En Chine, les autorités de Wuhan, berceau de la pandémie du nouveau coronavirus, ont annoncé avoir revu à la hausse le nombre de personnes décédées de la maladie dans leur ville. Désormais, on estime que 3 869 personnes y sont mortes du virus, contre une estimation initiale de 2 579 morts. Les autorités expliquent que cette erreur est due à la difficile remontée des informations provenant du terrain, les hôpitaux étant à ce moment là débordés et incapables de tester tous les malades.
Les Etats-Unis franchissent la barre des 30 000 morts du COVID-19, le plus lourd bilan mondial
Les Etats-Unis ont franchi ce jeudi la barre des 30 000 morts selon un décompte en temps réel réalisé par l’université américaine Johns Hopkins. A ce jour, le pays est le plus endeuillé au monde par la pandémie, devant l’Italie (avec 22 170 morts), l’Espagne (19 315) et la France (17 941).
D’après Moody’s, l’industrie pétrolière et gazière américaine a encore environ 86 milliards de dollars de dettes nominales à payer au cours des quatre prochaines années.

(Ecofin Hebdo) – Les mauvais résultats financiers signalés par les compagnies de la chaine de valeur pétrolière depuis 2014 continuent de fragiliser les performances de l’industrie. En 2019, le secteur a été secoué par des faillites et des dépréciations records qui n’ont épargné personne, pas même les majors. La situation s’est aggravée avec une nouvelle chute des prix du pétrole début 2020. Le problème est devenu tellement alarmant que de nombreux analystes comme Moody’s s’attendent à une nouvelle ère où environ 30% des entreprises pétrolières mettront la clé sous la porte. Explication.
Fin mars 2020, un désaccord entre la Russie et l’Arabie saoudite sur les conditions de reconduite des réductions de la production, en vigueur depuis 2016, a plongé le marché dans une nouvelle spirale de dégringolade des cours mondiaux. Il y a deux semaines, en Amérique du Nord, le brut s’est même échangé à moins de 10 dollars le baril, son plus bas niveau dans la région depuis 31 ans.
Il y a deux semaines, en Amérique du Nord, le brut s’est même échangé à moins de 10 dollars le baril, son plus bas niveau dans la région depuis 31 ans.
Au même moment, il s’échangeait à moins de 25 dollars en Europe. Pour l’ensemble de la chaine de valeur qui ne dégage déjà que très peu de marges lorsque le baril avoisine les 60 dollars, cette situation fragilise les bilans et met en péril les nouveaux investissements.

La dette globale du secteur nord-américain s’élève à environ 122 milliards de dollars.
On en mesure les conséquences lorsque la grande majorité desdites entreprises annoncent, dès début avril, des réductions importantes de leurs budgets d’investissements pour l’année.
La plus grande réduction des dépenses se fera dans le bassin émergent du Permien, aux Etats-Unis. En Afrique, l’amont va réduire ses dépenses d’investissements de 33%, selon le cabinet d’analyses sectorielles Wood Mackenzie.
Une dette insoutenable
Selon un bilan des producteurs, la dette globale du secteur nord-américain s’élève à environ 122 milliards de dollars, accumulée depuis 2016, date à laquelle les prix du pétrole ont commencé à baisser. D’après Moody’s, l’industrie pétrolière et gazière américaine a encore environ 86 milliards de dollars de dettes nominales à payer au cours des quatre prochaines années. C’est l’un des niveaux de dettes les plus élevés de tous les secteurs et le crash pétrolier actuel rend le remboursement particulièrement difficile pour ces entreprises.
D’après Moody’s, l’industrie pétrolière et gazière américaine a encore environ 86 milliards de dollars de dettes nominales à payer au cours des quatre prochaines années.
Par conséquent, l’agence de notation prévoit une nouvelle vague de faillites qui frappera l’industrie à partir des deux prochaines années. Selon une simulation, 9 à 10 compagnies pétrolières et gazières sur 35 feront faillite si les prix de l’énergie restent aussi bas.

Les stocks déjà constitués, un boulet pour la pleine reprise du marché.
Bien que la Russie et l’Arabie saoudite aient obtenu, la semaine dernière, un accord historique avec la réduction de près de leur offre de 10 millions de bpj, les stocks déjà constitués pourraient représenter un boulet pour la pleine reprise du marché. Et aux stocks, s’ajoutera la demande mondiale toujours aussi faible en raison des effets du COVID-19 sur l’économie mondiale. Donc sans une plus grande implication de l’ensemble de l’industrie pétrolière globale via davantage de réductions de la production, les prix du pétrole resteront faibles. A cet effet, lundi, le ministre russe de l’énergie, Alexander Novak a déclaré que les concertations se poursuivent afin d’obtenir entre 15 et 20 millions de réduction de l’offre pendant la période mai-juin. L’autre espoir est que les producteurs américains de schiste sont également disposés à une réduction de leur production. Lundi, la Railroad Commission of Texas (un régulateur américain du secteur) a annoncé que la production américaine d’environ 15 millions de barils par jour pourrait être immédiatement réduite de 20%. Ce serait la première fois que les Américains s’imposent une réduction de production depuis les années 1970.

Trump avait misé gros sur le pétrole américain.
Aujourd’hui, le panier de treize bruts de l’OPEP est d’environ 22 dollars. Pour rappel, le panier de référence de l’OPEP pour les bruts se compose des éléments suivants : Saharan Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo), Zafiro (Guinée équatoriale), Rabi Light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export (Koweït), Es Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Arabie Saoudite, Murban (EAU) et Merey (Venezuela).
Le WTI américain s’échange actuellement contre 22,05 dollars et le Brent contre 31,66 dollars.
Plus rien ne sera comme avant
Selon le cabinet d’avocats américain Haynes and Boone, 50 entreprises du secteur de l’énergie ont déposé leur bilan l’année dernière. Il s’agit de 33 producteurs de pétrole et de gaz, 15 sociétés de services pétroliers et deux entreprises de taille moyenne. Parallèlement, Chevron, Schlumberger et Shell ont annoncé des dépréciations d’actifs de plusieurs milliards de dollars en invoquant des perspectives macroéconomiques défavorables.
Dans leur instabilité causée par la chute des programmes de forages, les sociétés de l’amont pétro-gazier ont entraîné celles en charge des services. Une étude du cabinet, centrée sur les firmes nord-américaines de services pétroliers qui sont les plus dynamiques du monde, indique qu’elles sont confrontées à une vague d’endettement de 32 milliards de dollars qui arrivera à échéance en 2024.
Une étude du cabinet, centrée sur les firmes nord-américaines de services pétroliers qui sont les plus dynamiques du monde, indique qu’elles sont confrontées à une vague d’endettement de 32 milliards de dollars qui arrivera à échéance en 2024.
La question qui se pose alors avec acuité est celle du règlement de ces dettes avec un prix du baril toujours inférieur à 40 dollars. Les entreprises cotées en bourse représentent 65% des 32 milliards de dollars de dettes du secteur des services. Parmi celles-ci, on retrouve Transocean avec 4,3 milliards de dollars, Valaris (1,8 milliard $), Nabors Industries (1,4 milliard $) et Superior Energy Services (1,3 milliard $), selon des données fournies par Moody’s.
Cela montre de toute évidence que le spectre actuel de morosité va planer bien plus longtemps sur les finances des entreprises. Car, même avec une reprise du baril au niveau de référence de 60 dollars, les déficits engendrés par la conjoncture ne seront pas comblés. Et avec les défauts de paiement, les mauvais résultats financiers qui se profilent à l’horizon n’augurent rien de bon pour l’ensemble de la chaine.
Le mauvais état des sociétés de services pétroliers se reflète clairement dans l’indice de référence favori du secteur. Il est en baisse de 72 % depuis le début de l’année et nettement inférieur à la chute de 30 % du S&P 500. Par ailleurs, Moody’s estime que les perspectives semblent particulièrement sombres pour les entreprises qui ont un besoin urgent de capitaux et celles dont la notation de crédit est faible, car les programmes de forages en cours à l’échelle mondiale ont diminué de plus de moitié. De nombreuses entreprises devront déclarer faillite ou continuer à tourner à perte jusqu’à l’asphyxie.
Moody’s fait aussi savoir que les plus grandes entreprises du secteur telles que Schlumberger, Halliburton, Baker Hughes ou encore la National Oilwell Varco sont mieux placées pour résister à la tempête qui s’annonce, car elles offrent d’autres services qui peuvent compenser la réduction des activités de forage.
En Afrique, l’hécatombe ?
C’est connu. Les petites entreprises et les Etats africains sont particulièrement vulnérables à la chute des prix du pétrole. Les séquelles du choc de 2014 sont encore présentes dans l’économie des pays producteurs de la zone et dans le cadre de ce nouveau crash, les perspectives sont mauvaises pour la chaine de valeur locale. Selon une étude du cabinet Rystad Energy, la chute des prix du pétrole en dessous de leur seuil de rentabilité fera que de nombreux projets seront retardés en Afrique. Par conséquent, de nombreux pays producteurs devront réduire leurs budgets de finances.

« Avec la chute des prix nous nous attendons à ce que de nombreux projets soient retardés.»
« La plupart des principaux projets pétroliers et gaziers prévus en Afrique s’attendaient à être affectés dans l’hypothèse d’un prix du pétrole compris entre 55 et 60 dollars le baril. Aujourd’hui, avec la chute des prix nous nous attendons à ce que de nombreux projets soient retardés, ce qui entraînera une baisse de la production de liquides prévue sur le continent pendant la majeure partie de cette décennie et des répercussions importantes sur les budgets des États dépendant de l’énergie », a précisé Siva Prasad, analyste en chef dans l’amont chez Rystad Energy.
Le Nigéria qui envisage de réajuster le budget 2020 travaille déjà sur un scénario catastrophe du baril à 30 dollars. Or, le pays n’a pas fini de se remettre des affres de la chute des prix du pétrole en 2014.
Parallèlement, des données macro-économiques de la CEMAC indiquent que les pertes cumulées des recettes pétrolières dans la zone CEMAC s’élèveront à un peu plus de 992 milliards FCFA. Ce niveau de pertes serait multiplié par trois en cas d’aggravation de la crise du Covid-19 et de la faiblesse de la demande.
Olivier de Souza

Le Groupe de la Banque mondiale d’avoir asphyxié le secteur énergétique au Ghana: Pourtant le pays a payé 250 millions de dollars pour du gaz inutilisé.
(Ecofin Hebdo) – Avant 2010, date du début de l’exploitation des premiers gisements de pétrole et du gaz au Ghana, beaucoup d’espoirs étaient placés dans le développement de ces ressources, tant pour l’amélioration des performances économiques que pour l’augmentation de la qualité de vie. Mais 10 ans plus tard, le gaz est rapidement devenu un boulet fiscal au cœur d’un endettement massif du secteur énergétique. Dans un document publié le 7 avril dernier, l’organisation Bretton Woods Project (BWP), qui agit comme réseauteur et lanceur d’alerte, accuse le Groupe de la Banque mondiale d’avoir asphyxié le secteur énergétique ghanéen avec une dette colossale et des programmes de développement du secteur qui fragilisent l’Etat.
Des clauses de contrat particulièrement dangereuses
Le projet gazier offshore de Sankofa, un partenariat public-privé (PPP) phare soutenu par la Banque mondiale au Ghana, avec une garantie de 1,2 milliard de dollars est la preuve de ce « complot » contre le Ghana, accuse le BWP. Le projet est entré en production en juillet 2018 avec une capacité prévue de 180 millions de pieds cubes de gaz par jour, pendant au moins 15 ans.

Sankofa : l’Etat ghanéen est contraint de racheter 90% de la production du site, qu’il soit capable de l’utiliser ou non.
En vertu d’une clause basée sur le mécanisme du Take or Pay, signée sous l’égide de la Banque mondiale, entre Accra et l’ensemble des parties prenantes, l’Etat ghanéen est contraint de racheter 90% de la production du site, qu’il soit capable de l’utiliser ou non. Mais entre la date du début de l’exploitation du site et fin 2019, la production a fait face à une faible demande interne et à un retard dans la réalisation des infrastructures associées, nécessaires à l’extraction du combustible. Par conséquent, au terme de l’année dernière, le Ghana a payé 250 millions de dollars pour du gaz inutilisé. Et vu le contexte actuel, le pays devrait à nouveau verser la même somme aux producteurs du site, car les installations d’extraction du gaz ne sont toujours pas livrées.
Au terme de l’année dernière, le Ghana a payé 250 millions de dollars pour du gaz inutilisé. Et vu le contexte actuel, le pays devrait à nouveau verser la même somme aux producteurs du site, car les installations d’extraction du gaz ne sont toujours pas livrées.
Déjà, en 2015, les termes du contrat de Sankofa avaient été critiqués par les organisations de la société civile ghanéenne. Elles jugeaient les clauses du contrat défavorables et avaient mené, pendant plusieurs mois, des campagnes à l’endroit de l’Etat afin que des avenants y soient apportés. Mais rien n’y fit. Selon un communiqué datant de l’époque, les responsables de la société civile déclaraient : « Nous exprimons notre inquiétude quant aux risques que la Banque mondiale promeuve les PPP dans les pays en développement ».
Selon un communiqué datant de l’époque, les responsables de la société civile déclaraient : « nous exprimons notre inquiétude quant aux risques que la Banque mondiale promeuve les PPP dans les pays en développement ».
La charge fiscale du gaz au Ghana ne se limite pas aux conditions défavorables du contrat de Sankofa, poursuit le lanceur d’alerte. Grâce à une stratégie élaborée avec l’appui de la Banque, le gouvernement ghanéen a signé des accords d’achat d’électricité à long terme avec des producteurs privés d’électricité en 2015, pour un total de 2300 MW. Selon les termes de cet accord, cette capacité sera achetée, même si la demande ne suit pas. Conclusion ? Le Trésor s’est retrouvé avec une facture annuelle d’environ 500 millions de dollars pour l’électricité non utilisée.
Conclusion ? Le Trésor s’est retrouvé avec une facture annuelle d’environ 500 millions de dollars pour l’électricité non utilisée.
Dans un document de la Banque mondiale obtenu par le BWP, on lit que : « le Groupe de la Banque mondiale a environ 2 milliards de dollars d’exposition dans le secteur énergétique du Ghana. Une dette presque exclusivement liée à l’infrastructure pétrolière et gazière du pays ». A côté de ça, le pays doit verser près de 750 millions de dollars pour du gaz et de l’électricité qu’il ne consomme pas. Ceci, sans compter les frais liés au traitement de la dette contractée par la société publique du pétrole (GNPC) pour assurer sa part d’investissements sur le projet.
Une omniprésence de la Banque mondiale dans le gaz ghanéen
Outre la garantie de 1,2 milliard de dollars de la Banque en amont sur Sankofa, il faut citer une autre garantie de 200 millions de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), filiale de la Banque mondiale sur le même projet. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la branche de la Banque mondiale chargée des assurances, a par ailleurs fourni aux banques commerciales qui ont aidé à financer Sankofa à hauteur de 217 millions de dollars, des garanties contre les risques politiques.

La Société financière internationale (SFI), une autre filiale de la Banque a injecté 265 millions de dollars dans le développement du gisement pétrolier Jubilee.
Le Groupe est également l’un des principaux investisseurs dans les centrales électriques Takoradi 2 et 3 de 550 MW. L’installation qui traite le gaz de Sankofa a également reçu un financement de 140 millions de dollars de la Société financière internationale (SFI), une autre filiale de la Banque. Celle-ci (la SFI, Ndlr) a, faut-il le rappeler, injecté 265 millions de dollars dans le développement du gisement pétrolier Jubilee. La société publique du pétrole (GNPC) est l’un des bénéficiaires de cet investissement.
Il apparait indubitablement que le Ghana ne peut honorer toutes ces dettes dans les délais impartis, vu les difficultés auxquelles fait face le marché du gaz depuis plusieurs semaines.
L’IDA a, quant à elle, fourni précédemment une garantie partielle de risque de 50 millions de dollars pour le gazoduc ouest-africain qui achemine le gaz nigérian au Ghana. Et BWP ajoute que le Private Infrastructure Development Group (PIDG), basé à Londres, qui compte la SFI parmi ses principaux donateurs, a fourni un certain nombre de prêts et de garanties pour soutenir la construction de la nouvelle génération de centrales à gaz au Ghana. Il s’agit de 45 millions de dollars de prêts pour Takoradi 2 & 3, 126 millions de dollars de garanties pour la centrale à gaz de 400 MW de Bridge Power à Tema en 2016 et 2017, et 33 millions de dollars de prêts pour la centrale de Kpone en 2005 et 2014.
Il apparait indubitablement que le Ghana ne peut honorer toutes ces dettes dans les délais impartis, vu les difficultés auxquelles fait face le marché du gaz depuis plusieurs semaines. Or, les perspectives à court terme s’annoncent catastrophiques.
Le cauchemar de la dette énergétique
« La dette du Ghana a atteint plus de 60 % du PIB en 2019 […] Le surendettement du pays est passé de moyen à élevé », a déclaré en janvier dernier la Banque, dans l’un de ses rapports sur le pays.

D’un atout majeur, le gaz est devenu le boulet de l’économie ghanéenne.
L’analyse du FMI sur la viabilité de la dette du Ghana a clairement identifié le secteur du gaz comme un risque fiscal, notant que « l’accord d’enlèvement du gaz sur le champ Sankofa exige du Ghana qu’il effectue des paiements équivalant à 0,7 pour cent de son PIB annuel ».
L’analyse du FMI sur la viabilité de la dette du Ghana a clairement identifié le secteur du gaz comme un risque fiscal, notant que « l’accord d’enlèvement du gaz sur le champ Sankofa exige du Ghana qu’il effectue des paiements équivalant à 0,7 pour cent de son PIB annuel ».
Pour aggraver les choses, la pandémie de coronavirus (Covid-19) devrait provoquer un déficit budgétaire au Ghana, cette année, en raison d’une diminution des recettes provenant des exportations de pétrole et du tourisme, selon une déclaration du ministre des Finances du Ghana, à la mi-mars. Face à cette situation et à la faible marge de manœuvre dont il dispose, le gouvernement ghanéen a, en 2016, baissé à 19,4%, les allocations gouvernementales pour les dépenses sociales. La part de ces allocations était de 28% en 2015, avant le début des difficultés liées au gaz.
Face à cette situation et à la faible marge de manœuvre dont il dispose, le gouvernement ghanéen a, en 2016, baissé à 19,4%, les allocations gouvernementales pour les dépenses sociales. La part de ces allocations était de 28% en 2015, avant le début des difficultés liées au gaz.
Dans un document de travail publié en janvier, la CSO Jubilee Debt Campaign, un autre lanceur d’alerte basé au Royaume-Uni, a constaté que le Ghana fait partie des pays lourdement endettés qui ont réduit leurs dépenses publiques réelles entre 2016 et 2019 par rapport à 2015. « Compte tenu de l’exposition généralisée de la Banque au verrouillage de l’infrastructure gazière du Ghana, il n’est guère surprenant que le programme d’assistance technique de 2018 se soit largement préoccupé des questions liées au secteur du gaz, notamment d’une stratégie visant à équilibrer l’offre et la demande de gaz », a regretté l’association. Et de poursuivre : les efforts déployés pour soutenir les énergies renouvelables se sont limités à une étude de faisabilité.
Olivier de Souza

Mali: le Directeur général de la pharmacie populaire dans l’œil du cyclone
Rien ne va plus à la pharmacie populaire du Mali (PPM). Il y a une semaine le laboratoire national de la santé du Mali a révélé que le médicament chloroquine vendu dans les pharmacies est loin d’être le vrai médicament indiqué mais plutôt le metronizole à 100%. A LIRE CET ARTICLE EN BAS:
C’est bien la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) qui a livré ce médicament falsifié aux pharmacies pour les malades. Face à ce scandale, le ministre de la santé et des affaires sociales sous la panique a fait un communiqué pour interdire la vente de ce médicament au Mali. Ensuite, le ministre dans un communiqué en date du 9 avril, a ordonné aux inspecteurs des services de la santé de saisir tout le reste du stock dans les dépôts de la pharmacie populaire du Mali.
« Le ministère de la Santé et des Affaires Sociales informe l’opinion publique nationale et internationale de la présence sur le marché d’un produit pharmaceutique assimilé à de la chloroquine, sous l’appellation « Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg. pour plus de details suivez ce liens ci dessous à travers nos confrères du site mali24:
Covid-19 au Mali:Des urgences qui s’imposent à l’Etat
Par La DÉCOUVERTE
La situation actuelle l’oblige. Vu la rapidité de contamination et l’élargissement exponentiel du champ de propagation du Covid-19, le gouvernement doit prendre à bras le corps d’autres aspects non négligeables en plus des efforts colossaux et salutaires déjà déployés.
Il s’agit entre autres, de la création de plusieurs autres sites de dépistage qui peuvent même être volontaires, la mise en place des plateaux techniques encore plus forts, performants et enfin le recrutement de nombreux agents de santé de toutes les catégories confondues.
Cela contribuera à renforcer éventuellement les mesures déjà en place pour briser au plus vite la chaine de contamination et de propagation du coronavirus.
La guerre contre le Covid-19 exige plus de stratégies efficaces, de rigueur, d’engagement constant, de prudence et de sacrifice de taille parce qu’il s’agit de combattre un ennemi invisible qui n’épargne personne. Un ennemi qui infecte ou affecte tout sur son passage, d’où son caractère impitoyable. Ce mal qui, de nos jours, a même dépassé sinon paniqué les nations les plus scientifiquement et techniquement fortes du monde. Lesquelles ne parviennent pas du tout, malgré leur puissance, à trouver un remède efficace contre ce fléau. Un sujet qui fait couler beaucoup de salive. On en parle partout à la radio, à la télé, dans les journaux, sur les réseaux sociaux. Le monde s’essouffle de nos jours à cause de cette maladie virale dont le taux de contamination et de propagation est sans précédent.
Face à une telle pandémie, rien n’est à négliger. Le mieux est de prendre toujours le devant. Même si l’Etat malien n’a pas pris le devant, il a quand même posé des actes majeurs, honorifiques et très salutaires allant dans le sens de combattre efficacement ce mal et a enfin apporté un ouf de soulagement à la population par rapport à sa préoccupation majeure. Il est bienséant de lui dire mille fois bravo pour ce grand effort qu’il vient de déployer. Ce geste est l’expression la plus achevée du sens élevé de patriotisme. Les grands hommes se mesurent par la qualité des actes qu’ils posent. Les Hommes passent, mais les faits demeurent ici-bas. Qu’à cela ne tienne, la gestion d’un peuple n’est pas facile surtout pendant une période difficile où tout le monde est pris à la gorge par l’ennemi commun qui le Coronavirus.
Pire, notre pays est plongé dans une guerre sans précédent depuis huit ans. Toute chose qui demande surtout plus de clairvoyance, de planification, de programmation et de disponibilité. Malgré tout, l’Etat doit tout mettre en œuvre pour ébaucher une stratégie de nature à répondre aux attentes de sa population dont une grande partie n’a pas conscience de l’existence de cette maladie. Elle ne se soucie de rien dans un pays où les mesures sont faibles.
Pourtant, c’est une réalité. Toute chose qui prouve à suffisance que face à cette pandémie, il y a de quoi s’inquiéter parce qu’il y a des gens qui continuent non seulement, de s’exposer, mais qui exposent les autres. A ce rythme, c’est tout le pays qui est en danger. Ce qui mettrait en mal les mesures édictées par le gouvernement pour lutter efficacement contre ce fléau.
Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. De la façon dont le Covid-19 est en train de gagner le terrain avec la rapidité de la contamination et de sa propagation à travers le pays, le Président de la République son excellence Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement ne doivent pas se laisser prendre au dépourvu. Etant bien avertis, ils doivent prévoir certaines situations et agir pour éviter le chaos. C’est ce qu’on appelle prendre le devant. Pour ce faire, l’Etat doit impérativement renforcer son arsenal de combat, en créant des centres de dépistage volontaire du Covid-19 et de soins non seulement dans toutes les régions, toutes les préfectures, mais aussi toutes les sous-préfectures. Il doit aussi embaucher un nombre important de personnels de santé de toutes catégories confondues avec un plateau technique fort, riche et performant.
Que les gens se détrompent. Même si on mettait Bamako, considérée comme l’épicentre de la redoutable maladie, en confinement ou en quarantaine, il y a des cas déjà enregistrés à travers le pays. Mais si cela est nécessaire, il serait mieux de le faire plus tôt. Ce qui est sûr, ces cas confirmés à leur tour ont fait des contacts, des contaminations et ainsi de suite. A ce rythme, nos services de santé risqueront d’être débordés un jour. Alors, il appartient à l’Etat d’aller plus loin, plus vite et plus tôt. Que Dieu nous en garde ! Amen.
A.T
Cours à distance au Mali:Le Segal du ministère de l’éducation, Kinane_Ag Gadeda rassure.
Afin d’éviter une année blanche due à la pandémie de coronavirus, le gouvernement malien a démarré le mardi 14 mai 2020 sur l’ORTM, les cours à distance pour les classes d’examens. Bien que certaines personnes émettent des réserves sur la pertinence de cette nouvelle méthode d’enseignement, le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Kinane Ag Gadeda se dit confiant de la réussite de cette mission.
Notre pays n’ayant pas échappé à la pandémie, le Mali comme la plupart des pays, envisage des réponses allant à la continuité pédagogique. Dans le contexte du Mali, le secrétaire général du département tutelle, Kinane Ag Gadeda a affirmé que le gouvernement et ses partenaires ont entrepris un certain nombre de mesures.
Vu que les élèves ne peuvent plus partir à l’école, il s’agit maintenant d’apporter l’enseignement dans les familles à travers les médiums (télévisions, radios et internet).
À l’en croire, les différentes équipes ont été constituées en groupes pédagogiques en élaborant des leçons qui sont enregistrées au niveau de l’ORTM au bénéfice des enfants. Selon lui, « il faut aller au delà. Notre ancien système éducatif ne disposait pas d’une méthodologie d’enseignement à distance ». Ainsi, les mesures sont en train d’être prises pour instaurer définitivement ce mécanisme en dehors de la pandémie.
Pour ce qui est de l’implication des partenaires de l’éducation, il dira que ces derniers soutiennent le gouvernement dans cette démarche. « Si cette méthode ne pouvait pas marcher, nous n’allons pas avoir leur accompagnement et leur sympathie », a précisé M Gadeda. Et de rappeler que le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a rencontré l’ensemble des partenaires et acteurs. S’agissant de la disposition des conditions idoines pour ce mécanisme de cours à distance, il a affirmé que le Mali est sur la bonne voie, comme en témoigne déjà le démarrage des cours sur l’ORTM et que d’autres médiums à savoir la radio nationale, les radios de proximité et l’internet (réseaux sociaux) joueront également un rôle essentiel. À l’en croire, le processus est déjà enclencher pour les classes d’examens. Et il va s’élargir sur les autres niveaux.
Pour le cas des milieux ruraux, Kinane Ag Gadeda a laissé entendre que les parents d’élèves doivent jouer un rôle de sensibilisation : « C’est aux parents d’orienter les enfants à suivre la télé ou écouter la radio lors de la diffusion des cours ». Sachant que la réussite de cette nouvelle étape dépend entièrement de la information et la communication, il a clarifié que les instructions ont été données dans toutes les structures décentralisées dans le but de sensibiliser les parents d’élèves sur la réussite de cette mission. Toujours aux dires du Segal du département de l’éducation, les opérateurs de téléphonie mobile Orange et Malitel ont pour leur part, décidé d’apporter leur contribution en réduisant le coût de leur forfait internet pour permettre aux apprenants de suivre les cours en ligne.
« Il s’agit de rattraper au mieux le problème de temps perdu pour les élèves. C’est vrai que dans toute nouvelle chose, il peut y avoir des imperfections, des incompréhensions, mais nous travaillons au mieux pour que les élèves réussissent à s’adapter à cette étape », a renchéri notre interlocuteur.
Interrogé sur les stratégies d’évaluation, Kinane Ag Gadeda dira qu’après chaque cours donné à la télé ou radio, il y’a des exercices d’évaluation qui vont permettre aux parents et élèves d’élucider leurs connaissances. Et les réflexions sont en cours afin de perfectionner le système, a-t-il déclaré. Quant à la situation des enseignants grévistes, il a ajouté que le gouvernement est en train de mettre tout en œuvre pour résoudre la situation. Autrement dit, le retour des enseignants en classe.
Pour ce qui est le cas des mesures prises concernant la rentrée prévue le 9 mai, le secrétaire général a rassuré que le gouvernement envisage d’équiper les écoles de kits de lavage de mains, de solutions hydro-alcooliques et probablement le respect des mesures de distanciation.
À l’en croire, les cours à distance visent deux objectifs à savoir : amener l’instruction au niveau des familles et enfin construire au niveau du département tutelle un système d’enseignement à distance pour une utilisation à long terme et à tous les niveaux.
Par ailleurs, il dira qu’avec les groupes pédagogiques, les studios d’enregistrement des cours seront multipliés pour produire le maximum de ressources afin de ne pas perdre du temps et d’atteindre l’objectif. S’adressant aux parents d’élèves, il dira : « C’est le moment de faire un sacrifice. En dépit des difficultés et préoccupations sociales, les parents doivent aider le gouvernement dans cette circonstance.
Ils doivent mettre à la disposition des enfants, les canaux pour qu’ils apprennent. Vu que les enfants sont confinés à la maison, les parents (frères, sœurs, oncles et cousins) peuvent faire le suivi, afin que les élèves s’adaptent au mieux et le plutôt possible à cette nouvelle étape ».
A.T
Journal la Decouverte
Covid-19 : le pangolin incriminé à tort d’être à l’origine, pourtant cette espèce reste menacée
- Alors que l’épidémie de Covid-19 est présente sur tous les continents, le pangolin espèce menacée d’extinction est considéré sans preuve probante par certains scientifiques comme élément déterminant dans l’émergence du Covid-19. Malgré tout, le pangolin reste prisé pour sa chaire et ses écailles sensées avoir des propriétés médicinales. Aussi, la pandémie de Covid-19 menace la faune sauvage en Afrique car les touristes ne viennent plus, les fonds manquent pour assurer la protection de la faune sauvage et les braconniers pourraient avoir le champ libre.
- Alors que l’épidémie de Covid-19 est présente sur tous les continents, le pangolin espèce menacée d’extinction est considéré sans preuve probante par certains scientifiques comme élément déterminant dans l’émergence du Covid-19. Malgré tout, le pangolin reste prisé pour sa chaire et ses écailles sensées avoir des propriétés médicinales. Aussi, la pandémie de Covid-19 menace la faune sauvage en Afrique car les touristes ne viennent plus, les fonds manquent pour assurer la protection de la faune sauvage et les braconniers pourraient avoir le champ libre.
Le pangolin, mammifère entièrement protégé par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces Sauvages Menacées d’Extinction (CITES), est le plus trafiqué donc menacé d’extinction loin devant les éléphants ou les rhinocéros. Victime d’un trafic illégal, ce petit mammifère est très prisé pour sa chair, ses écailles, ses os et ses organes dans la médecine traditionnelle asiatique. Les douanes de pays asiatiques, mais aussi françaises ou américaines, ont souvent découvert des centaines de peaux de pangolins, des tonnes de viande ou des kilos d’écailles dans des bagages ou des camions.
Dernière saisie en date : fin août, 657 fourmiliers congelés, dissimulés dans les congélateurs d’une maison, ont été trouvés par la police indonésienne sur l’île de Java. Ces animaux, qui proviennent principalement de Malaisie, d’Indonésie et du Vietnam en Asie, et du Nigeria et du Cameroun en Afrique, sont essentiellement destinés aux tables chinoises et vietnamiennes.
Aussi, le tourisme est au point mort, tout simplement parce que les fonds pour la protection de la faune s’amenuisent. Les braconniers qui sont au courant de cet état de fait, comptent bien en profiter. D’autant que certaines espèces en danger d’extinction comme les rhinocéros nécessitent une protection rapprochée.
Pour lutter contre le braconnage, le Kenya par exemple a jusqu’ici impliqué les populations locales dans la protection de la faune en leur fournissant un emploi dans des régions reculées. Mais ces emplois sont aujourd’hui menacés et des locaux pourraient dès lors devenir complices de braconniers pour gagner quelques sous, voire se nourrir eux-mêmes d’animaux protégés pour survivre. Des spécialistes de l’environnement s’attendent ainsi à des attaques massives de la faune sauvage dans toute l’Afrique de l’Est au cours des prochains mois.
Selon certaines sources, le trafic de pangolin et de ses écailles s’effectue aussi au Togo par le port autonome de Lomé, une plaque tournante de trafic des espèces protégées. Aussi, une saisie de trois tonnes d’écailles de pangolin a été réalisée en juillet 2017. Les trafiquants avaient en leur possession près de trois tonnes d’écailles de Pangolins venant des forêts ivoiriennes mais également d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment de la Guinée Conakry et du Liberia.
Les trafiquants bien connectés à l’international travaillent en connexion avec des Asiatiques, seul marché pour les écailles de pangolins, utilisent des méthodes sophistiquées pour traverser les frontières internationales avec de grandes quantités de contrebande. Malgré l’augmentation des contrôles de police, les trafiquants réussissent toujours à exporter les pangolins hors des pays.
Pourtant, le nouveau code pénal du Togo dispose à son article 796 que les personnes qui commercent les pangolins ou les produits issus de cet animal (comme les écailles) s’exposent à une amende et une peine pouvant aller jusqu’à 500.000 FCFA et six mois d’emprisonnement.
Mais avec le confinement, le constat est que les marchés illicites et de commerce des espèces en voie d’extinction dont le pangolin sont fermés en Chine. La planète est «fermée», jusqu’à nouvel ordre.
La solution serait d’arrêter la destruction de l’environnement dans les pays du Sud – la déforestation, le transport d’animaux exotiques, le commerce mondial de n’importe quelle denrée ou espèce vivante – pour gagner quelques pour cent de rentabilité par rapport à des productions locales ou des circuits courts. On commence à entendre ici et là que « le monde ne sera pas le même après le Covid-19 ».
Alors, intégrons à ce « monde de l’après » un plus grand respect de la biodiversité dans nos nouvelles règles de société pour notre plus grand bénéfice immédiat. Le monde que nous laisserons à nos enfants et petits-enfants sera affecté par de nouvelles pandémies, c’est malheureusement déjà sûr… La question reste à savoir de combien de pandémies il sera question. Cela dépendra de nos efforts pour préserver la biodiversité et les équilibres naturels, partout sur la planète. Espérons qu’au-delà des drames humains actuels, le Covid-19 ait au moins l’effet positif de provoquer cette prise de conscience.
Tchad : au moins 3 morts dans l’explosion d’un obus à N’Djamena (alwidainfos)
N’DJAMENA – Le domicile du commandant 1er adjoint de la garde présidentielle, le général Mahamat Salah Brahim, a été touché vendredi par un obus, provoquant la mort d’au moins trois personnes.
Le domicile est situé au quartier Garangoussou, dans le 1er arrondissement de N’Djamena.
Des pompiers sont à la recherche de corps sous les décombres.
Plusieurs officiels dont des responsables militaires sont actuellement sur les lieux de l’incident.
Détails à suivre.

Regardez cette video :
video à visionner

Covid-19: l’administration Trump agite la thèse d’un virus qui aurait fuité d’un laboratoire chinois
Le président américain Donald Trump a déclaré, mercredi 15 avril, que le gouvernement américain tente de déterminer si le Coronavirus avait émergé d’un laboratoire à Wuhan, en Chine. Saisissant la balle au rebond, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Mike Pompeo, a demandé à Pékin de divulguer tout ce qu’elle avait appris à propos de ce virus. “« Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur comment ce virus s’est propagé, a contaminé le monde, et a provoqué une telle tragédie », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo sur la chaîne Fox News.
Très à l’offensive, le président Donald Trump a été interrogé lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche concernant les informations faisant état d’une fuite de virus d’un laboratoire de Wuhan. “Nous menons une enquête approfondie sur cette terrible situation”, a-t-il déclaré.
Mike Pompeo a été interrogé, mercredi soir, sur un article du «Washington Post» affirmant que l’ambassade des Etats-Unis à Pékin avait alerté le département d’Etat américain il y a deux ans sur les mesures de sécurité insuffisantes dans un laboratoire de Wuhan qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris. Fox News avance «plusieurs sources» pensant que le coronavirus actuel, signalé pour la première fois justement à Wuhan en décembre, émane de ce même laboratoire – même s’il s’agirait bien d’un virus naturel, pas d’un agent pathogène créé par les Chinois, et que sa «fuite» ne serait pas volontaire mais due aux mauvais protocoles de sécurité. Mike Pompeo n’a démenti aucune de ces deux informations. Bien au contraire. « Ce que nous savons, c’est que ce virus est né à Wuhan, en Chine », a ajouté Mike Pompeo. « Ce que nous savons, c’est que l’Institut de virologie de Wuhan n’est qu’à quelques kilomètres du marché de rue », a-t-il insisté.
Interrogé jeudi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a démenti cette possibilité. « De nombreux experts médicaux réputés dans le monde estiment que l’hypothèse d’une soi-disant fuite n’a aucune base scientifique », a-t-il déclaré, estimant que l’origine du virus devait faire l’objet d’études de spécialistes. Mais le sommet de l’Etat américain, en refusant de l’exclure, semble accréditer cette piste.
Le président français Emmanuel Macron a estimé de son côté qu’il existait des zones d’ombre dans la gestion de l’épidémie de coronavirus par la Chine, déclarant au Financial Times qu’il y avait « des zones d’ombre ». Et le locataire de l’Elysée, choisissant bien ses mots, d’asséner qu’il y a : «manifestement, des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ».
En février, l’Institut de virologie de Wuhan avait démenti les rumeurs selon lesquelles le virus, qui a tué plus de 137 000 personnes dans le monde aurait pu être synthétisé dans l’un de ses laboratoires, ou qu’il avait fuité.De l’avis des experts à ce stade, le nouveau coronavirus a fait son apparition fin 2019 dans un marché de plein air de Wuhan, où des animaux exotiques comme des chauves-souris étaient vendus vivants.
PAR FINANCIALAFRIK