(CROISSANCE AFRIQUE)-Le rapport sur le commerce africain 2025 met en évidence les lacunes de l’Afrique centrale dans le contexte du commerce intra-africain, malgré les progrès globaux observés sur le continent.
La région, qui comprend des pays comme l’Angola, le Cameroun et la République démocratique du Congo, a une contribution insignifiante au commerce intra-africain, avec moins de 10 % du total.
Les statistiques récentes montrent que le commerce intra-africain a connu une augmentation de 12,4 % en 2024, atteignant 220,3 milliards USD, mais l’Afrique centrale reste largement sous-représentée.
La RDC et l’Angola émergent en tant qu’acteurs clés, tandis que le Cameroun, malgré son statut de leader économique de la CEMAC, démontre des résultats décevants avec des échanges intra-africains minimalistes.
L’évaluation d’Afreximbank souligne que l’Afrique centrale dispose d’un potentiel de 2,3 milliards USD en exportations supplémentaires, si la région pouvait surmonter ses défis structurels.
Les produits chimiques, les métaux, le bois et les ressources minérales représentent des secteurs clés où la région pourrait accroître ses exports. Les obstacles logistiques, réglementaires et de financement demeurent des freins importants à cette croissance.
Pour améliorer cette situation, il serait crucial que les pays d’Afrique centrale améliorent leurs infrastructures, facilitent l’accès au marché et soutiennent les PME dans leurs activités commerciales.
Si ces enjeux sont abordés, l’Afrique centrale pourrait jouer un rôle plus significatif dans le commerce intra-africain et contribuer davantage à la prospérité économique du continent.
Abdoulaye KONÉ