(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 80,77 millions USD destinés lutter contre la crise alimentaire le lundi 27 mars 2023. Il faut rappel que l’activité économique burkinabé a enregistré un ralentissement de la croissance à 2,5 % en glissement annuel en 2022, contre 6,9 % en 2021.
« L’aide financière d’urgence au titre du guichet choc alimentaire de la FCR (FCR-FSW) aiderait à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements et à atténuer l’impact de la crise alimentaire sur les plus vulnérables », a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.
Ainsi, ce financement intervient au titre du guichet choc alimentaire de la Facilité de crédit rapide (FCR) et aidera le pays ouest-africain à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements liés à la crise alimentaire mondiale et à atténuer l’impact du choc alimentaire sur les plus vulnérables.
Dans ce pays sahélien, la reprise économique post Covid-19 du pays a été perturbée par la détérioration des conditions de sécurité, l’incertitude politique et la hausse des prix des denrées alimentaires à la suite de la guerre en Ukraine, aggravant la crise alimentaire en cours et pesant sur le budget.
Par ailleurs, l’insécurité alimentaire du pays a considérablement augmenté, entraînant le déplacement d’environ 2 millions de personnes. Environ 16 % de la population est en situation d’insécurité alimentaire aiguë, a indiqué la note d’information. En 2022, les réserves extérieures et budgétaires se sont considérablement érodées, « le déficit du compte courant ayant atteint 5,2 % du PIB tandis que le solde budgétaire global s’est creusé à 10,3 % du PIB », a souligné le FMI.
Notons que l’institution monétaire table une hausse de la croissance à 4,8 % avec une inflation à 1,5 %, contre 14,2 % en 2022. Ces perspectives sont toutefois soumises à des risques, notamment les conditions de financement, la situation sécuritaire et les efforts de mobilisation des recettes intérieures pour assurer les dépenses publiques prioritaires et la soutenabilité de la dette publique.
Moussa KONE