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Le personnel du FONSIS contribue pour 11 millions au Force Covid-19

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Le personnel du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS) a remis, au ministère des Finances et du Budget, un chèque de 11 millions de francs CFA, en contribution au Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19, (Force Covid19) lancé par le Chef de l’Etat suite à l’apparition dans notre pays du Coronavirus.

«Le personnel du FONSIS ne pouvait rester insensible à l’appel à la solidarité lancé par le Chef de l’Etat. En effet, le FONSIS est un instrument de l’Etat. Dès lors, le personnel s’est, spontanément, mobilisé afin de voir dans quelle mesure il pouvait contribuer à la lutte contre la pandémie, en dehors des projets professionnels que nous conduisons dans le domaine de la santé», a déclaré Fatoumata Sène, Directrice de la Communication qui a conduit la délégation du FONSIS au nom du Directeur Général, Papa Demba DIALLOempêché.

Et Monsieur El Hadji Massata Diakhaté, Directeur Administratif et Financier de rajouter : « nous savons que chacun est engagé à soutenir ses relations dans la sphère privée en ce moment difficile, mais il était important pour nous de mener une action commune et de répondre à l’appel du Président de la République. Nous avons pu collecter une enveloppe de 11 millions de francs CFA».

Ibrahima Guèye, DAGE du ministère des Finances et du Budget, a, au nom du Ministre, magnifié «cet acte hautement important du personnel du FONSIS que je félicite». Il a également rassuré quant à la bonne gestion du Force Covid-19. 

Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, FONSIS a déjà remis au ministère de la Santé et de l’Action sociale un don de 10.000 masques et 2.000 draps de lits destinés aux structures sanitaires pour une valeur totale de 12 millions de francs CFA. Le FONSIS, également, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, œuvre à livrer dans les prochains » jours les trois (3) premiers niveaux du nouveau bâtiment de cinq (5) étages de l’hôpital Mathlaboul Fawzaïni de Touba dont il a en charge la construction.

Côte d’Ivoire : le trésor lève 180 milliards de FCFA de bons social Covid-19

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Pour sa première émission de bons social Covid-19, le trésor public de la Côte d’Ivoire a obtenu le 27 avril 2020 auprès des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 180 milliards de FCFA (270 millions d’euros), a annoncé l’Agence UMOA-Titres organisatrice de l’opération en coordination avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

L’émission de bons social Covid-19, initié par la BCEAO, entre dans le cadre de la mise en œuvre des mesures prises par cet institut d’émission en vue de contrer les impacts négatifs de la pandémie du Covid-19.

Le montant levé correspond à celui mis en adjudication. Les investisseurs ont répondu massivement à l’opération avec 508,880 milliards de FCFA de soumissions globales, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 282,71%. Mais, pour de raisons de coût, l’émetteur a retenu seulement 180 milliards de FCFA et rejeté les 328,880 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 35,57%.

Selon l’agence UMOA-Titres, le remboursement du capital interviendra le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixé au 27 juillet 2020. Cette émission de BAT est conçue comme étant un pont pour les Etats membres de l’UMOA en attendant la rentrée des fonds attendus dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID19. Le plan de trésorerie des Etats pour rembourser cette dette est alimenté par les engagements des partenaires techniques financiers des Etats.

Les intérêts  au taux inférieur ou égal à 3,75% sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un millions de FCFA.

La BOAD participe à la visioconférence des chefs d’Etats de l’UEMOA

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La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a participé le 27 avril 2020 à la visioconférence extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui a permis d’identifier les effets pervers de la crise sanitaire sur les plans socio-économiques et la réponse collective à y apporter.

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, participe, ce lundi, 27 avril 2020, au Sommet virtuel de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), sur la crise sanitaire provoquée par le COVID 19.

Ce sommet par visio-conférence qui regroupe les huit Chefs d’Etat des  pays membres, est présidé par SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Dans une allocution à cette occasion, le Président Issoufou Mahamadou a, entre autres, salué la mise en place d’une stratégie communautaire pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19

Le Chef de l’Etat a souligné que « pour faire face aux conséquences de cette pandémie, le Niger a pris certaines mesures dès le 17 Mars, c’est-à-dire avant l’enregistrement du premier cas. »

Par la suite, ces mesures ont été renforcées et un plan de riposte global, d’un montant de 1.438 milliards FCFA,  a été mis en place, a dit le Chef de l’Etat.

Les pays de l’Union, a-t-il affirmé, en agissant « unis et solidaires », renforceront leur résilience face à cette crise.

C’est pourquoi le Président Issoufou Mahamadou a salué la mise en place d’une stratégie communautaire pour ce faire. Par conséquent, le Niger soutient les recommandations de la Commission de l’UEMOA sur les plans sanitaire, économique et sécuritaire, a-t-il noté.

Convaincu qu’au niveau mondial, il y aura un avant et un après COVID-19, SEM Issoufou Mahamadou a invité « notre Commission à engager la réflexion pour apporter la contribution de notre Communauté à la mise en place d’un nouveau paradigme en vue d’une meilleure gouvernance politique et économique mondiale. »

Cette gouvernance mettrait l’accent sur les valeurs suivantes : la dignité, l’égalité, la justice et la solidarité, a-t-il estimé.

« C’est dans ces conditions que nous pourrons partager les risques comme les bénéfices de la mondialisation », a affirmé le Président de la République.

Soulignant que la crise sanitaire du COVID19 vient s’ajouter à la crise sécuritaire à laquelle font face certains Etats membres de l’Union, le Chef de l’Etat a indiqué que « cette situation sécuritaire reste caractérisée par les menaces des groupes terroristes dans le fuseau central du G5 sahel et dans le bassin du Lac Tchad. »

Suite au Sommet de Pau du 13 janvier 2020 entre la France et les Etats du G5 Sahel, une feuille de route a été élaborée avec pour objectifs la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités de sécurité et de défense des Etats, le rétablissement ou le renforcement de la présence de l’Etat et des services de base, l’intensification des efforts de développement, a-t-il rappelé.

La mise en œuvre de cette feuille de route fait l’objet d’un suivi régulier au plus haut niveau et de bons résultats sont enregistrés notamment sur le premier volet relatif à la lutte contre le terrorisme, a ajouté le Président Issoufou Mahamadou.

En effet, grâce à la conjugaison des efforts entre la force Barkhane, la force conjointe du G5 sahel et les Forces armées nationales, des opérations de ratissage sont engagées et elles ont enregistré beaucoup de succès, s’est-il réjoui.

Plusieurs centaines de terroristes sont neutralisés et leurs équipements détruits, a dit le Chef de l’Etat, précisant que « la capacité de nuisance des terroristes est d’ores et déjà sérieusement entamée dans le triangle des trois frontières Mali Burkina Niger. »

Dans le bassin du Lac Tchad, a poursuivi le Président de la République, la Force Mixte Multinationale enregistre d’importants succès dans sa lutte contre Boko Haram.

« Je souhaite que notre union continue à manifester sa solidarité vis-à-vis des pays membres en lutte contre le terrorisme », a-t-il indiqué.

Nigeria: Compte rendu de la conférence de presse virtuelle du Paradigm Initiative

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Depuis plus de dix ans, Paradigm Initiative est à l’avant-garde de la défense de l’inclusion numérique et des droits numériques en Afrique. Contexte Après avoir commencé par des cybercafés à Ajegunle en 2007, puis un centre de formation pour les jeunes mal desservis à Ajegunle en 2012. Les initiateurs du projet ont maintenant 5 bureaux à travers le Nigeria (Aba, Abuja, Ajegunle, Kano et Yaba) et 4 autres à Accra, Arusha, Lusaka et Yaoundé. Au fil des ans, ils ont formé des jeunes, dont certains n’avaient plus les moyens de poursuivre leurs études secondaires. Et après dix semaines passées avec nous, ils ont amélioré leur vie et celle de leur famille.

 Les témoignages des jeunes abondent et sont relatées dans les publications « Echoes From LIFE » disponibles sur notre site web. L’une de nos stagiaires diplômées, par exemple, a été chassée de chez elle (avec sa mère et ses sœurs) parce que son père voulait des enfants de sexe masculin, mais après sa formation chez nous, non seulement le père l’a reprise, mais elle a également entamé un parcours professionnel étonnant qui a apporté des opportunités économiques et des espoirs à toute sa famille.

« Nous avons également fait des interventions politiques essentielles telles que des campagnes de plaidoyer en faveur de l’adoption du projet de loi sur les droits et libertés numériques au Nigeria, la mobilisation et la coordination de la défense contre les nouvelles législations sur les « fausses nouvelles » et les discours de haine en Afrique », précise le conférencier.

Les initiateurs veulent également   soutenu des initiatives comme le projet de loi sur la proclamation des crimes informatiques en Éthiopie, la modification de la section 241 du code pénal au Cameroun, les projets de loi nigérians sur les médias antisociaux et les discours de haine et d’autres législations limitant l’espace civique des citoyens, des blogueurs et des journalistes en Afrique et cela, en collaboration avec des partenaires locaux, nous avons également contribué au projet d’amendement de la Constitution de la Gambie afin de refléter le langage des droits numériques dans ses dispositions relatives à la liberté d’expression et au droit à la vie privée, et nous avons appelé le gouvernement à réformer ses lois sur les médias.

 En outre, il s’agit d’efforcer mais de combler le fossé de l’accès numérique pour les jeunes et les communautés mal desservies dans tout le Nigeria grâce à nos programmes LIFE et Dufuna.cEn ce qui concerne la maladie à coronavirus, les organisateurs affirment qu’ils sont « conscients de l’impact que COVID-19 a sur notre propre vie et celle de millions d’autres personnes. Et plus que jamais, nous reconnaissons l’importance d’Internet en cette période d’incertitude, qui sert de bouée de sauvetage permettant aux enfants de continuer à apprendre, aux familles et aux amis de rester connectés et aux informations vitales de santé publique de continuer à circuler ».

L’accès à l’internet et à ses solutions peut créer des communautés plus saines et plus sûres, réduire les vulnérabilités et contribuer à renforcer la résilience dont les communautés ont besoin pour faire face à cette pandémie et en sortir mieux préparées à l’avenir. C’est pourquoi leur réponse à la pandémie COVID 19 consiste à mettre en ligne tous nos processus et activités d’inclusion numérique, en travaillant à distance et en tirant parti des outils virtuels pour faire participer notre public (les étudiants). Travailler avec des jeunes issus de communautés mal desservies, à l’heure où l’avenir du travail est en ligne, peut être difficile, mais nous avons dû donner une réponse positive pour nous assurer que notre public cible n’est pas laissé pour compte.

Daouda Bakary KONE

NSIA Banque voit son PNB en contraction de 7%

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Le produit net bancaire de NSIA Banque s’est contracté de 7% en 2019.  La banque qui a certainement bien négocié ses marges sur intérêts et sur commissions, dégage un résultat net de 14 milliards de Franc CFA, en croissance de 12% d’un exercice à l’autre. A noter que l’institution fondée par Jean-Kacou Diagou a vu son total bilan progresser de 10%, passant de de 1 084 milliards FCFA en 2018 à 1 194 milliards FCFA en 2019, soit 1,8 milliard d’euros. “Cette croissance du bilan est consécutive à la forte progression des crédits nets accordés à la clientèle (810 milliards FCFA, soit +10%), des dépôts de la clientèle (754 milliards FCFA, soit +5%), du portefeuille des titres (42 milliards FCFA, soit +19%) et des capitaux propres (97,2 milliards FCFA, soit +10%)”, annonce la banque dans un communiqué. L’augmentation des crédits et des dépôts démontrent la confiance accordée par notre clientèle », a déclaré Léonce Yacé, Directeur Général de NSIA Banque CI.

À la clôture de l’exercice 2019, NSIA Banque CI demeure dans le top 5 du marché bancaire ivoirien grâce à une progression des encours nets de crédits à la clientèle et des ressources clientèle.

Un plan choc contre le Covid-19

En riposte au choc inattendu du coronavirus, NSIA Banque CI a déclenché son plan de continuité d’activité afin de maintenir son niveau de service et d’être au côté de sa clientèle face à cette situation. Le 23 mars 2020, un comité de crise a été mis en place au sein du Conseil d’Administration avec pour mission de suivre l’évolution du niveau d’exploitation et l’évolution de la situation des salariés de la Banque. Le Régulateur a édicté une série de mesures visant à atténuer l’impact de la pandémie sur le système bancaire et à assurer la continuité du financement de l’activité économique dans l’Union. Ces mesures ont pour objectif de garantir la liquidité du marché bancaire et de limiter l’impact sur la qualité du portefeuille.

En dépit de cette situation, NSIA Banque CI entend déployer le nouveau plan stratégique 2020 – 2024 validé par le Conseil d’Administration lors de sa session de décembre 2019. Ce programme ambitieux conduira la Banque vers un nouveau modèle économique. 

Riposte contre le COVID-19 : Afreximbank annonce une subvention de 3 millions de dollars pour les pays africains

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Pr Benedict Oramah, président d’Afreximbank (Photo)

La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a annoncé un don de 3 millions de dollars pour soutenir les efforts continentaux de lutte contre la pandémie de COVID-19.

Le président d’Afreximbank, qui en a fait l’annonce ce jeudi, a déclaré que ce don était une réponse à l’appel à la mobilisation des ressources lancée par des chefs d’États africains, par la voix du Président en exercice de l’Union Africaine, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Le Professeur Oramah a souligné qu’une part importante de cette subvention serait versée au Fonds spécial contre le COVID-19 mis en place par l’Union africaine (UA) ainsi qu’au Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (Africa CDC).

«Nous espérons que notre modeste contribution aidera à faire face à certains besoins immédiats. Nous appelons aussi les autres banques, fonds, sociétés et organisations caritatives africaines à contribuer aux besoins en secours, » a-déclaré le Président d’Afreximbank. Il a également indiqué que la Banque travaillait avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et l’UA pour aider à mobiliser des fonds destinés aux efforts d’atténuation des effets de la pandémie de COVID-19 en Afrique.

Soulignant la nécessité d’un large soutien institutionnel aux efforts de lutte contre le COVID-19, le Professeur Oramah a soutenu qu’« aucun pays ou institution ne sera en mesure de relever seul le défi de la pandémie. »

La subvention d’Afreximbank vient s’ajouter à plusieurs autres initiatives que la Banque met en œuvre, telles que le dispositif d’atténuation de l’impact de la pandémie sur le commerce (PATIMFA), d’un montant de 3 milliards de dollars, qu’Afreximbank a lancé en mars pour aider les pays africains à faire face aux impacts économiques et sanitaires de la pandémie de COVID-19.

Afreximbank a également mis 200 millions de dollars de côté pour financer de la production en Afrique d’équipements médicaux et autres fournitures médicales contre le COVID-19.

Le président Oramah a affirmé que les contraintes de ressources et le caractère urgent des interventions sur le terrain nécessitaient un financement important sous forme de dons en vue de garantir un soutien approprié aux interventions d’urgence dans la lutte contre la pandémie.

Afreximbank est connue pour apporter son soutien aux pays africains en temps de crise. En novembre 2014, la Banque a contribué à hauteur d’un million de dollars aux efforts de lutte contre l’épidémie de maladie à virus Ebola dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. En 2019, Afreximbank a également fait un don de 1,5 million de dollars aux pays d’Afrique australe pour soutenir les efforts de secours aux victimes du cyclone tropical Idai.

Bande à Tidiane Thiam: Objection, Monsieur Ramaphosa !

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Par Adama Gaye*

C’est une fausse belle idée que celle qui a amené le Président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, à désigner un quatuor de représentants, dirigés par le financier Ivoiro-français, Tidiane Thiam, pour qu’ils négocient au nom de l’Afrique avec les partenaires et créanciers du continent. Qu’il l’ait fait en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, l’instance continentale, a, par ailleurs, semblé avoir mis le sceau d’un consensus sur une décision dont l’éclat pouvait aisément frapper les imaginations en raison du pedigree respectable, impressionnant, des quatre mousquetaires qu’il a retenus. Qui n’est pas séduit au premier coup d’œil en regardant leur parcours intellectuel et professionnel et la résonance de leurs noms à l’intérieur et au-delà des frontières africaines?

Gratter le vernis 

Il importe cependant de rapidement gratter le vernis, de transcender leurs états de services tels que déclinés dans leurs cv respectifs. Ce faisant, l’on se rend compte qu’il y a des raisons fortes de nourrir des réserves voire de critiquer la formation de ce qu’on peut, péjorativement, qualifier de bande des quatre.

Certes, elle n’est pas aussi politique et prosélyte que le fut la bande éponyme, laquelle se rattache au nom de la veuve du président fondateur de la Chine communiste, Mao, et qui dans les années 1970 sema la terreur dans l’Empire du milieu. Son démantèlement à la mort du Grand Timonier, en septembre 1976, fut le préalable au déploiement des réformes économiques et à l’ouverture qui permirent à la Chine d’enclencher son décollage pour devenir la puissance que nous savons maintenant. La légende de la bande des quatre n’en n’est pas moins restée dans l’histoire en ce qu’elle définit depuis lors les manœuvres d’acolytes pour imposer leurs agendas uniques ou différenciés sur quelque communauté.

Tel semble être le cas avec ce que, faute de mieux, il faut donc baptiser comme la Bande des quatre, celle de Thiam. En les nommant, le Président Sud-africain a péché par excès de vitesse et ignorance de la vraie réalité qui se cache sous les ors de sa dream-team. Ce n’est pas surprenant. Ramaphosa n’est pas le premier dirigeant de son pays à révéler sa méconnaissance des hommes et de la géographie, pour ne pas dire du logiciel historio-culturel du reste du continent. Même Mandela, mais aussi Mbeki et Zuma, ses prédécesseurs, avaient eu de la peine à trouver leurs marques avec les autres africains. Si bien que leur leadership ne fut jamais massivement accepté, s’il n’était pas contesté.

Dans un contexte où l’économie sud-africaine bat de l’aile, comme l’attestent les notations négatives que lui infligent les agences souveraines, il était encore plus hasardeux pour Ramaphosa, l’ancien syndicaliste enrichi par la politique de promotion des noirs dans son pays, de tenter, en silo, de se poser comme un deus ex-machina, maître à penser, de ce que l’Afrique doit faire, et par qui, pour répondre aux nouveaux défis qui l’affrontent, ceux liés à la pandémie du coronavirus n’en étant que les plus récents. La première erreur de Ramaphosa est d’avoir agi unilatéralement même s’il peut exciper d’avoir eu l’éclairage du chef de la commission de l’union africaine, le Tchadien Faki-Moussa. Ce conseil, mauvais, car venant d’un homme habitué à la décision verticale et autoritaire, n’a, dès lors, pas dû gommer les aspérités négatives portées par les personnes sur qui le choix de parler au nom de l’Afrique se faisait loin du débat démocratique et de la consultation en amont qui les auraient exposées.

Plutôt qu’une discussion sur l’idée, ce fut donc, à l’ancienne, une information qui fut balancée aux actionnaires, les populations africaines, d’une organisation financée sur leurs propres taxes. En d’autres temps, l’accueil aurait été un acte d’approbation, de soumission, sans réserves à la décision. Seulement, les temps ont changé et, capacités par ce que j’appelle la techtonique des plaques numériques, alliage de fluidité et de technocratie au service d’une information diversifiée et universelle, rétive aux ordres, le choix des quatre personnes, ne peut passer comme lettre à la poste. Son péché originel est d’avoir été fait sans respecter une procédure transparente ni sur des termes de références basés sur des livrables. Il était voué à être contesté, en le passant au tamis d’une analyse plus en profondeur.

Questions lourdes

Avec pour commencer une série de questions lourdes. Pourquoi d’abord ces personnes ? Qui n’est pas en droit, en les listant, de relever leurs graves limites? Qui, notamment, ne garde encore en mémoire la récente démission, presque forcée, de Thiam de la direction de la banque Crédit Suisse où ses espionnages avaient fini par en faire un pestiféré ? Dans son rôle antérieur à la compagnie d’assurances Prudential à Londres, ne fut-il pas aussi l’objet de critiques acerbes sur ses méthodes de gestion ? On ne peut non plus ignorer son arrogance, teintée de timidité, qui le fait agir instinctivement en s’appuyant sur ses facultés intrinsèques quitte à ne pas apparaître en team-player? Est-il vraiment un bon porte-parole pour un continent qui doit autant convaincre que rassurer ses partenaires? Le fait de lui donner un mandat aussi visible en ignorant ses casseroles qui tintent sur ses pas était en lui-même donc une erreur de goût et de calcul.

Qu’on ne vienne pas me dire qu’il s’agissait, ce faisant, dans un geste infantile, de le venger face à ses tombeurs Helvétiques. Il se peut cependant que sa désignation pour conduire la délégation des négociateurs sur un mandat quasiment non-défini, ni sur le fond ni sur la durée, était destinée à bloquer celle d’une autre figure, plus clivante, de la bande des quatre: Madame Ngozi Okonjo-Iweala, l’ancienne ministre des finances du Nigeria et numéro deux de la Banque mondiale. Le hic, c’est que cette dame, la seule du lot, traîne les suspicions de corruption, à tort ou à raison, associées à son nom et à son service au sein de l’administration honnie de l’ex-President nigérian, Goodluck Jonathan. En sa qualité de présidente du collectif des conseillers économiques du président Sud-africain, on peut croire qu’elle a pu peser dans la composition du groupe réuni derrière Thiam. A-t-elle pesé sur les choix pour qu’ils ne rassemblent que ses amis ? C’est regrettable. Le grand problème est que Thiam et elle sont dans divers conseils d’administration et qu’ils donnent l’air à la fois d’être trop gourmands en plus de vouloir constituer un club de copains qui captent les rôles et forment un cercle restreint d’amis qui veulent se poser en incontournables et irremplaçables voix du continent.

Cette position monopolistique s’inscrit en faux contre la culture du mérite et de la compétition ouverte voulue partout à travers le continent pour lui substituer celle d’un copinage indécent… On ne peut accepter cela. Surtout que leur loyauté envers l’Afrique n’est pas exempte de toute suspicion. Prenez le cas de Madame Okonjo-Iweala. Ne court elle pas le risque de jeter le continent dans les bras de la banque d’affaires Lazard qu’elle conseille et dont le rêve pourrait être de s’interposer comme son conseil dans la négociation pour l’annulation ou le rééchelonnement de la dette africaine ? Le conflit d’intérêt s’étend à perte de vue dans cette bande de quatre et n’épargne pas non plus ses deux autres membres. Nul ne doute ainsi que l’ancien ministre des Finances de l’Afrique du Sud, Trevor Manuel, le troisième mousquetaire, souffre de cette tare. Même si personne ne remet en cause ses impeccables états de services pour son pays, il ne peut toutefois pas échapper au procès d’une loyauté divisée. Et pour cause: sa firme privée, en Afrique du Sud, n’hésitera pas à tirer profit de la nouvelle casquette continentale de son patron. Qui va l’empêcher de renouveler dans le processus son carnet d’adresses en jouant la carte d’une action bienveillante pour l’Afrique qui lui rapporterait gros?

Enfin, en désignant comme dernier membre de ce groupe des quatre l’ancien président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, le président Sud-africain a péché par paresse intellectuelle. Il n’a pas cherché loin. Peut-être que là aussi le nom a dû lui être soufflé par la dame, un tantinet intrigante, pouvoiriste, qui lorgnait encore récemment le fauteuil de président de la Banque mondiale. En cooptant Kaberuka, c’est comme si le pool des talents africains se limitait aux coupables habituels. Comme si la démocratisation exigée par les peuples africains se cognait toujours sur un mur invisible de copains et coquins se faisant la courte échelle et brisant les voies de l’ascension sociale, fermant les autres voix possibles, écartant comme d’un droit divin les autres, fort nombreux, talents, plus diversifiés, que ne le donne à penser le recours ad nauseam aux mêmes têtes, peu importe qu’elles n’aient pas réussi grand’chose pour l’Afrique.

Certes, ses soutiens pourront dire de Kaberuka qu’il a participé à la relance de la Bad, mais so what ? Il était payé pour ! N’était il pas, au surplus, à la tête d’une banque qui est assise sur des capacités humaines et financières de premier ordre? Et puis, lui aussi n’est pas exempt de critiques pour être l’allié en affaires du plus que froid ancien premier ministre du Bénin, le banquier d’affaires Lionel Zinsou, qui s’est distingué pour avoir, dans son autre nationalité française, aidé la France à se doter d’une stratégie de pérennisation de son pouvoir en Afrique. Il serait bon de savoir que Thiam y était l’un de ses comparses…

Entreprise de recyclage 

La réalité, c’est que nulle part ailleurs au monde a-t-on vu des personnes sélectionnées en privé se retrouver à assumer la parole de tout un continent. C’est un cachet africain, discriminant en diable, que ce phénomène amplifie. On avait déjà observé une démarche aussi cavalière dans la désignation des envoyés spéciaux de l’Organisation des nations-unies (ONU) et de l’Union Africaine pour les représenter sur divers théâtres d’opération conflictogénes. Cette entreprise de recyclage des copains ne doit cependant pas être autorisée à s’étendre à la sphère financière car nous sommes ici en présence d’une question de gros sous et de risques plus marqués de perte de souveraineté pour les pays africains. Le débat doit donc avoir lieu et les décisions unilatérales cesser. Car, pour ne prendre que ce cas de figure, cette bande de quatre est loin d’être représentative des vues qu’il faut apporter pour une projection juste de ce que l’Afrique veut être ou dire à ses partenaires politiques, financiers ou sécuritaires… Au nom de quoi en sont exclus les spécialistes de la santé, du branding continental, de la politique, de la jeunesse, pour ne citer que ces groupes sans être exclusifs?

Que tous le sachent: le temps des décisions prises in-petto et imposées à la plèbe, réduite en sujets, ravalés en applaudisseurs, est révolu. Et, entre parenthèses, parce que nous ne validons pas la démarche dégradante pour annuler une dette africaine dont le stock a été reconduit par des dirigeants plus soucieux de faire passer des projets corruptogènes, à leurs profits, on notera le peu d’enthousiasme qui a accueilli la formation de cette bande des quatre. Surtout qu’une annulation de la dette sur la base d’arguments larmoyants reviendrait comme un boomerang par l’éviction du continent des marchés de capitaux et sa dégradation en zone inférieure. Qui voudrait encore lui prêter, faire avec ses pays? S’y installeraient ses bienfaiteurs, ravis d’en prendre les leviers de commande sur ses immenses richesses, contre un effacement de la dette africaine évaluée à 365 milliards de dollars, une somme dérisoire comparée à l’endettement d’autres régions du monde ! Nous sommes revenus de notre complexe des name-droppings: le projet continental se fera avec et non pour les africains. Une leçon encore présente dans les têtes aurait même dû pousser les membres de cette bande des quatre à faire montre de plus de retenue et d’humilité.

En 2005, alors qu’il était brocardé pour son engagement belliciste et meurtrier dans la deuxième guerre du Golfe, l’alors premier ministre Britannique, Tony Blair, avait mis sur pied une commission pour l’Afrique. Thiam, pas seulement lui, était l’un de ses membres. J’avais critiqué, et aidé à sa mort, ce projet comme étant un suicide assisté pour le continent et son infantilisation pour assouvir les rêves de rédemption, de redressement de son image ternie, qu’y recherchait Blair. J’avais affirmé alors, et je le maintiens aujourd’hui, que ce dont l’Afrique a besoin, en cette ère de pandémie propice à une réflexion critique, c’est un ajustement structurel politique afin de remettre à l’heure les pendules concernant sa gouvernance économique et démocratique au lieu de recommencer, cap en main, à l’enfoncer dans un statut d’éternelle mendiante, de continent malade du monde. L’évidence saute ainsi à l’œil: pour ma part, cette bande des quatre constituée par Ramaphosa et Moussa-Faki, en n’en faisant qu’à leurs têtes, ne parle pas en mon nom. Je suis même sûr de partager cette position avec tant d’autres voix qui se taisent en suivant les micmacs autour de la reconduction des vieilles lunes ayant été si préjudiciables au continent. Il faut passer à une relation intra-africaine assise sur plus de transparence, de diversification et de…contradictions afin que la marche africaine cesse d’être sous l’éclairage ténébreux des chambres de deals.


*Adama Gaye, ancien Directeur de l’information de la Cedeao, Directeur de la Communication d’Ecobank, est auteur de “Demain, la nouvelle Afrique” et du récent ouvrage, “Otage d’un État” (Harmattan), qui retrace son expérience en prison où il a été détenu pendant 53 jours par l’Etat du Sénégal en raison de ses écrits. Adama Gaye vit aujourd’hui en exil au Caire.

eBélier : commander et recevoir le Ciment Bélier sans se déplacer !

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Alors que nos habitudes sont bouleversées par une crise sanitaire aux conséquences sans précédent, LafargeHolcim CI met en avant son application eBelier, l’un de ses services digitaux phares, qui s’avère être la solution la plus adaptée pour la commande de ciment, et le suivi de la livraison.

Avec eBelier, l’application E-commerce de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, les acheteurs de ciment passent et paient leur commande, réservent une plage horaire de chargement et surtout suivent leur commande depuis le chargement jusqu’à la livraison. Disponible 24/7, sur le web et sur Google Playstore, eBélier a su donner un nouveau visage  à l’Industrie du Ciment en Côte d’ivoire tout en améliorant significativement l’expérience d’achat des utilisateurs.

En outre, eBélier est un outil de gestion des points de vente. En effet, les franchisés Binastore (Réseau de distribution exclusif de LafargeHolcim CI) y ont un espace spécifique pour gérer leurs magasins, avec la possibilité de :

·       Vérifier les transactions ;

·       Effectuer l’inventaire ciment ;

·       Visualiser les ventes ;

·       Et publier des rapports d’activité.

En cette période où les autorités font appel à la responsabilité de tous dans l’application des mesures de distanciation sociale, eBélier se trouve être LA solution idéale pour continuer à passer vos commandes de ciment l’esprit tranquille, et préserver ainsi votre activité.

A propos de LafargeHolcim Côte d’Ivoire :

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction,   est   le   producteur   du   Ciment   Bélier.   Avec   plus   de   200   points   de   vente LafargeHolcim  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références  produits  à travers   son  réseau   de  franchises   Binastore.  L’entreprise   propose   également   un   service d’assistance client  et  de contrôle qualité grâce à son Laboratoire des Applications Ciment.

Côte d’Ivoire : la SIB annonce une «solide situation financière»

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La Société Ivoirienne de Banque (SIB) a  affiché de bonnes performances  financières  au cours de l’exercice 2019.

Selon le rapport financier de la filiale d’Attijariwafa bank, publié, lundi 27 avril, les principaux indicateurs ont été au vert  au 31 décembre 2019. Ainsi, le résultat net  a augmenté de  21%, soit 28 milliards de FCFA  (43 millions d’euros) en 2019  contre 23,2  milliards de FCFA (35 millions d’euros) en 2018.

Le produit net bancaire  s’est établi quant à lui  à 66 milliards de FCFA  (100, 6 millions d’euros) en 2019 contre  71, 8 milliards de FCFA (109, 4 millions d’euros), soit un accroissement de 6 milliards de FCFA en valeur absolue. À fin 2019, le total bilan de la banque a progressé de 3%  pour s’établir à 1099 milliards de FCFA (1,6 milliard d’euros). Cette évolution est principalement tirée à l’actif par la hausse de 9,5% des créances sur la clientèle et au passif, par les dettes à l’égard de la clientèle de 7%.

Concernant, les dépôts de la clientèle, ils   ont atteint  837  milliards de FCFA (1,2 milliard d’euros )  au 31 décembre 2019 contre  779 milliards de FCFA  (1,1 milliard d’euros ) au 31 décembre 2018, soit une hausse de 7%. Par ailleurs, les fonds propres effectifs  ont  connu une hausse de  15%, soit  90 milliards de FCFA (137,2 millions d’euros ) en décembre 2018 contre 103 milliards de FCFA (157 millions d’euros)  en 2019.

Pour  ses prévisions de 2020, l’établissement dirigé par Daouda Coulibaly ambitionne  de poursuivre  son plan stratégique.

Toutefois,  dans le contexte de COVID- 19, la SIB a fait savoir qu’elle n’a pas  encore fait une évaluation précise  de l’impact de cette pandémie sur ses résultats 2020.

La Chronique Matières premières agricoles au 23 avril 2020

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commodafrica.com

Les bourses américaine et européennes ont terminé en hausse hier, rassurées quelque peu par le ralentissement du nombre d’inscriptions au chômage aux Etats-Unis et par la perspective de voir la Chambre des représentants à Washington adopter le plan de relance de près de $ 500 milliards déjà voté par le Sénat. Il espèrent aussi voir les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) progresser vers la mise en places de financements en commun pour préparer la relance économique à venir.

Des marchés qui, visiblement, veulent y croire car ils ont à peine réagi à plusieurs enquêtes publiées hier, brossant un tableau sombre de l’économie mondiale. Rappelons que la pandémie, qui touche désormais plus de 2,6 millions de personnes et en a tué plus de 180 000 dans le monde entier, a aussi bloqué la majeure partie de l’industrie. Dans la zone euro, l’indice des directeurs d’achats (PMI) composite, qui rassemble les données du secteur manufacturier et de celui des services et qui est considéré comme un bon baromètre de l’activité globale, s’est effondré à 13,5 en première estimation, ce qui constitue, et de très loin, le pire résultat des enquêtes mensuelles de l’institut IHS Markit, lancées en 1998, souligne Reuters. Aux Etats-Unis, le PMI « flash » composite est tombé en avril à 27,4 après 40,9 en mars, un recul qui traduit une chute d’activité d’une brutalité sans précédent depuis la création de cet indicateur en octobre 2009. En Asie, la situation conjoncturelle est à peine différente: le PMI « flash » du secteur japonais des services a plongé à 22,8 en avril et l’indice manufacturier à 43,7, au plus bas depuis avril 2009

« Comme attendu, les PMI d’avril dans la zone euro ont encore reculé, confirmant l’ampleur de la contraction », commente Bert Colijn, économiste d’ING. « Mais que nous dit réellement l’enquête que nous ne sachions pas déjà en regardant par la fenêtre des rues vides et des boutiques fermées ? Pas grand-chose en fait. » Cette chute des indices PMI « flash » dans la zone euro a pénalisé la monnaie commune qui est tombée en cours de séance hier à $ 1,0757, son plus bas niveau depuis le 24 mars, avant de remonter autour de $ 1,0820.

Le pétrole a fortement grimpé hier tout en demeurant à des niveaux historiquement bas, boosté par le regain de tension au moins verbale entre les Etats-Unis et l’Iran d’une part, par les espoirs de mesures de relance supplémentaires et par la mise en oeuvre progressive des réductions de production décidées par les grands pays exportateurs, souligne Reuters. Sur la séance d’hier, le Brent a grimpé de 10,06% à $ 22,42 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) 30,77% à $ 18,02 dollars.

Le Ramadan commence aujourd’hui pour les Musulmans du monde entier, l’occasion pour notre équipe de vous souhaiter de très belles fêtes malgré cette période de confinement dans de nombreux pays et des mesures barrières.

CACAO

Si le marché à terme du cacao à Londres a terminé hier soir en baisse par rapport à la veille, à £ 1 892 la tonne, il signe une belle hausse sur la semaine étant donné qu’il avait clôturé vendredi dernier à £ 1 838. A New York, l’évolution sur l’ensemble de la semaine a été faible, clôturant hier soir à $ 2 363 contre $ 2 368 en fin de semaine dernière. Mais entre les deux, les fluctuations ont été importantes, la tonne touchant $ 2 387 mercredi, un plus haut en deux semaines.

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@Reuters

Le négoce demeure inquiet quant à l’impact du coronavirus sur la consommation mais il a été rasséréné par les chiffres de broyages trimestriels en Europe qui, en définitive, sont en hausse de 0,9%, à 373 625 tonnes (t)  par rapport à la même période l’année dernière, a annoncé mercredi l’Association européenne du cacao. Ce chiffre européen doit se conjuguer à un autre, plutôt positif aussi, de l’Asie où la baisse a été marginale, de 0,5% sur cette même période par rapport au premier trimestre 2019. Selon la Commerzbank allemande, ces chiffres sont tout sauf faibles au regard de la tempête qu’occasionnent les mesures de confinement et les incertitudes des consommateurs quant à l’avenir. A noter qu’en Allemagne, les broyages trimestriels ont baissé, quant à eux, de 1,9% à 99 558 t, a annoncé également mercredi l’industrie nationale de la confiserie BDSI. Au dernier trimestre 2019, les volumes broyés avaient baissé de 0,9% à 98 250 t.

Rappelons que la semaine dernière, l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique) avait annoncé une chute de 5,1% de leurs broyages.

Selon les négociants, après avoir fortement chuté en février et début mars, le marché à New York s’est stabilisé et témoigne maintenant de signes de hausse. Le marché a digéré les chiffres de broyages au premier trimestre avec une chute de 5,1% en Amérique du Nord à 115 591 t, une baisse de 0,5% en Asie à 207 356 t.

L’actualité cacaoyère a été chargée en Côte d’Ivoire cette semaine. Tout d’abord, afin de stimuler la transformation locale de fèves, un fonds cacao d’une valeur de FCFA 10 milliards (€ 15,2 millions) pour soutenir les transformateurs locaux de cacao face à la concurrence des entreprises internationales (lire nos informations : La Côte d’Ivoire crée un fonds cacao de FCFA 10 Mrds pour soutenir les transformateurs locaux). La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a produit environ 2,2 millions de tonnes (Mt) de cacao l’an dernier, mais n’a traité que 547 000 tonnes de fèves au cours de la saison d’octobre à septembre. D’autre part, pour l’actuelle campagne et les trois prochaines, les exportateurs nationaux qui n’ont jamais fait défaut recevront une subvention de FCFA 35 par kilo de cacao à hauteur de 50 000 tonnes par opérateur et par campagne.

Une annonce qui vient à point nommé car, selon les données statistiques provisoires du port publiées mercredi, le n°1 mondial du cacao a enregistré une chute de 11,3% de ses exportations de produits semi-finis de cacao (poudre et beurre surtout), avec un volume total de 201 282 t. En revanche, la Côte d’Ivoire aurait exporté 3,4% de plus de fèves brutes entre le 1er octobre et la fin mars par rapport à la même période la campagne dernière, le volume total s’élevant à 1,17 Mt, estiment les exportateurs.

Quant aux arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro, ils auraient totalisé 1,711 Mt entre le 1er octobre et le 19 avril, selon les exportateurs, ce qui représente une baisse de 4,3% par rapport aux volumes enregistrés sur la même période la campagne dernière.

En Côte d’Ivoire où le niveau da pluviométrie a été inférieure à la moyenne la semaine dernière dans les régions de production.

Côté entreprises, la croissance des ventes du géant agroalimentaire suisse Nestlé sur ce premier trimestre 2020 n’a pas été aussi bonne depuis cinq ans, a-t-il été annoncé

CAFÉ

L’Arabica à New York a plongé cette semaine, terminant hier soir à $ 1,124 la livre (lb) contre $ 1,1755 en fin de semaine dernière. Le Robusta à Londres a essuyé la même déception, clôturant hier à $ 1 150 la tonne contre $ 1 188 vendredi dernier. Selon Steve Platt, stratégiste sur les futures chez Archer Financial Services, les marchés sont traditionnellement à la baisse en avril. En plus, la chute de consommation hors-domicile, dans les bureaux, les hôtels, les restaurants, a été forte, rappelle-t-il.

Mais de combien sera cette baisse ? Tous les stratégistes sont devant leurs écrans et à leur calculette actuellement. L’analyste boisson chez Rabobank, Guilherme Morya s’attend, malgré tout, à une progression de 0,5% de la demande par rapport à 2019 tandis que l’Organisation internationale du café (OIC) s’attend plutôt à une baisse.

Côté Asie, les transactions sur le Robusta ont repris tout doucement hier au Vietnam après que le gouvernement ait assoupli les mesures de confinement. Dans la ceinture caféière des Central Highlands, les planteurs n’ont mis en vente que de faibles volumes car les prix étaient bas, à 29 500 dongs ($ 1,26) le kilo alors que juste avant le confinement et l’arrêt des transactions, il était à 31 200-31 500 dongs. Les exportateurs ne se sont d’ailleurs pas précipités à l’achat. Selon des propos de traders recueillis par Reuters, les planteurs étaient d’ailleurs davantage afférés cette semaine à sécuriser des volumes d’eau pour leurs caféiers qu’à vendre : il n’aurait pas plu dans cette région de production depuis le mois de décembre. Si cette situation météorologique persiste, la récolte sera plus faible plus tard dans l’année. A l’export, les traders ont offert le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, à un prix $ 150 plus élevé que l’échéance juillet à Londres, soit une prime légèrement plus haute qu’il y a trois semaines lorsque le confinement a démarré : elle était alors dans une fourchette allant de $ 120 à $ 150 la tonne.

En Indonésie, la prime pour du café de Sumatra a atteint $ 300 à $ 315 par rapport au contrat juillet à Londres, contre $ 250 la semaine dernière. Ce niveau élevé s’explique par la nécessité de compenser la baisse du prix du Robusta à Londres cette semaine. Des grains de la nouvelle récolte commencent à arriver, mais en faible volume et on se l’arrache. Cette semaine, ce sont les acheteurs locaux qui étaient les principaux acteurs sur le marché.

En Côte d’Ivoire, les exportations de café (Robusta) ont glissé de 1% au premier trimestre par rapport à début 2019, à 15 352 t, selon les données portuaires provisoires.

CAOUTCHOUC

Une certaine volatilité était perceptible sur le marché du caoutchouc, qui a alterné hausse et baisse, avec une semaine globalement en baisse sur le Tokyo Commodities Exchange (Tocom) et stable sur le marché de Shanghai. De 153,9 yens le kilo sur le Tocom vendredi dernier, les cours ont clôturé hier à 152 yens ($1,41) tandis qu’à Shanghai, ils sont passés de 10 050 yuans la tonne à hier 10 025 yuans ($1 416). Les cours ont été influencés par l’évolution des cours du pétrole, lui aussi volatil, des stimulus annoncés par les Etats-Unis et la Chine, des marchés financiers, et des allègements du confinement notamment aux Etats-Unis.

En Côte d’Ivoire, les exportations de caoutchouc ont bondi de 58% au 1er trimestre 2020, par rapport à la même période en 2019, pour atteindre 318 779 tonnes.  Toutefois au mois de mars elles chutent de près de 40% par rapport au mois de février 2020 (Lire : Caoutchouc en Côte d’Ivoire : bond de 58% des exportations et de 22% du CA de la SOCB).

Côté entreprise, le fabricant américain de pneus Goodyear Tire & Rubber a déclaré que son volume unitaire de pneumatiques avait chuté d’environ 18% au premier trimestre et que les ventes avaient baissé d’environ 17%, ajoutant que la plupart de ses usines en Amérique et en Europe et plusieurs de ses usines de pneumatiques en Asie- Pacifique reste fermée.

COTON

Les cours du coton ont été volatils cette semaine mais sont globalement en hausse avec une clôture à 56,37 cents contre 52,86 cents la livre vendredi dernier dans un marché à l’arrêt.

Une hausse impulsée cette semaine par l’information selon laquelle la Chine s’apprête à acheter plus de 30 millions de tonnes de produits agricoles, dont un  million de tonne pour le coton (soit environ 5 millions de balles) pour reconstituer ses stocks et se protéger contre d’éventuelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement suite au Cobid-19. La majeure partie de ce surplus d’importation proviendrait des Etats-Unis, la Chine s’efforçant de respecter son engagement dans le cadre de l’accord de phase 1 signé en janvier dernier.  Déjà sur le 1er trimestre 2020, les importations de coton américain en Chine ont grimpé de 43,5% pour atteindre  124 000 tonnes (Lire :L’accord entre la Chine et les Etats-Unis porte ses fruits, y compris pour le coton).

« Les dernières statistiques de la récolte américaine donne entre 17 et 20 millions de balles, avec 7 millions de balles déjà vendues et 3 millions de balles sur le terrain, avec les 5 millions de balles de la Chine, cela fait environ 15 millions de balles ce qui aura pour effet de lisser toutes les distorsions et c’est pour cela que le marché à terme risque de monter » souligne un négociant. Il ajoute néanmoins « buy the rumor, sell the fact » et si tel était le cas le marché pourrait dévisser. Sans compter que la vraie question est que si la récolte américaine se vendra, qu’en sera-t-il des récoltes des autres pays ?

En Côte d’Ivoire, les exportations de coton ont reculé de 9,3% sur le premier trimestre 2020,  par rapport à la même période en 2019, pour atteindre 84 133 tonnes. La Côte d’Ivoire qui enchaîne record sur record dans sa production de coton. Pour celle de 2020/21, le département américain de l’Agriculture (USDA) estime qu’elle devrait s’élever à 1 millions de balle, soit 217 824 tonnes de fibre, en hausse de 11% (Lire : Un nouveau record de production de coton pour la Côte d’Ivoire mais pour quel marché ?).

L’Australie se prépare à avoir l’une des pires récoltes de coton cette année avec seulement 60 000 hectares de superficies ensemencées, soit moins du quart de la superficie de l’année dernière (292 380 ha) selon les estimations de la Cotton Australia. 

La pression monte sur les produits textiles en provenance de la région du Xinjiang en Chine. Les usines, qui fournissent les  grandes marques internationales comme Adidas, Lacoste, Gap, Nike, Puma, Uniqlo, H&M, sont  accusées d’avoir recours au travail forcé de plusieurs milliers de Ouïghours. Cette semaine, Global Legal Action Network (Glan) et le World Uyghur Congress (Wuc) ont adressé une lettre au gouvernement britannique, pour l’exhorter à mener une enquête et à suspendre les importations de produits en coton de la région du Xinjiang (Lire : Les produits en coton en provenance de la région du Xinjiang en Chine sur la sellette).

HUILE DE PALME

Si le marché de l’huile de palme s’est repris hier avec le rebond des cours du pétrole et du soja mais aussi d’une reprise des achats après la forte chute des cours, il fini la semaine en recul à 2 119 ringgits ($486,11) la tonne hier contre 2236 ringgits vendredi dernier. L’huile de palme a perdu plus  3% la semaine dernière sous l’action conjuguée d’une hausse anticipée des stocks et d’une baisse des exportations et près de 30% depuis le 23 janvier où le premier cas de coronavirus a été officiellement annoncé en Chine. 

Une préoccupation du marché – outre la baisse de la demande dans un contexte de hausse saisonnière de la production – est donc aussi la viabilité économique de l’utilisation du biodiesel par rapport au pétrole, l’huile de palme brute se négociant avec une prime de $195 la tonne par rapport au pétrole brut, indique Ivy Ng de CIMB Investment Bank.

Le marché de l’huile de palme est sur le point de manquer un de ses rendez-vous majeurs de l’année,  le mois sacré du Ramadan, qui démarre aujourd’hui et doit se terminer avec l’Aïd al-Fitr le 23 mai,  le confinement  imposé par la pandémie du Covid-19 ayant fait baisser la demande dans les principaux pays importateurs comme l’Inde, Pakistan et Bangladesh. Généralement au cours des deux mois précédent le Ramadan, la demande d’huile  de palme augmente. Si les achats des principaux pays en prévision du mois sacré – Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie saoudite et Iran – ont repris début mars, ils ont depuis chuté avec  les mesures prises de confinement. « Nous avons perdu cette fenêtre pour que la demande du Ramadan se redresse, nous aurions dû voir des expéditions beaucoup plus élevées vers le Moyen-Orient début mars« , a déclaré Sathia Varqa de Palm Oil Analytics, basée à Singapour.

En mars, les exportations d’huile de palme de la Malaisie, deuxième producteur mondial, ont chuté de 27% un an plus tôt pour atteindre 1 181 422 tonnes, le plus bas volume de mars depuis au moins 2016, selon les données de la Malaysian Palm Oil Board. Les exportations de l’Indonésie en mars ont été plus élevées qu’en février, mais ont chuté de 3% par rapport à l’année précédente pour atteindre 1 885 153 tonnes, selon les données de Refinitiv. En Inde, la demande du secteur de l’hôtellerie et de la restauration a baissé de près de 40%, selon une analyse publiée par le MPOC. La demande indienne d’huile de palme bondit généralement d’environ 10% lors du Ramadan, mais cette année une telle augmentation est peu probable, a déclaré Sudhakar Desai, président de l’Association des producteurs d’huile végétale indienne (IVPA). Ajoutant « Pour la première fois cette année, nous assisterons à une baisse de la consommation par habitant« . Les importations indiennes d’huile de palme se sont contractées de 58% en mars par rapport à l’année précédente pour atteindre 335 308 tonnes, selon les données de la  Solvent Extractors ‘Association. Et en avril, elles pourraient chuter à 450 000 tonnes contre 707 450 tonnes il y a un an, estime Sudhakar Desai.

Au Pakistan, les importations d’huile de palme en mars  ont été de 40 000 à 50 000 tonnes inférieures aux attentes de l’industrie, tandis que les échanges sur le marché local du Bangladesh sont lents depuis la mi-mars, selon le MPOC. « Le pouvoir d’achat diminue. Les gens perdent des emplois ou assistent à des baisses de salaire. Cela aura un impact sur la consommation d’huile de palme », a déclaré un revendeur basé à Mumbai.

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@Reuters

En Indonésie, les exportations d’huile de palme et de ses produits raffinés, y compris les produits oléo chimiques et le biodiesel, se sont élevées à 2,54 millions de tonnes (Mt), en recul de près de 12% par rapport à février 2019, selon  l’Indonesia Palm Oil Association (Gapki). Les exportations vers le principal marché chinois ont été plus faibles, « probablement en raison de l’épidémie de COVID-19 », a déclaré Gapki.  Quant aux stocks, ils se sont établis à  4,08 Mt fin février, contre 4,54 Mt fin janvier.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Inde sont légèrement descendus de leur sommet de huit mois, mais le confinement limite les transactions. Au Vietnam, les prix sont élevés mais les exportateurs sont frileux pour signer des contrats tandis qu’en Thaïlande, les prix sont quasi-stables.

En Inde, les prix du riz étuvé  5% ont faibli par rapport au niveau record de 8 mois la semaine dernière avec la chute de la roupie. De $375-$380, les prix se sont élevés cette semaine à $374-$379 la tonne. L’Inde a prolongé le confinement de ses 1,3 milliard d’habitants jusqu’au 3 mai, le nombre de cas de coronavirus dépassant les 20 000 personnes. Un confinement qui a limité les échanges de riz paddy et blanchi alors que la demande africaine était bonne, souligne un exportateur basé à Kakinada, dans le sud de l’Andhra Pradesh.  La roupie indienne s’est fortement dépréciée cette semaine, augmentant la marge des commerçants sur les ventes à l’étranger.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% se situaient entre $440-$450 la tonne, soit leur plus haut niveau depuis près de deux ans. Si le gouvernement a autorisé à nouveau les exportations de riz, et relevé  mercredi à 500 000 tonnes le quota en avril contre 400 000 tonnes annoncé précédemment, les exportateurs ne sont pas prêts à signer de nouveaux contrats étant donné l’incertitude quant à savoir s’ils peuvent expédier le riz en raison du quota d’exportation du gouvernement. En outre, selon les commerçants, le quota de 500 000 tonnes de riz à exporter ce mois-ci n’est pas suffisant pour couvrir les contrats signés avant que le gouvernement n’interdise les exportations de riz en mars.

En Thaïlande, les prix du Thaï à 5% se situent à $530 -$556 contre  $530- $538  la semaine dernière. Les négociants estiment que les prix n’ont guère évolué car la demande est restée stable et aucun accord majeur n’est en vue.

Au Bangladesh, où le confinement a été prolongé jusqu’au 5 mai, la récolte du riz d’été pourrait être affectée par une pénurie de main-d’œuvre. Si cette situation persiste, le Bangladesh pourrait manquer son objectif de 20 millions de tonnes (Mt) pour la récolte de riz de la variété d’été «Boro» cette saison, ont déclaré des responsables du ministère de l’Agriculture. La variété Boro contribue à plus de la moitié de la production annuelle de riz du Bangladesh, soit environ 35 Mt.

L’Egypte dispose de suffisamment de riz pour approvisionner le marché local jusqu’en novembre 2021, a déclaré dimanche le chef de la division riz de la Grains industry Chamber.  En outre, le pays prévoit également de recevoir près de 3 millions de tonnes de riz blanc au cours de la nouvelle saison des récoltes, qui commence en septembre prochain, selon l’agence de presse officielle MENA citant Ragab Shehata. La nouvelle récolte contribuera à augmenter les stocks stratégiques de riz du pays sur une longue période, a-t-il ajouté.

SUCRE

Le sucre roux est passé en-dessous de la barre des 10 cents la livre (lb), clôturant hier soir à 9,84 cents sur l’échéance mai contre encore 10,37 cents en fin de semaine dernière. Mardi, il a même chuté à 9,55 cents, son plus faible prix depuis… juin 2008, en pleine crise financière. Le sucre blanc, quant à lui, est tombé hier soir à $ 322 la tonne qui était partie de $ 340 vendredi dernier.

La faiblesse du real, la monnaie brésilienne, continue à jouer à plein sur le marché du sucre, incitant les raffineries au Brésil à consacrer davantage de canne à la production de sucre plutôt que d’éthanol car l’édulcorant est, du fait du real, très compétitif sur les marchés internationaux. En outre, face à la persistance d’un baril de pétrole bon marché, l’éthanol n’a pas le vent en poupe.

Mercredi, la ministre de l’Agriculture au Brésil a déclaré vouloir annoncer dans les deux jours des mesures en faveur d’un soutien aux filières sucre et éthanol. Elle devrait donc se prononcer aujourd’hui.  La semaine dernière, le gouvernement avait dit envisager l’élimination de la taxe sur l’éthanol et accroître celle sur l’essence afin d’améliorer la compétitivité du biocarburant local alors que les cours mondiaux du brut s’effondrent.

La Russie se met en ordre de bataille sur le front sucrier. Le gouvernement a approuvé cette semaine un projet de résolution du Service fédéral anti-monopole autorisant les producteurs de sucre à se constituer en associations pour exporter. Nous reviendrons sur ce marché dans nos colonnes.