(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, Barrick Mining Corporation confirme que la procédure d’arbitrage du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), engagée en vertu des conventions minières contraignantes entre les filiales de Barrick et l’État du Mali, est pleinement en cours. C’est la suite logique d’un communiqué publié par Barrick Mining, dont Croissance Afrique à reçu copie.
» Le tribunal arbitral a été constitué et Barrick a présenté une demande de mesures provisoires afin d’empêcher toute nouvelle escalade et de protéger ses droits en vertu des conventions minières contraignantes conclues avec l’État du Mali », a-t-il souligné dans son communiqué, ce lundi 16 juin 2025.
La compagnie canadienne qui a affirmé avoir maintenue sa position, explique que « L’examen de cette affaire par le tribunal arbitral est d’autant plus important que le Tribunal de commerce de Bamako a décidé aujourd’hui de placer le complexe de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire, à la demande du gouvernement malien. Si les filiales de Barrick restent les propriétaires légaux de la mine, le contrôle opérationnel a été transféré à un administrateur externe »
Cette décision fait suite aux mesures prises par le gouvernement malien pour bloquer les exportations d’or et saisir les stocks d’or appartenant aux filiales de Barrick – des mesures que Barrick juge injustifiées et qui ont conduit à la suspension temporaire des opérations.
Il faut signaler que « Ces événements sont survenus malgré les efforts constants de Barrick pour parvenir à une solution constructive et durable. Bien que l’entreprise ait fait un certain nombre de concessions de bonne foi dans un esprit de partenariat, elle ne peut accepter des conditions qui compromettraint l’intégrité juridique ou la viabilité à long terme des opérations »
Selon le communiqué, « Barrick demeure guidée par ses valeurs fondamentales.La détention prolongée de ses employés – injustement emprisonnés et utilisés comme levier dans ce processus – est profondément préoccupante et incompatible avec la confiance, la transparence et la responsabilité nécessaires à un véritable partenariat à long terme ».
« A ce jour, Barrick Mining explique qu’ « aucune justification crédible n’a été présentée pour justifier cette détention et la position du gouvernement », et les exigences toujours plus nombreuses de ce dernier manquent de fondement factuel et juridique.
La résolution de la situation actuelle ne se résume pas à la conclusion d’une transaction. Elle exige un respect mutuel, une gouvernance solide et un partenariat à long terme. Malheureusement, le processus actuel selon Barrick Mining a connu des revers dans le dialogue et des actions unilatérales du gouvernement, qui risquent de nuire à la crédibilité économique du Mali et à sa position en tant que destination d’investissement.
Depuis près de trois décennies, Barrick est un partenaire engagé du Mali, soutenant le développement économique et les communautés locales. « Cet engagement demeure, tout comme la responsabilité de Barrick de défendre les droits de ses employés, de protéger la valeur actionnariale et de défendre le cadre juridique qui régit ses activités », dit-elle.
« Il est important de noter que, bien que la procédure du CIRDI soit pleinement engagée, Barrick reste déterminée à dialoguer en parallèle avec le gouvernement malien afin de trouver une solution constructive et mutuellement acceptable », a souligné, le document de Barrick Mining..
Notons que l’arbitrage précise le communiqué de Barrick Mining, est un mécanisme de règlement des différends neutre et internationalement reconnu, qui n’empêche pas la poursuite du dialogue. Barrick privilégie systématiquement la résolution des différends par un dialogue fondé sur le respect mutuel, la sécurité juridique et un engagement commun en faveur d’un partenariat à long terme