(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir approuvé un accord de financement de 302 millions USD (185,8 milliards FCFA). Ainsi, ce financement s’étend sur une période de 48 mois et vise à aider le pays à surmonter ses problèmes économiques.
« Un engagement résolu en faveur du programme de politiques et de réformes prévu par l’accord, ainsi que le respect du calendrier de la transition politique, seront essentiels pour préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, ancrer les perspectives macroéconomiques du pays et catalyser des financements concessionnels supplémentaires », a declaré Kenji Okamura, directeur général adjoint de l’institution.
Par ailleurs, le financement du FMI s’inscrit dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) (un programme à travers lequel le FMI prête de l’argent aux pays en difficultés financières prolongées). Cette enveloppe vise à créer une marge de manœuvre budgétaire pour les dépenses prioritaires, à renforcer la résistance aux chocs tout en réduisant la pauvreté, et à renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance.
Le FMI edtime que cette somme d’argent va aider également à combler les déficits de financement liés à des conditions financières tendues, à des déficits budgétaires importants, à la vulnérabilité de la dette, à l’insécurité alimentaire et à des conditions de sécurité fragiles.
Notons que la FEC permettra de créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, renforcer la résilience aux chocs tout en réduisant la pauvreté, et renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance. Le programme aidera les autorités à combler les déficits de financement dans un environnement politique caractérisé par le resserrement des conditions financières sur le marché obligataire régional, l’augmentation des déficits et des vulnérabilités de la dette, et la faiblesse du soutien des donateurs.
Poue rappel, le Burkina Faso a connu un ralentissement économique depuis 2022 (3,2% contre 6,9% en 2021) dû à l’instabilité sociopolitique, aux coups d’État militaires, à la dégradation de l’environnement sécuritaire et aux conséquences de la guerre en Ukraine. La baisse des activités extractives (-13,6% en 2022 contre 7,3% en 2021) après la fermeture de certaines mines pour cause d’insécurité a également affecté la croissance du pays.
Daouda Bakary KONE