(CROISSANCE AFRIQUE)-La tendance baissière observée en janvier persiste, exerçant une pression notable sur le marché des actions de la BRVM. En effet, l’indice BRVM Composite, qui sert de baromètre général pour la performance du marché, a enregistré une baisse de 0,17 % pour s’établir à 271,77 points.
De même, le BRVM 30, qui se concentre sur les 30 entreprises les plus capitalisées, a subi un léger repli de 0,19 %, atteignant 136,47 points. En revanche, l’indice BRVM Prestige, qui met en lumière les entreprises affichant des performances robustes en termes de rentabilité et de gouvernance, a affiché une légère progression de 0,76 %, se situant désormais à 112,48 points.
Cette dynamique contrastée peut refléter des comportements d’investissement différenciés au sein du marché, indiquant peut-être une recherche de valeur au sein des sociétés les plus performantes.
Ce repli sur le marché s’explique principalement par la baisse significative de la capitalisation boursière d’Orange Côte d’Ivoire, une société clé du secteur des télécommunications, qui a vu son action plonger à 17 005 FCFA.
Cette chute de 74,57 milliards FCFA, équivalente à une diminution de 2,83 %, pourrait être attribuée à divers facteurs, notamment des résultats financiers décevants, des changements dans la réglementation ou une concurrence accrue, qui pourraient susciter des inquiétudes parmi les investisseurs quant à la durabilité de sa croissance. L’impact négatif de cette situation sur l’ensemble du marché est notable, soulignant l’importance d’Orange dans l’écosystème boursier ivoirien.
Dans un contexte similaire, d’autres entreprises comme Tractafric Motors CI (-4,88 % à 1 950 FCFA) et BOA Bénin (-2,01 % à 3 500 FCFA) ont également vu la valeur de leurs actions diminuer, provoquant une remontrance chez les investisseurs qui cherchent des signes de reprise.
En revanche, quelques acteurs tels que SIB CI (+7,41 % à 3 480 FCFA), SETAO CI (+7,32 % à 440 FCFA), et NEI-CEDA CI (+6,67 % à 720 FCFA) ont réussi à se distinguer par des performances positives, attirant l’attention des investisseurs en quête d’opportunités. Ces entreprises, représentant des secteurs divers, pourraient bénéficier de tendances favorables ou de stratégies commerciales qui se démarquent au milieu des incertitudes du marché.
Par ailleurs, il est important de noter que la Société Ivoirienne de Banque (SIB) a réussi à maintenir sa solide notation « AA- » à long terme et « A1 » à court terme, selon l’agence de notation Bloomfield. Cette évaluation indique un faible risque de défaut, ce qui devrait rassurer ses actionnaires et partenaires financiers.
Une telle stabilité dans un environnement volatil comme celui-ci est cruciale pour renforcer la confiance des investisseurs et promouvoir une dynamique de croissance dans le secteur bancaire et au-delà.
L’activité des investisseurs sur le marché a enregistré un volume total de 449,87 millions FCFA, un chiffre qui témoigne de l’engagement constant des investisseurs malgré les défis en cours. PALM CI, avec une hausse de 4,06 % pour atteindre 4 995 FCFA, a été le principal acteur de ce volume, représentant une part significative de 48,28 %.
Aussi, Cela traduit un intérêt soutenu pour les entreprises dont la performance pourrait refléter des perspectives de croissance plus prometteuses, même au milieu des fluctuations du marché. Ces manœuvres d’investissement suggèrent une volonté des acteurs du marché de repositionner leur portefeuille face à une volatilité accrue.
Daouda Bakary KONÉ