(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans la vaste région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui regroupe huit pays partageant une monnaie commune et des politiques économiques harmonisées, les données officielles fournies par les organismes compétents estiment que les résultats complets de l’enquête détaillée sur les conditions de banque indiquent clairement, et de manière significative, à l’échelle de l’ensemble de l’Union, une diminution des taux d’intérêt débiteurs appliqués par les banques durant le mois de juin 2025.
Cette baisse, mesurée précisément à -3 points de base par rapport au mois précédent, reflète une tendance favorable pour les emprunteurs, réduisant ainsi leur coût d’accès au crédit. Ces informations cruciales, qui revêtent une importance majeure pour les acteurs économiques de la région, sont soigneusement présentées et expliquées dans la plus récente publication élaborée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), intitulée « NOTE DE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE – JUILLET 2025 », laquelle fournit une analyse approfondie des tendances économiques régionales et internationales influençant les économies de l’UEMOA.
En excluant les charges et les taxes, le taux débiteur moyen s’est établi à 6,70% en juin 2025, affichant une légère baisse par rapport à 6,73% noté le mois précédent, et une diminution plus marquée par rapport aux 7,15% enregistrés un an plus tôt en juin 2024. Selon la même source, une tendance à la baisse du coût du crédit bancaire a été observée dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, illustrant des baisses notables en Côte d’Ivoire, où il est passé à 6,25% contre 6,28% précédemment, ainsi qu’au Bénin avec un tarif de 7,64% contre 7,66%.
On observe également une réduction au Burkina, maintenant à 7,57% par rapport à 7,59%, en Guinée-Bissau où le taux a légèrement reculé à 9,46% contre 9,47%, au Sénégal avec 5,82% contre 5,83% auparavant, et au Togo où il s’est abaissé à 7,51% contre 7,52%. Cependant, des augmentations ont été relevées au Mali et au Niger, où les taux ont respectivement grimpé à 7,42% contre 7,39% et à 8,85% contre 8,84%.
En parallèle, les taux d’intérêt créditeurs sur les dépôts à terme ont connu une légère hausse, atteignant 5,37%, comparativement à 5,35% enregistré lors du mois précédent, bien que demeurant stables en rapport avec les données du même mois de l’année dernière, juin 2024, reflétant ainsi une certaine constance sur cette période annuelle. Ces fluctuations mettent en lumière des dynamiques économiques différentielles à travers la région, sous l’influence de divers facteurs économiques et monétaires nationaux et internationaux.
Selon les dernières observations recueillies par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il a été noté que la rémunération des dépôts a connu une amélioration significative dans certains pays de la région. En Côte d’Ivoire, par exemple, le taux de rémunération a légèrement augmenté, passant de 4,96 % à 5,00 %. De même, au Bénin, on observe une légère progression du taux de 5,36 % à 5,38 %.
Notons qu’au Burkina Faso, le taux a crû de 5,51 % à 5,53 %, et au Sénégal, une amélioration similaire a été enregistrée avec une augmentation de 5,53 % à 5,55 %. En revanche, certains pays ont connu une détérioration de la rémunération de leurs dépôts. Au Niger, le taux est passé de 5,26 % à 5,19 %, indiquant une baisse. De même, au Togo, le taux a diminué de 5,63 % à 5,56 %.
En Guinée-Bissau, le taux est tombé de 3,57 % à 3,51 %, et au Mali, une réduction similaire a été constatée avec un taux passant de 5,19 % à 5,13 %. Ces variations reflètent les dynamiques économiques spécifiques à chaque pays au sein de la zone.
Daouda Bakary KONÉ
