Deux semaines exactement après son entrée en fonction, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, jeudi 2 janvier dans la soirée, son premier gouvernement, composé de 39 membres, a annoncé le porte-parole de la présidence en détaillant la composition à la télévision nationale. C’est la première fois que le gouvernement algérien est annoncé en direct de la présidence et par un de ses responsables à la télévision, et non par le biais d’un communiqué officiel.
Des anciens ministres de Bouteflika dans le gouvernement
Quatre des cinq principaux ministres figuraient déjà dans le précédent gouvernement, dirigé par Noureddine Bedoui, nommé le 31 mars par le président Abdelaziz Bouteflika, deux jours avant sa démission sous la pression du mouvement de contestation inédit, nommé Hirak.
Sabri Boukadoum conserve le portefeuille des affaires étrangères. Kamel Beldjoud, ministre de l’habitat dans le gouvernement Bedoui, devient ministre de l’intérieur, poste dont il assurait l’intérim depuis le limogeage de son titulaire, Salah Eddine Dahmoune, le 19 décembre.
Belkacem Zeghmati, déjà ministre de la justice dans le gouvernement Bedoui, conserve lui aussi son portefeuille, de même que Mohamed Arkab à l’énergie. Quant au 5e, Abderrahmane Raouya, nommé ministre des finances, il avait déjà occupé le poste entre 2017 et 2019 sous la présidence Bouteflika, dans le gouvernement du premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Au moins trois autres ministres – Farouk Chiali (travaux publics), Sid-Ahmed Ferroukhi (pêche), Hassane Mermouri (tourisme) – ont déjà occupé ces portefeuilles sous la présidence de M. Bouteflika, qui fut président durant vingt ans.
Parmi ses 39 membres, le gouvernement compte sept ministres délégués et quatre secrétaires d’Etat. Cinq femmes en font également partie, selon Algérie Presse Service (APS), l’agence de presse officielle.
Principale originalité, il ne compte pas de vice-ministre de la défense, poste qu’occupait depuis 2013, et jusqu’à son décès, le 23 décembre, le puissant chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Le président de la République est traditionnellement ministre de la défense en titre en Algérie.
Visite «à une date ultérieure» en Chine, et la signature d’un accord commercial partiel avec cette dernière fixée au 15 janvier ont été promises en ce 31 décembre par le locataire de la Maison-Blanche.
Le Président Trump a annoncé mardi qu’il signerait le 15 janvier, à la Maison-Blanche, l’accord commercial partiel conclu avec la Chine après des mois d’affrontement à coups de droits de douane punitifs.
«Je signerai notre très grand accord commercial de phase 1 avec la Chine le 15 janvier», a écrit sur Twitter M.Trump, qui, comme le rappelle l’AFP, avait promis à ses électeurs en 2016 qu’il s’attaquerait au problème des pratiques commerciales «déloyales» de Pékin.
La cérémonie aura lieu en présence de hauts responsables chinois, a-t-il indiqué sans autres précisions.
Le locataire de la Maison-Blanche, qui est actuellement en vacances dans son club de Mar-a-Lago en Floride, a par ailleurs indiqué qu’il se rendrait «à une date ultérieure» à Pékin où commenceront les discussions pour la «phase 2» de cet accord.
Guerre commerciale
Depuis mars 2018, Pékin et Washington se sont infligés des droits de douane réciproques sur des centaines de milliards de dollars de biens, ce qui affecte durement l’économie chinoise et ralentit l’économie mondiale.
En échange des engagements chinois pris mi-décembre, l’administration Trump a renoncé à imposer de nouveaux tarifs douaniers. Et selon les termes de l’accord, elle a en outre accepté de diminuer de moitié ceux imposés le 1er septembre sur 120 milliards de dollars d’importations chinoises.
Les chiffres de l’emploi en Côte d’Ivoire seraient-ils plus reluisants si les élèves et étudiants étaient mieux orientés? Assurément! Edwige Doumbia en est pleinement convaincue et elle a créé en ce sens Forem.ci, la première plateforme ivoirienne spécialisée dans l’orientation scolaire et professionnelle. Portrait.
Depuis son ouverture en 2018, Forem.ci totalise près de 100.000 vues et pas moins de 38.000 visiteurs provenant de pays étonnamment variés comme la Côte d’Ivoire, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la France, le Cameroun ou encore le Maroc.
Dans un pays où, selon les autorités, le taux de chômage – harmonisé en fonction des normes du Bureau international du travail (BIT) et prenant en compte le sous-emploi – s’élève à 15% en 2019, savoir s’orienter se présente comme une condition sine qua non.
«En Côte d’Ivoire, les inspecteurs d’orientation s’appuient généralement sur les notes obtenues pour orienter les élèves et les étudiants. Cette orientation ne tient donc pas forcément compte des capacités réelles de chacun. De plus, il n’y a dans tout le pays qu’environ 1.300 inspecteurs d’orientation pour des millions d’élèves et étudiants. Ce qui est largement insuffisant», a expliqué au micro de Sputnik Edwige Doumbia.
Comme de nombreux observateurs du système éducatif ivoirien, la jeune femme note une «disproportion entre les formations proposées et le marché de l’emploi». Et la qualité des formations «laisse parfois à désirer».
«Il y a beaucoup à faire en Côte d’Ivoire car les offres de formation ne concordent pas toujours avec nos réalités et besoins. On a parfois l’impression que les formations ne sont ni plus ni moins que des copier-coller, qu’il n’y a même pas eu un souci d’adaptation en amont», affirme-t-elle.
L’histoire de Forem.ci a débuté de façon tout à fait anodine en 2018. Souhaitant venir en aide à l’un de ses amis de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest – Unité universitaire d’Abidjan (UCAO-UUA, où elle effectue un master en communication des organisations) qui ne «savait pas quel chemin emprunter après la licence», Edwige Doumbia s’est mise à rechercher des sites Internet ivoiriens spécialisés dans l’orientation scolaire et professionnelle.
À sa grande surprise, elle n’en a trouvé aucun. Elle décida alors d’en créer un.
«Comme mon ami, bien des jeunes Ivoiriens ont du mal à s’orienter dans leur vie scolaire ou professionnelle. Cela s’explique malheureusement avant tout par le fait qu’ils ne se connaissent pas eux-mêmes. Ensuite, ils ne disposent pas d’informations claires sur les offres de formation et les débouchés. Et pourtant, se connaître soi-même est la clé pour mieux s’orienter», a confié l’étudiante, également en master de management et stratégie d’entreprise à l’école des Hautes études de commerce (HEC) d’Abidjan
Forem.ci propose une panoplie de services regroupés en quatre principales rubriques: universités et grandes écoles, bourses, diplômes et métiers.
Concrètement, l’élève ou l’étudiant qui accède à la plateforme dispose de tous les types d’informations détaillées sur les offres de formations disponibles en Côte d’Ivoire, ainsi que sur les métiers sur lesquels elles débouchent. Mais surtout, il lui est possible d’échanger en temps réel avec un conseiller psychologue via la messagerie instantanée.
«Chaque personne qui se connecte sur le site peut exposer en temps réel ses préoccupations à un conseiller psychologue. La mission du psychologue est alors de cerner la personnalité et les capacités intrinsèques de son interlocuteur afin de l’aider à s’orienter par la suite», a expliqué à Sputnik Edwige Doumbia.
Au besoin, le conseiller psychologue et l’étudiant convienne d’un rendez-vous pour un entretien approfondi au cours duquel l’étudiant est notamment soumis à un test psychotechnique.
«Pour cette consultation, l’élève ou l’étudiant n’a à débourser que 5.000 francs CFA (7,6 euros), une somme accessible à toutes les bourses», a précisé la fondatrice de Forem.ci.
C’est d’abord sur fonds propres qu’Edwige Doumbia, bénéficiant du soutien financier et moral de ses parents, a lancé son site Internet. Aujourd’hui, la survie de la plateforme – son fonctionnement de même que la rémunération du webmaster, des deux rédacteurs et du conseiller psychologue – est assurée par les bannières publicitaires.
Forem.ci se prévaut d’avoir aidé à s’orienter environ 3.000 élèves et étudiants, depuis son lancement en octobre 2018.
«Ces élèves et étudiants ne sont pas seulement Ivoiriens ou résidents en Côte d’Ivoire. Ils proviennent également d’un peu partout en Afrique, et même d’Amérique et d’Europe», a précisé Edwige Doumbia.
En novembre 2019, Forem.ci a été sélectionné pour participer à Ayada Lab, qui se présente comme «le premier programme franco-allemand de renforcement de compétences et d’incubation à destination des jeunes entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest».
«Nous étions une centaine à avoir postulé en Côte d’Ivoire à ce concours. Finalement, seulement cinq start-up dont Forem.ci, ont été retenues pour aller représenter la Côte d’Ivoire à Lagos», a relaté la jeune entrepreneure.
Dans le cadre de ce programme, Forem.ci, de même que toutes les start-up qui ont fait le voyage – tous frais payés du 6 au 10 novembre dernier – à Lagos, bénéficiera d’un financement de l’institut Goethe et de l’institut français, en plus d’un mentorat individualisé.
Face à la hausse du prix du blé tendre et à la diminution des stocks sur le marché international, le Maroc a décidé de suspendre ses droits de douane sur cette céréale jusqu’à la fin avril.
Le Conseil du gouvernement marocain, avec le décret n°2.19.1065, va suspendre ses droits de douane de 35% sur le blé tendre pour assurer un approvisionnement régulier et des prix stables sur le marché national, a indiqué l’agence Reuters. Le décret sera appliqué du 2 janvier au 30 avril 2020.
En fin d’année, le prix du blé a augmenté et ses stocks ont diminué sur le marché international, ce qui a poussé le royaume chérifien à prendre cette décision. En 2019, le pays a déploré de mauvaises récoltes en raison des faibles précipitations : 5,2 millions de tonnes de blé, dont 2,68 millions de blé tendre, soit une diminution de 49% par rapport à l’année précédente.
Selon les estimations des exportateurs de blé français, le Maroc aura besoin d’importer 3,8 millions de tonnes de blé tendre pour la saison 2019/2020. Le gouvernement prévoit de dépenser 14,6 milliards de dirhams (1,3 milliard d’euros) en subvention des prix du blé, du sucre et du gaz à usage domestique en 2020.
Promulguée vendredi 20 décembre par le Président Trump, le budget de la Défense 2020 des États-Unis prive la Turquie de la possibilité d’obtenir des chasseurs américains F-35. Il n’est pas exclu que, dans cette situation, Ankara achète des Su-35 ou des Su-57 russes, estime l’expert militaire russe Igor Korotchenko.
Moscou et Ankara pourraient profiter du nouveau budget américain tout juste signé par le Président Trump, a expliqué à Sputnik le directeur du Centre d’analyse du commerce d’armes, Igor Korotchenko.
«Le nouveau budget offre des possibilités d’élargissement à la coopération militaro-technique entre la Russie et la Turquie. Évidemment, la Turquie ne reçoit pas de chasseurs américains F-35 car elle ne renoncera pas aux S-400 qu’elle a déjà obtenus. En conséquence, il existe une vraie possibilité d’achat par la Turquie de Su-35 ou de Su-57 dès maintenant», a indiqué l’expert.
Trump signe un nouveau budget
Le 20 décembre, Donald Trump a signé une large loi portant sur le budget de Défense américain pour l’année fiscale 2020. Le document consacre entre autre un article spécial à la nécessité de faire face à la Russie, à la Chine et à d’autres menaces.
Ainsi, la loi impose des sanctions contre les gazoducs Nord Stream 2 et Turkish Stream, et interdit également la livraison de chasseurs F-35 à la Turquie en raison de l’achat par Ankara de systèmes antiaériens russes S-400. Enfin, elle débloque l’octroi de 300 millions de dollars d’aide militaire à l’Ukraine.
Fin août, le Président turc a déclaré que des négociations étaient en cours entre son gouvernement et Moscou en vue d’une éventuelle acquisition de chasseurs russes Sukhoi Su-57. Le 11 décembre, le chef de la diplomatie turque a confirmé qu’Ankara considérait les chasseurs russes comme une alternative aux F-35 américains.
la suite de manœuvres militaires conjointes russo-indiennes, une escadre de la Flotte russe de la Baltique navigue vers le port iranien de Tchabahar, a indiqué le porte-parole de la Marine russe présente en mer Baltique.
Après avoir pris part aux exercices militaires russo-indiens Indra-2019, une flottille de la Flotte russe de la mer Baltique se dirige vers l’Iran, a déclaré aux journalistes le porte-parole de l’institution navale en question, Roman Martov. L’Iran, la Russie et la Chine s’entraîneront conjointement le 27 décembre.
«Un groupe de navires militaires de la flotte de la Baltique composé de la frégate Iaroslav le Sage, du tanker Ielnia et du bateau-remorqueur Victor Konetsky a terminé le programme d’exercices militaires interdisciplinaires russo-indiens “Indra-2019”. Actuellement, elle remplit les objectifs de sa longue traversée et garde le cap sur le port iranien de Tchabahar», a détaillé le porte-parole.
Exercices militaires conjoints de trois pays
Les manœuvres conjointes russo-indiennes, baptisées Indra-2019, se sont déroulées du 16 au 19 décembre, en mer d’Arabie (aussi appelée mer d’Oman). En septembre, l’Iran a annoncé que les prochains exercices navals organisés par les forces maritimes russes, indiennes et chinoises auraient lieu dans le nord de l’océan Indien et dans le golfe d’Oman, dans les eaux internationales.
Cet entraînement, du nom de Ceinture de sécurité maritime, ne vise pas d’autres pays mais est censé lutter contre les terroristes et les pirates, selon les déclarations du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et de son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.
La Russie se trouve aujourd’hui à l’avant-garde du développement de nouveaux armements et possède des systèmes uniques en leur genre, a déclaré le Président russe, rappelant que l’Union soviétique était souvent à la traîne dans ce domaine.
Vladimir Poutine a déclaré que le monde se trouvait actuellement dans une situation unique en son genre, la Russie étant l’unique pays à posséder l’arme hypersonique.
«À l’heure actuelle, nous vivons une situation unique en son genre dans notre Histoire nouvelle: c’est aux autres de nous rattraper. Aucun pays ne possède d’arme hypersonique ni, encore moins, d’arme hypersonique de portée intercontinentale», a-t-il souligné ce 24 décembre au cours d’une réunion de responsables du ministère russe de la Défense.
Il a souligné que ni l’Union soviétique, ni la Russie «n’ont cherché à créer des menaces aux autres pays» et a rappelé que c’est l’URSS qui devait toujours rattraper les États-Unis en matière d’armement, notamment pour la bombe atomique, l’aviation stratégique et les premiers missiles intercontinentaux.
«Il existe également d’autres systèmes»
Vladimir Poutine a indiqué que les troupes russes étaient d’ores et déjà dotées de missiles hypersoniques Kinjal et de systèmes laser Peresvet, qu’un premier régiment était en train d’être armé du système de missiles intercontinentaux Avangard et que les travaux de mise au point des missiles Sarmate et Zircon, ainsi que du missile de croisière Bourevestnik suivaient leur cours.
«Il existe également d’autres systèmes. On en parle moins, mais ils existent, ils dotent les troupes et fonctionnent», a-t-il ajouté.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé ce 24 décembre que le premier régiment armé de systèmes de missile Avangard avec un planeur hypersonique serait opérationnel d’ici la fin de la semaine. À la mi-novembre, les forces armées russes ont testé pour la première fois un missile Kinjal capable de voler et manœuvrer à une vitesse de 12.240 km/h et frapper porte-avions, destroyers et croiseurs ennemis.
Nouvelle victoire au tableau de l’armée française au Mali, dans la nuit du 20 au 21 décembre. 40 djihadistes ont été neutralisés par les commandos et par les nouveaux missiles qui équipent les drones Reaper. Mais ces succès suffisent-ils?
Les militaires appellent ça une «action d’opportunité». C’est non loin de la frontière mauritanienne que la force Barkhane a mené son dernier combat d’ampleur. Plusieurs groupes terroristes auraient été, selon les renseignements, rassemblés dans une zone densément boisée, à 150 km au nord-ouest de la ville malienne de Mopti, réputée être le territoire de la Katiba Macina, un groupe lié à Al Qaïda*. Dans la nuit du 20 au 21 décembre, des dizaines de commandos héliportés, appuyés par des hélicoptères Tigre, ont été engagés dans un assaut nocturne.
«Contact!»
Alors qu’ils procédaient à la fouille du campement ciblé, les commandos ont été pris à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto, à couvert dans des bois difficilement pénétrables. Les combats ont duré jusqu’aux première lueurs du jour.
Le lendemain, un drone Reaper a poursuivi l’action au sol des commandos et frappé des cibles au sol. Une grande première: l’armée française avait tout juste annoncé avoir achevé trois jours auparavant les tests des bombes de 250 kg qui équipent désormais trois aéronefs basés à Niamey au Niger. Sept terroristes supplémentaires ont été neutralisés ainsi. En tout, 40 ennemis au tapis. 33 terroristes ont pu être éliminés lors de l’engagement nocturne, et sept lors de la frappe du drone. Quatre pick-up, dont un équipé d’un canon anti-aérien, des motos et de l’armement lourd ont par ailleurs été saisis, et deux gendarmes maliens détenus en otage ont pu être libérés.
Une victoire qui tombait à pic pour l’Élysée: en tournée en Afrique alors que les populations contestent de plus en plus la présence française, Emmanuel Macron était en Côte d’Ivoire.
«Ce succès considérable, c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région et à notre propre sécurité. Nous avons eu des pertes, nous avons aussi des victoires ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane», a déclaré le Président français.
Une guerre ingrate
Le général Lecointre, chef d’État-major des armées, était lui aussi au Sahel la semaine précédente. En «inspection de théâtre», comme on dit. Peut-être d’abord pour souligner l’ingratitude de cette guerre, en réponse à la pression médiatique depuis la mort des 13 soldats français fin novembre: «Il n’y aura pas de grand soir, de grande bataille définitive avec défilé triomphal sur les Champs-Élysées. Nous sommes là pour endiguer la crise», a-t-il déclaré sur France Info. Toute guerre asymétrique se révèle par définition une guerre d’usure, malgré les réussites foudroyantes de l’année 2012.
Pour le haut commandement militaire, pas de doute donc, il s’agit d’assurer la sécurité française «pour les 30 ans qui viennent». Sans Barkhane, l’effondrement de la région, «provoquera une pression migratoire sur l’Europe, avec tous les risques populistes que cela entraînera».
Mais la victoire est-elle militairement possible? Le défi le plus immédiat est celui de Liptako-Gourma, la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, une zone refuge des groupes terroristes qui vivent de pillages et de trafics. Militairement pourtant, le défi est constant. Dans le désert, la guerre asymétrique ressemble à une course-poursuite sans fin, comme nous l’a expliqué un officier d’infanterie récemment déployé au Sahel:
«La technique de l’évitement est privilégiée par les djihadistes: dès qu’il y avait l’armée française dans le coin, ils fuyaient. Car ils savaient qu’il y avait du répondant. Ils s’attaquent aux forces plus faibles de la Mission des Nations unies (Minusma) ou des Forces armées maliennes (FAMA), ils ne s’attaquaient pas à Barkhane car ils savaient qu’il y avait du répondant.»
Les troupes maliennes souffrent à n’en pas douter bien davantage. Le sommet du G5 Sahel, qui devait se tenir le 16 décembre dernier à Pau, a été décalé après une attaque ayant causé la mort de 70 soldats nigériens. Début novembre, une autre offensive contre un camp militaire avait causé 53 morts dans les rangs de l’armée malienne. Des désastres qui reflètent le besoin de la présence française.
Même les cuistots ont défendu le camp
Cependant, les terroristes ne semblent pas avoir totalement pris l’ascendant. Les attaques directes contre les Français sont plus rares donc. Elles adviennent quand les terroristes se sentent acculés. Évoquant une offensive directe contre un camp français, l’officier d’infanterie constate: «Nous étions vraiment chez eux, dans la région des trois frontières. Sinon, c’est la technique de l’évitement qui prédomine.»
Autre fait d’armes: en avril 2018, le camp français de Tombouctou était attaqué par trois véhicules piégés, repeints aux couleurs de l’ONU. Explosant à l’entrée et soufflant plusieurs tentes, ils devaient ouvrir la voie à une vingtaine de djihadistes, alors que la majeure partie de la garnison est en mission à plusieurs centaines de kilomètres. Une quinzaine de légionnaires et de hussards, cuisiniers compris, étaient parvenus à repousser l’offensive. L’un des légionnaires manœuvra son VAB pour bloquer une entrée avant de monter à la tourelle pour mitrailler à la 12,7mm les assaillants.
Côté mobilité, le blindé Griffon devrait être déployé avec le 3e Régiment d’infanterie de Marine (3e RIMa) dans quelques semaines, mais ne saurait se révéler plus souple que les véhicules blindés légers (VBL) déjà en service. Il faut dire que de manière générale, les troupes ne semblent manquer de rien, ou presque. «Il y avait des soucis de chaussures dans les débuts, ça s’est amélioré: personne ne se plaint du matériel qu’on a, et puis on arrive toujours à trouver le petit système D à la française», nous rapporte l’officier d’infanterie.
Barkhane est sans conteste la priorité de l’armée française, le reflet de sa capacité militaire, les moyens semblent optimaux donc: les 4.500 soldats de l’opération semblent bien équipés et font au mieux au vu des circonstances… et en attendant les évolutions politiques. À commencer par un soutien plus explicite des États africains, mais aussi des alliés européens. L’opération «Tacouba», voulue par la France, rassemblerait des forces spéciales européennes. Pour l’instant, huit pays de l’UE auraient donné leur accord.
Salif Keita, ce Baobab de la musique africaine a vécu le choc de sa carrière en se voyant mal reçu par l’administration de l’aéroport international de Conakry. Invité en Guinée pour un concert à Guichet fermé, sa déception et sa colère se furent avec tâches. << J’avais oublié que l’aéroport guinéen n’est pas guinéen, il est français. 99 ans de contrat avec la France >> .
Notons que l’incident a été réglé par le prof Alpha CONDÉ.
Par RFIPublié le 01-01-2020 Modifié le 01-01-2020 à 03:01
Mardi soir 31 décembre, la plupart des chefs d’État africains ont envoyé un message de vœux à leurs concitoyens pour la nouvelle année. Retour sur leurs déclarations, marquées par les événements de la fin d’année.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a rendu hommage à tous les soldats morts dans la lutte contre le terrorisme; un combat qu’Idriss Déby a lui aussi évoqué, mais pour regretter l’inaction de la communauté internationale, qui « tarde à être à la hauteur des enjeux ».
Le Mali reste serein et sain, dans sa majorité. Le Mali garde encore ses valeurs de bienséance et sa force morale…Ibrahim Boubacar Keïta01-01-2020 – Par Serge Daniel
00:0000:58
Au Gabon, c’est la lutte contre la corruption qui a marqué les vœux d’Ali Bongo. Presque un mois après l’arrestation de son ancien directeur de cabinet de la présidence, le chef de l’État l’affirme : « Celles et ceux qui s’adonnent à des pratiques répréhensibles seront tous sanctionnés sans exception ».
Je laisse la justice, en qui j’ai toute confiance, faire son travail…Ali Bongo Ondimba01-01-2020 – Par Yves-Laurent Goma
00:0000:57
En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a, lui, vanté son bilan social en pointant du doigt le recul de la pauvreté.
Durant près de 18mn, le chef de l’État ivoirien a vanté son bilan dans une longue litanie de chiffres. Investissements, infrastructures, électrification, santé, éducation, emploi. Tout y est passé. Alassane Ouattara a particulièrement insisté sur le social, et notamment sur le programme de 1000 milliards de FCFA, lancé il y a un an, destiné aux plus fragiles…Alassane Ouattara01-01-2020 – Par Pierre Pinto
00:0001:33
Il est également revenu sur les accusations contre son opposant Guillaume Soro : « Aucune tentative de déstabilisation ne pourra prospérer », a-t-il déclaré. Et il promet une année électorale paisible en 2020.
« Il est devenu périlleux d’être opposant en Cote d’Ivoire ». Cette phrase de Guillaume Soro résume la teneur de son allocution du 31. Dans une vidéo de piètre qualité diffusée sur Facebook, celui qui était encore il y a un an président de l’Assemblée nationale dénonce un climat politique dangereux, un « durcissement inouï du régime » et des « entailles béantes dans la démocratie »…Guillaume Soro a présenté lui aussi ses vœux aux Ivoiriens, sur Facebook.01-01-2020 – Par Pierre Pinto
00:0001:18
En Guinée, Alpha Condé s’est ému des manifestations violentes qui ont marqué la fin de 2019. Il est par ailleurs revenu sur son projet de réforme de la Constitution annonçant vouloir le soumettre à la volonté populaire.
J’invite chacun d’entre vous à prendre part au vote, à assumer son droit et son devoir…Alpha Condé01-01-2020 – Par Moktar Bah
00:0000:58
Enfin en RDC, 2020 sera l’année de l’action pour Félix Tshisekedi. Dans son discours, le président a déclaré vouloir instaurer un nouveau système de gouvernance pour répondre aux priorités du pays.
Au regard de l’état des lieux actuel, il me paraît urgent de nous remettre en question sur le modèle de la nation que nous voulons construire…Félix Tshisekedi01-01-2020 –