(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, le travaux des assises nationales ont débuté ce vendredi 14 octobre 2022 à Ouagadougou. L’Objectif est de trouver un consensus qui permettra à la nomination d’un président de transition ou à même procéder à la validation du capitaine d’Ibrahim Traoré. Cette activité se tient deux semaines après un deuxième putsch en huit mois qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, dont les partisans souhaitent qu’il soit désigné.
Selon membre des militaires au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Marcel Medah, a lu un message du capitaine Traoré, absent à la cérémonie d’ouverture des assises. « Il nous faut taire nos différends, mettre en commun la richesse de nos diversités pour préserver l’essentiel et écrire une page nouvelle pleine d’espoir », a-t-il dit, ajoutant qu’il fallait « donner des orientations claires pour la construction d’une nation forte et résiliente, une nation capable d’instaurer la paix, la sécurité et le développement durable ».
Ces assises, dont la tenue a été annoncée le 8 octobre via un décret lu à la RTB, rassembleront des représentants de l’armée et de la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis politiques et des déplacés victimes des attaques jihadistes qui frappent le Burkina Faso depuis 2015.
Ce sont les fameuses « forces vives » – 354 personnes au total – qui vont se pencher sur le projet de charte de transition, que Jeune Afrique a pu consulter. Le document, de neuf pages, commence par énoncer les valeurs et les priorités de la transition, à commencer par la sécurisation de l’ensemble du territoire et la gestion de la crise humanitaire née de la situation sécuritaire. La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption figurent également en bonne place.
Notons que la transition devra aussi engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de consolider l’État de droit et œuvrer à la réconciliation et à la cohésion nationales. Le tout devant aboutir à l’organisations d’élections libres, transparentes et inclusives. Voilà pour les grands principes.