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Au Mali, l’armée démontre son efficacité en déjouant une tentative d’infiltration à Tombouctou

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, l’armée démontre son efficacité en déjouant une tentative d’infiltration à Tombouctou. Ce lundi 2 juin 2025, vers 10h00, l’État-Major Général des Armées a annoncé que les Forces Armées Maliennes (FAMa) avaient réussi à contrer une attaque terroriste sur leur camp. Grâce à leur intervention rapide et habile, les FAMa ont pu repousser les assaillants.

Un premier bilan fait état de 13 terroristes neutralisés, ainsi que de la saisie d’armes, de véhicules et de divers équipements, y compris des dispositifs de communication sophistiqués qui suggèrent une opération bien coordonnée.

Selon les témoignages recueillis sur le terrain, les affrontements, qui ont duré plusieurs heures, ont semé la panique parmi les habitants, mais ont également mis en lumière le courage et la détermination des soldats maliens.

Actuellement, la situation est sous contrôle, et des opérations de ratissage sont en cours dans toute la ville de Tombouctou afin d’assurer la sécurité complète de la région. Des patrouilles renforcées sont mises en place pour rassurer la population locale, tout en prévenant d’éventuelles révoltes armées.

L’État-Major Général des Armées a précisé que des informations supplémentaires seront communiquées ultérieurement, soulignant toutefois l’importance d’une coopération communautaire pour faciliter les opérations et garantir la paix durable.

Notons que l’engagement des FAMa dans cette bataille témoigne non seulement de leur efficacité militaire, mais aussi de leur rôle crucial en tant que défenseurs de la stabilité dans une région encore marquée par l’instabilité.

Zangouna KONÉ

Au Cameroun, l’Etat recherche 100 milliards de FCFA auprès la Banque Française Natixis

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, le gouvernement prévoit une levée de fonds internationale visant à mobiliser 100 milliards de FCFA (152,4 millions d’euros) auprès de la banque française Natixis.

En cours de structuration et bénéficiant de l’appui de la Banque mondiale via sa filiale MIGA, spécialisée dans les garanties contre les risques non commerciaux, ce financement à court terme est destiné à combler un déficit de liquidités prévu entre mai et août. Durant cette période, les dépenses sont généralement élevées tandis que les recettes fiscales diminuent.

Samuel Tela, directeur de la Trésorerie au ministère des Finances, a annoncé cette opération lors d’une intervention récente sur la télévision publique, en soulignant que ces fonds devront être remboursés avant le 31 décembre 2025, garanti ainsi un impact nul sur l’endettement public à moyen terme.

Ce crédit s’inscrit dans le cadre d’une autorisation présidentielle datant du 19 mai 2025, qui habilite le ministre des Finances à mobiliser jusqu’à 200 milliards de FCFA sur le marché international durant l’exercice budgétaire en cours.

Selon des informations publiées sur le site de la MIGA (Multilateral Investment Guarantee Agency), le prêt de 152 millions d’euros, soit environ 100 milliards de FCFA, sera accordé par Natixis à l’État camerounais.

Ce financement est soutenu par une garantie de la MIGA, qui couvre les risques politiques et de non-paiement, avec une maturité initiale d’un an et la possibilité de renouveaux deux fois.

Les fonds obtenus seront principalement utilisés pour financer des paiements destinés à des fournisseurs dans des secteurs jugés stratégiques par les autorités, notamment l’agriculture ainsi que les infrastructures de transport et d’eau.

Par cette initiative, le Cameroun cherche à diversifier ses sources de financement, car le marché domestique, de plus en plus exploité, présente des signes de saturation, rendant l’accès à des liquidités suffisantes plus difficile pour le gouvernement. Samuel Tela a expliqué que « sur le plan interne, l’accès à la liquidité devient de plus en plus difficile, et le ministre des Finances doit arbitrer entre des dépenses urgentes qui créent une forte pression sur la trésorerie ».

Il a également mentionné plusieurs urgences face auxquelles le gouvernement se trouve actuellement. Parmi celles-ci, les surcoûts du secteur de l’électricité, avec des dépenses atteignant 36 milliards de FCFA à fin avril, qui dépassent les prévisions initiales de 20 milliards en raison de paiements anticipés de subventions tarifaires. L’État doit annuellement compenser la différence entre le coût de production et le prix de vente de l’électricité, une charge estimée à 50 milliards de FCFA.

De plus, la suspension de l’appui financier des États-Unis au Fonds mondial a privé le Cameroun d’environ 50 milliards de FCFA de subventions pour des médicaments essentiels, engendrant ainsi un besoin immédiat de 12 milliards de FCFA pour compenser cette perte. Les dépenses militaires et de sécurité, bien que planifiées, subissent également des réévaluations à la hausse, tandis que certaines charges sociales, dont la nature n’a pas été précisée, ont dû être réglées rapidement dès le premier trimestre.

Bien que l’habilitation présidentielle permette de mobiliser jusqu’à 200 milliards de FCFA, l’objectif n’est pas d’exploiter la totalité de cette somme immédiatement.

Samuel Tela a précisé qu’il s’agissait d’une ligne de crédit flexible, autorisant des tirages progressifs selon les urgences et la trésorerie disponible. « On peut commencer par 20 ou 30 milliards, puis augmenter en fonction des nécessités », a-t-il détaillé.

Korotoumou Sylla

Lutte contre l’illégalité des Fintech dans l’UMOA: la BCEAO prolonge la date limite d’obtention d’agrément ainsi jusqu’à 31 Août 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a prolongé la date limite pour la mise en conformité des prestataires de services de paiement des Fintech, leur accordant ainsi jusqu’au 31 août 2025 pour obtenir un agrément leur permettant d’opérer légalement au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

Cette décision a été annoncée dans un communiqué émis le 27 mai 2025, dans lequel la Banque centrale souligne que ce délai supplémentaire vise à « permettre aux prestataires concernés de finaliser les formalités requises pour leur agrément ».

Aucune indication n’a été fournie concernant d’éventuelles sanctions en cas de non-respect de cette échéance, bien que la BCEAO avertisse contre toute activité non autorisée après cette date.

Il s’agit du troisième report depuis la publication de l’instruction N°001-01-2024 du 23 janvier 2024, qui régit les services de paiement dans l’UMOA. À l’origine, les prestataires avaient jusqu’au 31 juillet 2024 pour se conformer, délai qui a été prolongé successivement au 31 janvier 2025 puis au 1er mai 2025. Le communiqué précise que « À compter du 1er septembre 2025, seules les structures agréées seront autorisées à fournir des services de paiement dans l’Union ».

Cette évolution réglementaire concerne principalement les fintechs, qui jusque-là n’étaient pas soumises à un agrément spécifique. En revanche, les banques et autres établissements de crédit, déjà réglementés, peuvent continuer à proposer des services de paiement sous les agréments existants. Les nouvelles exigences imposent aux fintechs de justifier d’un capital social minimum variant entre 10 et 100 millions FCFA, en fonction des services proposés. L’objectif est de mieux réguler le secteur, de protéger les consommateurs et de renforcer la fiabilité du système financier régional.

La prolongation de ce délai a été accueillie positivement par des acteurs du secteur. L’Alliance Fintech UEMOA, un regroupement d’entreprises technologiques de la région, voit cela comme « une écoute active des réalités du terrain et un désir de la BCEAO de promouvoir une régulation inclusive et progressive de l’écosystème fintech régional ». Cet ajustement est perçu comme une « opportunité décisive pour les prestataires de finaliser les démarches d’agrément nécessaires pour une opération légale à partir du 1er septembre 2025 ».

Notons que la BCEAO espère qu’avec cette régulation, le secteur des services financiers numériques sera mieux organisé, tout en soutenant l’innovation et favorisant l’inclusion financière. Les enjeux restent cruciaux pour accompagner le développement des services de paiement au sein des pays membres de l’Union.

À la date du 27 mai 2025, 11 établissements avaient obtenu leur agrément, avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal en tête, chacun ayant quatre agréments, alors que le Burkina Faso, le Mali, et le Niger n’en ont qu’un seul à ce jour.

Abdoulaye KONE

Mali: l’Armée annonce une hécatombe dans les rangs des Groupes djihadistes à Boulkessi et dans plusieurs localités du pays

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’armée a déjoué plusieurs attaques complexes, notamment à Boulkessi et dans diverses localités à travers le pays. Ce matin, les Forces Armées Maliennes (FAMA) ont fait savoir qu’elles avaient réagi avec fermeté à une attaque terroriste contre leur base à Boulkessi, située dans la région de Douentza.

Un communiqué officiel de l’État-Major des Armées a souligné l’intensité des combats ainsi que les pertes importantes subies par les assaillants.

Selon ce communiqué, les terroristes ont lancé une attaque coordonnée ce dimanche 1er juin 2025. Les troupes de Boulkessi ont immédiatement réagi avec vigueur avant d’effectuer un repli stratégique.

Le document rend hommage aux courageux soldats maliens : « Beaucoup d’entre eux ont combattu, certains jusqu’à leur dernier souffle, pour protéger la Nation malienne contre l’obscurantisme et la barbarie. » Les premières opérations de contre-attaque ont infligé des pertes sévères aux groupes terroristes.

« Les interventions ont permis d’éliminer plusieurs terroristes regroupés dans leurs zones de repli », indique le communiqué, tout en ajoutant que les opérations de ratissage se poursuivaient activement au moment de la publication.

L’État-Major a salué la « bravoure des unités engagées » et a lancé un appel solennel à la population malienne : « Il en appelle au sens du patriotisme et demande aux Maliens de rester unis dans la cohésion et la prière, afin de soutenir nos forces de défense et de sécurité et protéger notre souveraineté si précieuse. » Les autorités militaires ont précisé que de nouvelles informations seraient communiquées ultérieurement.

Notons qu’il est à noter qu’en dehors de l’attaque de Boulkessi, l’armée malienne a également déjoué plusieurs autres attaques dans diverses régions du pays, notamment à Sikasso, Ségou et Koulikoro.

À la lumière de ces événements, on peut affirmer que l’armée malienne fait preuve d’une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ainsi, il apparaît que les groupes terroristes peinent à prendre le contrôle de zones, malgré le soutien dont ils bénéficient de la part de certaines puissances étrangères.

Moussa KONÉ

Au Nigeria, Moody’s rehausse la note souveraine de Caa1 (risque élevé) à B3-(très spéculatif)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Nigéria, l’agence de notation américaine Moody’s a relevé la note souveraine de Caa1 (risque élevé) à B3 (très spéculatif), le 31 2025.

Cette décision, qui souligne des progrès tangibles sur les plans budgétaire et extérieur, envoie un signal positif aux marchés. Cela témoigne de la trajectoire de redressement que le gouvernement nigérian, sous l’impulsion du président Bola Tinubu, a amorcée à travers des réformes fiscales et monétaires ambitieuses.

Selon le communiqué de Moody’s, l’amélioration de la balance des paiements et le renforcement des réserves de change de la Banque centrale du Nigeria (CBN) ont été des éléments déterminants dans cette réévaluation.

L’agence a précisé que, ‘la récente refonte du cadre de gestion des changes du Nigéria a considérablement amélioré la balance des paiements et renforcé les réserves de change’, faisant référence à la libéralisation progressive du naira et à la rationalisation des canaux de change officiels.

Cette revalorisation intervient dans un contexte de reprise économique soutenue. Récemment, la Banque mondiale a signalé que l’économie nigériane avait enregistré en 2024 sa plus forte croissance depuis une décennie, grâce à un quatrième trimestre dynamique et des réformes budgétaires mieux ciblées. Les efforts du gouvernement en matière de discipline fiscale, notamment la réduction des subventions et l’élargissement de la base fiscale, commencent à porter leurs fruits.

Moody’s a également noté une atténuation des risques inflationnistes. Bien que l’inflation nigériane demeure structurellement élevée (23,71 % en avril 2025), l’agence a observé un ralentissement des pressions sur les prix et des coûts d’emprunt domestiques, des facteurs qui améliorent progressivement la crédibilité du cadre macroéconomique.

Concernant les perspectives, Moody’s a modifié son évaluation, passant de « positives » à « stables ». Cette décision est justifiée par une prévision de ralentissement du rythme de consolidation, en particulier en cas de chute des cours du pétrole, une ressource clé pour les finances publiques.

L’agence précise que ‘les perspectives stables reflètent nos attentes selon lesquelles les améliorations externes et budgétaires vont ralentir mais ne s’inversent pas complètement’.

Ainsi, cette évolution traduit une confiance mesurée dans la capacité des autorités nigérianes à maintenir les réformes structurelles en cours, offrant un signal encourageant pour les investisseurs étrangers, notamment sur le marché de la dette souveraine. Cela intervient alors que le Nigéria cherche à renforcer sa présence sur les marchés internationaux après une décennie marquée par des turbulences économiques, sécuritaires et monétaires.

Cependant, la tâche reste complexe pour Abuja, qui doit faire face à une dette publique croissante, des dépenses sociales pressantes et des enjeux politiques internes sensibles.

Néanmoins, en obtenant un relèvement de sa note souveraine, le Nigéria envoie un message clair, celui d’un pays déterminé à poursuivre une stratégie de redressement crédible, soutenue par des institutions internationales attentives, prêtes à reconnaître les progrès réalisés.

Notons que ce changement de perception pourrait alléger les coûts d’emprunt extérieurs du pays et créer un environnement plus attrayant pour les investissements directs étrangers, alors que le gouvernement mise sur des secteurs tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et les technologies pour diversifier son économie au-delà du pétrole.

Mariam KONE

Côte d’Ivoire : Ecobank et SGPME signent une convention pour soutenir le secteur agricole

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En partenariat important a été établi entre Ecobank et la Société de garantie des crédits aux PME (SGPME) pour soutenir le secteur agricole du pays.

Aissi, ce partenariat a abouti à la création d’un fonds de 3 milliards de Fcfa, dont 150 millions de Fcfa sont spécifiquement destinés aux projets agricoles dirigés par des femmes. L’ouverture du guichet de financement agricole, supervisé par la SGPME, vise à renforcer le potentiel des entrepreneurs engagés dans la chaîne de valeur de l’agriculture et de l’agribusiness.

Lors du Salon international des ressources animales et halieutiques d’Abidjan (SARA), une convention a été signée le 30 mai 2025. Ce guichet, intitulé « agri financement », a pour objectif de proposer des solutions innovantes face aux défis tels que le changement climatique, comme l’a souligné Paul-Harry Aithnard, directeur général d’Ecobank Côte d’Ivoire. Plusieurs dispositifs de financement ont été élaborés, comprenant le financement d’intrants, les crédits de campagne, les crédits d’exploitation, des solutions de trade finance, des micro crédits, ainsi que des prêts scolaires.

Cependant, la banque fait preuve de vigilance concernant la productivité, en raison des incertitudes climatiques actuelles. Selon Aithnard, « nous ne savons plus quand il va pleuvoir ni quand il va faire chaud », soulignant également l’importance de la productivité, de la qualité des semences, de l’accès aux fertilisants, ainsi que des circuits de commercialisation.

Ce programme de financement s’articule autour de trois piliers essentiels : le financement de proximité, la création de valeur grâce à des partenariats solides, et une vision partagée qui encourage l’action collective. Joëlle Kouassi, directrice générale de la SGPME, a exprimé son soutien à cette initiative, louant la détermination d’Ecobank à soutenur l’État de Côte d’Ivoire dans sa stratégie de financement des chaînes de valeur agricole.

Notons qu’elle a également annoncé une future convention pour le renouvellement du parc automobile d’Abidjan, rappelant qu’un financement antérieur avait déjà permis d’accorder 10 milliards de Fcfa aux PME.

Korotoumou Sylla

Afrique: le marché des paiements transfrontaliers attendu à 1000 milliards USD d’ici 2035

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) CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique, le marché des paiements transfrontaliers devrait atteindre 1000 milliards de dollars d’ici 2035, soit un triplement par rapport aux niveaux actuels.

Cette croissance rapide au cours de la prochaine décennie sera principalement alimentée par une adoption accrue des canaux de paiement numériques, la mise en œuvre du système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS), ainsi que l’augmentation des flux migratoires intra-africains.

Selon un rapport de Oui Capital, publié le 27 mai 2025, la valeur du marché des paiements transfrontaliers en Afrique devrait passer d’environ 329 milliards de dollars en 2025 à 1000 milliards de dollars d’ici 2035, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) estimé à 12 % sur cette période.

Les principaux facteurs de cette dynamique incluent l’adoption croissante des solutions de paiement numérique, qui offrent des alternatives plus rapides et moins coûteuses aux transferts bancaires traditionnels.

Par exemple, le mobile money a représenté 30 % des transferts de fonds transfrontaliers en 2024, permettant des frais de transaction de 1,5 % à 3 %, contre plus de 7 % pour les banques traditionnelles. Ce secteur en forte expansion, affichant une croissance annuelle moyenne de 48 % depuis plusieurs années, devrait continuer à accroître sa part de marché.

De plus, les innovations apportées par les fintechs permettent une réduction des frais de transaction allant jusqu’à 90 % pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les travailleurs indépendants. Les solutions basées sur la blockchain devraient, quant à elles, réduire les coûts presque à zéro.

Le PAPSS, de son côté, facilitera des paiements instantanés en monnaies locales, tandis que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) contribuera à harmoniser les systèmes financiers, diminuant ainsi la dépendance au système SWIFT et aux intermédiaires bancaires externes.

Cependant, malgré cette adoption croissante des canaux numériques, les méthodes informelles et les transferts bancaires traditionnels demeurent prédominants en raison de problèmes de confiance, d’incohérences réglementaires et d’une infrastructure limitée.

Le rapport indique également que le marché des paiements transfrontaliers en Afrique fait face à des ineffectivités coûtant plusieurs milliards de dollars chaque année aux entreprises et consommateurs. En effet, les frais de transfert de fonds en Afrique restent parmi les plus élevés au monde, oscillant entre 7,4 % et 8,3 %, en partie à cause de la fragmentation réglementaire et de l’interopérabilité numérique réduite.

Dans ce contexte, seulement 55 % des pays du continent autorisent la connaissance électronique des clients (KYC), ce qui entraîne des processus de conformité répétitifs. De plus, les politiques de change incohérentes dans des nations comme le Nigeria ajoutent au caractère incertain et coûteux des transactions.

Les problèmes de liquidité sur les marchés de change d’Afrique requièrent souvent une compensation offshore onéreuse en dollars américains et euros, entraînant des coûts additionnels de 5 milliards de dollars par an dus à la double conversion des devises.

Pour libérer tout le potentiel du marché des paiements transfrontaliers en Afrique, Oui Capital recommande aux acteurs du secteur d’améliorer l’interopérabilité en connectant les réseaux de mobile money, de prioriser les investissements dans les infrastructures de paiement, de réduire les coûts des transactions interentreprises (B2B) et d’encourager les partenariats entre les fintechs et les fournisseurs de services de mobile money.

Notons qu’en outre, les autorités africaines de régulation devraient s’efforcer d’harmoniser les cadres réglementaires, soutenir les règlements basés sur la blockchain, accélérer l’adoption du PAPSS et prendre des mesures pour diminuer la dépendance au dollar américain dans les échanges intra-africains.

Zangouna KONE

Gabon: l’Etat se positionne comme le premier émetteur souverain du marché de la BVMAC avec 686 milliards FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le 30 mai 2025, l’État du Gabon a inscrit son emprunt obligataire intitulé « EOG Multi-tranches 2024-2030 II » sur le compartiment C de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), située à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Selon Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac, « les 8 006 576 obligations d’État du Gabon que la Bvmac accueille ce jour à sa cote permettront à l’État du Gabon de se positionner comme le premier émetteur souverain du marché, avec une dette obligataire totale s’élevant à 686 milliards FCFA, répartie entre 11 000 obligations sur les 29 qui seront présentes dans le compartiment C ».

Cette initiative stratégique vise à renforcer la position économique du Gabon dans la région, particulièrement au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), où le marché obligataire joue un rôle crucial dans le financement des projets de développement.

En augmentant son empreinte sur les marchés financiers, le Gabon espère non seulement attirer des investissements étrangers mais aussi stimuler la confiance des investisseurs nationaux, ce qui pourrait engendrer un cercle vertueux de croissance économique.

Il a également souligné que la part de marché de l’État gabonais dans la région représente 46 % des 1 491 milliards FCFA d’encours de dettes obligataires cotées, ce qui représente une augmentation de 5,67 % par rapport à l’encours précédent.

Avec ce montant, le Gabon contribue à hauteur de 16,5 % au financement du budget de l’État pour l’exercice 2025, surpassant ainsi les autres émetteurs dans ce compartiment.

À titre de comparaison, l’État du Cameroun détient une part de 24 % pour un encours de 360 milliards FCFA, suivi par la Bdeac à 22 % et 321 milliards FCFA, l’État du Tchad à 5 % avec 75 milliards FCFA, Alios Finance Cameroun avec 0,5 % pour 7,1 milliards FCFA, et ACEP Cameroun avec 0,3 % pour 5 milliards FCFA d’encours.

Ce nouvel emprunt augmente également la contribution du marché financier régional au financement des économies de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Centrafrique et Guinée équatoriale), passant de 2,2 % à 2,4 % du PIB régional, lequel est estimé à 65 000 milliards FCFA, selon la Bvmac.

Notons que cette croissance souligne l’importance croissante de l’intégration financière au sein de la Cemac, qui pourrait à long terme favoriser une collaboration plus étroite entre les États membres, permettant ainsi le développement de projets transnationaux et la création d’un environnement économique plus stable et efficace dans la région.

Daouda Bakary KONÉ

Guinée : la lutte anti-corruption enregistre des avancés notable grâce aux mesures préventives

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Guinée, le régime militaire a placé la lutte contre la corruption au cœur de ses priorités, depuis septembre 2021. Ce fléau, qui nuit au climat des affaires, est d’autant plus préoccupant alors que le projet minier Simandou suscite de vives attention.

Aussi, ces dernières années, des réformes ont été mises en œuvre dans le but d’initier un changement significatif et de se conformer aux directives de la Convention des Nations unies sur la corruption. Après trois jours d’auto-évaluation, la Guinée réaffirme son engagement à intégrer la lutte contre la corruption dans ses priorités de transition. Cet atelier, axé sur l’examen de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC), s’est particulièrement concentré sur les mesures préventives et le recouvrement des avoirs.

Il a été lancé par l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG) le 27 mai. Depuis 2012, la Guinée s’est engagée activement dans l’éradication de la corruption. Au cours des trois dernières années, les nouvelles autorités ont montré un réel désir d’avancer dans ce domaine, mettant en place les ressources nécessaires pour progresser.

Selon Mohamed Bérété, Secrétaire exécutif de l’ANLC – Guinée, cet atelier, réunissant une cinquantaine de participants provenant d’horizons divers tels que des fonctionnaires gouvernementaux, des représentants de la société civile et des experts en gouvernance, vise à assurer la conformité du pays avec les normes internationales en matière de transparence et d’intégrité.

En plus de partager des meilleures pratiques et des stratégies d’éradication de la corruption, les participants sont invités à élaborer un plan d’action concret pour renforcer les mécanismes de prévention et de détection des actes de corruption.

Dans un processus de modernisation de ses institutions, la Guinée cherche non seulement à renforcer sa crédibilité en matière de gouvernance à l’échelle régionale, continentale et internationale, mais aussi à instaurer un climat de confiance parmi ses citoyens, qui ont longtemps été déçus par des pratiques de corruption endémiques qui compromettent le développement durable de leur pays. La Guinée a été sélectionnée pour être examinée aux côtés de deux autres pays, la République Démocratique du Congo et la Grenade.

Cet examen impliquera une visite sur le terrain pour évaluer non seulement la conformité mais aussi l’efficacité du cadre légal guinéen en rapport avec les exigences de la convention des Nations unies contre la corruption, comme l’indique Fidèle Mawete, Évaluateur de la Guinée – RD Congo.

Ce processus d’évaluation est crucial car il permettra de mettre en lumière les failles existantes au sein du système et d’identifier des domaines spécifiques nécessitant des réformes supplémentaires. Le dernier rapport de l’ONG Transparency International sur l’indice de perception de la corruption classe la Guinée au 133ème rang sur 180 pays, avec un score de 28 sur 100.

Notons que ve bilan révèle une légère amélioration par rapport à l’année dernière, où la Guinée occupait la 141ème position avec un score de 26 sur 100. Bien que ces progrès soient encourageants, ils soulignent la nécessité d’une vigilance constante et de la détermination pour poursuivre la lutte contre la corruption de manière proactive et systématique.

Moussa KONÉ

Côte d’Ivoire : le SARA 2025 revendique 701,51 millions de dollars de contrats signés

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, le septième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) s’est achevée à Abidjan avec des résultats impressionnants : plus de 400 000 visiteurs, 800 exposants et un total de 701,51 millions de dollars de contrats signés.

Cet événement a été un véritable succès, tant sur le plan populaire que scientifique. Clôturé le samedi 31 mai au Parc des Expositions d’Abidjan, le SARA a démontré l’importance croissante de l’agriculture ivoirienne sur la scène internationale.

Le Salon a non seulement attiré un large public national, mais a également bénéficié d’une affluence internationale, avec des participants provenant de divers pays d’Afrique, d’Europe et même d’Asie, tous désireux de découvrir les innovations dans le domaine agricole.

Lors de cet événement phare, des panels de discussion, des ateliers de formation et des démonstrations de produits agricoles de pointe ont eu lieu, mettant en lumière des pratiques durables et des technologies émergentes qui façonnent l’avenir de l’agriculture. Les discussions ont également abordé des enjeux cruciaux tels que la sécurité alimentaire, la gestion des ressources en eau et l’impact du changement climatique sur les cultures.

De plus, grâce à cet événement, plusieurs partenariats stratégiques ont été établis entre les acteurs locaux et internationaux, garantissant un développement à long terme des ressources agricoles de la Côte d’Ivoire. En effet, ce SARA a non seulement servi de vitrine à la créativité et à l’innovation des agriculteurs ivoiriens, mais a également permis d’accroître la notoriété de la Côte d’Ivoire en tant que destination clé pour les affaires agricoles en Afrique.

Cette édition a également été marquée par la mise en avant de produits locaux exceptionnels, notamment le cacao, le café et diverses cultures vivrières, qui font la fierté des agriculteurs ivoiriens. Les producteurs ont eu l’opportunité de rencontrer des acheteurs potentiels, facilitant ainsi l’accès aux marchés internationaux.

En parallèle, des initiatives pour encourager les pratiques agricoles durables ont été présentées ; des entreprises de technologie agricole ont exhibé des solutions novatrices, comme des systèmes d’irrigation économes en eau et des outils de traitement des sols. Ce contexte dynamique a favorisé des échanges fructueux autour des défis rencontrés par le secteur, ainsi que des stratégies collectives à mettre en œuvre pour y faire face.

À la fin du Salon, un sentiment d’optimisme régnait parmi les participants, qui ont quitté Abidjan avec des idées nouvelles et des solutions concrètes pour faire progresser l’agriculture en Côte d’Ivoire, consolidant ainsi le pays comme un acteur incontournable dans le paysage agricole mondial.

Abdoulaye KONE