(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le comité Uita-Ségou, sous le couvert du comité des femmes Uita-Mali, a tenu, le 29 juillet dernier, un atelier de renforcement des capacités de ses membres, dans la salle de conférence de la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de la capitale des balanzans (Ségou).
Cette rencontre, qui a vu la participation d’une trentaine de femmes, avait pour thème: Syndicalisation et fidélisation des travailleuses de l’économie informelle du secteur de l’Uita Ségou. Les participantes à ce rendez-vous sont venues des syndicats nationaux affiliés à l’Uita-Mali, notamment au comité des femmes. Il s’agit du Syndicat national de la production (Synapro),du Syndicat National de l’Industrie Alimentaire, de l’Hôtellerie, du Tourisme, de l’Habillement, des Travailleurs de Maison, des Ambassades et ONG, du Cuir-Peau-Plastique, Tabac et organes connexes (SYNIATHA) et le syndicat national des travailleurs du domaine de l’économie informelle (Syntrdo/EC-IN). Les formateurs venus de Ségou et de Bamako ont entretenu les participantes sur le thème annoncé plus haut mais aussi sur les assurances telles que : Amo, mutualité… Ils ont révélé que quelque soit le statut du travailleur: fonctionnaire de l’Etat, des collectivités ; entrepreneur, commerçant, chacun peut y adhérer à une assurance. Selon les exposants-formateurs, pour le développement d’un pays, d’une région chacun compte. A l’issue de la journée, les participants se sont senti davantage utiles dans le développement du Mali. Notons que l’économie informelle regroupe l’ensemble des activités économiques non réglementées par l’Etat et non soumises à des obligations fiscales et administratives formelles. Ce secteur inclut des petites entreprises, des travailleurs indépendants, des commerçants, des artisans… Ces travailleurs n’ont généralement pas accès à la protection sociale, aux prestations de retraite, ni aux services de santé formelle.
Donc, elle désigne l’ensemble des activités économiques, entreprises et emplois qui ne sont pas réglementés, ou qui le sont très insuffisamment, avec comme conséquences, la pauvreté, les inégalités et la vulnérabilité des acteurs qui y travaillent. Au Mali, l’enracinement de l’économie informelle dans notre tissu économique et social n’est plus à démontrer, avec des conséquences notables : précarité de l’emploi, limitations dans l’accès à la protection sociale, non accès aux crédits et entraves au développement durable. En tout cas, les données disponibles confirment la persistance d’un niveau très élevé d’informalité. En effet, le rapport Profil Pays du Travail Décent, produit en 2023 par l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), indique que le taux d’emploi informel est passé de 98 % en 2013 à 96,6 % en 2022, soit une diminution de seulement 1,4 point de pourcentage en dix ans. En 2024, ce taux demeure élevé, avec 95,9 %. Cet atelier de l’Uita-Mali à Ségou est un pas vers la prise de conscience collective pour solutionner ne reste que la protection sociale des travailleurs du secteur informel.
Hamidou Togo