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Mali : Violence contre les hommes de medias : Hamidou Touré de MaliMédias séquestré par un colonel de la CVJR

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Le confrère du journal en ligne MaliMédias et de l’Espérance, Hamidou Touré dit président, a été victime la semaine dernière d’une violence sans appel de la part du secrétaire général de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), Colonel Abdoulaye Macalou.
Tout est parti de la publication d’un article “Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) puise ses dernières ressources“, signé par notre confrère du journal en ligne MaliMédias et du journal presse écrite l’Espérance, Hamidou Touré dit président. Un article qui indexe la gestion chaotique au sein de cette instance.

Pourquoi cette séquestration par le Colonel

Hamidou Touré aurait indexé le colonel Abdoulaye Macalou, secrétaire général du CVJR d’avoir sciemment provoqué une réunion en cette fin d’année pour mieux justifier son forfait de vider la caisse du peu qui restait. L’engagement d’un spécialiste en communication pour un montant extraordinaire à la CVJR, et de sa gestion du projet PSPSDN de l’Anict où il a eu à travailler. Ce sont autant d’incriminations qui auraient fâché le Ségal qui a appelé aussitôt le confrère Touré le 29 novembre dernier pour discuter sur cet article publié sur les réseaux sociaux. Une fois à Koulouba au siège de la Commission, les débats auraient pris une autre tournure. Le Colonel Abdoulaye Macalou n’aurait trouvé mieux que de séquestrer Hamidou Touré dans son bureau et le bastonner pour l’intimider à abandonner le sujet : le pillage du fonds public. Il l’a même menacé de mort lui et sa famille s’il continue à s’hasarder sur le dossier.

Malgré ses menaces sur sa tête, Hamidou Touré jure de ne pas abandonner le dossier de dilapidation du Ségal et de ses mentors au prix de sa vie.

Alerté sur cette violation de la liberté d’expression, le président de la Maison de la Presse et les associations de défense de la liberté d’expression se donnent rendez-vous ce matin à la Maison de la Presse pour adopter une position commune contre le Colonel tortionnaire de la CVJR.

O.D.

Source: L’indicateur du Renouveau

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Mali: Les bons résultats de la Caisse malienne de la sécurité sociale

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La Caisse malienne de la sécurité sociale (CMSS) a tenu hier dans ses locaux la 19ème session de son conseil d’administration. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire, Hamadou Konaté, en présence de la directrice générale de la CMSS, Mme Doucouré Dougoubarka Sylla et des administrateurs.

L’adoption du procès verbal et le point d’exécution des recommandations de la 18ème session, l’examen du rapport d’activités, du compte de gestion 2017 ainsi que l’exécution du budget pour la même période étaient les principaux points inscrits à l’ordre du jour. Les administrateurs ont aussi opiné sur le rapport du commissaire aux comptes, au titre de l’exercice écoulé, et sur l’exécution du budget 2018 de la CMSS à la date du 31 août dernier.

En effet, le projet de budget 2017 de la Caisse malienne de la sécurité sociale (CMSS), arrêté en recettes et en dépenses à un peu plus de 109 milliards de Fcfa a été recouvré à un peu plus de 102 milliards de Fcfa, soit un taux de plus de 93%. à la date du 31 décembre dernier, les ressources propres s’élevaient à plus de 43 milliards. Quant à la subvention de l’Etat, elle était estimée à un peu plus de 44 milliards de Fcfa.

« Sur le plan financier, les résultats enregistrés sont dans l’ensemble jugés satisfaisants. C’est ainsi que le budget 2017 de la CMSS arrêté à un peu plus de 109 milliards de Fcfa, a été exécuté en ressources à hauteur d’un peu plus de 93 % et en dépenses à un peu plus de 95% », précisé le ministre.

Malipresse
Source: croissanceafrique.com
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Les géants mondiaux du coton se donnent rendez-vous à Abidjan, en Côte d’Ivoire

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Du 2 au 6 décembre, Abidjan reçoit la 77ème réunion plénière du Comité consultatif international du coton (CCIC). L’information a officiellement été donnée ce jeudi 29 novembre par Adama Coulibaly, directeur général des filières coton et anacarde et président du comité d’organisation.
Environ 400 délégués viendront des 29 pays membres du CCIC. Ils auront à faire des propositions « innovantes » en vue de la « durabilité » du secteur mondial de l’or blanc. Une filière confrontée à la concurrence des fibres synthétiques.
En 2017-2018, le monde a produit 25,4 millions de tonnes de coton fibre. Les principaux pays producteurs sont l’Inde avec 6,3 millions de tonnes. La Chine talonne avec ses 5,9 millions de tonnes. États-Unis, Brésil et Pakistan occupent respectivement le 3 , 4 et le 5 rang.
En Afrique, le Mali tient le haut du pavé avec ses 700.000 tonnes produites en 2017-2018. Le Burkina Faso est classé second devant le Bénin. La production ivoirienne est de 413.205 tonnes.
Le CCIC est une vieille organisation. Née en 1939, il a son siège à Washington, aux États-Unis. La Côte d’Ivoire y a adhéré en 1973. C’est la toute première fois que le pays abrite une des plénières annuelles de cette « fédération » de producteurs mondiaux de l’or blanc.
OSSÈNE OUATTARA

Lejecom.com

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Mali : le Pôle économique et financier de Bamako a recouvré 4, 6 milliards F CFA

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C’est une révélation du procureur général près la Cour suprême, Wafi Ougadeye, qui intervenait lors de la rentrée judiciaire 2018-2019. «La justice, facteur de croissance et de progrès» a été le thème choisi pour donner le top départ de la nouvelle année judiciaire.
S’exprimant à ce sujet, Wafi Ougadeye a souligné l’importance de la justice qui est un facteur central des enjeux liés à l’environnement politique, économique, social, culturel, religieux et sécuritaire. Pour lui, une saine distribution de la justice favorise la sécurité humaine dans son ensemble, y compris le respect des droits de la personne et la gouvernance démocratique. «Ce n’est que par une bonne justice que l’on peut sécuriser les investissements internes et externes, stimuler le progrès et le développement », a renchéri le magistrat.
Par ailleurs, le procureur général a assuré que l’apport de la justice en termes d’injection de flux financiers dans le budget national n’était pas négligeable, précisant qu’en matière civile, les divers frais de procédure et d’enregistrement sont versés au trésor.
En matière pénale, a-t-il énoncé, les états financiers de janvier 2012 à septembre 2017 de la brigade économique et financière du Pôle économique et financier de la Commune III du District de Bamako font ressortir un montant global de 3,4 milliards de F CFA au titre de paiements effectués.
De 2005 à 2016, le Pôle économique et financier de Bamako a recouvré la somme de 4, 6 milliards de F CFA. En outre, la Cour d’assises de Bamako a prononcé des condamnations au titre des amendes, des dommages et intérêts et des remboursements pour un montant global de 900, 4 millions de FCFA pour l’année 2016 et 4, 4 milliards de FCFA pour l’année 2017, a indiqué Wafi Ougadeye.

Mahamane Maïga

Lejecom.com

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Élevage au Mali : Le secteur pourvoit au pays 15 % de ses recettes d’exportation

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L’élevage occupe une place de choix dans le développement économique et social du Mali. Il contribue pour environ 12 % au PIB et représente 25 à 30 % de la production du secteur rural.
Le Mali , pays d’élevage par excellence, accorde une place de choix à la protection de son cheptel qui constitue le troisième produit d’exportation après le coton et l’or. C’est dans le but de sauvegarder ce secteur vital de l’économie malienne que le gouvernement du Mali a initié cette campagne nationale de vaccination qui est en train de porter ses fruits. Après Marka-coungo en 2014, Samanko en 2015, kati-Drall en 2016 et Bougoula-Hameau en 2017. Baguineda a abrité le lancement de la campagne de vaccination du cheptel national au titre de la campagne agricole 2018-2019.
Le secteur de l’élevage pourvoit au pays 15 % de ses recettes d’exportation avec 12 millions de têtes de bétails par an. Il s’agit, pour les autorités, de pérenniser ces acquis à travers la vaste campagne de vaccination du cheptel lancée dans l’arrondissement de Baguinéda, région de Koulikoro .
Pour l’occasion, le président des éleveurs de la région de Koulikoro, Adama Dembélé, a salué les efforts consentis par l’Etat malien en faveur du secteur de l’élevage à travers la mise à disposition de 135 000 doses de semence bovine depuis 2014 pour promouvoir l’intensification de la production de lait et de viande, la subvention de l’aliment bétail de 30 % afin de booster la production de lait, de viande, d’œuf, de poulet de chair et de poison.
Sans oublier la signature d’accords de prêt, de dons et la mise en œuvre de grands projets de développement de l’élevage d’envergure nationale et régionale notamment le Pras-Mali, Padel-Mali, PDIRAAM, PDDEPS, la création du Centre d’insémination artificielle (CNIA) ainsi que le financement d’une unité industrielle de transformation de lait local et deux marchés à bétail à Bamako, etc.
Mahamane Maïga
Lejecom.com
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Mali-Gao: le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga en visite dans la cité des Askia pour évaluer la situation sécuritaire et soutenir la cohésion sociale

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Le Premier ministre, Chef du Gouvernement est arrivé ce dimanche matin à Gao, accompagné des ministres en charge de l’Administration Territoriale et de la Sécurité M. Mohamed Ag Erlaf et le Général de Division Salif Traore.

Dès son arrivée, le Chef de l’administration a présidé au Gouvernorat une conférence des cadres de la région en présence des cadres de la région, des notabilités, des chefs traditionnels, des représentants de la société civile, des jeunes et des femmes, sur la situation sécuritaire.

Dans son mot de bienvenue, le maire de la ville de Gao a remercié le Premier ministre pour sa visite qui dénote de son intérêt pour la région et ses populations.
À sa suite, le Président de la société civile de la région a exposé les préoccupations des populations ainsi que leurs attentes au Chef du Gouvernement. Il ressort de son discours que Gao souffre d’une insécurité galopante et de plusieurs maux dont l’arrêt des travaux de réhabilitation des grandes artères de la cité des Askia, la dégradation de la route reliant la ville de Gao à celle de Sevaré et au traumatisme lié aux tirs d’obus à des motifs d’entraînement militaire. Il est également revenu sur les difficultés nées du projet de réorganisation administrative

Prenant la parole, le Premier ministre a remercié les populations, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta,pour la confiance qu’elles lui ont renouvelées à l’occasion de l’élection présidentielle. Il a rendu hommage aux représentants de l’Etat et à tous les agents de développement et a assuré les populations de l’engagement de l’Etat à ramener la paix et la stabilité et à œuvrer pour leur bien-être.
Dans cet esprit, il a annoncé un renforcement prochain des mesures sécuritaires et des capacités des forces armées et de sécurité en personnel et en moyens. Concrètement il a indiqué que l’Etat va déployer 300 agents des forces de sécurité dans la ville ( 150 policiers et 150 gardes nationaux.), ouvrir prochainement un second commissariat de police dans la ville de Gao. Pour lutter contre l’insécurité et le banditisme, SBM a également annoncé l’extension prochaine à la ville de Gao des mesures de restrictions sur la mobilité des pick-up et des motocycles déjà en vigueur dans le Centre.
Pour ce qui est de l’arrêt de la réhabilitation des grandes artères de la cité, le Chef du Gouvernement a annoncé la reprise dès la semaine prochaine des travaux de la route de l’aéroport et du boulevard des Askia.

En outre, le Premier ministre a exhorté les populations à aider les forces armées et de sécurité dans leur mission qui consiste à les protéger.
M.Maïga a lancé un appel à l’ensemble des habitants de la région pour une implication encore plus grande de leur propre sécurité en synergie avec les forces de défense et de sécurité. « La paix et la sécurité, c’est d’abord l’engagement des citoyens » a dit le Chef du Gouvernement qui a invité les populations à s’engager d’avantage auprès de l’Etat et de ses représentants pour le retour de la stabilité, de la paix et de la cohésion sociale.
En évoquant les incidents qui ont endeuillé la ville au cours du mois de novembre, SBM a exprimé son indignation et son étonnement face à la gravité des actes commis en pleine ville et la facilité qui leur modes opératoires sans que cela éveille aucun soupçon ni dénonciation.

Abordant la question de la réorganisation administrative et territoriale, le Chef du Gouvernement a affirmé que ce qu’il s’est passé à Gao est inacceptable, en référence aux concertations régionales. Il a coupé court aux rumeurs et aux intoxications en rappelant aux populations que la réorganisation administrative ne vise ni la création de nouvelles régions, ni la suprématie d’une communauté sur une autre mais plutôt le rapprochement de l’Etat des citoyens et la poursuite de la mise en œuvre de la loi du 2 mars 2012.
Les circonscriptions administratives n’étant pas synonymes de circonscriptions électorales, SBM a mis en garde contre les manipulateurs et tous ceux qui instrumentalisent la question des reformes institutionnelles pour créer des dissensions et des divisions au sein des populations. Il a invité ces dernières afin que chacun choisisse son camp en se posant la question « à qui profite la pagaille? ».Pas aux populations ni à l’État dont la vocation est de protéger les citoyens en créant les conditions leur épanouissement a répondu le Premier ministre.
La rencontre a pris fin dans un tonnerre d’applaudissements et sur un air visiblement soulagé des populations qui ont apprécié le lancement de clarté et de vérité que leur a tenu un enfant du terroir.

CCOM-primature
Source: croissanceafrique.com
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Communiquer en Afrique de l’Ouest : Des indépendances controversées -1960 à nos jours –

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Par Séverine LAURENT

Consultant communication, médias & TIC en Afrique #francophonie
PREMIERE PARTIE
Un peu d’Histoire pour mieux comprendre
3. Des indépendances controversées

(1960 à nos jours)

La nouvelle organisation occidentale désorganisa pour longtemps la stabilité de l’ordre social africain. Après son retour au pouvoir en 1958, le président français Charles de Gaulle se trouva progressivement contraint d’accorder l’indépendance aux anciennes colonies françaises. Car les révoltes africaines anticolonialistes se faisaient de plus en plus nombreuses et pressantes, et les mouvements de soutien se développaient à échelle internationale. Au fil des événements, les opinions publiques et les intellectuels évoluaient vers la voie de l’indépendance des colonies françaises d’Afrique.

Ainsi, avec le Général, les rapports entre la France et l’Afrique évoluèrent. Mais pour les opposants aux systèmes mis en place, ils passèrent d’un colonialisme politique à un néocolonialisme économique.

En effet, parallèlement à la politique d’indépendance africaine, Charles de Gaulle expliqua : « Il n’existe pas de grande puissance libre sans indépendance énergétique. » Or, chacun sait que les ressources énergétiques de la France sont, pour la plupart et jusqu’à aujourd’hui, extraites des sols africains : le pétrole, l’uranium, mais aussi l’or, les diamants ou le manganèse pour ne citer que celles-là. C’est dans le cadre de cette vision du monde que Jacques Foccart(30) fut chargé d’assurer les intérêts énergétiques de la France en Afrique. C’est avec ce spécialiste du renseignement que commença la longue période de la « Françafrique ».

Les méthodes de Jacques Foccart étaient simples, efficaces mais sans état d’âmes pour les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Par des moyens humains et financiers, elles consistaient à soutenir les dirigeants africains favorables aux intérêts français. En les aidant à conquérir et à conserver le pouvoir, elles rendaient les chefs d’État africains dépendants de la France. Controversé à plusieurs reprises pour son immoralisme, Jacques Foccart n’aurait cessé de soutenir des coups d’État en finançant des mercenaires (affaire Bob Denard). Foccart contribua certainement à la déstabilisation des dirigeants africains qui osaient mener une politique contraire aux intérêts français.

Depuis cette époque, la France est perçue comme le « gendarme de l’Afrique ». Ses décisions sont parfois qualifiées de néocolonialisme institutionnel masqué. Dès lors, il faut comprendre que les symboles institutionnels de l’ex-puissance coloniale apparaissent systématique- ment suspects aux yeux des sociétés civiles africaines. Les opposants à ces politiques la perçoivent comme un pays dont les dirigeants ont longtemps corrompu ceux des pays du Sahel. C’est peut-être aussi l’une des raisons pour lesquelles les Africains ont du mal à faire confiance à leurs propres élites.

Mais revenons au chronogramme de notre histoire… En 1958, le Général organisa un grand référendum ; pour établir la cinquième république française, d’une part, et dans le but de créer une fédération des anciennes colonies d’outre-mer, d’autre part. On proposa alors deux options aux Africains : soit une union-partenariat avec la France, soit l’indépendance totale.

Seule la Guinée de Sékou Touré vota massivement contre l’union-partenariat, et obtint ainsi son indépendance totale. Dans les autres pays d’Afrique francophone, l’option de l’union-partenariat fut retenue. Néanmoins, il faut noter que des pressions semblent avoir été exercées sur les électeurs pendant la durée du scrutin : des voix hostiles signalèrent un peu partout des tentatives de manipulation des résultats(31).

C’est dans ce cadre d’autonomie politique progressive que la monnaie coloniale française, le « franc des colonies françaises d’Afrique »(32) devint le « franc de la communauté française d’Afrique ». L’ancien FCFA fut remplacé par l’actuel F CFA. Jusqu’à aujourd’hui, cette monnaie reste frappée et garantie par la France.

Les opposants à ce système le dénoncent : peut-on parler d’autonomie politique quand la capacité de battre monnaie échappe à la souveraineté des peuples ? C’est dans cet esprit que, de 1958 à 1962, de nombreux accords furent signés entre la France et les jeunes États africains. On signa des accords de partenariats privilégiés, des accords de défense(33), des accords commerciaux. C’est la période des « indépendances ». C’est sur la base de ces accords que l’Hexagone fut autorisée à exploiter les ressources du sol africain.

Dans ces conditions, Jacques Foccart plaça d’anciens députés franco-africains à la tête des nouvelles nations. Félix Houphouët-Boigny obtint la présidence de la Côte d’Ivoire ; il dirigera le pays jusqu’à sa mort en 1993. Léopold Sédar Senghor se vit attribuer le Sénégal. Le poète-président resta au pouvoir plus de vingt ans, puis se retira en France après avoir confié les affaires à son ancien Premier ministre Abdou Diouf(34). Hamani Diori, qui était député représentant du Niger auprès de l’Assemblée nationale française depuis 1946, fut placé à la tête de son pays d’origine. Ces trois présidents furent les artisans à l’origine de la création de la Francophonie(35).

Quant à Hubert Maga, ancien élu du grand conseil de l’Afrique Occidentale Française, il dirigea le Bénin jusqu’en 1963. Le pays, alors appelé la « République du Dahomey», essuya de nombreux coups d’État(36). Le Burkinabé Maurice Yaméogo, ancien conseiller de l’Afrique Occidentale Française, obtint le pouvoir en « Haute Volta(37) » mais fut destitué en 1968 et remplacé par Aboubacar Sangoulé Lamizana(38). Au sommet de l’État malien, on plaça l’ancien secrétaire d’État du gouvernement français Modibo Keïta(39). Ce dirigeant se révéla un indépendantiste et un démocrate convaincu : le Mali quitta le système du F CFA dès 1962 et Modibo quitta le pouvoir en 1968.

La plupart de ces chefs d’État assignés seront considérés par les opposants politiques comme de fidèles serviteurs des intérêts français, garantissant l’indépendance énergétique de la France. Par contre, plusieurs opposants qui dénoncèrent ces conflits d’intérêt disparurent dans des conditions souvent floues. On se souvient notamment de l’empoisonnement de Modibo Keïta en 1977 ou de l’assassinat de Thomas Sankara en 1987. Ces différents faits historiques, qui ne sont pas si éloignés dans le temps, contribuent à alimenter une certaine forme de crise politique entre les administrateurs institutionnels et les administrés africains. Ces mécanismes, qualifiés de néocoloniaux par des voix discordantes, ne furent dénoncés que très tardivement. Le terme de « Françafrique », attribué à Félix Houphouët-Boigny, sera repris par le Français François- Xavier Verschave(40) pour décrire ces dispositifs d’ingérence du pays occidental sur les pays d’Afrique subsaharienne.

Quant aux infrastructures construites sous le fouet du colon, elles furent négligées, dès le début des indépendances. Comme avec soulagement. La plupart des grands travaux furent abandonnés par les jeunes États. L’argent manquait sans doute, et les chantiers rappelaient trop de mauvais souvenirs aux populations. L’école aussi se développa timidement et, jusqu’à aujourd’hui, certains se rappellent qu’un émissaire de la mairie venait régulière- ment chercher les enfants au village dans les années 1980. On les cachait pour ne pas qu’ils aillent à l’école ; ils étaient plus utiles aux champs.

Dans les années 1990, le discours de la Baule de François Mitterrand(41) fut perçu comme une ingérence supplémentaire. La France semblait clairement imposer aux États africains de se diriger vers la voie de la démocratie. Dans le même temps, la France choisit de participer à construire l’Europe plutôt que de participer à construire l’Afrique. Dans cette mouvance, le FCFA fut dévalué. Le Mali fit sa révolution en renversant son dictateur Moussa Traoré. Tandis que le vieux Houphouët, détenteur du pouvoir depuis plus de trente ans, décédait en Côte d’Ivoire. Il laissa derrière lui une nation divisée. Pendant ce temps, partout sur ces terres, la démocratie eut beaucoup de mal à s’installer. Il faudra attendre les années 2000 pour que certains dirigeants daignent quitter le pouvoir, parfois les pieds devant.

Néanmoins, avec l’institutionnalisation du pluralisme politique et l’arrivée timide de la démocratie en Afrique, les choses ont un peu changé. Les pays du Sahel sont relativement plus stables, malgré les crises qu’on leur connaît. Mais des résidus sociologiques de méfiance des populations subsistent. Dans les zones rurales, seuls certains chefs communautaires ont la pleine confiance des peuples des campagnes. Et encore ! Même là, il faut ajouter un bémol à cette influence.

Clés pour la communication
Les échecs des processus de démocratisation des États engendrent la méfiance des peuples. Beaucoup ne croient pas vraiment leurs dirigeants politiques, pas plus que les ONG ni les institutions internationales qui tentent de participer au développement. En milieu rural, les individus continuent de se soumettre aux chefs traditionnels : rois de région, ministres de région, chefs de village ou de groupe… Ces chefs participent à organiser la vie de la communauté. Par exemple, ils arbitrent des conflits entre voisins ou encore ils partagent les terres pâturables entre éleveurs. Dans les villages, toutes les grandes décisions sont prises en conseil, à huis-clos ou publiquement selon la nature de la question soulevée. Ces chefs traditionnels constituent des symboles de l’organisation, de l’arbitrage et de la sagesse. Leur opinion est très importante ; elle participe à la structure de la société.

Dès lors, on entrevoit l’ampleur de l’influence des chefs traditionnels sur l’organisation sociétale. Ces chefs peuvent agir sur l’opinion des aînés mais aussi des jeunes, des leaders politiques ou des paysans. Ils sont ces personnes que de nombreuses organisations souhaitent convaincre pour créer les conditions d’un changement comportemental lié à l’organisation sociétale. En milieu rural, les chefs traditionnels sont une cible importante de la communication du changement.

En ville, en revanche, les chefs traditionnels sont moins présents ; ils n’influencent pas directement le quotidien des citoyens. D’ailleurs, faute de moyens, l’État non plus n’influence pas beaucoup l’organisation sociale. Chacun fait un peu comme il veut, comme il peut d’ailleurs ; avec l’aide du groupe, ou pas. Alors, un peu comme par réaction de substitution culturelle, les gens se réunissent autour d’opérateurs privés importants, autour de politiques. Les dimanches, à Bamako ou à Niamey, il est de coutume de rentre visite à nos protecteurs, à ceux que l’on considère, que l’on admire. On s’agglutine autour de la grande famille mais aussi autour des puissants. Voilà une ambiance familière qui peut susciter l’intérêt des populations dans un clip publicitaire.

Dans ce contexte hiérarchisé qui fait la part belle aux aînés, la jeunesse réclame du changement. Sur les ondes FM, on l’appelle « génération consciente » ; c’est la génération non violente, la génération qui sait, qui s’informe aux rythmes de l’actualité mondiale, la génération qui se prend en mains. Des valeurs de travail, de savoir, de respect, sont partagées. Poussée par un vent pacifiste, la jeunesse acclame les noms de ces Africains qui osent combattre le système de gestion de l’État. Les jeunes peignent sur leurs camions, leurs taxis ou leurs échoppes les portraits des héros d’hier et d’aujourd’hui. Ils sont en train de créer un référentiel de modèles africains et ces modèles dépassent souvent les frontières de la région : Modibo Keïta, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Nelson Mandela ou même Barack Obama, Martin Luther King, Malcom X… Tous ces Africains d’origine sont entrés dans l’histoire et font la fierté de la jeunesse africaine. À ces héros de l’histoire, on peut ajouter les artistes engagés. Car un vent nouveau souffle sur la création africaine : le vent de la liberté, de l’indépendance ou autres valeurs du changement. Ce changement imprègne les textes de chansons de reggae, de hip-hop ou de rap mandingue, ces styles musicaux qui participent à former la conscience politique des jeunes. Partout dans les campagnes et dans les villes, les jeunes arborent avec fierté, sur tee-shirts, mobylettes ou camions, des images de leurs nouveaux modèles. Autant de braves dont la communication peut s’inspirer afin d’attirer l’attention d’un jeune public, en les associant à des produits ou services de grande consommation par exemple.

Sublimer ces héros africains permet, par association, de valoriser les identités africaines. En surlignant la valeur d’une personne, de sa culture et de ses particularités, on participe à créer les conditions de l’amélioration de soi, de la confiance en soi. Ces modèles constituent des piliers du développement personnel ; ils sont à découvrir ou à renforcer pour sublimer la belle identité de chacun. En s’appuyant sur des personnages et des actes héroïques, l’individu dispose de preuves : puisque cette personne a réussi, cela veut dire que c’est possible, que moi-même je peux réussir. Cette modélisation des comportements humains est mise en exergue par de nombreuses études en programmation neurolinguistique (PNL). Pour faire bref, retenons un conseil du coach Anthony Robbins(42) : pour atteindre à l’épanouissement personnel, on veut s’inspirer des personnes symboles de réussite. En instrumentalisant des héros, des artistes pacifiques, on cristallise l’attention de la jeunesse, on suscite son désir. On promeut des valeurs, tout en sublimant un produit ou une idée. On injecte au produit marqueté des symboles de courage, d’autonomie, de responsabilité ou de réussite, de cohésion. Autant de vertus qui favorisent l’épanouissement personnel et créent les conditions de l’amélioration de soi.

Mais prudence cependant : les héros d’aujourd’hui ne seront peut-être pas ceux de demain. Il serait imprudent d’instrumentaliser ceux qui ne font pas un large consensus parce que trop controversés.

Retenons pour finir cette liste non exhaustive de personnages ayant marqué l’Afrique de l’Ouest. Ceux que nous avons retenus semblent faire un assez large consensus auprès des populations.

Quelques héros modernes : Séduire la jeunesse
Politiques de la période post-indépendances : Sékou Touré (Guinée, petit-fils de Samory Touré), Thomas Sankara (Burkina Faso), Modibo Keïta (Mali).

Artistes contemporains socialement engagés (styles musicaux : hip-hop, rap, reggae) : Amkoullel l’enfant peul, et Lassy King Massassy du Mali, Didier Awadi ou Lek Sen du Sénégal, Sam’Ska le Jah et son ami Smockey au Burkina Faso, Tiken Jah Fakoly de Côte d’Ivoire et du Mali.

Quelques héros traditionnels : Communiquer avec le plus grand nombre
Politiques de la période précoloniale : Le roi Nédega et la princesse Yennenga (Empire des Mossi), le conquérant Soundiata Keïta, sa mère Sogolon et son allié le général Fakoly (Empire du Mali), le roi Naba Ouédraogo (Empire des Mossi) ; les empereurs Aboubakar II et Kankou Moussa (Empire du Mali).

Période coloniale : les résistants Samory Touré (Guinée), Béhanzin et Mamadou Lamine (Bénin), les Sénégalais Lat Djor, Alboury Ndiaye, Cheikh Ahmadou Bamba et Oumar Tall (El Hadj Omar) ou le Nigérien Kaocen.

Source: severine Laurent/ consultant en communication

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African Investment Day 2018, des ponts entre l’Allemagne et l’Afrique francophone

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La conférence “African Investment Day 2018” s’est tenue le 29 Novembre 2018 à Erkrath en Allemagne. Objectif, jeter des ponts entre la première économie de la zone euro et l’Afrique francophone.

Cet événement placé sous le haut patronage du ministère des Transports et des Infrastructures de la Côte d’Ivoire a vu la présence de nombreux décideurs et experts des deux parties. Clément Klutse, CDU (partie politique de Angela Merkel) a ouvert la conférence avec un discours axé sur le potentiel du partenariat entre l’Allemagne et l’Afrique. A sa suite, Amadou Koné, ministre ivoirien des Transports et des Infrastructures, a fait le point sur les opportunités offertes par l’Afrique.

L’événement qui se voulait original, avec une touche humaine, était riche en couleurs. Les hôtesses habillées en afro-fusion ont ajouté du soleil dans un climat hivernal allemand réputé par sa rigueur. “Notre idée était de réunir les experts de différents domaines pour discuter de la problématique de l’investissement”, a déclaré Mirabell Mayack, fondatrice de l’ « African Investment Day » et directrice du cabinet Le petit Event.

Au rang des VIP qui ont fait le déplacement à l’African Investment Day, on a relevé, en plus du ministre ivoirien du Transport et des Infrastructures, Samuel Awasum, Clement Klutse, Serge Esso (ancien haut cadre de MTN) et plusieurs autre VIP du monde de la banque comme Ecobank.

Les ténors de la Chambre de commerce de Düsseldorf (80.000membre), n’étaient pas du reste, à l’instar de Squire Patton Boggs, Exworks Capital, Stilfresh Ltd, de la Chambre de Commerce du Congo, de la Chambre de Commerce du Senegal et du Remit Fund…

Plusieurs marques de voiture allemandes et des représentants des multinationales étaient représentées, pour explorer les possibilités d’investissement directs pour l’Afrique par les Allemands. Un focus spécial était consacré à l’Afrique francophone, difficiles d’accès pour les entreprises allemandes.

Source: Financialftik.com

Mail: croissanceafrik@gmail.com

Université d’Oran : un professeur chasse de son cour une étudiante refusant d’ôter son niqab

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Une étudiante portant le voile intégral, le niqab, crie au scandale après avoir été chassée de cour à l’université d’Oran. Refusant d’enlever sa tenue pour se faire identifier, elle a été priée de quitter les bancs de l’amphithéâtre.

Son enseignant n’a fait qu’appliquer la loi, réitérée par la dernière instruction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, codifiant la tenue vestimentaire dans les administrations publiques.

Interrogé par des médias, l’avocat Nadjib Bitam, ne pouvant pourtant ignorer la loi, notamment la dernière instruction d’Ouyahia, donne raison à l’étudiante, estimant que le port du voile intégral fait « partie des libertés individuelles ». Selon lui, l’enseignant doit rien de moins que « présenter des excuses à l’étudiante ». Mais, ajoute-t-il, en se contredisant quelque peu, que « la loi permet à l’enseignant de demander à l’étudiante d’enlever son voile pour vérifier son identité ».

Boualem M.

Source: AlgerieMonde.infos

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Mali: Célébration de la journée mondiale de la lutte contre le sida 2018

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Le dépistage et la charge virale doivent être universels pour la lutte mondiale contre le sida. « Nous réitérons notre engagement à soutenir vos programmes de lutte contre le VIH/SIDA ».
Dixit la Représentante des Partenaires Techniques et Financiers au Mali.

Le conseil et le dépistage du VIH constitue un dispositif permettant aux personnes vivant avec le VIH de connaitre leur statut sérologique. C’est une condition préalable pour avoir accès aux autres services liés au VIH (prise en charge, traitement et appui).

L’organisation des Nations Unies estime que 30% des personnes vivant avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur statut sérologique.

A l’occasion du lancement du mois de décembre 2018, les activistes, acteurs et personnes vivant avec le VIH se sont mobilisées pour redynamiser la lutte contre le sida au Mali. Ils ont pointé du doigt sur le manque de Leadership et de Financement. Les pancartes, T-shirts, banderoles portant des slogans de cri de cœur à l’endroit des décideurs politiques. Le HCNLS est interpellé à jouer son rôle. L’heure est à la pratique et non aux beaux discours!!!

Daouda Bakary koné

Source: croissanceafrique.com

Mail: croissanceafrik@gmail.com