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Togo: lancement de la 6ème Réunion Biennale de l’UEMOA à Lomé (30 juin 2025)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le lundi 30 juin 2025, Lomé a accueilli la cérémonie d’ouverture de la 6ème réunion biennale de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), réunissant ses États membres et les firmes pharmaceutiques vétérinaires.

Cette rencontre a été présidée par le Ministre d’État togolaise, YARK DAMEHAME, en présence de Mahamadou GADO, Commissaire de l’UEMOA chargé de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement.

Dans son discours, la Ministre d’État a souligné que le choix du Togo comme lieu de cette rencontre témoigne de la confiance en ses capacités et de la reconnaissance de ses efforts pour renforcer la santé animale et construire un espace communautaire plus sûr et prospère. Elle a rappelé que le secteur de l’élevage représente une part importante de l’économie togolaise (plus de 16% du PIB agricole), jouant un rôle clé dans la sécurité alimentaire, l’emploi rural et l’amélioration des revenus.

« Le choix porté sur le Togo pour accueillir cette rencontre témoigne de la confiance en nos capacités et de la reconnaissance des efforts que nous déployons pour renforcer la santé animale et contribuer activement à la construction d’un espace communautaire plus sûr et plus prospère », a-t-il affirmé, le ministre d’État, YARK DAMEHAME.

Selon lui, « Le secteur de l’élevage joue un rôle stratégique dans la vie économique et sociale de nos États. Il contribue à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois en milieu rural, et à l’amélioration des revenus. Au Togo, il représente plus de 16% du PIB agricole et près de 7% du PIB national. C’est pourquoi il occupe une place centrale dans notre feuille de route gouvernementale <<< Togo 2025

Défis et réformes dans le secteur vétérinaire

Le ministre Togolais de tutelle, a évoqué les défis liés aux maladies animales persistantes et insisté sur l’importance d’utiliser avec rigueur les moyens de prévention et de traitement conformes aux normes internationales. La libéralisation du secteur vétérinaire depuis les années 1990 a permis une implication accrue du secteur privé, mais a aussi engendré des pratiques commerciales parfois dangereuses.

Par ailleurs, la mise en place d’un cadre communautaire harmonisé pour l’autorisation de mise sur le marché des médicaments vétérinaires, via le Comité Régional du Médicament Vétérinaire (CRMV), contribue à renforcer la régulation et la confiance.

Pour sa part, Mahamadou GADO, Commissaire de l’UEMOA chargé de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement a souligné que l’élevage constitue un pilier de la Politique Agricole de l’Union (PAU), visant à assurer la sécurité alimentaire, le développement économique et social, tout en réduisant la pauvreté. Il a mentionné que plus de 660 dossiers d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) ont été déposés et délivrés par la Commission de l’UEMOA, témoignant de l’attractivité du dispositif.

« Le sous-secteur de l’Elevage constitue l’un des piliers de la Politique Agricole de l’Union (PAU), adoptée par Acte Additionnel n°03/2001 lors de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenue à Dakar, le 19 décembre 2001 », affirmé monsieur Gado, de la commission de l’UEMOA. Pour lui, l’objectif global de cette Politique est de contribuer durablement à la satisfaction des besoins alimentaires des populations, au développement économique et social des Etats membres et à la réduction de la pauvreté.

« Composante essentielle du secteur agricole, le sous-secteur de l’Elevage représente environ 27% du PIB agricole dans la zone UEMOA. Dans ses trois (3) pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, il représente en moyenne 38,3% du PIB, et jusqu’à 50% si l’on intègre la valeur de la traction animale et de la fumure organique dans les systèmes mixtes Agriculture, et  Elevage », a laissé entendre monsieur Gado.

Aussi, le système régional d’inspection pharmaceutique vétérinaire est également opérationnel, avec la désignation d’inspecteurs dans chaque État membre et un soutien financier significatif pour lutter contre la vente illicite de médicaments vétérinaires.

Notons que ces efforts renforcent la régulation et la sécurité du marché vétérinaire dans la région, favorisant une meilleure protection de la santé animale, humaine et la confiance des éleveurs et consommateurs.

Daouda Bakary KONÉ

Pétrole : L’économiste Thomas Porcher soutient Dakar face à Woodside, « le Sénégal a raison de renégocier »

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Publié le 1 Juil 2025, à 08:12 

Face au géant australien Woodside Energy, l’État sénégalais réclame 62,5 millions d’euros d’arriérés fiscaux. L’économiste Thomas Porcher, essayiste et chroniqueur dans différents médias, estime que le Sénégal est « dans son droit » et appelle à une remise en cause des contrats déséquilibrés signés par de nombreux pays africains.

Pour lui, cette bataille illustre une volonté légitime de reprendre le contrôle sur les ressources nationales face à l’emprise persistante des multinationales.


Le bras de fer entre l’État sénégalais et le géant pétrolier australien Woodside Energy met en lumière les tensions croissantes entre pays africains producteurs de ressources naturelles et multinationales étrangères. L’économiste Thomas Porcher livre une analyse tranchée sur les enjeux d’un combat emblématique du rapport de force Nord-Sud.


Woodside Energy, l’arbitre et le pétrole sénégalais
Le ton est monté entre Dakar et Woodside Energy. L’administration fiscale sénégalaise réclame 62,5 millions d’euros à la compagnie australienne, principal exploitant du champ offshore de Sangomar. En retour, Woodside conteste tout arriéré d’impôts et a engagé une procédure d’arbitrage international.


Selon Le Monde, le litige prend racine dans une évolution du régime fiscal sénégalais. Woodside argue que les nouvelles exigences violent les clauses de stabilité contractuelle, qui protègent les investisseurs contre les changements juridiques ou fiscaux.


« Le Sénégal a entièrement raison, et il est dans son droit », affirme Thomas Porcher. « À partir du moment où un pays estime que le partage de la rente pétrolière est trop défavorable, il peut , et doit , chercher à renégocier. C’est ce qu’ont fait l’Argentine, la Libye, ou encore des pays du Golfe. »
Des contrats trop favorables aux compagnies étrangères.


Pour l’économiste, cette affaire illustre une situation fréquente : des pays africains faiblement outillés négociant avec de puissants groupes disposant d’un avantage informationnel massif. « L’asymétrie est totale. La compagnie pétrolière connaît le sous-sol, le marché, les risques et les marges. Le pays, souvent, ne maîtrise ni le volume, ni le


Citant l’exemple de Sao Tomé-et-Principe, Porcher rappelle que certaines nations ont signé « parmi les pires contrats pétroliers de l’histoire » à cause de cette disparité. « C’est pour cela qu’aujourd’hui, un pays comme le Sénégal doit s’inspirer de ceux qui ont revu, voire nationalisé leurs ressources pour en tirer davantage de revenus. »

Des marges de manœuvre étouffées
Mais cette bataille s’inscrit dans un contexte plus large. Le Sénégal, comme beaucoup d’États africains, est sous forte pression financière. Le Monde souligne que la dette souveraine du pays a été dégradée, gelant des financements internationaux, notamment 1,8 milliard de dollars du FMI.


« Les marges sont faibles », commente Porcher. « L’État multiplie les audits et redressements fiscaux, pas seulement contre Woodside. Eiffage, Souma, plusieurs grands groupes passent sous les fourches caudines de l’administration. »
Pour lui, ces pratiques traduisent surtout « l’étau dans lequel l’Occident a placé les pays africains. On leur refuse l’accès facile aux financements, mais on continue de puiser dans leurs ressources. ».


Un système international à rééquilibrer
La procédure lancée par Woodside devrait durer des années, devant les tribunaux du CIRDI à Washington. Une juridiction souvent critiquée pour sa partialité. « Ce sont des tribunaux supranationaux favorables aux investisseurs, rarement aux États. Même quand les États agissent pour des motifs nobles, comme financer l’éducation ou la santé, ils peuvent être condamnés. ».


« La difficulté, c’est que tout est cadré par un système conçu par les pays riches », insiste Porcher. « Le FMI, la Banque mondiale, les grandes agences de notation, les banques… Toutes ces institutions servent d’abord les intérêts occidentaux. ».


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Une rente sans pouvoir de fixation

Autre difficulté majeure pour des pays comme le Sénégal : la volatilité du marché. « Le pétrole, c’est une rente dépendante d’un prix mondial que vous ne fixez pas. Quand vous êtes l’Arabie saoudite ou la Russie, vous avez un poids. Quand vous êtes le Congo, le Gabon ou le Sénégal, vous subissez », résume l’économiste.
Et les États ne contrôlent pas non plus les volumes de production. « Ce sont des compagnies privées qui décident. Elles ajustent leur production selon les prix, pas selon les besoins du pays hôte. Résultat : le pays ne maîtrise ni le prix, ni le volume, ni les paramètres des contrats de partage. »
Une stratégie d’émancipation nécessaire
Selon Porcher, les pays africains n’ont d’autre choix que de devenir plus offensifs. « Ce que fait le Sénégal est une stratégie logique. On a trop vu des multinationales engranger des bénéfices massifs pendant que les pays producteurs restaient pauvres. »
L’enjeu dépasse les simples recettes fiscales. « Il s’agit de souveraineté économique. Si l’Afrique veut sortir de sa dépendance et financer ses propres choix de développement, écoles, hôpitaux, infrastructures, elle doit maîtriser ses ressources. »
Et de conclure : « Le Sénégal, comme d’autres, est en train d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire pétrolière africaine. Un chapitre dans lequel les peuples veulent, enfin, tirer bénéfice de ce qui est sous leurs pieds. »

UEMOA: la BCEAO actualise sa liste des établissements de paiement agréés de (Fintech)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a actualisé sa liste des établissements de paiement agréés, une initiative importante pour promouvoir l’inclusion financière dans la région.

Annoncée le 25 juin 2025, cette mise à jour est particulièrement significative puisqu’elle intègre pour la première fois le Togo et la Guinée-Bissau, élargissant ainsi l’accès aux services financiers numériques au sein de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

Les nouveaux établissements agréés, à savoir INTOUCH Guinée-Bissau, SAMIR Money Sénégal SA et INTOUCH Togo, illustrent la dynamique croissante et la régulation des paiements électroniques dans la région. Le groupe INTOUCH, déjà bien établi au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso, consolide sa position en s’implémentant aussi en Guinée-Bissau et au Togo, ce qui s’inscrit dans sa stratégie d’expansion régionale et vise à offrir des services de paiement novateurs à un public toujours plus large.

Dans le cas du Sénégal, SAMIR Money Sénégal SA rejoint le marché local des paiements en tant que cinquième établissement agréé pour l’année 2025, soulignant ainsi le dynamisme et la compétitivité du secteur fintech dans ce pays.

Notons que l’extension géographique des établissements de paiement agréés par la BCEAO témoigne de l’engagement de la banque à favoriser le développement de services de paiement sécurisés et innovants. Ceci est essentiel pour lever les barrières à l’accès aux services financiers traditionnels et pour soutenir l’inclusion financière des populations au sein de l’UMOA.

En encadrant ces nouveaux acteurs, la BCEAO vise à assurer un environnement stable et sécurisé, propice à l’innovation et à la confiance des utilisateurs dans le secteur.

Korotoumou Sylla

Au Sénégal, l’encours de la dette publique devrait atteindre 23 273,4 milliards FCFA à fin 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, gouvernement a avoir publié des clarifications concernant l’encours réel de la dette publique, mettant fin aux spéculations qui avaient suivi les chiffres contradictoires annoncés par les précédents et actuels responsables.

Selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2026-2028, l’encours de la dette de l’administration centrale devrait atteindre 23 273,4 milliards FCFA d’ici la fin de 2024, représentant une hausse de 27,24% par rapport à l’année précédente. Un cabinet d’audit externe est en cours de certification pour valider ces données.

Cette annonce met un terme à la confusion entre les montants initialement déclarés par le premier ministre Ousmane Sonko, qui était de 15 664 milliards FCFA, et les 13 773 milliards FCFA reportés par l’ancien régime. Le nouveau chiffre comprend également la dette bancaire, récemment révélée par un audit, ce qui porte le montant total à un niveau sans précédent.

Exposition au Risque de Change

L’analyse de la structure de la dette sénégalaise révèle une vulnérabilité notable, avec 70,96% de celle-ci libellée en devises étrangères, soit 16 514,8 milliards FCFA. En revanche, seulement 29,04% de la dette est en FCFA. Bien que la part de l’euro (43% en devises) puisse offrir une certaine stabilité par rapport au FCFA, l’exposition à d’autres devises compromet la résilience du pays face aux fluctuations des taux de change. Une dépréciation significative pourrait alourdir le service de la dette en monnaie locale de manière significative.

Structure des Taux d’Intérêt

La majorité de la dette (76,6%) est à taux fixe, cependant, la part de la dette à taux variable a augmenté à 23,4%, alimentée par la montée de la dette commerciale et des crédits à l’exportation, souvent indexés à des taux flottants tels que l’Euribor ou le SOFR. Bien que ces taux aient récemment diminué, l’augmentation de la part à taux variable accentue la sensibilité du budget national aux fluctuations des marchés financiers internationaux.

Risque de Refinancement

Bien que la maturité de la dette apparaisse rassurante, avec 98% des prêts à moyen et long terme (22 272,26 milliards FCFA), il subsiste un risque de refinancement. Les conditions économiques mondiales, les tensions géopolitiques, ainsi que la dégradation de la note souveraine du Sénégal et la suspension du programme avec le FMI compliquent le refinancement futur, rendant celui-ci potentiellement plus coûteux et incertain.

Dépendance aux Créanciers Étrangers

Une préoccupation majeure est la dépendance du Sénégal à l’égard des créanciers étrangers, qui détiennent 78,63% de la dette (18 299,1 milliards FCFA). Cette forte exposition rend le pays vulnérable aux actions et perceptions des investisseurs internationaux. La part de la dette détenue par les créanciers résidents a augmenté à 21,37%, en grande partie en raison de l’intégration de la dette bancaire.

# Risques Budgétaires Émergents

En outre, une nouvelle source de risque budgétaire se dessine avec la dette garantie par l’État, atteignant 1 343,35 milliards FCFA à fin 2024. Si les entités publiques ayant bénéficié de ces garanties rencontrent des difficultés financières, cela pourrait entraîner des charges budgétaires imprévues pour l’État.

Notons que ces éléments soulignent la complexité et les défis auxquels le Sénégal est confronté en matière de gestion de sa dette publique, nécessitant une vigilance accrue et des stratégies de mise en œuvre robustes pour garantir la viabilité financière du pays à long terme.

Zangouna KONÉ

Burkina Faso : la mine d’or de Kiaka a produit son tout premier lingot d’or, avoisinant 5,7 kg

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, le secteur aurifère vient de réaliser une avancée majeure avec la mine de Kiaka qui a produit son tout premier lingot d’or le 26 juin.

Ce lingot, pesant 5,7 kg (183,3 onces troy), marque le début de la phase de production d’un des projets phares de West African Resources (WAF), une entreprise australienne cotée à l’ASX.

La réalisation de ce premier lingot témoigne de l’achèvement anticipé des infrastructures nécessaires, tout en respectant le budget. Selon WAF, l’usine affiche déjà un taux de récupération impressionnant de plus de 92 %. Actuellement, les premières cargaisons de minerai sont en cours d’acheminement vers l’usine, et la connexion au réseau électrique haute tension est la dernière étape logistique à finaliser.

Le projet Kiaka, situé dans la région Centre-Sud du Burkina Faso, a été développé en seulement trois ans et demi depuis l’obtention du permis, ce qui est considéré comme un exploit dans l’industrie.

Richard Hyde, président exécutif de WAF, a souligné que ce premier lingot représente un tournant stratégique vers l’objectif de produire plus de 500 000 onces d’or par an d’ici 2030. L’usine devrait atteindre sa capacité nominale d’ici le troisième trimestre de 2025, avec une production initiale prévue entre 120 000 et 150 000 onces, soit environ 3 à 4 tonnes d’or par an.

Notons que WAF a été également soutenu financièrement par Coris Bank, un partenaire régional actif dans le financement de projets miniers. ‘entreprise concentre ses opérations au Burkina Faso, où elle gère un portefeuille structuré autour de trois sites : la mine de Sanbrado, en production depuis 2020, le projet Toega qui devrait démarrer au second semestre 2025, et maintenant Kiaka, complètement opérationnelle.

Moussa KONE

Sénégal -Chine: une convention stratégique de 500 milliards de FCFA signée pour magnifier la coopération bilatérale

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La récente convention d’investissement signée entre le Sénégal et un consortium chinois, en marge de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko, représente une avancée significative dans le secteur du logement au Sénégal.

Avec un montant de 500 milliards FCFA, le projet vise à construire 60 000 logements en location-vente sur une période de 5 à 10 ans. Cela s’inscrit dans une stratégie globale du gouvernement sénégalais qui aspire à réduire un déficit de logements estimé à 500 000 unités.

Le ministre de l’Urbanisme, Moussa Balla Fofana, a souligné l’urgence de remédier à cette situation, surtout dans un pays où 54 % des revenus des ménages sont consacrés au loyer. La demande pour un logement de qualité est d’autant plus pressante dans les zones urbaines où la population atteint 51 %, avec une forte concentration à Dakar et dans ses environs.

Le constat que 45 % des constructions sont informelles pose un défi majeur, puisque ces édifices sont souvent réalisés sans autorisation officielle ni respect des normes de construction. De plus, il est notable que 60 % des zones rurales ne sont pas viabilisées ni planifiées, ce qui appelle à une intervention étatique forte pour structurer le marché du logement.

Visionnant le long terme, le gouvernement vise la construction de 2 millions de logements d’ici 2050, dont 1,2 million à des prix abordables (moins de 15 millions FCFA). Des terres ont déjà été réservées pour développer des zones industrielles et répondre aux besoins croissants en matière d’infrastructures de logement.

Ce projet, qui réunit des acteurs sénégalais et chinois, illustre l’engagement du Sénégal à relever les défis du logement tout en favorisant un environnement propice à l’épanouissement économique et social. La coopération avec des partenaires étrangers, comme la Chine, est essentielle pour atteindre ces ambitieux objectifs.

Notons que les implications de ce projet pourraient transformer significativement le paysage urbain et améliorer les conditions de vie d’une large part de la population sénégalaise.

Abdoulaye KONÉ

Secteur aurifère: les mines de Yatela et Morila désormais sous contrôle de l’État du Mali

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le gouvernement malien a pris une décision historique en reprenant les mines d’or de Yatela et Morila, qui avaient été laissées à l’abandon par des multinationales.

Cette action s’inscrit dans une stratégie de reconquête des ressources naturelles, reflétant un changement de cap des autorités militaires au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021. Cela symbolise un désir de transition d’un statut de simple sous-traitant à celui d’opérateur souverain dans le secteur minier, essentiel pour l’économie nationale.

Avec une production annuelle de 65 tonnes d’or, le Mali est le deuxième plus grand producteur d’Afrique, et le secteur minier représente environ 10% du PIB et plus de 70% des exportations. Toutefois, malgré ce symbole fort, des interrogations subsistent quant au modèle économique et à la viabilité des mines, qui ont été abandonnées pour des raisons économiques et environnementales.

La nouvelle Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali (SEMOS) aura la responsabilité de relancer ces sites, mais il n’y a pas encore d’informations sur les aspects financiers ou techniques. Yatela, gérée par AngloGold Ashanti et IAMGOLD, a été fermée en 2016 en raison de coûts d’exploitation élevés, tandis que Morila, qui a eu une exploitation plus complexe, a été fermée en 2022, laissant derrière elle des passifs environnementaux.

Le Mali opère dans un contexte régional de renégociation des contrats miniers et de réduction des influences occidentales au profit de partenariats alternatifs. Bien que le Mali vise à renforcer sa souveraineté minière, cela soulève des craintes concernant un potentiel désengagement des investisseurs étrangers, un défi majeur pour un pays qui a besoin de capitaux et de technologies.

Notons que la montée des prix de l’or offre une opportunité aux autorités maliennes, mais la remise en service des mines et le contrôle des impacts environnementaux représentent des défis significatifs.

Pour rappel, le Mali semble prêt à avancer vers un modèle nationalisé de l’exploitation minière, en cherchant à utiliser le contrôle politique des ressources comme levier économique et diplomatique.

Mariam KONÉ

Déficits Électriques: le grand défi des pays d’Afrique Subsaharienne (Rapport)

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Cet article met en lumière la situation préoccupante de l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne, qui continue de représenter la plus grande part du déficit mondial. 

Alors que d’autres régions, comme l’Asie centrale et du Sud, ont significativement réduit leur nombre de personnes non raccordées à l’électricité, l’Afrique subsaharienne stagne malgré quelques progrès.

En 2023, 92 % de la population mondiale avait accès à l’électricité, mais 85 % des 666 millions de personnes encore non connectées vivaient en Afrique subsaharienne. Cette région a enregistré seulement 35 millions de nouveaux raccordements en 2023, tandis que sa population a augmenté de 30 millions.

Ainsi, l’Asie centrale et du Sud ont réussi à réduire leur déficit d’accès à l’électricité en milieu rural de 383 millions à 24,8 millions en seulement quinze ans, notamment grâce à l’usage de mini-réseaux et de solutions solaires autonomes.

 Aussi, l’Afrique subsaharienne souffre d’une insuffisance dans ses politiques d’électrification, d’un éloignement géographique de ses populations rurales et d’un sous-financement constant des infrastructures. 451,1 millions de ruraux restent sans électricité.

Par ailleurs, la région montre des signes de progrès grâce aux solutions hors réseau, qui ont constitué 55 % des nouveaux raccordements entre 2020 et 2022. Il est crucial d’abattre les barrières réglementaires et de développer des mécanismes de financement adaptés pour faire avancer ces solutions.

 Avec l’échéance de l’Objectif de Développement Durable 7 à l’horizon, il est urgent pour l’Afrique de formuler un alignement stratégique entre gouvernements, partenaires internationaux et secteur privé pour assurer l’accès universel à l’électricité et ne pas perdre cette course mondiale.

Notons que le rapport souligne la nécessité d’un engagement renouvelé de la part des gouvernements africains et des acteurs internationaux pour surmonter les défis de l’électrification, tout en s’inspirant des succès d’autres régions du monde.

Korotoumou Sylla 

Cameroun: APME et Société Bien-Être signent une convention 20 milliards de FCFA pour soutenir les PMEs

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(CROISSANCE AFRIQUE)- L’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME) a signé une convention avec la société Bien-Être, une filiale du groupe Kontcheu, pour la construction de trois nouveaux sites touristiques à Douala.

Ce projet ambitieux s’inscrit dans le cadre du régime d’incitations à l’investissement privé, établi par un décret présidentiel en avril 2013. Les complexes seront situés dans les quartiers Akwa, New-Bell et Yassa et incluront des espaces de remise en forme, des zones de loisirs, des galeries marchandes et diverses attractions commerciales.

Aussi, le projet se décline en deux phases sur une durée de 28 mois, avec un budget total estimé à environ 20 milliards de FCFA. La première phase, qui représente un investissement de 11 milliards de FCFA, est couverte par la convention actuelle.

Clauvis Kontcheu Mofang, président-directeur général du groupe Kontcheu, souligne que cet accord va au-delà d’un soutien financier : il valide un modèle économique axé sur l’innovation et la croissance.

Par ailleurs, Jean-Marie Louis Bagda, directeur général de l’APME, a précisé que ce partenariat permettra à Bien-Être de bénéficier d’exonérations fiscales et douanières, s’ajoutant aux 83 conventions d’agrément déjà signées dans ce cadre.

Notons que la société Bien-Être, déjà active avec le complexe B’ssadi Galleries inauguré en 2021 à Douala, projette de renforcer sa position dans le domaine des loisirs urbains.

Pour rappel, le nouveau projet devrait générer 560 emplois directs et près de 2 000 emplois indirects, selon les promoteurs. Ce développement contribue à dynamiser le secteur touristique et économique de la région.

Zangouna KONÉ

Afrique : Wave, la plateforme de mobile money, obtient 117 millions d’euros pour étendre ses services 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Wave, une pionnière dans le domaine des services financiers mobiles, a récemment annoncé une levée de fonds de 117 millions d’euros, soit 76,7 milliards FCFA, sous forme de financement par emprunt.

 Cet effort de capital vise à renforcer son développement à travers le continent africain, avec un objectif clair : rendre les services financiers plus abordables, inclusifs et centrés sur l’utilisateur.

Un financement stratégique

L’opération a été orchestrée par Rand Merchant Bank (RMB) en collaboration avec un consortium d’institutions financières de développement international, notamment British International Investment (BII), Finnfund et Norfund. Cette levée de fonds constitue une étape clé non seulement pour Wave, mais également pour le secteur du mobile money en Afrique, qui voit une croissance rapide face à la demande croissante pour des services financiers accessibles.

Coura Sène, Directrice régionale et responsable des affaires publiques chez Wave, a exprimé sa satisfaction quant à cette avancée. Elle a souligné que ce financement est le reflet d’une confiance croissante envers leur modèle d’affaires et leur vision. « Il est essentiel de bâtir une infrastructure financière réellement inclusive, au service de celles et ceux longtemps ignorés par les systèmes bancaires traditionnels, » a-t-elle affirmé.

Drew Durbin, cofondateur et CEO de Wave, a également exprimé sa gratitude pour ce soutien financier, affirmant que cela permettra d’élargir leur impact en offrant des services de qualité à des coûts réduits. « Nous avons créé Wave pour rendre les services financiers radicalement plus abordables et accessibles, » a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de cette levée de fonds pour leur projet.

Sibusiso Tashe, co-responsable du département Leveraged Finance chez RMB, a ajouté que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de soutien pour les entreprises ayant un potentiel d’impact significatif. « Cette levée de fonds stratégique traduit notre volonté d’appuyer des acteurs innovants comme Wave, qui redéfinissent l’inclusion financière en Afrique et transforment durablement les économies, » a-t-il précisé.

Un parcours de croissance

Depuis le lancement de Wave en 2018, la plateforme a connu une croissance notable, avec plus de 20 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Ce succès repose sur un solide réseau de plus de 150 000 agents et 3 000 collaborateurs à travers le continent, ce qui démontre l’engagement de Wave à fournir des services financiers accessibles à un maximum de personnes.

Notons que la levée de fonds de Wave souligne non seulement la confiance des investisseurs dans son modèle, mais aussi l’importance croissante des services financiers mobiles en Afrique.

 Avec ce financement, Wave pourra continuer à travailler vers son objectif d’inclusivité financière, offrant des solutions adaptées aux besoins de millions d’Africains encore mal desservies par les institutions bancaires traditionnelles.

Abdoulaye KONÉ