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Mali: Que de défis relevés par Dr Boubou Cissé

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Signature de l’accord politique de gouvernance, tenue du dialogue national inclusif (DNI), organisation réussite de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, gestion de la situation de Coronavirus.

Que de défis relevés par le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé.Sous la direction du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre, a piloté, dès sa nomination, les négociations ayant abouti à la signature de l’accord politique de gouvernance par de nombreux partis politiques de l’opposition comme de la majorité mais aussi par certaines organisations de la société civile. Cela a largement contribué à stabiliser le front politique avec l’entrée dans le gouvernement d’une partie de l’opposition, laquelle frange a accepté la main tendue du Chef de l’Etat.Le terrain est alors vite balisé pour la tenue du dialogue national inclusif (DNI), un engagement solennel du chef de l’Etat. En dépit du boycott d’une partie de l’opposition politique et de la société, tous les observateurs sont unanimes que le DNI fut ce grand rendez-vous de débats autour des questions brûlantes de la nation. Le mérite du Chef du gouvernement et son équipe est de créer les conditions d’une participation de toutes les sensibilités au DNI. Les résolutions formulées par les délégués illustrent parfaitement la qualité des échanges au cours de ce dialogue.D’ailleurs le défi de l’organisation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale que le gouvernement de Dr Boubou Cissé vient de relever avec la tenue du second tour d’hier dimanche 19 avril 2020 est l’une des recommandations du DNI. Montrant une détermination inébranlable, Dr Boubou Cissé surmonte les difficultés pour obtenir des résultats encourageants à la grande satisfaction du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Ceux et celles qui doutaient de la capacité du gouvernement à gagner le pari de l’organisation des élections législatives sur l’ensemble du territoire doivent maintenant comprendre la portée réelle de la déclaration du Premier ministre qui écartait toute nouvelle prorogation du mandat des députés au delà du 4 mai 2020. En dépit d’un environnement extrêmement difficile, le Premier ministre maintient le cap entre courtoisie et fermeté. Dans la conduite des opérations, le chef du gouvernement garde son sang froid et s’attèle dans le plus grand silence à la matérialisation des annonces faites par le président IBK dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Le pragmatisme de Dr Boubou Cissé se mesure à sa détermination d’honorer la mission à lui confiée par le président de la République.Abdoulaye Doumbia

COVID-19 : le Mali enregistre 8 nouveaux cas, 1 décès, 1 patient guéri

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8 nouveaux cas, 1 décès, 1 patient guéri ( le dimanche 19 avril 2020).
Au total, 224 cas positifs, 14 décès, 42 patients guéris et 3 cas transférés hors du pays.

Respectons les gestes barrières. Se protéger, c’est aussi protéger les autres.

Menacé par les États-Unis, Huawei fait déjà fabriquer ses puces ailleurs

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Alors que Huawei est menacé de ne plus pouvoir faire fabriquer ses puces par le Taïwanais TSMC, le groupe chinois commence à déporter sa production vers l’un de ses compatriotes, SMIC.

La puce Kirin 990 de Huawei // Source : Geoffroy Husson

Cela fait près d’un an que Huawei est sous le coup d’une sanction de Washington qui lui interdit de faire affaire avec des entreprises américaines. Ces dernières semaines, le ton est même monté d’un cran avec de nouvelles menaces de l’administration Trump.

Le gouvernement américain a laissé entendre ces dernières semaines qu’il pourrait étendre l’embargo à d’autres entreprises, non américaines, et notamment aux fabricants de semi-conducteurs. En d’autres termes, Washington pourrait désormais interdire à TSMC de fabriquer les puces de Huawei. Il faut dire que si c’est sa filiale HiSilicon qui est en charge de la conception des processeurs Kirin, ils sont fabriqués par TSMC, un fondeur qui fournit également Apple ou AMD.

DES RESSOURCES PORTÉES DE TSMC VERS SMIC

Afin de commencer à prendre son indépendance vis-à-vis du fondeur taïwanais, Huawei aurait déjà approché un de ses concurrents, le fondeur chinois SMIC. Le site taïwanais DigiTimes a en effet appris que SMIC a reçu des commandes de puces gravées en 14 nm de la part de HiSilicon, la branche de Huawei chargée des puces. Le site rapporte avoir reçu des informations de la part de Huawei quant à un rapprochement entre les deux entreprises : « Nous basculons désormais nos ressources vers SMIUC et nous les aidons à avancer plus rapidement », a ainsi indiqué un employé de Huawei.

Pour l’heure, il ne semble cependant pas que SMIC soit en mesure de remplacer les puces Kirin de Huawei telles qu’elles sont conçues par TSMC. Il faut dire que le dernier Kirin 990, qui équipe notamment le Huawei P40 Pro, est gravé en 7 nm+, une finesse de gravure à laquelle SMIC vient de parvenir comme l’a annoncé le fondeur chinois à la fin du mois de mars. Reste que Huawei pourrait ne pas avoir le choix à moyen terme et que le constructeur devra peut-être se passer de la conception de son fournisseur taïwanais. Le rapprochement avec SMIC semble donc être un premier pas afin de garder un fondeur sous la main.

COVID-19 : le FMI et la Banque mondiale vont mobiliser 160 milliards USD pour les couches vulnérables

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Le FMI commence à verser les aides spéciales créées pour surmonter la crise sanitaire

Dans le cadre de leurs réunions de printemps 2020, la Banque mondiale et le FMI ont décidé de mettre à disposition un montant estimé entre 150 et 160 milliards USD. Cette enveloppe financière “sera mobilisée durant les 15 prochains mois en faveur d’initiatives mettant l’accent sur les couches les plus démunies et vulnérables dans tous les pays clients”, rapporte le communiqué du Comité de développement publié au terme de sa réunion, vendredi 17 avril 2020.

“Nous accueillons favorablement le fait que, dans le cadre de cette réponse globale, et à travers le Mécanisme d’aide accélérée face à la pandémie de COVID-19, la BIRD et l’IDA mettent à disposition des fonds pour soutenir les programmes d’urgence établis dans les pays en développement afin de faire face à la menace pour la santé publique, à mesure qu’ils renforcent leurs systèmes de santé, resserrent leurs filets de protection sociale et améliorent l’accès aux services, tout en développant leur capacité d’intervention et en consolidant leurs mécanismes de surveillance épidémiologique. IFC met aussi des fonds à disposition pour fournir rapidement un appui financier à court et à moyen terme en vue de faciliter les échanges commerciaux et de soutenir le secteur privé dans son ensemble.

Pour sa part, la MIGA mettra en place des garanties accélérées pour répondre aux besoins de financement pour des interventions d’urgence dans le secteur de la santé et pour le redressement économique”, précise-t-il. Il se réjouit aussi que “le FMI augmente ses concours financiers en faveur des pays en développement dans le cadre de ses mécanismes de financement ordinaires et ses lignes de crédit d’urgence, qui permettront d’obtenir l’aide dont de nombreux pays ont grand besoin au moment où il leur manque la marge de manoeuvre et l’espace budgétaire nécessaires pour agir”. “Le doublement des niveaux annuels d’accès aux lignes de crédit d’urgence du FMI est une réponse importante aux défis qui interpellent les membres, tout comme la décision d’accélérer les procédures internes pour assurer des décaissements plus rapides”, indique le communiqué. Par ailleurs, note le Comité de développement, “les pays IDA sont gravement touchés par la pandémie”. Les membres du Comité de développement se disent “conscients de l’accroissement des obligations au titre du service de la dette et du besoin de liquidités immédiates pour mener une action coordonnée face aux défis que pose la crise provoquée par la COVID-19″. ” Par conséquent, nous soutenons vivement les initiatives prises par le Groupe de la Banque mondiale en faveur des pays IDA, y compris en concentrant en début de cycle les financements sous forme de dons et à des conditions hautement favorables au titre d’IDA-19″, rassurent-ils. Par ailleurs, ils saluent “la ligne d’action coordonnée adoptée par le G20 et le Club de Paris, et soutenue par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, en faveur d’une suspension par les créanciers bilatéraux publics, pour une période bien définie, des paiements au titre du service de la dette au profit des pays pauvres qui sollicitent un délai de grâce”. Dans la foulée, ils appellent ” les créanciers privés à participer à cette initiative à des conditions comparables”

La Banque africaine de développement réfute fermement les allégations selon lesquelles elle prévoit d’apporter un soutien financier au projet de pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est

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La Banque africaine de développement a pris connaissance d’un article de presse inexact affirmant que l’institution prévoit de fournir un soutien financier au projet de pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est.

La Banque réfute fermement les affirmations de l’article trompeur, qui fait référence à une lettre d’un groupe d’organisations de la société civile et de défenseurs du changement climatique demandant à l’institution de se retirer du projet en raison de ses dommages sociaux et environnementaux potentiels.

Voici les faits :

    Le Mécanisme de préparation de projets d’infrastructure du NEPAD (NEPAD-IPPF) n’a fourni de financement à aucune entreprise du secteur privé pour des projets d’oléoducs ou de gazoducs en amont en Afrique de l’Est.

 Aucun engagement n’a donc été pris envers une quelconque partie pour financer le projet de pipeline de pétrole brut en Afrique de l’Est. Le projet ne fait pas partie du programme de prêt de la Banque.

    La Banque est fortement engagée dans les énergies renouvelables.

Il est important de souligner que le Groupe de la Banque africaine de développement joue depuis plus d’une décennie un rôle de premier plan dans l’élaboration de politiques et la réalisation d’investissements qui favorisent les pratiques de développement durable sur le continent, y compris l’adaptation au climat et la résilience.

La Banque s’est engagée à faciliter la transition vers un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique dans les pays africains dans tous ses domaines opérationnels prioritaires.

De l’engagement à l’action

Ces engagements sont articulés dans une gamme de stratégies, politiques et plans d’action alignés sur toutes les opérations de la Banque et accessibles au public. En 2019, environ 36% du total des approbations financières ont été consacrées à l’action climatique. La Banque africaine de développement s’engage en outre à doubler son financement climatique à 25 milliards de dollars entre 2020 et 2025. En outre, la Banque s’associe aux autres banques multilatérales de développement pour concevoir un cadre garantissant que tous nos investissements sont conformes aux objectifs de l’Accord de Paris. .

Projets 100% renouvelables et agriculture et infrastructures durables à faibles émissions

La Banque a accordé la priorité aux investissements dans les énergies renouvelables et n’a investi dans aucun projet de charbon au cours de la dernière décennie, car elle considère les énergies renouvelables comme l’avenir. Depuis le lancement de la stratégie de la Banque pour le New Deal on Energy en 2016, les projets d’énergie renouvelable jusqu’en 2019 représentent environ 85% en moyenne des investissements de la Banque dans la production d’électricité. La Banque travaille en étroite collaboration avec les pays africains pour réaliser leur potentiel d’énergie renouvelable et a développé des programmes et des instruments dédiés pour atteindre cet objectif.

Faire respecter les principes d’inclusion, de participation, d’appropriation, de transparence et de responsabilité

La Banque reconnaît et apprécie le rôle essentiel que jouent les organisations de la société civile dans la promotion de la transparence et de la responsabilité dans tous les domaines du développement pour le bien commun des communautés de base. La Banque africaine de développement a fait des progrès importants et continue de renforcer son engagement auprès de la société civile et des organisations communautaires, grâce au partage d’informations et à des échanges réguliers sur diverses plateformes telles que les journées portes ouvertes de la société civile, le forum annuel de la société civile et de nombreux autres forums.

La Banque continuera donc à travailler avec ses actionnaires, ses clients et les organisations de la société civile, afin de garantir qu’elle respecte les normes les plus élevées.

L’institution reste concentrée sur sa mission principale : aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté, en utilisant les ressources qui lui sont confiées de manière responsable et efficace.

DAOUDA BAKARY KONE
	            

Covid-19: Mohammed H’midouche,un banquier du développement appelle l’Afrique à aider l’Europe

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C’est la surprenante mais argumentée proposition de Mohamed H’midouche, marocain, ancien vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD).

«Je lance un appel aux africains à se mobiliser, fortement, pour apporter aux pays du nord, lourdement affectés par le COVID-19 (et dont une partie des personnes décédées ou malades est originaire d’Afrique), une aide exceptionnelle et symbolique sous forme de produits en nature disponibles dans nos pays (café, cacao, arachide, poissons etc.)», écrit M. H’midouche dans une tribune parue dans Maroc Diplomatique.

Poursuivant son raisonnement, le banquier du développement appelle à une mobilisation symbolique: «On pourrait aussi autoriser les bateaux de pêche des pays européens à pêcher, dans les eaux maritimes africaines très poissonneuses, à titre gracieux, pendant une période de trois mois. De plus, la remise, même symbolique (un pour cent par exemple), des fonds de solidarité collectés au niveau de chacun de nos pays africains, serait très fortement appréciée par nos amis des pays du Nord que nous sollicitons, à chaque fois que nous sommes exposés à des catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations, sécheresse etc.).».

Une prise de position aux antipodes, il est à préciser, de la démarche africaine visant à obtenir un report des échéances de remboursement de dettes à défaut d’annulations.

La Tunisie, le Maroc et l’Algérie reconduisent le confinement

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La Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont reconduit entre vendredi et samedi les mesures de confinement général. A Tunis, le conseil de sécurité nationale a reconduit le confinement vendredi “jusqu’à nouvel ordre”. A Rabat, les autorités ont annoncé la prolongation jusqu’au 20 mai de «toutes les mesures de précaution et de restriction (…) de l’état d’urgence sanitaire.

A Alger, le Premier Ministre Abdelaziz Djerad a «reconduit pour une période supplémentaire de dix jours, jusqu’au 29 avril, le dispositif de confinement ainsi que l’ensemble des mesures préventives», selon un communiqué officiel.

Selon les chiffres officiels, 367 décès ont été recensés jusque-là en Algérie pour 2.534 cas déclarés positifs au covid-19. Au Maroc, 2.670 cas de contamination ont été enregistrés officiellement sur un total de 13 000 tests, dont 137 décès. Depuis le 7 mai, le port du masque de protection est obligatoire au Maroc pour quiconque autorisé à quitter son domicile pendant l’épidémie du coronavirus. Pour sa part, la Tunisie a enregistré 822 contaminations au Covid-19 sur un total de 13 930 dépistages. Le pays déplore 37 décès.

Côte d’Ivoire : le FMI approuve le décaissement de 886,2 millions de dollars pour faire face au Covid-19

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Le Conseil d’administration du FMI a approuvé, le vendredi 17 avril,  un décaissement au titre de la Facilité rapide de crédit (Frc) de 295,4 millions de dollars EU, ou 33,3 % de quote-part, et un décaissement au titre de l’instrument de financement rapide (Ifr) de 590,8 millions de dollars EU or 66,7 % de quote-part pour aider la Côte d’Ivoire à répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements causés par la pandémie de Covid 19.

La Côte d’Ivoire fait face à un choc considérable causé par le fardeau de la pandémie Covid-19. Une des raisons évoquées par le Fonds est la détérioration des perspectives macroéconomiques et la riposte de politique budgétaire pour atténuer l’impact de la pandémie sur la Côte d’Ivoire. Avec les facilités FRC/IFR, l’aide du FMI contribuera à combler une partie de l’écart de financement et devrait catalyser des financements concessionnels supplémentaires.

Aux yeux du FMI, le gouvernement ivoirien a promptement répondu à la pandémie, avec des mesures fortes de distanciation sociale et de confinement et un plan médical d’urgence mis en œuvre avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités ont également annoncé un plan de riposte économique ambitieux, représentant 1½ % du PIB pour 2020, pour soutenir le revenu des populations les plus vulnérables, par le biais des mesures d’appui aux intrants agricoles et d’une couverture plus étendue des filets sociaux.

«Des financements concessionnels supplémentaires sont essentiels pour combler l’écart de financement restant et préserver les acquis considérables de développement que la Côte d’Ivoire a réalisés au cours de la dernière décennie», soutient Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI et président de séance, lors de la conclusion des discussions du Conseil d’administration.

Covid-19: le dernier patient déclaré guéri en Mauritanie,

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Dans son bulletin quotidien du 18 avril, le ministère mauritanien de la Santé déclare que le dernier patient atteint du Coronavirus est désormais négatif. «La Mauritanie ne compte plus de cas positifs suivis du coronavirus», précise pour sa part l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI). 

En tout, 7 cas confirmés (4 femmes et 3 hommes) avaient été déclarés depuis l’annonce de la maladie. La guérison concerne 6 cas. Un décès est à déplorer. En outre, 752 personnes sont confinées sur  l’ensemble du territoire national. Le dernier cas enregistré remonte au 9 avril 2020. 
 Sur la journée du 18 avril, 33 prélèvements ont été effectués sur  des personnes en quarantaine à Nouakchott. Le Numéro vert 1155 mis en place par les autorités ont reçu dans la journée du 17 avril 2020, 5703 appels dont 5580 ont été traités.

Interview Emmanuel Macron sur RFI : le Conseil Présidentiel pour l’Afrique en appelle au soutien de la société civile africaine et des initiatives sur le continent

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Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a plaidé, sur les ondes de Radio France Internationale, pour un partenariat renforcé avec les pays africains, à l’aune de la pandémie de Covid-19 qui n’épargne aucun continent. En exprimant son soutien au programme structuré autour des quatre axes définis par la task force opérationnelle de l’Union africaine, il a réitéré sa volonté d’accompagner l’Afrique et d’appuyer les efforts de ses dirigeants pour lutter contre la pandémie et ses conséquences économiques et humaines.

Ce devoir de solidarité doit d’abord s’exprimer à travers la mise à disposition immédiate d’équipements de santé, et de traitements et de vaccins lorsqu’ils auront été découverts. Il a pris l’engagement d’assurer un développement synchrone des traitements et vaccins, afin que ces derniers soient accessibles en même temps en Europe et en Afrique.Il y a urgence : selon une étude récente du cabinet McKinsey, même si le nombre de cas déclarés reste relativement faible à date, il devrait augmenter sensiblement dans les 100 jours à venir. Même s’il est très difficile de prédire avec certitude l’évolution de cette pandémie en Afrique, la responsabilité collective impose de prévoir

Les gouvernements, les médecins, les communautés scientifiques ainsi que les sociétés civiles africaines se mobilisent. L’Union africaine s’est elle-même mobilisée en nommant quatre envoyés spéciaux d’une « task force » chargée de coordonner l’effort de la communauté internationale pour la lutte contre cette pandémie tant sur le plan sanitaire qu’économique.

La France a appuyé la demande exprimée par la task force concernant la mise en place d’un moratoire sur la dette des pays africains. Au-delà, la France soutient l’idée que ce moratoire, décrété à l’issue de la réunion du G20 Finance, puisse être la première étape d’un processus de restructuration de la dette africaine pouvant mener à l’effacement de certaines créances, notamment pour les pays les plus fragiles.

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) considère essentielle la concrétisation rapide et sans faille de ces engagements. Les défis sanitaires, économiques et sociaux engendrés par cette crise constituent une épreuve de vérité dans notre volonté partagée de refonder le partenariat et la relation entre l’Afrique et la France. Les efforts de la communauté internationale doivent également se traduire de manière efficace et transparente au bénéfice des populations.

Aussi, attentif à l’évolution de la crise liée à la pandémie de Covid-19 et aux réponses qui lui seront apportées, le CPA poursuit ses quatre missions : transmettre, éclairer, formuler et développer.

Le CPA relaie ainsi au Président de la République, sans filtre, les inquiétudes du continent africain et de ses diasporas. Qu’il s’agisse des questions relatives à la dette des pays africains ou des craintes légitimes de ceux dont les proches vivent en Afrique.

Convaincu de leur rôle central dans la capacité de résilience du continent, le CPA souhaite mettre en lumière et soutenir les initiatives endogènes et innovantes portées par les sociétés civiles africaines face à la crise, dans la continuité de son projetCarnets de santé. Partout sur le continent, la tech africaine et son écosystème créent des outils pour diffuser des informations fiables et des ressources utiles, ou offrir des solutions de télémédecine. Des femmes et des hommes s’engagent pour sensibiliser les populations aux gestes barrière, tandis que des capacités artisanales ou industrielles sont mobilisées pour produire les gels, masques, respirateurs et tests nécessaires aux systèmes de santé africains.

Au-delà du nécessaire appui financier de la communauté internationale aux États africains, soutenir les actions des forces vives des sociétés civiles (collectifs citoyens, médecins, associations, entrepreneurs, artistes, etc.) est ainsi indispensable pour formuler des réponses rapides et pragmatiques à la crise.

Face à une crise mondiale s’impose enfin la nécessité d’accompagner les plans de riposte africains et les initiatives de la société civile dans un esprit de partenariat équilibré, afin de développer des synergies au service de tous.

Le Président Emmanuel Macron a ainsi exprimé la volonté que puisse s’articuler « un réseau de compétences, d’expertises, qui permette à la fois de mutualiser le savoir entre ce que l’Asie, l’Europe, les États-Unis ont vécu (…) et que [ce savoir] se diffuse dans la communauté académique, de recherche, mais aussi de cliniques en Afrique.»

Fidèles à l’esprit du discours de Ouagadougou, ces partenariats essentiels pour répondre à l’urgence permettront aussi, en sortie de crise, de renforcer l’engagement commun de l’Afrique et de la France en matière de santé mondiale.