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L’ACCÈS DES FEMMES ALBINOS AUX SERVICES DE SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE AU MALI: Œuvrons pour un système d’accès égalitaire et respectueux aux soins (REPORTAGE)

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Studio Portrait Shot Of Confident Natural Albino Woman In Underwear Promoting Body Positivity

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’accès approprié aux services de santé sexuelle et reproductive est un défi pour toutes les femmes, mais il l’est particulièrement pour les femmes albinos qui subissent des discriminations et stéréotypes dans les structures sanitaires.

Les femmes albinos sont souvent confrontées à des préjugés en raison de leur apparence physique. Certaines albinos rapportent des commentaires dégradants ou des recommandations basées sur des mythes plutôt que sur des faits avérés qui découragent et affectent l’accès aux soins nécessaires.


Yagaré Coulibaly, femme malienne albinos, affirme que la curiosité maladive de certains agents de santé a rendu ses consultations prénatales inconfortables et humiliantes. « Être au centre de l’attention non désirée lors de ses consultations médicales a aggravé ma détresse émotionnelle et à m’amener à éviter certains établissements de santé », dit-elle.

L’absence d’une approche spécifique pour la santé sexuelle et reproductive des femmes albinos explique le comportement de certains agents de santé. Mariam Diallo déplore être victime d’un commentaire désobligeant d’une sage-femme : « évitez de faire beaucoup d’enfants quand vous avez un corps fragile ».

Elle appelle à une sensibilisation des agents de santé afin d’éviter que les femmes albinos ne soient des victimes de faux préjugés amplifiant la désinformation qui les empêchent d’accéder dans des conditions acceptables à leurs droits fondamentaux.


Besoins spécifiques non reconnuset prise en charge discriminatoire


Dr Siaka Doumbia, Gynécologue au CSREF de Koutiala au compte de l’organisation « Médecin Sans Frontières », indique qu’il n’y a pas de prise en charge spécifique pour les femmes albinos. « Cela dénote d’un manque de reconnaissance des besoins spécifiques de cette communauté. Si des services de santé prenaient en compte leurs spécificités, cela améliorerait leur accès et leurs expériences des soins. Un accès limité à des soins appropriés peut avoir des conséquences dramatiques telles qu’un risque accru de complications durant la grossesse ou des défis en matière de santé mentale », souligne -t-il.


De son côté, Sitan Camara témoigne : « lors de ma première consultation prénatale, j’ai attendu des heures sans être consultée tandis que d’autres patientes étaient prises en charge. J’ai entendu une stagiaire murmurer des choses sur moi. Il est urgent d’améliorer la sensibilisation et la formation du personnel de santé afin d’assurer une prise en charge équitable pour tous les patients, sans préjugés ni stigmatisation ».


Tacko Diarra dit qu’il est possible de mettre en place un système d’accès égalitaire et respectueux aux soins. La loi hospitalière, loi n° 02-050 du 22 juillet 2002 modifiée par la loi N°2018- 50 du 11 juillet, dans son article 7, indique que le service public hospitalier garantit l’accès de toutes les personnes présentes sur le territoire national à des soins d’urgences ou à des soins de qualité.


Pour construire une société plus inclusive et prospère, il est crucial de veiller à ce que chaque individu, peu importe son origine ou ses caractéristiques personnelles, puisse bénéficier des soins de santé nécessaires. Cela implique non seulement l’application stricte des lois existantes, mais également un travail constant pour sensibiliser les professionnels de santé et le grand public sur l’importance de l’égalité des droits et de la dignité pour tous.

Kadidia Doumbia
Ce reportage est publié avec le soutien de Journalistes pour les Droits Humains (JDH) au Mali

Le Sénégalais Khadim DIOP, Président du CNJS primé par l’Union Panafricaine de la Jeunesse et la Fondation JADARA

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Le Président du Conseil National de la Jeunesse du Sénégal, Khadim DIOP, a récemment été honoré par l’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ) et la Fondation JADARA, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion du sommet YES_AFRICA_2025 à Marackekh, au Maroc. Cette distinction prestigieuse souligne son engagement constant en faveur du développement, de l’autonomisation et de l’épanouissement des jeunes à travers tout le continent africain.

Dans un discours empreint de gratitude, Khadim DIOP a exprimé sa profonde reconnaissance envers le Royaume du Maroc, l’UPJ, ainsi que la Fondation JADARA. « Cette distinction arrive à un moment où tous mes efforts pour promouvoir la jeunesse africaine prennent tout leur sens. Elle constitue une source de motivation supplémentaire pour continuer à œuvrer en faveur de notre jeunesse, en favorisant leur développement et leur intégration dans la dynamique du progrès continental », a-t-il déclaré.

Ce prix reconnaît non seulement son leadership et son engagement, mais aussi l’impact positif qu’il continue d’avoir sur la jeunesse sénégalaise et africaine. En recevant cette distinction, Khadim DIOP réaffirme sa détermination à poursuivre ses initiatives en faveur de l’autonomisation des jeunes, en partenariat avec les institutions panafricaines et internationales.

L’événement de Marackekh s’inscrit dans le cadre de la vision YES_AFRICA_2025, visant à renforcer la coopération et l’engagement des jeunes leaders africains pour un avenir prospère et inclusif pour le continent.
@cnjsenegal

Côte d’Ivoire: Ouverture des travaux du 1er colloque sous-régional de la plateforme des Médias de UEMOA à Abidjan

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la plateforme des médias de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en collaboration avec la Commission de l’UEMOA, a lancé les travaux du premier colloque sous-régional de la plateforme des Médias UEMOA, le 24 juin 2025, à Abidjan.

Cet événement a été placé sous le thème : « Le journalisme économique à l’ère des mutations technologiques et de l’intégration régionale : défis, opportunités et perspectives pour l’UEMOA », et a été marqué par des réflexions, des débats et des échanges.

Parrainée par Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’UEMOA, cette rencontre a pour objectif de renforcer les acquis de l’intégration régionale tout en soutenant les économies des États membres face aux défis posés par la géopolitique mondiale.

« Nous sommes content d’accueillir la délégation de la plateforme des médias de l’UEMOA », a souhaité monsieur Adom Fellix, ministre conseiller spécial du premier ministre Ivoirien. Dans la même dynamique, il a exhorté la commission de l’UEMOA à soutenir le pouvoir de la presse et de la démocratie.

Aussi, les journalistes économiques de l’UEMOA ont ainsi uni leurs forces pour établir les fondements d’une intégration renforcée parmi tous les États membres, qui incluent le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Togo, le Sénégal et le Niger.

Cette rencontre a également permis d’aborder plusieurs sujets axés sur l’utilisation des outils numériques dans le domaine du journalisme. Les participants ont eu l’occasion de s’outiller sur les enjeux du numérique en matière de journalisme économique et financier, un aspect crucial pour dynamiser l’information et la communication au sein de l’UEMOA.

Dans son allocution, le présentant résidant de la commission de l’UEMOA a prêché dans la dynamique de l’intégration de régionale comme souhaité par les pairs fondateurs de l’UEMOA. Sous l’égide du président de la commission de l’UEMOA, monsieur Gustave Diasso, a salué l’hospitalité des autorités ivoiriennes.

Cette hospitalité dit-il monsieur Diasso, rentre dans le cadre de la mission confiée à la commission de l’UEMOA. Pour lui, ladite mission passe également par le renforcement de l’intégration régionale. Il a exhorté la presse de l’union, notamment celle de la presse économique de l’UEMOA à travaillé efficacement dans l’intérêt des membres l’UEMOA.

Avant de conclure son allocution, le représentant résident de l’UEMOA a évoqué les questions axée sur la transformation structurelle des économies de l’union économiques et monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Selon lui, cela passera par une information de qualité venant des médias spécialisés.

Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler que la commission de l’UEMOA reste à l’écoute sur toute les questions axée sur la vulgarisation des contenus basés sur les travaux de cette cession.

Notons que ce premier colloque sous-régional se veut ainsi un tremplin pour l’innovation et la collaboration entre les médias de l’union. Il faut signaler que plusieurs partenaires technologiques et financier ont décidé de soutenir cet événement historique, notamment : NSIA Bank, Capitol Hotel, la commission de l’UEMOA, et tant d’autres.

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Envoyé Spécial à Abidjan

Banques: Coris Holding annonce l’ouverture de sa filiale Coris Méso Finance Bénin (CMF-Benin)

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Privé d’une visibilité adéquate jusqu’à présent, le groupe panafricain Coris Holding a pris une initiative significative pour stimuler l’économie béninoise : l’ouverture de sa filiale Coris Méso Finance Bénin (CMF-Bénin), qui a eu lieu le 18 juin 2025 à Cotonou.

Cette nouvelle institution s’inscrit dans une démarche globale visant à faciliter l’accès au financement et à encourager l’innovation, en particulier pour les PME, qui représentent un pilier fondamental de l’économie locale.

Agréée en tant que Système de Financement Décentralisé (SFD) depuis le 15 juillet 2024, CMF-Bénin se donne pour mission de devenir un acteur incontournable dans le financement des secteurs informels et formels, en particulier pour les entreprises qui ne trouvent pas leur place dans les mécanismes de microfinance ou les exigences plus élevées des banques traditionnelles. Cette initiative a été saluée par Ablassé Ilboudo, Directeur Général Adjoint du Groupe Coris, qui a affirmé que Coris Méso Finance est un chaînon manquant essentiel au paysage financier béninois.

L’originalité de CMF-Bénin repose sur son approche « méso », qui vise à établir un équilibre entre la microfinance et le secteur bancaire. Harouna Bio, le Directeur Général de CMF-Bénin, a expliqué que l’institution souhaite créer des ponts entre les univers informels et formels, en proposant des solutions adaptées aux besoins et aux réalités des entrepreneurs locaux. Ces solutions comprennent une évaluation de proximité des activités des clients, ce qui permet de comprendre les spécificités et les besoins de chaque entreprise individuelle.

Avec un capital initial de 1 milliard de FCFA, CMF-Bénin aspire à être un catalyseur de développement économique. Grâce à sa capacité de financement supérieure à celle des institutions de microfinance traditionnelles, elle propose des crédits directs, des engagements indirects ainsi qu’une large gamme de produits digitaux et de services financiers, comme des transferts rapides. Ce bouquet de services vise à répondre aux attentes d’une clientèle variée, en offrant des options personnalisées et rapidement accessibles.

L’engagement de Coris Méso Finance Bénin va au-delà des simples transactions financières. L’institution envisage également un accompagnement technique par le biais de formations et de séminaires, afin de renforcer les compétences des entrepreneurs. Selon Harouna Bio, ce soutien est crucial pour assurer la pérennité des entreprises et contribuer à une croissance durable et responsable.

Avec cette initiative, Coris Holding s’engage à soutenir la croissance des PME au Bénin, en leur offrant un accès modernisé au financement et en comblant les lacunes du système financier beninois. Ainsi, CMF-Bénin se positionne comme un acteur clé dans la transformation et la dynamisation de l’économie locale, répondant aux véritables besoins des entrepreneurs et favorisant une innovation continue au sein du tissu économique béninois.

Abdoulaye KONÉ

Fitch Ratings confirme la note souveraine de la Côte d’Ivoire de long terme en devises étrangères à ‘BB-‘, avec une perspective stable

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, l’agence de notation Fitch Ratings a annoncé avoir confirmé la note souveraine de long terme en devises étrangères à ‘BB-‘, avec une perspective stable.

Cette évaluation, qui a été annoncée le 20 juin, souligne la robustesse économique du pays. Cependant, Fitch met également en évidence la nécessité de maintenir la stabilité politique à l’approche des élections présidentielles.

Points Clés de l’Évaluation: Croissance Économique 


La Côte d’Ivoire affiche une croissance économique soutenue, avec un PIB réel anticipé en hausse de 6,1 % en 2024, bien au-dessus de la médiane des pays notés ‘BB’ à 3,7 %.

Les prévisions demeurent optimistes, avec des estimations de 6 % en 2025 et 6,5 % en 2026, soutenues par les secteurs extractifs, l’industrialisation agricole (particulièrement le cacao), et une consommation des ménages en croissance grâce à l’augmentation des investissements publics.

Stabilité Budgétaire et Monétaire 


L’inflation est sous contrôle et le cadre budgétaire est jugé prudent. En outre, la politique monétaire bénéficie du soutien de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), garantissant une certaine stabilité.

Défis Structurels 


Malgré ces fondamentaux solides, plusieurs défis demeurent. Le pays fait face à un revenu par habitant relativement bas et à des recettes fiscales modestes, projetées à 16,5 % du PIB en 2024. Le niveau d’endettement public est également préoccupant, prévu à 55,2 % du PIB en 2026, légèrement au-dessus de la médiane de 54 % pour les pays de la catégorie ‘BB’.

Consolidation Budgétaire et Perspectives

La Côte d’Ivoire amorce une consolidation de ses finances publiques, avec une réduction du déficit budgétaire prévu à 4,0 % du PIB en 2024 par rapport à 5,2 % en 2023, avec une perspective d’une baisse à environ 3 % d’ici 2026. Cela devrait être largement soutenu par une hausse des recettes fiscales, en partie grâce à l’augmentation des prix du cacao.

Cependant, la charge de la dette par rapport aux recettes reste élevée, avec un ratio attendu de 313 % en 2026, comparé à une médiane de 225 %, ainsi qu’une charge d’intérêt sur les recettes de 15,5 %, supérieure à la médiane de 11 %.

Le succès du plan de mobilisation des recettes, notamment les réformes fiscales, sera crucial pour améliorer cette situation et garantir une trajectoire budgétaire durable.

Réserves Internationales 


Enfin, la Côte d’Ivoire bénéficie d’une augmentation de ses réserves internationales, passant de 15,9 milliards USD en fin 2023 à 29,6 milliards USD en mai 2025, ce qui représente une couverture de 5 mois d’importations. Cette amélioration est attribuée à la hausse des recettes d’exportation et à un regain de financements multilatéraux, y compris du FMI.

Notons que la Côte d’Ivoire se trouve dans une position économique relativement favorable, mais doit continuer à adresser ses défis structurels et garantir la stabilité politique pour maintenir la confiance des investisseurs et améliorer sa notation à long terme.

Mariam KONE

Marché Financier de l’UMOA : les États membres ont mobilisé 308,18 milliards de FCFA entre 16 au 20 juin 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le marché des titres publics de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) a montré une dynamique positive lors de la semaine du 16 au 20 juin 2025, avec une offre totale de 306,18 milliards FCFA pour une demande de 175,36 milliards FCFA, entraînant un taux de couverture de 175 %.

Cette tendance indique un intérêt soutenu des investisseurs, bien que les montants retenus soient ajustés selon les profils de risque de chaque pays émetteur.

Les montants mobilisés cette semaine s’élèvent à 184,19 milliards FCFA, comprenant à la fois de nouvelles émissions et des opérations de reprofilage. La Côte d’Ivoire a été le principal bénéficiaire, levant près de la moitié des ressources avec 88,7 milliards FCFA, suivie par le Burkina Faso (33 milliards FCFA) et le Bénin (27,5 milliards FCFA). La Guinée-Bissau et le Niger ont levé respectivement 15 et 20 milliards FCFA.

En termes de structuration des émissions, les Bons Assimilables du Trésor (BAT) ont dominé le marché avec 132 milliards FCFA levés, tandis que les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) ont enregistré 52 milliards FCFA. Ce choix pour le court terme permet aux États de minimiser le coût d’emprunt, alors que la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) adopte une politique monétaire plus accommodante.

Des disparités marquées entre les émetteurs ont également été notées. Le Bénin a enregistré un taux de couverture exceptionnel de 468 %, ayant reçu plus de 116 milliards FCFA pour un besoin de 25 milliards FCFA. Le Burkina Faso a également performé avec un taux de couverture de 132 %. La Côte d’Ivoire a mené la collecte avec une levée de 88,7 milliards FCFA, tandis que la Guinée-Bissau a satisfait son besoin de financement avec un taux de couverture de 260 %.

Enfin, bien que la liquidité soit abondante sur le marché, les résultats suggèrent une sélectivité croissante des investisseurs. Les États continuent de privilégier des instruments de court terme, anticipant un assouplissement progressif des exigences de rendement.

Notons que la question de la répartition entre BAT et OAT demeure ouverte, en tenant compte de la soutenabilité de la dette à moyen terme.

Burkina Faso: 32,8 millions de dollars annoncés par le FMI sous de facilité élargie de crédit (FEC)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Conseil d’administration du FMI a approuvé la troisième revue de l’accord avec le pays dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), permettant un décaissement supplémentaire de 24,08 millions de DTS (environ 32,8 millions de dollars).

Ce montant porte à 96,32 millions de DTS (environ 131,3 millions de dollars) le total des fonds mobilisés depuis l’approbation de l’accord en septembre 2023, qui s’étend sur 48 mois. L’objectif principal de ce soutien est d’aider le Burkina Faso à redresser son économie en difficulté, notamment à cause de la situation sécuritaire instable.

Malgré ces défis, l’économie burkinabè montre des signes de résilience, affichant une croissance de 5 % en 2024, soutenue par une saison agricole favorable et le développement des services. Toutefois, certains secteurs, comme l’industrie minière et le secteur manufacturier, subissent des reculs en raison des conditions d’insécurité.

Pour 2025, la croissance est attendue à 4,2 %, alors que l’inflation devrait descendre à 3 %, principalement en raison d’une stabilisation des prix alimentaires, bénéfiques pour les ménages.

Sur le plan budgétaire, bien que le Burkina Faso ait enregistré des dépenses élevées en 2024, le déficit budgétaire a diminué, passant de 6,7 % du PIB en 2023 à 5,8 % en 2024.

Notons que le gouvernement vise à réduire ce déficit entre 3,3 % et 4 % du PIB en 2025, en comptant sur des financements extérieurs à conditions favorables.

Moussa KONÉ

CEDEAO-UE: 105 millions d’euros pour renforcer la compétitivité commerciale de la région

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Top view of deep water port with cargo ship and containers in Shanghai.

(CROISSANCE AFRIQUE)-Le lancement de ces projets par la CEDEAO et l’Union européenne, soutenus par l’Allemagne et l’Espagne, marque une étape significative dans la volonté d’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest.

Avec un budget de plus de 105 millions d’euros, ces initiatives visent à renforcer la compétitivité commerciale de la région, tout en abordant des enjeux cruciaux tels que la gouvernance et la paix.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) se situe au centre de cette dynamique. Les programmes de 50 millions d’euros pour la compétitivité commerciale et de 20,5 millions d’euros pour le commerce des services ciblent spécifiquement les PME et le secteur des services, qui est encore sous-exploité dans de nombreux pays africains. En facilitant l’accès à ces marchés, ces initiatives peuvent jouer un rôle fondamental dans la stimulation de l’économie régionale.

De plus, le projet ne se limite pas à l’économie. Il intègre également des mesures institutionnelles et sécuritaires essentielles, comme le renforcement des capacités de la CEDEAO et l’amélioration de la gouvernance régionale. Dans un contexte de tensions politiques et de défis sécuritaires, ces efforts sont primordiaux pour établir les bases d’un climat de confiance favorable à la coopération et aux échanges.

Les jeunes et les femmes entrepreneurs sont mis en avant comme des cibles prioritaires, reconnaissant leur potentiel en tant qu’agents de changement économique. En investissant dans ces groupes, les projets visent à créer un écosystème où la créativité et l’innovation peuvent prospérer.

Pour Dr Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, et Gautier Mignot, ambassadeur de l’Union européenne, l’accent est mis sur l’importance des résultats tangibles. Alors que des pays comme le Ghana avancent dans la mise en œuvre de la ZLECA, ces financements européens constituent un soutien indispensable pour bâtir un partenariat solide, axé sur la paix et la prospérité.

Notons que cette alliance stratégique représente un levier essentiel pour la réalisation de la Vision 2050 de développement de l’Afrique de l’Ouest, cherchant à faire du continent un acteur clé sur la scène économique mondiale.

Mariam KONE

Mali–Russie: des accords pour l’énergie, le commerce et la sécurité

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(CROISSANCE AFRIQUE) Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la République du Mali et la Fédération de Russie, trois accords ont été signés ce lundi 23 juin 2025 à Moscou, en présence du Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, et de son homologue russe, Son Excellence Vladimir POUTINE, Président de la Fédération de Russie.

Ces accords portent sur les domaines du commerce, de l’énergie, des sciences, ainsi que sur les fondements des relations politiques, diplomatiques et sécuritaires entre les deux États.
Le premier accord signé concerne la création d’une Commission intergouvernementale russo-malienne sur la coopération commerciale, économique, scientifique et technique. Ce cadre structurant vise à approfondir les échanges entre les deux pays et à favoriser l’émergence de projets conjoints à forte valeur ajoutée.

À moyen et long terme, cet instrument juridique ouvre la voie à des investissements russes dans des secteurs clés du développement malien, tout en facilitant l’accès du pays aux technologies de pointe et aux marchés russes. De surcroît, il s’inscrit dans la vision souveraine d’une diplomatie multipolaire prônée par les plus hautes Autorités de la Transition. Il pourrait également encourager un soutien accru de la Russie aux positions du Mali au sein des instances internationales.

Dans le même esprit de coopération stratégique, un second projet d’accord a été conclu dans le domaine de l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques, en partenariat avec la société d’État russe ROSATOM. Ce partenariat innovant pourrait apporter une réponse structurelle à la crise énergétique que connaît le Mali, à travers le développement d’infrastructures adaptées, le transfert de compétences et de technologies, ainsi que la formation de ressources humaines nationales.

En renforçant ainsi l’autonomie énergétique du pays et en réduisant sa dépendance aux importations onéreuses, cet accord contribuera de manière significative au développement industriel et à la souveraineté énergétique nationale.

Par ailleurs, les deux parties ont procédé à la signature d’un troisième accord portant sur les fondements des relations bilatérales entre le Mali et la Fédération de Russie. Cet accord, à portée générale, témoigne d’une volonté commune d’inscrire le partenariat dans une dynamique durable, fondée sur le respect mutuel, la non-ingérence et la solidarité dans les forums internationaux.

Il ouvre également la voie à une coopération renforcée dans le domaine de la sécurité, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. À ce titre, il prévoit des mécanismes de formation, la fourniture d’équipements et un appui opérationnel structuré, consolidant ainsi les capacités nationales de défense et de sécurité.

Dans leur ensemble, ces accords traduisent une volonté politique affirmée de hisser la coopération entre le Mali et la Russie à un niveau stratégique. Ils renforcent surtout la souveraineté et l’autonomie du Mali dans les domaines clés du développement, de l’énergie et de la sécurité.

La signature de ces instruments juridiques constitue un tournant majeur dans les relations entre Bamako et Moscou, et s’inscrit pleinement dans la vision des autorités de la Transition en faveur d’un Mali fort, souverain et résolument tourné vers l’avenir.

Lors de cette rencontre au Kremlin, le Président de la Fédération de Russie a offert un déjeuner à son homologue malien, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA.

Le Mali et la Russie signent un accord de nucléaire civil à Moscou

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La rencontre entre Vladimir Poutine et le Général Assimi Goïta au Kremlin représente un tournant significatif dans les relations entre la Russie et le Mali.

Ce rapprochement se manifeste par des accords stratégiques dans divers secteurs clés tels que l’énergie, les ressources naturelles et l’humanitaire.

Le président russe a mis en avant les opportunités de coopération dans l’exploration géologique, le développement énergétique et la logistique, soulignant une dynamique en pleine expansion, même si les échanges économiques restent encore modestes.

L’un des points majeurs de cette collaboration est le protocole relatif au développement de l’énergie nucléaire, qui vise à établir une centrale nucléaire de faible puissance pour soutenir les zones isolées et assurer les besoins en électricité des régions minières, cruciales pour l’économie malienne. Ce projet signale l’engagement de la Russie à jouer un rôle clé dans le secteur énergétique du pays.

De plus, le soutien russe à la construction d’une raffinerie d’or au Mali, prévue pour débuter en juin 2025, pourrait transformer le paysage de l’extraction aurifère. Ce projet aiderait le Mali à développer une infrastructure locale de raffinage, permettant au pays de mieux gérer ses ressources et de diminuer sa dépendance envers l’exportation brute, renforçant ainsi sa souveraineté économique.

Notons que ce rapprochement russo-malien semble être une stratégie mutuellement bénéfique : pour le Mali, c’est une voie vers une plus grande indépendance économique, et pour la Russie, c’est une opportunité d’accroître son influence en Afrique de l’Ouest.

Daouda Bakary Koné