Il s’agit d’une annonce qui a été faite le jeudi 27 Janvier 2022 par le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod « Le Danemark n’est pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison, nous avons décidé de rapatrier nos soldats », a-t-il déclaré.
Il faut signaler que le chef de la diplomatie danoise dénonce le sérieux (rire) des militaires putschistes au pouvoir, accusés de « ne pas vouloir d’un plan rapide de retour à la démocratie. ».
Par ailleurs, les autorités maliennes de transition comme les pays contributeurs de Takouba affichent officiellement leur volonté de poursuivre leur coopération.
Toutefois, la ministre française des Armées Florence Parly a au passage accusé les autorités maliennes de « multiplier les provocations », avant d’être invitée au silence par le porte-parole du gouvernement malien, pourrait laisser des traces.
«Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État», a dit le colonel Abdoulaye Maïga.
«Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales, on se demande enfin qui est dans la provocation», a-t-il dit en évoquant les sanctions de la Cédéao.
Le colonel a donné lecture du communiqué redemandant «avec insistance» au Danemark de retirer ses forces spéciales, récemment déployées au Mali sans avoir, selon la junte, le consentement des autorités, ce que contestent le Danemark, la France et les pays européens engagés au sein du groupement de forces spéciales Takuba.
«Nous ne sommes pas encore au stade de l’incident diplomatique, c’est peut-être des incompréhensions entre le gouvernement du Mali et le gouvernement du Danemark», a-t-il dit.
Mais il a dit que Bamako aurait été en droit de recevoir «des excuses des autorités danoises». Il a évoqué la «très bonne réputation» du Danemark au Mali en raison de son action en faveur du développement. «Nous les invitons à faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux», a-t-il dit.
Daouda Bakary Koné