(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique subsaharienne, les technologies numériques sont encore largement sous-utilisées dans les microentreprises en dépit de leur énorme potentiel en termes de gains de productivité, selon un rapport publié le 23 janvier dernier par la Banque mondiale.
Il s’agit d’un rapport qui se base sur une enquête réalisée auprès d’un échantillon de plus de 3325 microentreprises réparties dans sept pays d’Afrique subsaharienne (Ghana, Kenya, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud et Tanzanie) souligne que 72,8% des microentreprises dans les pays d’Afrique subsaharienne possèdent des téléphones mobiles (toutes générations de réseaux mobiles confondues), mais 42 % d’entre elles seulement utilisent ces appareils pour communiquer avec les fournisseurs ou les clients.
« Moins d’une microentreprise sur cinq parmi celles équipées de téléphones mobiles, les utilisent pour payer des fournisseurs (15%) ou recevoir des paiements via des services de mobile banking (18%). Les microentreprises sondées, dont 73 % sont informelles et plus de la moitié des entreprises familiales indépendantes sans employés rémunérés à plein temps, n’utilisent que marginalement des appareils permettant l’accès à Internet. 6,5% du total de ces entités utilisent des smartphones et 5,8% utilisent des ordinateurs alors que 2,5% seulement disposent de sites Web », rapporte la Banque Mondiale.
Notons qu’au moins 63 % des microentreprises interrogées sont pourtant actives dans le commerce contre 24 % dans d’autres services, 9 % dans l’agriculture et 4% opèrent dans la transformation et la fabrication à petite échelle. Il faut signaler que parmi les microentreprises qui possèdent des smartphones, moins de la moitié utilisent Internet pour trouver des fournisseurs à moindre coût ou plus favorables, et moins d’un tiers l’utilisent pour le commerce électronique.
Pour rappel, l’enquête révèle également que la moitié des microentreprises disposant d’un ordinateur utilisent des logiciels de comptabilité, de gestion des stocks et de point de vente (POS). Le rapport indique d’autre part qu’une plus grande utilisation d’outils technologiques plus sophistiqués, comme les ordinateurs connectés à Internet ou les smartphones est associée à des niveaux d’emplois, de ventes et de productivité plus élevés par rapport aux services de téléphonie mobile de deuxième génération (2G).
Zangouna KONE