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Paul-Harry Aithnard (Ecobank-UEMOA) : «nous sommes rentrés de plain-pied dans le monde d’après»

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Dans cette riposte au Covid 19 et le soutien aux populations vulnérables, plusieurs institutions financières essaient d’ apporter un soutien sous forme de numéraire ou à travers la fourniture d’équipement. C’est le cas du groupe Ecobank qui a fait une contribution de 3 millions de dollars sur le continent pour faire face à la propagation du virus et stabiliser l’état des économies. Financial Afrik a organisé un entretien téléphonique avec le Directeur général Ecobank Cote d’Ivoire et Directeur régional pour l’UEMOA, Paul-Harry Aithnard. Qui donne les détails non seulement sur le montant affecté à l’Uemoa dans ce portefeuille global de 3 millions de dollars mais aussi sur les solutions proposées par son groupe pour aider les autorités gouvernementales.

Comment se porte le groupe  Ecobank ces dernières années ?

Le groupe se porte bien. Nous avons implanté certaines bases de notre stratégie depuis 2015. Et cette stratégie est aujourd’hui entrain d’être déployée avec succès et nous avons la conviction que le métier bancaire est entrain d’évoluer vers la distribution des services  financiers de plus en plus par des canaux digitaux. Notre objectif c’est de créer un écosystème autour d’Ecobank qui permettra d’offrir des services et des solutions à plusieurs types de clients, en particulier les Pme et les grandes entreprises à travers soit des canaux physiques ou digitaux. Il était important pour nous aussi de mettre en place plusieurs partenariats avec des entreprises internationales, régionales et locales. Ce sont tous ces éléments qui nous font dire aujourd’hui que le groupe Ecobank se porte bien. Les résultats que nous avons annoncés pour l’année 2019 aussi bien pour la région de l’Uemoa que de l’Afrique montrent que nous continuons à afficher des chiffres robustes.

Avec la crise sanitaire liée au Coronavirus, on voit que la banque  est de plus en plus impliquée dans l’aide aux couches vulnérables et aux clients de la banque. Combien pèse ce portefeuille pour le groupe ? Peut –on l’évaluer ?

Oui on peut l’évaluer. Mais, il faut d’abord comprendre que le soutien aux couches populaires et l’intérêt porté aux clients font partir de l’ADN du groupe. Notre mission était de participer à l’intégration et au développement de l’Afrique. Donc, Ecobank n’est pas une banque comme les autres. Aujourd’hui nous ne voyons pas d’impact négatif pour le moment sur le portefeuille de part notre exposition aux couches populaires et aux clients de la banque. Mais nous sommes tout à fait conscients que nous sommes sur un territoire inconnu pour chacun de nous. C’est pour cette raison que nous essayons de faire le plus d’attention possible et de s’assurer que la banque continue d’avoir de la liquidité. D’ailleurs les dépôts au niveau de la banque continuent de s’accroitre, ce qui démontre que nos clients continuent de nous faire confiance malgré cette situation de pandémie.

On Constate que l’Afrique de l’ouest est en ligne de mire dans le nombre des personnes infectées  notamment en Côte d’Ivoire où le pic est vraiment atteint. Cette situation ne va pas considérablement affecter le portefeuille de la filiale Côte d’Ivoire ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, on regarde cela d’un œil très prudent. Aujourd’hui l’Afrique de l’Ouest présente plus de 3000 cas. La Côte d’Ivoire est l’un des pays qui enregistrent le plus de cas. Nous essayons d’être très proche aussi bien des autorités que des populations pour jouer notre rôle qui est de faire partie de la solution. Donc nous essayons de proposer une gamme de services et de produits numériques accessibles à toutes les populations vivant dans la zone Uemoa. Soit des services qui leur permettent par exemple d’envoyer de l’argent à leur famille à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone ou alors des services qui leur permettent simplement d’envoyer de l’argent à des populations en milieu rural. Ce sont tous ces éléments que nous essayons de mettre en place. Nous encourageons nos particuliers et nos entreprises à utiliser nos solutions digitales qui leur permettent de faire des transactions tout en restant protéger et en respectant les règles de distanciation sociale.

Quel est votre apport dans le soutien aux PME ? Quels sont les secteurs que vous accompagnez le plus ?

Le sujet des Pme est très important et demande le support de tous, aussi bien des Pme que de l’Etat. Les Pme son génératrices d’emploi et représentent plus de 80% des emplois informels. Ce que nous essayons de faire c’est d’abord de se rapprocher de ces Pme là en utilisant les différentes options que nous offre la Banque centrale (Bceao) pour apporter un peu plus de liquidité aux Pme ; la deuxième chose que nous avons fait, nous sommes entrain de travailler avec les différents ministères de l’Economie et des Finances de la région pour voir comment nous pouvons participer aux différents mécanismes de soutien financier, qui vont être mises en place. Ce, pour voir comment participer aux partages de risque s’il le faut ou comment continuer à apporter de la liquidité à des entreprises très importantes et génératrices de revenus et de richesse du continent. Il est important de noter aussi que nous avons essayé de nous rapprocher de ces Pme là en accélérant le déploiement des points express (Mini agences d’Ecobank qui permettent à la banque de se rapprocher le plus possible de ces clients).

Le groupe a récemment annoncé avoir contribué à hauteur de 3 millions de dollars dans la lutte contre le Covid 19 sur le continent. Peut-on avoir une idée sur la part qui a été affectée aux pays de l’Uemoa, étant donné que vous êtes aussi le directeur régional exécutif Uemoa du groupe Ecobank ?

Effectivement le groupe a contribué pour plus de 3 millions de dollars sur le continent pour la lutte contre la Covid 19. Dans la zone Uemoa nous avons contribué pour près de 400 millions Fcfa. Ce montant a été accordé sur la base de trois axes qui étaient importants pour nous. Le premier c’est d’être à coté du gouvernement en fournissant l’équipement sanitaire nécessaire ; le deuxième axe c’est d’être auprès du gouvernement pour renforcer la capacité hospitalière (respirateurs et vivres) et le troisième axe pour nous c’est de faire la promotion de la télémédecine. Parce que nous croyons que la télémédecine est une réponse dans le traitement contre le covid 19. A l’intérieur de ces 400 millions pour la zone, nous avons octroyé à peu près 70 millions à l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous restons disponibles pour faire partir de la réponse à la pandémie.

Lors de l’octroi des 3 millions de dollars du groupe, il y a le directeur général , Adé Ayeyemi qui affirmait : «nous sommes par ailleurs conscients de l’effet de la pandémie du Covid-19 sur nos clients et avons pris la décision d’atténuer de diverses manières les retombées négatives en rendant d’ores et déjà gratuits certains frais bancaires sur nos plateformes numériques.». Les frais bancaires sont effectivement retirés des opérations dans vos agences ?

Il n’ y a pas de frais à payer, nous avons fait deux choses importantes. La première c’est que nous avons enlevé les frais lorsque vous faites des transferts à partir de notre application mobile. Par exemple si vous envoyez de l’argent par E-mail, sms ou avec notre service que nous appelons cash express, vous payez zéro frais. La deuxième chose que nous avons faites, nous avons relevé les montants autorisés en permettant de pouvoir faire des transactions de taille plus importantes sans se déplacer en agence. Ce sont par ces éléments que nous essayons aussi d’apporter une réponse digitale à la pandémie.

La crise n’affecte-t-elle pas vos activités ? Qu’est ce que vous suggérez pour les pays de l’Afrique de l’ouest dans la lutte contre la propagation du virus ?

Je modère le propos quand vous dites que la crise n’a pas affecté notre banque. J’avais bien précisé qu’on rentre en territoire inconnu et on ne peut pas croire que cette crise n’aura pas d’impact sur l’avenir de la banque. Pour le moment il est difficile de quantifier cet impact, mais il est évident qu’avec une baise du Pib de moitié en termes de croissance il y aura moins d’offre, moins de demande et que les services financiers comme courroie de transmission importante dans l’économie risquent d’être impactés. Ce qui est difficile aujourd’hui c’est de quantifier cet impact là. C’est important aussi d’insister sur le fait que le contexte n’est pas seulement lié à la région Uemoa ou à la Côte d’Ivoire. Nous sommes dans un contexte mondial. Selon le cabinet Mc Kinsey, le Covid 19 pourrait causer une baisse de 8% du Pib des économies africaines en 2020. Près de la moitié de la population mondiale est confinée et la Banque mondiale estime que l’Afrique subsaharienne pourrait connaitre une première récession sur les 25 dernières années. Ce qui pourrait entrainer des pertes de production entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020. On est dans un contexte extrêmement difficile et c’est pour cela que nous devons participer à la réponse en terme de conseil à donner aux populations. Il faut respecter les gestes barrières, c’est essentiel pour la survie de nos populations. La deuxième chose importante, les entreprises doivent faire preuve de solidarité, c’est ce qu’on essaie de faire par rapport aux actions sociales qu’on a eu à faire et aussi par rapport aux recommandations que nous donnons pour pouvoir aider les autorités à répondre de manière adéquate à la crise. Autre point important pour nous est la sensibilisation et l’éducation des populations. C’est seulement à ce prix que nos sortirons beaucoup plus renforcés de cette crise.

Vous avez un mot de fin Monsieur le directeur régional ?

Ce que je peux dire c’est d’insister sur le monde d’après. Cette crise va créer des bouleversements très profonds. Nous sommes rentrés de plein pied dans ce monde d’après caractérisé par deux éléments : à la crise sanitaire il faut faire de son possible pour ne pas virer vers la crise économique et sociale. C’est justement pour cela que nous faisons tout pour pouvoir créer des partenariats et apporter des solutions financières aux couches populaires. Le deuxième élément  qui va définir le monde d’après c’est l’accélération dans le digitale et Ecobank aujourd’hui est l’une des banques qui offre les meilleures réponses par rapport à cela.

Assurance: Sanlam suspend son programme de croissance à l’international

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Confronté à la baisse de plus de 50% de la souscription des primes d’assurance individuelle depuis le début de la pandémie, l’assureur sud-africain Sanlam Ltd. a suspendu ses plans d’expansion en Éthiopie et en Égypte en raison de la pandémie de COVID-19. Heinie Werth, directeur général de l’unité des marchés émergents de Sanlam, a déclaré que l’assureur se concentrera sur les pays dans lesquels il se trouve déjà. “Nous nous concentrons sur les pays dans lesquels nous nous trouvons déjà”, a-t-il déclaré à Africa Report. “Nous ne voulons pas aller trop loin dans les circonstances actuelles. Nous ne sommes pas pressés”, a-t-il renchéri.

L’Ethiopie et l’Egypte sont toujours dans les cordes. “Nous aimerions toujours y aller, poursuit M. Werth, se gardant toutefois d’indiquer une échéance. “En septembre dernier, M. Werth avait déclaré que les pourparlers avec un partenaire potentiel en Éthiopie étaient à un stade «très avancé» et qu’en outre, la société étudiait un éventuel partenariat égyptien.

Le groupe Sanlam, qui opère dans 33 pays suite à l’acquisition du marocain Saham Finance, cherche à se diversifier vers les marchés à forte concentration. Face à la pandémie de COVID-19, l’assureur sud-africain dit vouloir se concentrer sur la fidélisation des clients et la gestion des coûts et des réclamations. Fin mars, la société a déclaré que la croissance économique sur tous ses marchés serait inférieure à ce qui était prévu, ce qui présente des risques pour la croissance des nouvelles affaires des assureurs. La situation peut conduire à des opportunités de consolidation, a déclaré M. Werth. “Nous nous préparerons à cela. Nous serons prêts”, avait déclaré le manager qui s’attend à ce qu’avril et mai soient des «mois très difficiles». A noter que Sanlam Emerging Markets (SEM) a mobilisé 2,3 millions de dollars à reverser 25 pays africains pour la lutte contre la propagation du Coronavirus à travers l’ensemble de ses marchés de présence.

Industrie: vents contraires pour la société Sucrivoire

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La société Sucrivoire S.A, spécialisée dans la fabrication de sucre, a fait une perte de 5,339 milliards de FCFA (8,008 millions d’euros) au terme de l’exercice 2019, ont annoncé les dirigeants de cette entreprise basée à Borotou, au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Cette perte s’est corsée d’autant plus qu’elle se situait à 301,204 millions de FCFA en 2018. Le chiffre d’affaires est en léger repli de 0,8%, s’établissant à 55,656 milliards de FCFA contre 56,186 milliards de FCFA en 2018.

La production stockée de la société s’est fondue durant la période sous revue se situant à 699,355 millions de FCFA alors qu’elle s’élevait à 2,794 milliards de FCFA en 2018 (-75,26%). Quant à la production immobilisée, elle s’est légèrement bonifiée de 0,88% à 3,076 milliards de FCFA contre 3,050 milliards de FCFA un an auparavant. Les achats de matières premières et fournitures liées de Sucrivoire se sont accrues de 19,65% à 2,352 milliards de FCFA contre 1,965 milliard de FCFA en 2018. La société a mieux maitrisé ses autres achats qui ont seulement progressé de 1,47% avec une réalisation passant de 14,395 milliards de FCFA en 2018 à 14,606 milliards de FCFA un an plus tard.

Concernant la valeur ajoutée, elle s’est repliée de 13,4% à 21,836 milliards de FCFA contre 25,204 milliards FCFA en 2018. De leur côté, les charges de personnel ont vu leur niveau augmenter de 664 millions de FCFA en valeur absolue, s’établissant à 13,384 milliards FCFA. L’excédent brut d’exploitation est en baisse de 32,3%, s’élevant à 8,451 milliards FCFA contre 12,484 milliards FCFA précédemment. Pour sa part, le résultat d’exploitation est en forte régression de 175,2% à 1,134 milliard de FCFA contre 1,508 milliard de FCFA en 2018.

Covid-19: le géant Shell enregistre la première baisse de dividende depuis la deuxième guerre mondiale

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Avec une baisse de 46% de son revenu net à 2,9 milliards de dollars pour le premier trimestre de 2020, le géant pétrolier Royal Dutch Shell enregistre une baisse du dividende pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. La principale cause est l’effondrement de la demande mondiale de pétrole en raison de la pandémie de coronavirus.

«Etant donné le risque d’une période prolongée d’incertitude économique, de prix des matières premières plus faibles, d’une volatilité plus élevée et de perspectives de demande incertaines, le Conseil estime que le maintien du niveau actuel des distributions aux actionnaires n’est pas prudent», a déclaré Ben van Beurden, PDG du groupe. Le géant de l’énergie a également suspendu la prochaine tranche de son programme de rachat d’actions. La société a déclaré qu’elle avait également réduit l’activité de ses activités de raffinage jusqu’à 40% en réponse à la forte baisse de la demande de pétrole.

Le conseil d’administration de Shell a déclaré qu’il avait décidé de réduire le dividende du major pétrolier à 0,16 $ par action, contre 0,47 $ fin 2019. Cela représente une réduction de 66%. Shell a payé environ 15 milliards de dollars de dividendes l’année dernière, ce qui en fait le plus gros payeur de dividendes au monde après la compagnie pétrolière nationale saoudienne Saudi Aramco.

Covid-19: l’Egypte rouvre ses hôtels pour sauver son tourisme

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Les autorités égyptiennes ont décidé de rouvrir les hôtels (qui doivent fonctionner à 25 % de leur capacité jusqu’à la fin du mois de mai), rapportent lundi 4 mai, des sources officielles. La mesure est destinée à sauver l’économie du pays et le tourisme qui perd 1 milliard de dollars par mois à cause du confinement. Le secteur touristique représente 12 à 15% du PIB du pays des pharaons. Pour limiter la vitesse de propagation du virus, la réouverture des hôtels s’accompagnera d’une série de mesures sanitaires.

Ainsi, le cabinet du ministère de tutelle a informé que «pour que les hôtels reprennent leurs activités, ils doivent avoir une clinique avec un médecin résident, contrôler régulièrement les températures et installer du matériel de désinfection». De même, les clients doivent être enregistrés en ligne et les travailleurs dsubir des tests rapides de coronavirus lors de leur entrée dans les stations. Autre mesure, un étage de l’hôtel ou un petit bâtiment doit être affecté comme zone de quarantaine pour les cas de coronavirus positifs ou suspectés.

À partir du 1er juin, les hôtels seront autorisés à travailler avec une capacité maximale de 50%. Les complexes hôteliers ne sont pas autorisés à organiser des mariages ou des fêtes, à organiser des activités de divertissement et à offrir des buffets ouverts. Les restaurants de l’hôtel serviront des menus prédéfinis et seront disposés avec de larges espaces entre les tables. L’Égypte est le deuxième pays le plus touché par le coronavirus en Afrique avec 6465 cas enregistrés dont 429 décès au dimanche 3 mai 2020.

3 Mai: journée mondiale de la liberté d’expression et de la presse

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Bonne fête à vous mes frères de la presse, maîtres de la plume, soldats de l’info, rois de l’expression de la démocratie, les voix des sans voix et sacerdoce.Vous occupiez jadis, une très bonne position dans le continent et dans le monde en matière de liberté d’expression avant 2013.Maintenant, nous sommes 108ème sur 180 pays en matière de la liberté de la presse et d’expression. Vous travaillez dans toutes sortes de difficultés en risquant chaque jour vos vies. Ce n’est pas facile. Je sais que nous n’allons jamais abdiquer pour autant.La démocratie malienne compte sur vous. Portons le flambeau haut et avec fierté. Je suis fier de chacun d’entre vous dans son domaine et dans sa rédaction. Avec humilité, je tiens à vous souhaiter tous une très bonne fête.

Albadia Dicko président de l’UNAJEP

Le porte-avions HMS Queen Elizabeth passe ses dernières évaluations avant d’être déclaré opérationnel

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Premier des deux porte-avions commandés par la Royal Navy, le HMS Queen Elizabeth a entamé ses essais en mer il y a maintenant trois ans. Et, au-delà les soucis inhérents à la mise au point d’un tel navire [comme un problème d’étanchéité ayant provoqué une voie d’eau en décembre 2017], le fleuron de la marine britannique monte progressivement en puissance.

En octobre 2019, le navire est entré dans le vif du sujet en menant pas moins de 500 manoeuvres d’appontage et de lancement de 7 F-35B aux couleurs britanniques [jusqu’alors, seuls des F-35B américains avaient pu y être testés] au cours d’une campagne de 11 semaines.

Mais pour être déclaré pleinement opérationnel, le HMS Queen Elizabeth doit encore franchir une ultime étape, consistant en une évalution de ses capacités par le Flag Officer Sea Training [FOST], un organisme relevant de la Royal Navy, chargé de veiller à ce que tous les navires britanniques soient aptes à rejoindre une flotte opérationnelle.

Là, le FOST aura à s’assurer que « le Royaume-Uni aura la capacité à de déployer un groupe aéronaval d’ici la fin de cette année », a expliqué la Royal Navy, via un communiqué publié le 30 avril. En clair, cette évaluation est un élément clé en vue du premier déploiement opérationnelle de ce porte-avions.

Aussi, à cette fin, le navire a appareillé de Plymouth pour une campagne devant durer au moins huit semaines. « L’entraînement avec des avions de chasse F-35, des simulations de dégâts de combat ainsi que des répétitions de mission feront partie du processus », a indiqué la Royal Navy.

Un ultime exercice aura lieu vers la fin de cette année afin de s’assurer qu’une formation formée autour du porte-avions sera « prête à être déployée en tant que groupe aéronaval ».

Cela étant, l’épidémie de Covid-19 a contraint la Royal Navy a prendre des mesures particulières. L’ensemble de l’équipage du porte-avions a été testé… Et cette précaution a été utile puisque deux marins ont été testés positifs. Ils ont depuis été mis à l’isolement.

Lors d’une audition parlementaire, le 23 avril, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a indiqué que les commandants de la Royal Navy sont autorisés à retourner au port dès lors qu’ils estiment que c’est la meilleure décision à prendre en cas d’épidémie à bord de leur navire. « Je ne les forcerai pas à partir en mer avec un équipage infecté », a-t-il dit.

Et cela vaut pour le HMS Queen Elizabeth. Le navire « sera dans les eaux britanniques, donc pas très loin. Il sera à distance d’hélicoptère si nous devons y récupérer quelqu’un », a souligné M. Wallace.

Pour rappel, avec ses 62.000 tonnes [pour 280 mètres de long et 70 mètres de large], le HMS Queen Elizabeth est actuellement le navire le plus imposant d’Europe. Devant être rejoint par le HMS Prince of Wales [son « sister ship »], il pourra emporter jusqu’à 36 F-35B et 4 hélicoptères AW-101 Merlin « ASaC » [Crowsnest airborne surveillance and control, c’est à dire l’alerte avancée]. À la différence des porte-avions américains et français, il ne dispose pas de catapultes pour lancer ses aéronefs… mais d’un plan incliné. Ce qui limite grandement l’interopérabilité avec l’US Navy et la Marine nationale.

Les Philippines envisagent d’acquérir six hélicoptères d’attaque auprès des États-Unis

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Quand Rodrigo Duterte arriva au pouvoir, en 2016, les Philippines prirent leurs distances avec les États-Unis, avec lesquelles elles entretenaient jusqu’alors une relation militaire très forte, et se tournèrent vers la Russie et la Chine, quitte à mettre en sourdine les différends territoriaux en mer de Chine méridionale, notamment ceux concernant le récif de Scarborough.

Cependant, l’offensive de groupes terroristes affiliés à l’État islamique, qui, en 2017, occupèrent la ville de Marawi [sur l’île de Mindanao] pendant plusieurs semaines, raviva la coopération militaire avec les États-Unis, ces derniers ayant dépêché des conseillers auprès des forces philippines.

Pour autant, malgré la menace jihadiste et les appétits de la Chine, qui lorgne désormais sur le récif philippin de Pag Asa, Manille a décidé, en février, de mettre un terme au « Visiting Forces Agreement » [VFA, accord sur les forces étrangères] qui, signé en 1998, donne un cadre légal à la présence de militaires américains dans l’archipel et permet l’organisation de manoeuvres conjointes avec les forces armées philippines.

« C’est une décision grave avec des implications importantes pour l’alliance entre les États-Unis et les Philippines. […] « Nous allons réfléchir avec soin à la meilleure façon de faire avancer nos intérêts mutuels », avait réagi, à l’époque, l’ambassade américaine à Manille. Cela étant, les deux pays sont toujours liés par un traité signé en 1951 et dont l’article 4 prévoit une clause de défense mutuelle

Quoi qu’il en soit, et malgré des relations distandues avec Washington, Manille envisage de se procurer six hélicoptères d’attaque de facture américaine. Mais, pour le moment, l’état-major philippin semble hésiter entre deux modèles, à savoir l’AH-64E « Apache » de Boeing et l’AH-1Z « Viper » de Bell Helicopters.

En tout cas, dans un avis publié le 30 avril, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains, a recommandé au Congrès de ne pas s’opposer à la vente de 6 AH-64 ou de 6 AH-1Z aux Philippines.

Les montants des deux possibles contrats évoqués par la DSCA vont du simple au triple. Ainsi, les 6 AH-64E Apache sont proposés au prix de 1,5 milliard de dollars, avec des systèmes associés, des pièces détachées et, surtout, 200 missiles AGM-114 Hellfire, 1.700 roquettes de type APKWS [Advanced Precision Kill Weapon System] ainsi que 200 FIM-92H Stinger.

La facture serait moindre pour Manille dans le cas d’un achat de 6 AH-1Z « Viper » puisque la DSCA a évalué un « éventuel » contrat à 450 millions de dollars. La différence vient en partie de l’offre réduite en matière d’armement puisqu’il est question de seulement 6 AGM-114 Hellfire II et de 26 APKWS.

Dans les deux avis publiés, la DSCA souligne que, quel que soit le modèle retenu, la vente d’hélicoptères d’attaque aux Philippines « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d’un pays ami qui continue d’être une force importante pour la stabilité politique, la paix et le progrès économique en Asie du Sud-Est. »

Et d’ajouter : « La vente proposée aidera les Philippines à développer et à maintenir de solides capacités d’autodéfense, de lutte contre le terrorisme et de protection des infrastructures essentielles. Les Philippines n’auront aucune difficulté à absorber cet équipement et ce soutien dans leurs forces armées. »

Jusqu’à présent, les États-Unis envisageaient de donner aux Philippines 8 hélicoptères d’occasion, dont 4 AH-1 Cobra [attaque] et 4 UH-60 [transport], ainsi que 5 avions C-12 Huron pour le transport et l’évacuation sanitaire.

« À l’avenir, nous achèterons également de nouveaux hélicoptères d’attaque légers, des hélicoptères de reconnaissance armés et des hélicoptères polyvalents de transport moyen. Ces atouts permettront à l’armée philippine de mener une meilleure gamme d’opérations aériennes pour soutenir les forces terrestres et être plus », avait cependant indiqué un officier philippin à One News, en février dernier.

D’après le chef de la diplomatie philippine, Teodoro Locsin Jr, les États-Unis auraient l’intention de fournir une aide militaire de plus de 200 millons de dollars en 2020 et 2021.

Entre 2016 et 2019, l’administration Duterte aurait, toujours d’après M. Locsin, bénéficié d’une aide améiricaine à la « sécurité » d’un montant 554,55 millions de dollars, dont 267,75 millions pour l’achat de matériels militaires.

L’armée chinoise confirme la mise en service du PCL-181, un nouveau canon automoteur de 155 mm

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Jusqu’à présent, les unités d’artillerie de l’Armée populaire de libération [APL] mettent en oeuvre six modèles différents de canons automoteurs, dont quatre montés sur des chenilles, à savoir le PLZ-05 [155 mm], le PLZ-82/83 [152 mm], le PLZ-07A [122 mm] et le PLZ-89 [122 mm].

Ces dernières années, deux obusiers montés sur des châssis à roue ont été mis en service, dont le PLL-09 [122 mm] et le PCL-09 [122 mm], dont le concept se rapproche du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie] français.

Or, un autre type de canon automoteur, conçu par Norinco et appelé PCL-181, s’est fait remarquer lors du défilé militaire organisé le 1er octobre dernier, à l’occasion du 70e anniversaire de la République populaire de Chine [RPC]. Et la chaîne publique chinoise CCTV a révélé qu’il avait déjà été mis en service, ce qui a été confirmé par l’APL, le 30 avril.

En effet, cette dernière a indiqué que des unités relevant de son commandement de théâtre oriental [qui fait face à Taïwan, ndlr] venaient récemment de recevoir leurs premiers exemplaires du PCL-181, dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il s’agit d’un canon de 155 mm, monté sur le châssis 6×6 d’un camion militaire.

Le quotidien Global Times, qui suit la ligne du Parti communiste chinois, a surtout insisté sur la masse du PCL-181, laquelle serait de 25 tonnes [contre 17 à 18 tonnes pour la version du CAESAr en service au sein des forces françaises]. Cela « le rend beaucoup plus léger et plus rapide […] que l’ancien obusier automoteur qui utilise des chenilles et pèse plus de 40 tonnes », assure le journal, avant de souligner qu’il « peut également frapper cible à plus longue portée avec une puissance de feu accrue. » Seulement, aucun chiffre n’a été avancé sur ce point précis.

Toujours au sujet de la masse du PCL-181, un analyste militaire, cité par Global Times, a relevé qu’elle lui permet d’être transporté par de « gros avions de transport comme le Y-20, qu a une capacité de chargement de plus de 60 tonnes ».

« Un seul Y-20 peut transporter deux PCL-181 ou une combinaison d’un PCL-181 et d’un char léger type 15 de classe 30 tonnes, soit deux options qui offrent aux troupes de première ligne une puissance de feu immense […] ainsi que plus de souplesse tactique », a insisté cet analyste militaire.

Le PCL-181 est mis en oeuvre par six artilleurs, lequels prennent place à bord d’une cabine protégée et abritant des « panneaux de commandes numérisées ». Le chargement des obus est semi-automatique et sa cadence de tir serait de l’ordre de 4 à 6 coups par minute, ce qui est moins élevé que le CAESAr [6 à 8 coups par minute]. Sa portée maximale serait de 53 km [en utilisant des obus propulsés]. Enfin, il a été rapporté que ce canon peut tirer des munitions de précision, grâce à une technologie inspirée du système russe Krasnopol, dont la Chine a obtenu une licence de production à la fin des années 1990.

À noter que, pour l’exportation, Norinco a également mis au point le canon automoteur SH-15 de 155 mm, lequel a plusieurs composants en commun avec le PCL-181, à commencer par le châssis.

La Chine est prête à travailler ensemble avec l’Iran et la communauté internationale pour vaincre le COVID-19, déclare le président Xi

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Le président chinois Xi Jinping a déclaré lundi que la Chine était prête à travailler ensemble avec l’Iran et le reste de la communauté internationale pour renforcer la coopération anti-pandémie et obtenir la victoire finale contre le COVID-19.

M. Xi s’est exprimé ainsi au cours d’une conversation téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani.

Au nom du gouvernement et du peuple chinois, M. Xi a fait part de toute sa sympathie et de son soutien ferme au gouvernement et au peuple iraniens qui luttent contre l’épidémie de COVID-19. Les deux pays, qui s’entraident mutuellement dans les bons comme dans les mauvais moments, ont pleinement démontré la profonde amitié entre les deux pays et leurs peuples qui les unit dans la bataille contre la maladie, a dit le président chinois.

Le peuple chinois se soucie de la lutte du peuple iranien contre l’épidémie depuis le début, a déclaré M. Xi, ajoutant que la Chine avait envoyé à la partie iranienne plusieurs cargaisons de matériel médical pour l’aider dans cette lutte, ainsi que la première de ses équipes d’experts détachées auprès de pays étrangers.

M. Xi a indiqué que le peuple chinois était disposé à continuer à travailler avec l’Iran en vue d’approfondir leur coopération pour lutter contre l’épidémie, à partager des expériences en la matière et à offrir l’aide de la Chine dans la limite de ses capacités. Le président chinois a dit estimer que sous la direction de M. Rohani, le peuple iranien vaincra bientôt le virus.

M. Xi a souligné que face à cette urgence de santé publique mondiale, la communauté internationale n’a pas d’autre choix que de mener des efforts concertés pour surmonter l’épidémie en renforçant sa coordination et sa coopération. Selon lui, les actions unilatérales ne font qu’entraver les efforts de l’Iran et de la communauté internationale pour contenir la propagation du COVID-19.

La partie chinoise soutient fermement le développement du partenariat stratégique global bilatéral et les efforts de l’Iran pour préserver sa souveraineté nationale et sa dignité, a affirmé M. Xi, ajoutant que la Chine est prête à travailler ensemble avec l’Iran et le reste de la communauté internationale pour renforcer la coopération anti-pandémie afin d’obtenir la victoire finale contre la maladie et de contribuer à la protection de la sécurité sanitaire publique mondiale.

M. Rohani s’est, quant à lui, déclaré ravi de voir que la Chine avait réussi à contrôler l’épidémie de COVID-19 sur son territoire, et a souligné que d’autres pays pourraient s’inspirer des expériences de la Chine en matière de lutte contre le virus.

Face à la pandémie, l’Iran et la Chine se sont toujours mutuellement soutenus, et l’amitié entre les deux peuples s’est renforcée, a-t-il ajouté.

La partie iranienne est profondément reconnaissante envers la Chine de lui avoir offert en temps opportun de précieux équipements de lutte contre la pandémie, a-t-il affirmé, soulignant que son pays était prêt à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la santé et dans divers autres secteurs, et à continuer à développer leur partenariat stratégique bilatéral.

Dans la situation actuelle, les sanctions unilatérales illégales imposées à l’Iran devraient être levées immédiatement, a ajouté M. Rohani, soulignant que l’Iran souhaitait travailler de concert avec d’autres pays pour protéger conjointement le multilatéralisme, défendre l’équité et la justice internationales, ainsi que les droits légitimes de l’Iran.