(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, les autorités nationales ont franchi une nouvelle étape significative dans le processus de renforcement de leurs relations de coopération avec le Royaume du Maroc, une initiative saluée par de nombreux observateurs comme une avancée majeure dans les liens bilatéraux entre les deux nations africaines.
En effet, à l’issue de la cinquième session de la commission mixte de coopération, qui s’est tenue le 10 décembre dernier à Ouagadougou, les représentants des deux pays ont eu l’honneur de signer pas moins de douze accords majeurs, lesquels englobent une multitude de domaines d’importance cruciale tels que la sécurité, la formation professionnelle, l’agriculture durable, l’urbanisme intégré, ainsi que la mobilité des citoyens.
Cette rencontre, qui a été co-présidée par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, ainsi que par son homologue marocain, Nasser Bourita, a ainsi permis de réaffirmer une volonté politique claire et résolue de part et d’autre, à savoir celle de consolider une coopération sud-sud stratégique, bâtie sur six décennies d’existence de relations diplomatiques solides, fondées sur des principes de solidarité, de respect mutuel et d’intérêt commun. Cette dynamique est particulièrement significative dans le contexte actuel, où les pays africains cherchent à renforcer leurs échanges et à optimiser leur coopération pour relever les défis contemporains auxquels ils font face.
Ainsi, les accords élaborés entre les deux pays se déclinent en cinq points principaux, soigneusement résumés pour en faciliter la compréhension et l’application : tout d’abord, on trouve trois accords sectoriels d’une importance cruciale, portant sur des domaines clés tels que le travail, la sécurité et la protection civile, visant à garantir un meilleur cadre de vie et de travail pour les populations concernées. Ensuite, six mémorandums d’entente ont été établis, couverts par des thèmes variés comme l’agriculture, le commerce, la jeunesse, l’habitat et l’urbanisme, la sécurité routière ainsi que les infrastructures, ces derniers ayant pour objectif de promouvoir des synergies entre les deux nations.
À cela s’ajoute la reconnaissance réciproque des permis de conduire, facilitant ainsi la mobilité des citoyens et le développement de relations interpersonnelles. Un autre point essentiel est l’accord-cadre qui vise à favoriser les bourses académiques ainsi que les stages et échanges d’expertise, manifestant un engagement fort en faveur de l’épanouissement éducatif et professionnel des jeunes talents. De plus, la convention-cadre dans le domaine de la formation professionnelle représente un pas significatif vers l’amélioration des compétences locales en adéquation avec les exigences du marché du travail.
Pour ces deux pays, cette dynamique renouvelée et cette série d’accords stratégiques confirment un choix réfléchi et déterminé, à savoir renforcer l’intégration africaine, soutenir les transformations économiques internes, et consolider les alliances politiques fiables face à un environnement géopolitique en constante recomposition, où la collaboration et la solidarité deviennent indispensables pour faire face aux défis contemporains.
Avec ces 12 nouveaux accords, le Burkina Faso et le Maroc réaffirment non seulement la profondeur d’une relation bien établie, qui s’étend sur une durée impressionnante de soixante ans, mais ils affichent également leur volonté commune d’adapter cette coopération aux défis contemporains qui se présentent à eux. Dans un Sahel où la stabilité, le développement et la formation des jeunes émergent comme des priorités absolues et incontestables pour l’avenir, cette coopération qui se dessine comme étant à la fois structurée et multidimensionnelle s’impose sans conteste comme l’un des leviers les plus prometteurs, capables de générer des bénéfices tangibles pour les pays concernés au cours des années à venir.
Notons qu’il est prévu que la sixième session de la commission mixte Burkina Faso–Maroc se tienne en 2027, marquant un moment clé dans l’évolution de leurs relations, et cette rencontre se déroulera, pour la première fois, sur le sol marocain, soulignant l’importance de cette initiative. Au cours de cette session, il sera crucial de dresser un bilan des avancées réalisées, de mesurer avec précision l’exécution des accords passés, et d’ouvrir de nouveaux champs de coopération qui permettront aux deux nations de renforcer encore davantage leur collaboration et d’explorer de nouvelles opportunités ensemble.
Mariam KONE

