« L’Afrique du Sud fait de l’entrepreneuriat social une priorité pour le développement social de l’Afrique »

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La ministre sud-africaine du Développement social, Lindiwe Zulu, et la vice-présidente principale de la Banque africaine de développement, Bajabulile Swazi Tshabalala, ont convenu qu’il était essentiel d’aider les Africains à acquérir les compétences nécessaires pour créer et développer des entreprises afin de renforcer la résilience.   

Mme Lindiwe Zulu qui conduisait une délégation de dix personnes rendait une visite de courtoisie à Mme Tshabalala et à Beth Dunford, la vice-présidente chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social de la Banque africaine de développement, au siège de la banque à Abidjan, le 16 mai dernier. 

Martha Phiri, directrice du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la banque et d’autres membres de la banque à la vice-présidence chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social étaient également présents.

Les discussions ont porté sur les moyens d’accroître les opportunités pour les jeunes et les femmes, les leçons tirées de la pandémie de Covid-19 et le rôle que l’Afrique du Sud peut jouer pour stimuler le déploiement de la sécurité sociale en Afrique.

« Le continent tout entier a besoin d’une sécurité sociale complète pour ses citoyens », a déclaré Mme Zulu. « Nous devons évidemment commencer par notre propre pays, puis enchaîner avec la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ». Elle a indiqué que la pandémie de Covid-19 avait durement touché la classe moyenne, ce qui a poussé le gouvernement à accorder des aides de 350 rands (18,35 dollars) aux personnes ayant perdu leur emploi, puis à inclure celles qui étaient au chômage.

Mme Zulu a déclaré que le ministère donnait la priorité à l’entrepreneuriat social comme stratégie à long terme pour les Sud-Africains.

Ses propos ont trouvé écho chez la vice-présidente Dunford : « Nous pensons vraiment qu’il faut donner aux gens les compétences dont ils ont besoin pour conduire la transformation du pays avec ingéniosité, énergie, grâce aux ressources dont ils disposent, et pour faire avancer leurs propres idées afin de vraiment dynamiser le secteur privé, qui est l’avenir », a-t-elle souligné.

La banque s’est attachée à fournir aux jeunes et aux femmes les compétences et les ressources nécessaires à l’entrepreneuriat, a ajouté Mme Dunford. Elle a cité à titre d’exemple le programme des Banques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes que la banque prévoit de mettre en place et l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (en anglais, Affirmative Finance Action for Women in Africa).     

 Mme Martha Phiri a cité l’initiative iDICE au Nigéria comme un autre exemple de l’engagement de la banque à soutenir la jeunesse africaine. En collaboration avec des partenaires, l’initiative iDICE dotée de 618 millions de dollars soutiendra plus de 200 start-ups technologiques et créatives nigérianes, en leur fournissant notamment des services non financiers.

« Nous pensons avoir un avantage comparatif dans l’enseignement post-secondaire », a déclaré Mme Phiri.   « En ce qui concerne la formation technique et professionnelle, nous apportons un soutien au niveau de l’infrastructure afin d’augmenter les taux d’accès. À l’heure actuelle, les taux d’accès sont inférieurs à 20 %, ce qui est inacceptable », a-t-elle poursuivi.

Mme Tshabalala a déclaré que les priorités opérationnelles de la banque, les « High-5 » influençaient la valeur ajoutée apportée aux projets. « Je pense que ce que nous faisons, et qui est unique, c’est que dans ces cinq domaines, nous comprenons qu’il ne suffit pas de construire une route pour aller d’un endroit à l’autre. Vous réfléchissez au type d’agriculture que l’on peut y pratiquer, à l’activité industrielle que l’on peut y implanter. Faut-il y installer des câbles de télécommunication, peut-on y dispenser une formation pendant la construction du projet et au-delà ? Que peut-on y faire pour les femmes et les enfants ? »

Elle a souligné que la fragilité était un problème dans tous les pays africains et qu’il fallait en tenir compte dans la planification des projets.  Mme Tshabalala a également exprimé l’espoir que les questions qui ont été discutées au cours de la réunion puissent être prises en compte dans le Document de stratégie pays (DSP) de la banque pour l’Afrique du Sud en cours de préparation.

Notons que la délégation sud-africaine a également rencontré des représentants du gouvernement ivoirien durant son séjour à Abidjan.

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