision très commentée. Mais là encore, la logique est claire : dénoncer un organisme perçu comme instrumentalisé à des fins politiques, notamment via ses missions d’observation électorale et ses prises de position systématiques sur les Transitions africaines.

Le Mali a maintenu son attachement à la langue française, mais refuse le paternalisme masqué sous les oripeaux culturels.

La Transition n’a pas coupé le Mali du monde. Elle a réorienté ses alliances.  Le Mali parle désormais d’égal à égal. Finie la diplomatie d’aumône. Place à la diplomatie de projet.

Malgré les retraits, le Mali reste un acteur actif de la scène internationale. À l’ONU, au sein de l’Union africaine ou dans les forums des BRICS, la parole malienne est écoutée, respectée parce que cohérente.

Quand le ministre Abdoulaye DIOP s’exprime à New York, il ne récite pas une ligne écrite ailleurs. Il parle au nom d’un pays debout, décidé à défendre ses intérêts sans arrogance mais sans complexe.

Il y a ceux qui disent que le Mali s’isole. Et il y a ceux qui voient que le Mali s’affirme. La Transition n’a pas renoncé à la diplomatie. Elle l’a formatée. Un Mali souverain, mais connecté. Lucide, mais stratège.

En quittant certaines enceintes, le pays a ouvert de nouveaux champs. En refusant certaines tutelles, il a retrouvé une voix. Le chemin est encore long, mais l’essentiel est acquis : le Mali ne subit plus l’histoire, il l’écrit.

LES TROIS PRINCIPES CARDINAUX DE L’ACTION PUBLIQUE MALIENNE

Le Mali de la Transition, tel qu’il s’écrit depuis août 2020, n’est pas qu’un État en mouvement, c’est un État qui pense son action, la structure, l’enracine dans des principes. Loin des improvisations qui ont longtemps caractérisé les pratiques politiques africaines, le Président de la Transition, le Général Assimi GOÏTA, a posé noir sur blanc, au fil des discours et des actes, trois principes intangibles guidant toute action publique. Dans l’article 34 de la Constitution de 2023, nous retrouvons ces principes constitutionnels devenus des repères stratégiques : « L’action publique est guidée par les principes fondés sur le respect de la souveraineté de l’État, les choix souverains du peuple et la défense de ses intérêts. » Il s’agit entre autres du : 

Ce triptyque forme la colonne vertébrale d’une nouvelle gouvernance. Il est à la fois code de conduite politique, boussole diplomatique et étendard moral.

Le mot « souveraineté » a été réactualisé par la Transition malienne. Il s’agit ici d’un principe actif, pas d’une simple revendication historique. Depuis 2020, l’État malien a :

  • Refusé toute forme de tutelle étrangère, politique, militaire ou institutionnelle
  • Décidé lui-même de son calendrier de Transition, malgré les pressions multilatérales
  • Repris en main sa politique de défense, en se dotant d’une armée moderne et offensive

La souveraineté du Mali ne se négocie pas. Elle se défend. 

En pratique :

  • Le retrait de la MINUSMA, acté à la demande du Mali
  • La fin de l’opération Barkhane et des coopérations militaires asymétriques
  • La remise en cause du fonctionnement déséquilibré de la CEDEAO

La souveraineté, ce n’est plus un mot. C’est une ligne rouge.

Le deuxième principe répond à une évidence géopolitique. Le Mali choisit ses alliés. Personne ne les lui impose. Ce qui choque certains, dans certaines capitales, c’est que le Mali ose nouer des partenariats hors du cadre traditionnel.

Ainsi, depuis 2021 :

  • La Russie est devenue un partenaire militaire majeur
  • La Turquie, un soutien logistique et sanitaire
  • La Chine, un acteur clé dans les infrastructures et l’énergie
  • Le Qatar, l’Iran, l’Inde, des appuis économiques ponctuels

Cette posture a valu au Mali des critiques. Mais aussi une reconnaissance nouvelle parmi les pays du Sud global, fatigués d’un monde à deux vitesses. Ce principe est aussi une réponse à la crise du multilatéralisme : le Mali parle avec tous, mais décide seul.

Le troisième principe est le plus populaire, le plus concret. Il ne s’agit pas ici d’une abstraction technocratique, mais d’un engagement de terrain. Toutes les décisions publiques doivent profiter directement au peuple.

Application concrète :

  • Réduction du train de vie de l’État
  • Rendre effectif le développement local (fonds miniers, écoles rurales, forages)
  • Œuvres sociales présidentielles dans les zones enclavées
  • Politique agricole souveraine et lutte contre la vie chère
  • Réarmement moral de l’État et lutte contre la corruption

 Le Mali ne peut pas se permettre une élite coupée du peuple. L’État doit servir, pas se servir. 

Dans cette logique, les grands projets ne sont pas conçus pour les rapports internationaux, mais pour le quotidien des citoyens. Cela explique l’importance donnée :

  • À la sécurité dans les zones rurales
  • À l’emploi des jeunes
  • À la construction de routes, ponts, dispensaires, écoles

Ce n’est pas une révolution idéologique, mais une révolution pragmatique.

Ces trois principes — souveraineté, liberté de partenariat, intérêt populaire — forment une doctrine d’État. Ils ne changent pas avec les saisons ni avec les crises. Ils balisent le chemin de la refondation. Ils redonnent au mot « gouverner » son sens noble : agir pour le peuple, avec le peuple, sans soumission extérieure.

À ceux qui doutent, l’expérience malienne répond par les faits : on peut bâtir un État sur des principes, pas seulement sur des compromis.

REFORMES MINIERES

Ce n’est pas un gisement, c’est un tournant. En inaugurant officiellement, en 2024, la mine de lithium de Goulamina — la première du genre sur le continent africain — les autorités maliennes ont actionné un levier stratégique majeur. À l’heure où la transition énergétique mondiale propulse le lithium au rang d’« or blanc du XXIe siècle », le Mali, fort de ses 52 millions de tonnes de réserves prouvées, s’impose désormais comme un acteur incontournable de l’échiquier géo-économique mondial.

Plus qu’un projet extractif, Goulamina symbolise une nouvelle ère : celle où le sous-sol malien ne sera plus bradé, mais valorisé selon les intérêts vitaux de la nation. Le contrat signé avec le groupe chinois Ganfeng Lithium, couplé à la participation stratégique de l’État malien (20 %), reflète cette volonté de reprendre la main sur la destinée minière du pays.

À terme, Goulamina ambitionne de produire jusqu’à 831 000 tonnes de spodumène par an, générant des recettes fiscales et douanières inédites et créant plus de 1 000 emplois directs et 2 000 indirects. Plus encore, le projet prévoit la transformation locale du minerai à travers la création d’une unité de broyage et de traitement à Dioïla, posant ainsi les jalons d’une industrie nationale des batteries.

Dans un monde où les États se battent pour sécuriser leurs approvisionnements en métaux critiques, le Mali, par sa lucidité stratégique, entend monnayer son lithium non en position de faiblesse, mais en puissance assumée.

Si le lithium incarne l’avenir, l’or demeure l’épine dorsale actuelle de l’économie nationale. Première source d’exportation (environ 70 % des recettes), le métal jaune fait vivre des millions de Maliens. Mais son extraction artisanale, source de revenus pour nombre de communautés rurales, a longtemps été synonyme d’anarchie, de dégradation environnementale et d’insécurité.

Conscientes de ces défis, les autorités de Transition ont engagé une réforme en profondeur de l’orpaillage traditionnel. Loin de vouloir l’interdire, il s’agit de le formaliser, le sécuriser et l’écologiser. 

Les autorités de la Transition ont mis fin à une époque : celle où le Mali exportait des matières premières brutes sans en tirer la moindre valeur ajoutée. Le nouveau Code minier, adopté fin 2023, repose sur un principe fondateur : l’exploitation des ressources doit servir le développement national, et non l’inverse.

Pour ce faire, le texte prévoit :

  • Une obligation pour les sociétés minières de transformer une partie de leur production sur le territoire national ;
  • La création de joint-ventures avec des partenaires maliens ;
  • L’augmentation de la participation de l’État dans les projets miniers stratégiques (jusqu’à 35 %) ;
  • La constitution d’un Fonds souverain minier pour financer les infrastructures locales.

L’objectif affiché est de créer un écosystème minier national, où la richesse ne se résume pas à des royalties évanescentes, mais irrigue l’ensemble des chaînes de valeur — de la prospection à la commercialisation.

Dans cette optique, le Gouvernement a lancé, avec l’appui de ses partenaires de l’AES et de la Chine, des projets pilotes dans le raffinage de l’or et la production de concentrés de lithium, manganèse et fer.

Ainsi, en réorientant la politique minière autour de la souveraineté économique, les autorités de Transition font des mines non plus un cadeau à l’étranger, mais un bien commun au service du développement endogène du Mali.

RELANCE DE LA COMATEX ET DE L’UMPP

Dans une région sahélienne où la mondialisation a longtemps rimé avec désindustrialisation, la relance de la Compagnie Malienne de Textiles (COMATEX) sonne comme une revanche. Une revanche contre la résignation, contre le dépérissement de nos outils de production, contre l’abandon de la souveraineté économique au profit des marchés extérieurs. À Ségou, berceau historique de l’industrie textile malienne, les machines ronronnent à nouveau, après trois années de silence mécanique.

A la COMATEX, 85 % des ateliers sont désormais opérationnels. L’ancien Ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahamoud OULD Mohamed, a salué un redressement jugé exemplaire : « Cette reprise, c’est la preuve que le Mali peut se relever par lui-même. »

Mais au-delà de l’image, c’est une stratégie industrielle ambitieuse qui se déploie. La COMATEX n’est plus seulement un outil de production. Elle est une entité stratégique du redressement économique national, soutenue par une politique volontariste de création d’emplois locaux, de substitution aux importations, et de valorisation de la filière coton.

La COMATEX, c’est aussi le coton malien transformé sur place, du champ au fil, de la fibre à la chemise. C’est une réintégration de la chaîne de valeur sur le territoire national. Et c’est, potentiellement, des milliers d’emplois directs et indirects, dans une région encore éprouvée par les crises successives.

Mais les autorités en sont conscientes : pour durer, cette relance ne doit pas être romantique, elle doit être efficace, encadrée, gouvernée. D’où l’insistance mise sur les organes de contrôle, sur la bonne gouvernance interne, et sur la formation du personnel. Il ne s’agit pas de reproduire les erreurs du passé. Il s’agit de refaire de COMATEX une fierté malienne, une référence sous-régionale.

À l’heure où les États africains découvrent dans la douleur leur dépendance chronique aux importations médicales, le Mali choisit d’investir dans sa propre industrie pharmaceutique. Et le symbole de ce choix souverain s’appelle UMPP — Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques.

Deux lignes de production sont déjà opérationnelles : une pour les comprimés, capable de produire 7 millions d’unités par mois, et une autre pour les sirops, à hauteur de 20 millions de flacons par an. En 2024, l’usine avait déjà généré plusieurs millions de FCFA de chiffre d’affaires, preuve que l’investissement porte ses fruits.

L’ambition des autorités est nette : faire de l’UMPP un pôle régional, une référence ouest-africaine en matière de production pharmaceutique. Pour cela, la modernisation des équipements se poursuit, avec la création d’une unité dédiée à la pharmacopée traditionnelle, en lien avec les recommandations des Assises Nationales de la Refondation.

Mais cette souveraineté ne peut s’accommoder d’approximation. Le mot d’ordre est qualité et rigueur. Le ministre Moussa Alassane Diallo a été clair : sans normes strictes de contrôle, sans certification, sans encadrement professionnel, l’UMPP ne pourra assumer son rôle. C’est pourquoi les autorités travaillent main dans la main avec l’Ordre des pharmaciens du Mali, pour garantir une traçabilité complète et une compétitivité durable.

La relance de l’UMPP n’est pas qu’un projet industriel. C’est un geste politique fort, un acte de rupture avec l’économie de dépendance, un pas vers la résilience sanitaire et l’autonomisation nationale.

RENOVATION DES STADES 

Qu’on ne s’y trompe pas : rénover un stade, ce n’est pas refaire des tribunes. C’est rendre à une nation son droit au rêve collectif, sa capacité à vibrer à l’unisson, à communier par le sport. Et cela, les autorités maliennes l’ont bien compris. Depuis 2023, une dynamique sans précédent s’est enclenchée : celle de la réhabilitation des grandes infrastructures sportives nationales.

À Bamako, le stade Ouezzin Coulibaly, inauguré en avril 2025, brille de sa modernité retrouvée. Capacité portée à 3 086 places, vestiaires ultramodernes, pelouse aux normes FIFA, installations techniques rénovées. Mais derrière les chiffres, un message clair : le Mali est de retour sur la scène sportive continentale.

Et le mouvement ne s’arrête pas à Bamako. Les grands chantiers engagés montrent une volonté de répartition équitable des investissements dans toutes les régions :

  • Stade du 26 Mars (Bamako) : rénové pour les grandes compétitions africaines.
  • Stade Modibo Keïta (Bamako) : modernisation technique et accès optimisé.
  • Stade Mamadou Konaté (Bamako) : pelouse, tribunes, sanitaires refaits à neuf.
  • Stade Babemba Traoré (Sikasso) : remis aux normes CAF.
  • Stade Abdoulaye Makoro Cissé (Kayes) : équipements neufs et pelouse régénérée.
  • Stade AmaryDaou (Ségou) : refonte globale et amélioration de l’accueil.

À l’arrivée, sept stades entièrement homologués seront bientôt disponibles sur l’ensemble du territoire, permettant au Mali d’accueillir de nouveau des compétitions internationales et de relancer la dynamique du football national.

Mais au-delà du spectacle, le sport devient un levier de développement social. Chaque chantier, chaque réhabilitation, c’est des centaines d’emplois créés, des dizaines d’entreprises locales mobilisées, des jeunes formés aux métiers du bâtiment, de la maintenance, de la logistique.

C’est aussi, à moyen terme, l’essor d’un écosystème sportif local, avec l’organisation de championnats, la professionnalisation des clubs, et l’émergence de talents nationaux. En investissant dans ses stades, le Mali fait bien plus que construire des enceintes. Il bâtit des horizons.

Rédaction

Banques: Coris Bank Côte d’Ivoire obtient 34,3 millions USD auprès du Proparco pour financer les PMes

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Coris Bank International Côte d’Ivoire (CBI CI) a récemment obtenu un prêt senior de 30 millions d’euros (environ 34,3 millions de dollars) de la part de Proparco, une institution de financement du secteur privé associée à l’Agence française de développement (AFD). Cette annonce a été faite le 2 juin 2025.

Le but de ce financement est d’améliorer les capacités de la banque à accorder des crédits aux petites et moyennes entreprises (PME) en Côte d’Ivoire. Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat renforcé avec Proparco, y compris une garantie de Trade Finance renouvelée en avril 2025, visant à faciliter l’accès des PME au financement.

Idrissa Nassa, président du Groupe Coris, a exprimé l’intention de développer davantage cette collaboration, notamment dans le commerce international, pour soutenir l’entrepreneuriat africain et favoriser le développement de chaînes de valeur durables.

Notons que le partenariat entre le Groupe Coris et Proparco a débuté en 2021 avec une garantie Trade Finance pour Coris Bank Burkina Faso, puis s’est étendu à d’autres filiales, y compris celles au Sénégal, Togo, Bénin, et Tchad. CBI CI est actuellement la deuxième plus grande filiale du groupe en termes d’actifs, après celle de Burkina Faso.

Selon une enquête de 2016, 25% des MPME ivoiriennes considèrent que l’accès au financement est le principal obstacle à leur croissance, avec un déficit de financement estimé à 1368,2 milliards FCFA (environ 2,4 milliards USD).

Au Mali, les autorités annoncent la suspension de l’orpaillage traditionnel sur le territoire national

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Dela wa Monga, an artisanal miner, holds a cobalt stone at the Shabara artisanal mine near Kolwezi on October 12, 2022. - Some 20,000 people work at Shabara, in shifts of 5,000 at a time. Congo produced 72 percent of the worlds cobalt last year, according to Darton Commodities. And demand for the metal is exploding due to its use in the rechargeable batteries that power mobile phones and electric cars. But the countrys poorly regulated artisanal mines, which produce a small but not-negligeable percentage of its total output, have tarnished the image of Congolese cobalt. (Photo by Junior KANNAH / AFP) (Photo by JUNIOR KANNAH/AFP via Getty Images)

(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le ministère des Mines du Mali a annoncé la suspension des activités d’orpaillage traditionnel sur l’ensemble du territoire national, une décision qui a suscité de vives réactions parmi les communautés locales dépendantes de cette pratique pour leur subsistance, le mai 2025.

Cette annonce ne se limite pas seulement à une mesure administrative : elle touche profondément le tissu économique et social de nombreuses familles au Mali, où l’orpaillage artisanal est souvent considéré comme un moyen d’échapper à la pauvreté.

Cette décision est conforme à l’Arrêté Interministériel N°2015-1907/MM-MATD-MSPC-MEADD du 1er juillet 2015, qui stipule la suspension des activités d’orpaillage en République du Mali, un texte qui vise à réguler le secteur minier dans un contexte de préoccupations environnementales et de sécurité.

Selon Amadou Keita, Ministre des Mines, cette suspension sera effective du 15 juin au 30 septembre 2025, période durant laquelle le gouvernement mettra en place des mesures pour évaluer les implications de cette décision sur la santé des écosystèmes locaux et sur la sécurité des mineurs.

Dans sa communication, il a également exhorté les autorités administratives des districts miniers, les chefferies coutumières, les organisations de la presse, ainsi que les exploitants locaux à unir leurs efforts pour garantir le strict respect de cette mesure durant la période mentionnée.

En parallèle, le gouvernement prévoit d’organiser des campagnes de sensibilisation pour informer les mineurs des risques sanitaires liés à l’orpaillage non régulé, notamment la contamination par le mercure.

Par ailleurs, le Ministre Keita a souligné son engagement à veiller au respect intégral de cette décision, affirmant que la protection de l’environnement et la sécurité des citoyens demeurent des priorités absolues dans la gestion des ressources minières du pays.

Ainsi, cette suspension pourrait également ouvrir la voie à une réflexion plus large sur la nécessité de systèmes de mine durable, favorisant un futur où l’exploitation des ressources naturelles s’harmonise avec le développement économique et la préservation de l’environnement.

Moussa KONÉ

Sénégal: chute du déficit budgétaire à hauteur de 162,5 milliards de FCFA au 1er trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, déficit budgétaire a considérablement diminué, se chiffrant à 162,5 milliards FCFA au premier trimestre 2025, par rapport à 427,1 milliards FCFA à la même période l’année précédente, ce qui représente une contraction de 62%.

Ce résultat positif est attribué à une augmentation des recettes de 12,1% (atteignant 1 019,5 milliards FCFA) et à une réduction des dépenses de 1,3% (à 1 181,8 milliards FCFA).

Les recettes fiscales, représentant 94% du total, ont augmenté de 10,5%, tandis que les recettes non fiscales ont connu une hausse marquée de 56%. Cependant, certaines sources de revenus, telles que les droits d’enregistrement et de timbre, ainsi que les droits de douane sur le pétrole, ont diminué.

En ce qui concerne les dépenses, il y a eu une baisse significative des investissements financés par des ressources internes et des dépenses de fonctionnement. Néanmoins, les intérêts sur la dette extérieure ont augmenté, compensant en partie ces baisses.

Pour faire face à son déficit, l’État sénégalais a intensifié ses emprunts sur le marché des titres publics, levant 361,13 milliards FCFA, contre 198 milliards FCFA à la même période l’année précédente.

Korotoumou Sylla

UEMOA : Baisse de 7,8% des prix des principaux produits exportés en mars 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En mars 2025, les pays de l’UEMOA ont connu une baisse significative de 7,8% des prix des principaux produits exportés, accentuant les vulnérabilités économiques de la région, en particulier dans le secteur agricole. Cette contraction suit une baisse de 2,9% observée le mois précédent.

Parmi les produits affectés, le cacao, qui est le deuxième produit d’exportation après l’or, a enregistré une chute de 17,4% en raison de prévisions d’excédent mondial pour la campagne 2024/2025.

D’autres produits tels que le café, le caoutchouc et le coton ont également vu leurs prix diminuer, respectivement de 2,5%, 4,8% et 0,9%. En revanche, les huiles de palme ont connu des augmentations de prix, offrant un certain répit à la région.

L’or, quant à lui, a vu son prix augmenter de 3,1%, devenant une valeur refuge en période de tensions commerciales mondiales.

Notons que cette dynamique des prix des produits exportés complique la situation économique de l’UEMOA, avec des implications potentielles sur les recettes fiscales et les équilibres macroéconomiques de la région.

Zangouna KONE

200 milliards USD à investir en Afrique : un engagement significatif de Bill Gates et de sa fondation 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Bill Gates, en visite à Addis-Abeba, a annoncé un engagement significatif de sa fondation, prévoyant d’investir 200 milliards de dollars en Afrique d’ici 2045.

Cet investissement se concentre sur la santé, l’éducation et l’innovation, s’inscrivant dans un contexte de transformation du modèle de développement sur le continent.

Lors d’un événement réunissant plus de 12 000 personnes à l’Union africaine, Gates a souligné son intention de consacrer la majeure partie de sa fortune à relever les défis en Afrique. Il a mis l’accent sur l’importance des soins de santé primaires pour la santé maternelle et infantile, citant des exemples positifs comme ceux du Rwanda et de l’Éthiopie.

L’intelligence artificielle a été un thème central de son intervention, avec des exemples d’initiatives innovantes, telles que l’utilisation de l’IA pour améliorer les soins de santé. Gates a parlé de l’impact des échographies assistées par IA au Rwanda et a comparé cet élan à celui du paiement mobile avec M-PESA.

Pour assurer le succès de ces initiatives, il a souligné l’importance d’un leadership local, de partenariats solides et d’une approche centrée sur les besoins des communautés. Des figures comme Graça Machel et Ngozi Okonjo-Iweala ont salué son engagement et appelé à une responsabilité partagée.

Notons que cette semaine, Gates se rendra en Éthiopie et au Nigeria pour renforcer les partenariats locaux et réaffirmer le rôle de sa fondation, qui œuvre en Afrique depuis plus de vingt ans, visant à réduire les décès évitables, lutter contre les maladies infectieuses et sortir des millions de personnes de la pauvreté avant de mettre fin à ses activités dans deux décennies.

Daouda Bakary KONÉ