(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a révélé les principaux investisseurs africains dans le pays, jetant ainsi un éclairage important sur les dynamiques économiques en jeu.
Cette analyse met en avant non seulement les montants engagés, mais également les secteurs d’activité qui ont particulièrement attiré ces investissements, révélant ainsi une cartographie économique en pleine évolution.
Selon cette institution, le Ghana émerge de manière visible comme le premier investisseur africain au Mali, avec un apport impressionnant de 83 milliards de FCFA en 2023. Cet investissement témoigne non seulement de la solidité des relations économiques entre les deux nations, mais également d’une vision stratégique axée sur le développement infrastructurel.
En effet, cette somme significative est principalement orientée vers les infrastructures et les nouvelles technologies. Ces secteurs jouent un rôle crucial dans le développement économique durable du Mali, car ils sont essentiels à la modernisation du pays et à l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens.
Le Togo suit en tant que deuxième investisseur en 2023, avec des investissements s’élevant à 28 milliards de FCFA à ma même année. Ces fonds sont en grande partie alloués à l’agriculture et aux services, deux domaines que le Togo choisit de développer en collaboration avec le Mali.
Ainsi, ce partenariat stratégique non seulement renforce les liens de coopération régionale, mais illustre également l’importance croissante de l’intégration économique entre les pays de la région ouest-africaine. Un tel développement ouvre la voie à des initiatives visant à améliorer la sécurité alimentaire et à soutenir les petits agriculteurs, qui constituent l’épine dorsale de l’économie malienne.
L’île Maurice se classe au troisième rang avec 25 milliards de FCFA investis, mettant l’accent sur le secteur du tourisme et des services financiers. Cette stratégie de diversification des investissements pourrait non seulement contribuer à l’essor économique du Mali, mais aussi positionner le pays comme une destination attractive pour les touristes et les investisseurs étrangers.
Par ailleurs, le Sénégal, quant à lui, a investi 11 milliards de FCFA et occupe la quatrième position parmi les investisseurs africains, concentrant ses efforts sur le développement de l’industrie locale et de l’énergie renouvelable. Cette approche proactive du Sénégal vise à soutenir la transition énergétique du Mali tout en stimulant la création d’emplois, un enjeu majeur dans un contexte où le chômage touche particulièrement les jeunes.
Enfin, la Côte d’Ivoire, avec un investissement de 4 milliards de FCFA, se positionne comme le cinquième investisseur au Mali. Son engagement est principalement tourné vers le secteur de la construction et des infrastructures, reflétant la nécessité d’améliorer les conditions de vie à travers des projets d’urbanisme et de transport.
Aussi, ces chiffres et cet engagement international soulignent le rôle essentiel que joue le Mali en tant que pilier économique en Afrique de l’ouest, notamment dans les secteurs portuaire et financier, ce qui attire des investissements étrangers tout en stimulant l’intégration régionale.
Notons qu’en agissant comme un carrefour commercial, le Mali ne se contente pas d’améliorer sa propre économie; il devient également un acteur clé dans la dynamisation de l’économie ouest-africaine, favorisant ainsi un climat propice à la collaboration et à la prospérité partagée entre les nations. C’est un moment charnière pour le Mali, qui, avec le soutien de ses partenaires africains, se positionne sur la voie d’une croissance durable et inclusive.
Daouda Bakary KONÉ