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Mali: les syndicats ont été les premiers à sonner l’alerte pour l’Indépendance de notre de pays

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans la crainte de voir une éventuelle dissolution des partis politiques à l’issue de la consultation nationale des forces vives dont la phase régionale a été bouclée, certains n’hésitent pas à attribuer la paternité de l’accession à l’indépendance uniquement aux partis politiques. Certainement, qu’ils ont oublié que tout est parti des luttes syndicales qui ont pris la forme politique.

Au Mali, ne serait-ce que dans l’histoire politique récente, les syndicats ont été à l’avant-garde de l’instauration du multipartisme dans le pays. L’unique centrale syndicale de l’époque, l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) et le syndicat estudiantin, l’AEEM ( Association des élèves et étudiants du Mali), ont joué un rôle de.premier plan dans la chute du régime du parti unique de feu Général Moussa Traoré, le 26 mars 1991. D’ailleurs, c’est la grève illimitée, décrétée par ces deux organisations syndicales, qui a sonné le glas de ce régime. Reconnaissant le rôle central de la centrale syndicale dans ce combat, feu Bakary Karambé, secrétaire général de l’UNTM, a été nommé par les nouvelles autorités politiques, premier vice-président du nouvel organe dirigeant du pays qu’était le CTSP ( Comité de transition pour le salut du peuple). Il faut noter qu’avant cette période, les syndicats ont été les premiers à lutter pour l’indépendance du Mali. Ils ont donné naissance à deux grands courants politiques qui ont amené les colonies françaises d’Adrique à l’indépendance, y compris le Soudan ( actuel Mali).

Des énergies syndicales naquit le R.D.A.

Face à l’exploitation et à l’humiliation, la révolte ouvrière et paysanne va peu à peu s’organiser : Révolte bamanan de Diossé Traoré en 1915, celle des cheminots de Toukoto en 1919 ou encore celle de Kayes. Ces luttes ont été, le plus souvent, férocement réprimées. En 1921 le mouvement des cheminots sous la direction de  feu Tiémoko Garan Kouyaté  entraîna la déportation ou l’exil des « meneurs ». Ce n’est qu’après 1936 que les premiers syndicats sont autorisés avec beaucoup de restrictions.

Mais c’est vers les années 1944/1946 que la lutte syndicale s’organise. En 1946, les préoccupations syndicales vont désormais dépasser le cadre strict des revendications purement matérielles et se situer au niveau de l’homme tout entier dans ses fins propres, dans son esprit et dans son âme afin de le libérer de toutes ses servitudes. Le vote, le 5 avril 1946,  de la loi mettant fin au travail forcé des africains a permis aux syndicalistes de prendre conscience de leurs forces.

C’est ainsi qu’ils vont se doter d’une structure politique à la mesure de leurs ambitions : le R.D.A. (Rassemblement Démocratique Africain.) qui a tenu son congrès constitutif à Bamako du 18 au 21 octobre 1946 dans l’enthousiasme général. Il y avait 800 délégués de différents pays : Côte-d’Ivoire, Guinée, Sénégal, Dahomey, Niger, Soudan, Cameroun et Tchad. Ce parti devait réaliser l’union des partis politiques des territoires français d’Afrique noire, et constituer ainsi un moyen de pression efficace contre l’autorité coloniale. Il va lutter pour amener les colonies françaises d’Afrique à l’indépendance. Il n’était pas d’ailleurs le seul, il y a eu le PAI ( Parti Africain pour l’indépendance).

Le PAI, né aussi des luttes syndicales

Le PAI (Parti Africain pour l’indépendance) est né dans le feu des luttes syndicales, notamment celles des cheminots de la ligne de chemin de fer du Dakar Niger en 1947-1948.

C’était le15septembre1957àThiès au Sénégal par un manifeste signé par vingt-trois patriotes africains originaires de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal.Ilsétaientprincipalementenseignants,médecins,pharmaciens,dentistes,fonctionnaires,ouvriers,ingénieurs,étudiantsetartistes.Organisé en sections territoriales, le PAI connu tensonseinunescissionaprèsl’éclatementdelaFédérationduMali.Unebonnepartierejoignitl’UnionSoudanaiseRDA (Rassemblementdémocratiqueafricain)defeuModiboKeitaavecquielleconstituacequ’onappelalaGaucheduRDAayantparticipéaucongrèsdu22septembre1960quiproclamal’indépendanceduMalietdécidadel’optionsocialistededéveloppement.Cettegaucheétaitfortementimpliquéedanslessyndicatsetlesorganisationsdejeunesse./.

Sidi Modibo COULIBALY

Le Kenya veut investir dans la formation des agriculteurs pour optimiser les techniques de culture et de récolte du café

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique, la culture et la commercialisation du café sont l’apanage des pays d’Afrique de l’Est. Acteur modeste dans le secteur, le Kenya affiche cependant de grandes ambitions de croissance pour sa filière au cours des prochaines années. Le Kenya poursuit ses efforts en faveur du développement de la filière café avec une stratégie ambitieuse et bien coordonnée.

Le 18 avril dernier, Patrick Kilemi, secrétaire principal au ministère des Coopératives et du Développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), a annoncé que le gouvernement prévoit de fournir aux petits exploitants agricoles 20 millions de plants de caféiers à haut rendement chaque année. Cette initiative vise à moderniser les plantations vieillissantes et à stimuler significativement la production nationale.

Selon les informations relayées par l’Agence kenyane de presse (KNA), l’Institut de recherche sur le café (Coffee Research Institute – CRI) ainsi que la Nouvelle Union des coopératives de planteurs du Kenya (New KPCU) auront la responsabilité cruciale de multiplier les plants de variétés améliorées. Ils assureront aussi leur distribution efficace dans toutes les régions productrices, grâce à un budget conséquent de 500 millions de shillings (environ 3,8 millions de dollars) alloué à cette opération majeure. Cette allocation financière démontre la détermination des autorités à moderniser la filière et à soutenir activement les petits exploitants, cœur du secteur caféier kenyan.

L’ambition affichée par le gouvernement est de réhabiliter des milliers d’hectares de plantations vieillissantes pour relever la productivité des exploitations. Patrick Kilemi a expliqué lors d’une allocution au stade d’Ihura : « Nous voulons que nos agriculteurs cultivent les plants de café recommandés, car notre objectif est de multiplier notre production par plus de dix. Un caféier bien planté et bien entretenu peut produire plus de 40 kilos de cerises par pied. ».

Ces nouvelles variétés sont sélectionnées pour leur résistance aux maladies et leur capacité à produire de meilleurs rendements même dans des conditions climatiques changeantes, un élément clé face aux défis environnementaux actuels.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique visant à accélérer le développement global de la filière kenyane. Aujourd’hui, la production annuelle de café peine à se maintenir au-dessus de la barre des 50 000 tonnes, avec une moyenne oscillant autour de 43 394 tonnes entre 2019 et 2023, selon les données du Bureau national de la statistique (Knbs). Dans le cadre de son plan stratégique, le ministère kenyan de l’Agriculture ambitionne de tripler la production nationale de café jusqu’à 150 000 tonnes d’ici 2029, plaçant ainsi le secteur au cœur de la relance économique rurale du pays.

Pour concrétiser ces ambitions, le gouvernement doit toutefois relever plusieurs défis. Au-delà de l’amélioration des rendements et de la production, il faudra aussi contrer l’attrait croissant pour les cultures de rente perçues comme plus lucratives. Le dernier rapport du Bureau national des statistiques du Kenya met en lumière ce phénomène préoccupant, soulignant que de nombreux agriculteurs délaissent le café au profit d’autres cultures ou même d’investissements immobiliers.

Notons que le rapport précise notamment : « Cette dynamique a entraîné l’arrachage progressif des caféiers, remplacés soit par d’autres cultures plus rentables, soit par des projets immobiliers, particulièrement dans des zones historiquement productrices de café comme Kiambu. ».

Cette tendance représente un risque important pour l’objectif de croissance de la filière café, rendant indispensable la mise en place de mesures incitatives et d’accompagnement pour préserver et valoriser les zones dédiées à cette culture emblématique.

Au Nigeria, l’État a soumis le calendrier tarifaire de la CEDEAO qui établit des droits de douane nuls sur 90 % des marchandises échangées en Afrique.

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Top view of deep water port with cargo ship and containers in Shanghai.

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, les autorités avaient t réalisé sa première expédition commerciale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) grâce à l’initiative pilote baptisée « Guided Trade Initiative » (GTI), en juillet 2024.

Cette initiative innovante de visa faciliterait et dynamiser les échanges commerciaux intra-africains en particulier les obstacles tarifaires et non tarifaires. La GTI avait permis l’exportation de divers produits manufacturés et agroalimentaires, notamment des céramiques artisanales, des textiles traditionnels et modernes, des câbles électriques de haute qualité, du savon noir naturel et du beurre de karité, vers cinq pays clés du continent tels que le Cameroun, le Kenya, l’Algérie, l’Ouganda et l’Égypte. Ces envois ont marqué un tournant dans la stratégie commerciale du Nigeria, mettant en avant ses capacités industrielles et sa volonté d’intégration régionale.

Renforçant cette dynamique, au quatrième trimestre 2024, les exportations nigérianes vers l’ensemble du continent africain ont atteint un montant significatif de 2042,06 milliards de nairas, soit environ 1,27 milliard de dollars, représentant ainsi 10,2% du total des exportations nationales.

De manière plus spécifique, les exportations destinées aux pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) représentaient une part majeure, avec plus de la moitié du volume total exporté, à hauteur de 1175,44 milliards de nairas.

Notons que parmi les principales destinations se trouvent des économies stratégiques telles que l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun et le Togo, témoignant de la diversification et de l’élargissement des marchés nigériens sur le continent, selon les données officielles publiées par le Bureau national des statistiques (NBS).

Mariam KONE

Afrique: les Private Equity ont mobilisé 47,3 milliards USD destinés aux projets d’infrastructures entre 2012 et 2023

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Les Fonds de capital-investissement ont mobilisé un montant total de 47,3 milliards de dollars pour des projets d’infrastructures en Afrique entre 2012 et 2023, selon un rapport publié le 24 février 2025 par l’Association africaine de capital-investissement et du capital-risque (AVCA).

Il s’agit d’un rapport intitulé « Private Capital Investment in Africa’s Infrastructure », ce rapport précise que le montant cumulé des fonds injectés par les capitaux-investisseurs dans les projets d’infrastructures sur le continent durant cette période est certainement beaucoup plus élevé, étant donné que les niveaux des 847 transactions recensées n’a pas été divulgué.

Quoi qu’il en soit, le nombre de transactions a augmenté régulièrement au cours de ces années, avec un volume annuel moyen passé de 41 entre 2012 et 2015 à 101 entre 2020 et 2023, reflétant une confiance accumulée des investisseurs dans le potentiel du secteur sur le continent.


Par ailleurs, 73 % des transactions enregistrées entre 2012 et 2023 ont permis de soutenir des projets d’infrastructures de petite taille, avec des tickets inférieurs à 50 millions de dollars. Cependant, 16 méga-transactions d’une taille supérieure à 500 millions de dollars chacune, totalisant 19,4 milliards de dollars, ont également été répertoriées, démontrant ainsi la capacité de l’industrie du capital-investissement à financer des projets de grande envergure.

La répartition de l’enveloppe totale engagée par les fonds dans les projets d’infrastructures en Afrique durant ces douze années montre que les secteurs de l’énergie ainsi que des télécommunications et infrastructures numériques ont accaparé 81 % du montant total des financements, soit 38,2 milliards de dollars.

Le rapport indique également que la sous-région de l’Afrique australe arrive en tête en termes de nombre de transactions (27 %), tandis que l’Afrique du Nord se distingue par le montant le plus élevé des investissements, avec 9,8 milliards de dollars. Dans le même temps, les transactions multi-régions ont atteint 15,2 milliards de dollars, témoignant d’une intégration croissante des infrastructures à travers le continent.

En ce qui concerne les instruments de financement, les financements en fonds propres prédominants, représentant 76 % du montant total des transactions, devant les financements hybrides combinant fonds propres et dettes (20 %) et les financements par dette seuls (4 %). Cette répartition contraste avec la tendance mondiale où les infrastructures sont principalement financées par la dette.

Plusieurs facteurs expliquent ce schéma unique en Afrique, notamment la faible disponibilité de dette investissable (investment grade), les réglementations bancaires internationales telles que Bâle II et Bâle III qui limitent les prêts bancaires aux actifs risqués comme les infrastructures africaines, la pression sur les finances publiques essentiellement le nombre de projets étatiques financés par la dette, ainsi que la forte participation des institutions de financement du développement qui utilisent souvent le financement en fonds propres pour dérisquer les projets et attirer les investisseurs privés.

Sur un autre plan, le rapport révèle que les financements injectés par les fonds de capital-investissement dans des projets d’infrastructures durables en Afrique entre 2012 et 2023 ont totalisé 19 milliards de dollars, répartis sur 305 transactions, soit environ 40 % de la valeur totale des financements recensés. L’énergie solaire a dominé ces investissements durables avec 63 % du nombre total des transactions, suivi par l’énergie éolienne (12 %) et l’énergie hydroélectrique (8 %), illustrant le potentiel de l’Afrique à dépasser les infrastructures énergétiques traditionnelles.

L’Association africaine de capital-investissement et du capital-risque a par ailleurs souligné que l’Afrique ne reçoit qu’environ 5 % du total des investissements mondiaux réalisés dans les infrastructures, malgré le fait qu’elle abrite 18 % de la population mondiale. Cette disproportion met en lumière la nécessité d’une participation accumulée des entreprises de capital-investissement dans le financement de ces projets.

Notons qu’une implication renforcée des investisseurs privés s’avère d’autant plus indispensable que 95 % des financements des projets d’infrastructures sur le continent sont actuellement assurés par le secteur public, contre une moyenne de 83 % dans l’ensemble des pays en développement.

Daouda Bakary KONE

A la BRVM, la capitalisation Boursière a connu une hausse de 103,242 milliards de FCFA le jeudi dernier

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Une forte hausse de 103,242 milliards FCFA a été enregistrée au niveau de la capitalisation boursière du marché des actions de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) au terme de la séance de cotation de ce jeudi 17 avril 2025.

 Cette capitalisation s’est ainsi établie à 10 823,128 milliards FCFA, contre 10 719,886 milliards FCFA la veille, le 16 avril. 2025. Cette progression significative s’explique principalement par l’embellie liée au niveau des indices, qui renouent avec une hausse après trois journées consécutives de baisse.

L’indice BRVM Composite a gagné 0,97 %, atteignant 288,57 points contre 285,81 points la veille. De son côté, l’indice BRVM 30 a également progressé de 0,89 % pour s’établir à 145,26 points, contre 143,98 points précédemment. Par ailleurs, l’indice BRVM Prestige a augmenté de 0,55 %, passant à 122,42 points contre 121,75 points la veille.

En ce qui concerne la capitalisation boursière du marché des obligations, elle a connu une baisse de 19 592 milliards FCFA, passant de 10 454 503 milliards FCFA la veille à 10 434 911 milliards FCFA ce jeudi 17 avril 2025. Quant à la valeur totale des transactions, elle s’est établie à 575 095 millions FCFA, en recul par rapport aux 738 932 millions FCFA enregistrés la veille.

Le Top 5 des plus fortes hausses de cours est composé respectivement des titres suivants : Unilever Côte d’Ivoire (+7,47 % à 8 275 FCFA), SICOR Côte d’Ivoire (+7,41 % à 3 550 FCFA), ETI Togo (+7,14 % à 15 FCFA), CFAO Côte d’Ivoire (+7,02 % à 610 FCFA) et SETAO Côte d’Ivoire (+6,50 % à 565 FCFA).

Quant au Flop 5 des plus fortes baisses de cours, il est constitué des titres suivants : BOA Burkina Faso (-6,73 % à 4 020 FCFA), SAPH Côte d’Ivoire (-3,37 % à 4 445 FCFA), Total Côte d’Ivoire (-2,54 % à 3 650 FCFA), Sicable Côte d’Ivoire (-1,82 % à 1 350 FCFA) et Palm Côte d’Ivoire (-1,42 % à 5 900 FCFA).

Mali: Seydou Che se produira en concert inédit le 10 mai 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Esplanade du stade 26 mars vibrera sous les mélodies du jeune artiste Seydou Mariko, connu sous le nom de « Seydou Che ».

 Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue le samedi 19 avril 2025 à l’Hôtel de l’Amitié, en présence de l’artiste, de son équipe ainsi que de sa famille. Placé sous le thème « Jeunesse engagée et consciente », cet événement promet d’être inoubliable, selon les organisateurs. 

Après plusieurs concerts couronnés de succès au Palais de la Culture, à la Place du Cinquantenaire et au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), l’artiste aborde l’année 2025 avec un concert colossal dans une salle d’une capacité de 50 000 places. Seydou Che, un jeune artiste extrêmement talentueux, a choisi le stade 26 pour honorer ses fans et leur offrir une expérience mémorable. 

Il a promis un concert phénoménal, entièrement en direct, et a rassuré ses admirateurs sur l’ampleur de cet événement, qui regorgera de surprises. M. Seydou Coulibaly, responsable technique d’Africa Scène, a également confirmé que des innovations techniques sont prévues pour faire vivre un moment unique au public. 

Pour plus de détails, il a été précisé que les guichets ouvriront le jour du concert à 14h, et que les vendeurs porteront des tenues identiques pour faciliter leur identification. Le concert commencera à 16h avec une sécurité garantie à 100%. 

Notons qu’il est important de noter qu’il n’y aura pas de préventes avant le jour J, et le prix des billets est fixé à 2000 FCFA. L’heure de début du concert sera strictement respectée, et les fans sont donc invités à arriver en nombre et à l’heure pour profiter pleinement de cet événement qui se terminera au plus tard à 22h.

 Kadidia Doumbia

UMOA-TITRES : les États ont mobilisé plus de 2970 milliards de FCFA au 1er trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le marché des titres publics de l’UEMOA a connu une activité remarquable au cours des trois premiers mois de 2025, avec la mobilisation de 2 970,07 milliards FCFA.

 Dans un contexte global de rareté des financements, les États membres de l’union augmentent leur recours au marché domestique pour financer leurs déficits budgétaires, ce qui a été un moteur de dynamisme sans précédent pour ce marché. 

Parmi les pays émetteurs, la Côte d’Ivoire se distingue en levant 1 506,77 milliards FCFA, soit 51 % du total, renforçant ainsi sa réputation devant les investisseurs et confirmant son statut de première puissance économique de la région. Le Sénégal, en tant que deuxième plus gros émetteur, a réussi à moviliser 361,13 milliards FCFA, représentant 12 % des émissions totales. 

Malgré les défis économiques dus à une crise sécuritaire, le Niger a attiré 278,78 milliards FCFA, soit 9 % du total, tandis que le Burkina Faso a collecté 224,52 milliards FCFA, portant sa part à 7 %. Les pays comme le Togo et le Mali présentent des performances équivalentes, levant respectivement 208,85 milliards et 203,57 milliards FCFA, ce qui représente également 7 % des émissions. 

Notons que les mobilisations les plus faibles viennent de la Guinée-Bissau et du Bénin, avec des montants de 106,96 milliards et 79,5 milliards FCFA, soit 4 % et 3 %. Pour ce qui est du Burkina Faso, le montant collecté est réparti sur plusieurs maturités, dont une majorité de 132,45 milliards FCFA à un an. Les obligations à 3, 5 et 7 ans ont rapporté respectivement 46,36 milliards, 22,45 milliards et 23,26 milliards FCFA.

 MARIAM KONE 

Plan National de Développement du Mali: l’économiste Madany Tall analyse le Budget 61 232 milliards de FCFA

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Un jeune frère m’appelle choqué ce matin, me demandant si les prévisions faites par le gouvernement sont crédibles.
Je lui répond que c’est plus que crédible et que pour les réaliser, il suffit de ne rien faire, de se contenter de gérer les choses comme aujourd’hui, sans rien changer.

En effet, avec un budget 2025 d’environ 3300 milliards, il suffit pour Investir un total de 61000 milliards en dix ans d’une simple augmentation de 10% par an du budget, en y ajoutant 3% de taux d’inflation annuel et hop, le tour est joué. Pas besoin d’être Krugman ou Keynes.

Si tout les efforts consentis sont pour se contenter d’atteindre dans 10 ans le niveau de budget actuel du Sénégal qui aura investi plus de 120 000 milliards, ne parlons même pas de la Cote d’Ivoire qui aura investi plus de 200 000 milliards dans la même période, c’est un peu court.

Si l’on considère que d’ici dix ans la population sera Inch Allah, passé de 22 millions à environ 33 millions, alors nous pouvons considérer que ce programme est loin d’être suffisant et annonce des difficultés à satisfaire la population.

Un véritable Mali émergeant demande à ce que ce chiffre soit au moins doublé, sinon c’est comme une économie en pilotage automatique qui se contente d’éviter les dégâts, mais rien de plus.

La plupart des gens s’effraient ou s’émerveillent devant les gros chiffres. Mais ils deviennent Instructifs, pour qui sait les lire.

En conclusion, oui ce chiffre est plus que crédible. Pour l’atteindre en 10 ans, il suffit de ne pas faire grand chose. Or considérant que l’économie est une compétition entre les nations, ce programme nous laisse dans le peloton des derniers, là où notre ambition devrait être de rattraper, voire dépasser les autres. Dieu veille.

Madany Tall

Economiste

Mali: Synabef, principal syndicat du secteur bancaire annonce la suspension de son mot d’ordre de grève 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, une rencontre a eu lieu entre le Premier ministre et le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances et Commerces du Mali (SYNABEF), au cours de laquelle il a été décidé de suspendre le mot d’ordre de grève, le 18 Avril 2025. 

Cette décision fait suite à l’appel à la grève lancé le 17 avril 2025. Lors des discussions, des avancées significatives ont été réalisées, et Abdoulaye Keïta, le 1er Secrétaire général adjoint du SYNABEF, a salué l’engagement du gouvernement de la Transition à répondre aux revendications présentées. Au nom du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le Premier ministre a également mis en avant l’approche constructive du syndicat, qui a conduit à la suspension de la grève. 

« Nous ne ménagerons aucun effort pour honorer tous nos engagements », a-t-il déclaré, tout en soulignant l’importance de maintenir un climat social serein. Cette réunion s’est déroulée en présence de Fassoun Coulibaly, le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social.

 Daouda Bakary KONÉ 

Banques: Ecobank Côte d’Ivoire sollicite 30 milliards de FCFA auprès des investisseurs pour soutenir ses activités 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Ecobank Côte d’Ivoire, la filiale locale de la banque panafricaine Ecobank Transnational Incorporated (ETI), a reçu l’approbation de ses actionnaires pour une levée de fonds allant jusqu’à 30 milliards FCFA (environ 52 millions de dollars). 

Cette décision a été adoptée lors de la dernière assemblée générale ordinaire, sur recommandation du conseil d’administration. Les fonds seront émis sous forme d’emprunts et peuvent être levés en une ou plusieurs tranches sur une période de deux ans. 

Le conseil d’administration a reçu le mandat de définir les modalités de cette opération, y compris le calendrier, les conditions spécifiques et les termes financiers de l’emprunt. Cette levée de fonds vise à répondre aux besoins de financement croissants de la banque pour ses activités, tout en renforçant sa capacité à soutenir son développement et ses investissements. 

Par ailleurs, la banque aspire à consolider sa position parmi les leaders du marché ivoirien en répondant à la demande croissante de financement de ses clients et en accompagnant leurs projets d’investissement et de croissance. 

Notons que le contexte actuel est particulièrement propice, Ecobank Côte d’Ivoire ayant affiché des performances remarquables en 2024, avec un bénéfice net historique de 57,5 milliards FCFA (environ 99 millions de dollars), marquant une progression de 20 % par rapport à l’exercice précédent. 

De plus, le produit net bancaire a progressé de 11 %, ce qui témoigne de la solidité du modèle économique de la banque. Ainsi, cette opération s’inscrit parfaitement dans la continuation de la dynamique de croissance positive qu’observe l’établissement financier.

 Zangouna KONÉ