(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque africaine d’import-export confirme sa solide santé financière en affichant des résultats en parfaite adéquation avec ses objectifs ambitieux pour le premier semestre de l’année 2025.
Dans un environnement économique difficile, marqué par une inflation persistante qui ne semble pas s’atténuer, ainsi que par une volatilité des devises qui inquiète les marchés et des conditions de financement de plus en plus resserrées, l’institution panafricaine a démontré admirablement sa capacité impressionnante de résilience ainsi que sa discipline rigoureuse en matière de gestion financière.
En date du 30 juin 2025, le produit brut de l’institution atteint un chiffre remarquable de 1,6 milliard de dollars, représentant une hausse de 2% par rapport à la période comparable de l’année 2024, un résultat qui témoigne de la bonne santé de ses activités principales. Le revenu net d’intérêt, qui constitue la différence cruciale entre les intérêts perçus par la banque et ceux qu’elle doit payer, s’établit précisément à 835,9 millions de dollars, signifiant une progression notable de 1,17% malgré la baisse généralisée des taux mondiaux. Cela illustre l’efficacité du modèle économique de la banque dans un contexte de défis mondiaux.
Les commissions générées par les garanties, lettres de crédit et services consultatifs atteignent une somme notable de 61,9 millions de dollars, ce qui démontre clairement une diversification réussie des sources de revenus de l’entreprise. En parallèle, les dépenses d’exploitation connaissent une augmentation significative de 21%, principalement due à la mise en œuvre de diverses initiatives stratégiques et au renforcement des équipes, tous deux essentiels pour soutenir le développement et l’expansion des activités.
Malgré cette hausse, le ratio coûts-produits demeure remarquablement enviable à 19%, ce qui est largement inférieur au plafond stratégique fixé de 30%. Cette gestion rigoureuse des coûts contribue non seulement à protéger la marge opérationnelle, mais également à soutenir une croissance saine et continue de l’entreprise.
Par ailleurs, l’actif total de l’entreprise affiche une progression de 6%, atteignant désormais un montant impressionnant de 42,5 milliards de dollars. Concernant le portefeuille de prêts et avances, les chiffres s’établissent à 27,7 milliards USD, montrant un léger recul principalement imputable aux remboursements anticipés effectués par certains emprunteurs souverains qui ont profité d’une position plus favorable des devises. Ces mouvements témoignent de la dynamique complexe de gestion des actifs et de la capacité de l’entreprise à s’adapter aux fluctuations économiques sur le marché global.
Les prêts non performants demeurent maîtrisés à 2,48%, ce qui illustre une gestion prudente et efficace du portefeuille de crédits, contribuant à maintenir une stabilité financière au sein de l’institution. Pendant ce temps, la liquidité s’améliore sensiblement, avec le ratio passant de 13% à 22%, une augmentation notable qui dénote une gestion optimale des ressources permettant de faire face aux engagements à court terme. En effet, la banque dispose désormais de 8,3 milliards de dollars en trésorerie et équivalents — un chiffre qui constitue presque le double des 4,6 milliards enregistrés à la fin de 2024, prouvant ainsi sa capacité à générer des ressources financières importantes.
Les fonds propres des actionnaires atteignent 7,3 milliards de dollars, soutenus par un bénéfice conséquent de 412,7 millions de dollars, et par l’augmentation générale du capital II, renforçant la solvabilité de l’organisation. De plus, un dividende de 350 millions a été distribué au titre de l’exercice 2024, reflétant la solidité et la rentabilité des résultats financiers.
La nomination à l’unanimité du Dr George Elombi comme quatrième président et président du conseil d’administration, succédant au professeur Benedict Oramah en octobre, symbolise une ouverture vers une nouvelle phase de leadership et d’évolution stratégique. Avec près de trois décennies d’expérience au sein de la banque, Dr Elombi, dont l’engagement et les compétences sont largement reconnus, apportera non seulement une continuité dans les opérations, mais également une sagesse stratégique précieuse pour guider l’organisation dans ses futurs défis et sa croissance continue.
Pour Denys Denya, qui occupe la position importante de premier vice-président exécutif, ‘’la performance remarquable observée au cours de ce semestre illustre non seulement l’agilité mais aussi la résilience du Groupe Afreximbank. Ce groupe multinational demeure résolument engagé à appuyer ses États membres en leur offrant non seulement des solutions financières novatrices mais aussi en favorisant le commerce et l’intégration économique, éléments essentiels de son fonctionnement et de sa mission.
En dépit des tensions géopolitiques croissantes et de l’évolution vers des marchés de capitaux de plus en plus stricts, Afreximbank reste en mesure de préserver ses fondamentaux solides qui témoignent de sa stabilité. Le groupe réaffirme sans ambages sa vocation première, celle de renforcer la souveraineté financière de l’ensemble du continent africain ainsi que de la région des Caraïbes.
À travers une mobilisation active et stratégique de ressources, l’institution aspire à promouvoir le commerce, faciliter l’industrialisation et encourager la transformation économique, contribuant ainsi au développement global et durable de ces régions dynamiques.
Abdoulaye KONÉ