(CROISSANCE AFRIQUE)-À compter du 15 mars 2025, l’administration minière malienne commencera à lever partiellement la suspension des traitements de demandes dans le secteur minier.
Cette initiative, annoncée par le ministère des Mines sur les réseaux sociaux, fait suite à une révision significative du cadastre minier, marquant ainsi un tournant dans la gouvernance minière. Cette réforme tant attendue vise à moderniser un cadre réglementaire jugé vétuste et à stimuler l’activité économique dans un pays où le secteur minier constitue un pilier fondamental.
Cette mesure représente une avancée majeure dans la réforme du secteur, entreprise par la transition militaire. Son objectif est de renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources minières, en s’assurant que les richesses naturelles de la nation bénéficient réellement aux Maliens.
Parallèlement, les ministères concernés s’engagent à sensibiliser les entreprises minières sur les standards internationaux de durabilité et de responsabilité sociale. Cela ne fait pas seulement appel à la capacité des institutions à gérer les demandes, mais ouvre également la voie à des pratiques d’exploitation plus respectueuses de l’environnement et des communautés locales.
Facilitant ainsi le traitement des demandes d’attribution et de renouvellement des titres miniers, l’administration minière se positionne comme une institution moderne, prête à accompagner les acteurs du secteur dans un environnement de plus en plus compétitif. Conformément à la Loi n°2023-040 du 29 août 2023, l’administration minière est désormais en mesure de traiter les demandes de renouvellement des permis de recherche et d’exploitation, ainsi que celles transitant de la phase de recherche à l’exploitation.
Cependant, les nouvelles attributions de titres miniers restent, pour l’instant, exclues de ce processus, ce qui soulève des interrogations sur l’équilibre entre l’attraction de nouveaux investisseurs et la préservation des droits des acteurs existants. Le ministre des Mines a également appelé à une coopération étroite entre tous les acteurs du secteur afin de garantir une reprise optimale des activités minières.
Notons que ce contexte souligne l’importance d’un dialogue inclusif, où les voix des communautés locales, souvent impactées par la présence minière, doivent également être entendues. La levée de cette suspension, en place depuis le 28 novembre 2022, vise à restaurer la confiance et à dynamiser un secteur clé de l’économie malienne, promettant de revitaliser les espoirs d’une croissance économique durable et d’un partage équitable des bénéfices miniers.
Moussa KONÉ