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Burkina Faso: des équipements agricoles destinés aux paysans d’une valeur de 104 milliards de FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a remis ce jeudi matin un précieux lot d’équipements et d’intrants agropastoraux, d’une valeur dépassant les 104 milliards FCFA, en faveur du monde rural.

Cette remise s’inscrit dans la volonté affirmée de soutenir l’autosuffisance alimentaire. « Je vous remets officiellement les clés de ces engins et je vous souhaite une campagne fructueuse. Prions également pour une bonne pluviométrie afin d’atteindre vos objectifs cette année », a déclaré le Chef de l’État lors de la cérémonie de remise des clés, adressée au ministre d’État, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël SOMBIÉ.

Les équipements mis à disposition des producteurs pour la campagne 2025-2026 font partie de l’ambitieux « Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 » et de l’Initiative présidentielle en faveur de la production agricole et de l’autosuffisance alimentaire. Parmi ces outils figurent notamment 1033 motos pour les agents de terrain, 485 motopompes, 1102 motoculteurs, 17 camions, 2 ateliers de forage, 4 moissonneuses-batteuses, 935 cages flottantes, 36 véhicules, 608 tracteurs, 150 broyeuses, 10 unités de transformation, ainsi que des quantités significatives de produits phytosanitaires, de médicaments vétérinaires, et de semences végétales.

Le Commandant Ismaël SOMBIÉ a précisé que ce soutien au monde rural est renforcé par l’aménagement de plus de 2000 hectares de périmètres irrigués, dans le but de transformer structurellement l’agriculture et l’élevage pour garantir la souveraineté alimentaire. « Camarade Président, nous nous engageons aux côtés de nos concitoyens du monde rural pour mettre en œuvre votre vision, conformément à vos directives. C’est une satisfaction, mais également une motivation à redoubler d’efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un avenir proche », a-t-il déclaré.

Cette acquisition significative vient également renforcer les capacités des brigades de mécanisation agricole, présentes dans toutes les communes du pays. Grâce à ces nouveaux matériels, « les brigades offriront des prestations gratuites aux populations vulnérables et à des tarifs fortement subventionnés, permettant ainsi de dynamiser notre production », a ajouté le ministre de l’Agriculture.

Moussa KONÉ

Côte d’Ivoire : Atlantic Lithium annonce une découverte majeure d’un gisement de lithium à Boundiali

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Atlantic Lithium, une compagnie minière australienne, a annoncé le 22 mai la découverte d’une pegmatite à spodumène sur les permis d’Agboville et de Rubino, situés dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire.

Ce minerai, riche en lithium, est essentiel pour la fabrication de batteries destinées aux véhicules électriques, smartphones et solutions de stockage d’énergie.

La découverte a été effectuée par la filiale locale, Khaleesi Resources SARL, sur des permis accordés en 2024. Des échantillons de roche prélevés sur le terrain montrent que certaines zones affichent des concentrations en lithium atteignant 1,25 %, un résultat prometteur pour cette phase d’exploration.

Keith Muller, le directeur général d’Atlantic Lithium, a exprimé son enthousiasme quant à cette découverte, soulignant qu’elle représente une étape cruciale dans leur objectif ambitieux de mettre au jour un nouveau gisement majeur en Afrique de l’Ouest.

Il a ajouté que cette zone pourrait non seulement jouer un rôle fondamental dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de lithium, mais aussi stimuler l’économie locale en créant des emplois et en encourageant des investissements. Les anomalies géologiques relevées, s’étendant sur environ 2,5 km de long et 2 km de large dans le permis Rubino, renforcent le potentiel de cette zone prometteuse.

Par ailleurs, ces résultats s’inscrivent dans le contexte où la Côte d’Ivoire, depuis 2023, se positionne progressivement dans la compétition pour le lithium, notamment avec le lancement de son premier projet dédié au lithium et au tantale, appelé ‘Atex’, développé conjointement par Firering Strategic Minerals et Ricca Resources, dans le Nord du pays, à 40 km de Boundiali.

Par ailleurs, la société Global Energy & Minerals (GEM) SARL a reçu, le 16 octobre 2024, un permis de recherche pour le lithium dans les départements de Sakassou, Tiébissou et Bouaké, dans la région centrale du pays.

Il convient de noter qu’Atlantic Lithium bénéficie de l’expérience acquise au Ghana, où elle développe actuellement le projet Ewooya, un gisement avec une capacité de production de 3,6 millions de tonnes de concentré de spodumène contenant 1,24 % de lithium sur une période de 12 ans.

Cette dynamique illustre non seulement la richesse minérale de la région, mais aussi les efforts croissants de l’industrie minière pour répondre à la demande mondiale en lithium, indispensable dans la transition énergétique actuelle.

Notons que les engagements environnementaux et sociaux d’Atlantic Lithium attirent aussi l’attention, car la société s’emploie à minimiser l’impact de ses opérations tout en soutenant les communautés locales, un aspect crucial dans le cadre de l’exploitation minière moderne.

Abdoulaye KONE

Au Cameroun, la BID approuve 212,35 millions d’euros destinés aux infrastructures routières

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque islamique de développement (BID) a approuvé un financement significatif de 212,35 millions d’euros, soit environ 139,4 milliards de FCFA, pour soutenir la réhabilitation de la route Douala–Bafoussam, lors de la 360e réunion de son Conseil des Directeurs exécutifs à Alger.

Cet axe stratégique de 217,8 km, reliant la capitale économique du Cameroun à la région ouest, joue un rôle crucial dans l’économie nationale.

La dégradation avancée de cette route nuit aux performances économiques du pays, comme l’ont souligné les acteurs du secteur privé, notamment Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), qui a alerté le ministre des Travaux publics en août 2024 sur les conséquences dramatiques que cette situation entraîne, telles que des retards importants et une augmentation des coûts d’exploitation pour les entreprises tributaires des transports.

En réponse aux plaintes répétées, le président Paul Biya a annoncé le 31 décembre 2023 des instructions pour la réhabilitation urgente de cet axe vital. Le projet, qui s’élève à 179,469 milliards de FCFA, bénéficiera d’une contribution de 10 % de l’État camerounais, destinée principalement aux indemnisations liées aux expropriations, à l’aménagement de routes communales et à la construction d’infrastructures socio-économiques.

Outre le Cameroun, d’autres pays africains ont également reçu un soutien financier important lors de cette réunion stratégique. Par exemple, Oman a obtenu un financement de 632,16 millions de dollars pour construire des barrages résilients face aux changements climatiques, protégeant ainsi plus de 670 000 personnes des inondations tout en rechargeant les nappes phréatiques et soutenant l’agriculture.

De son côté, le Burkina Faso a reçu 187,83 millions d’euros pour moderniser ses infrastructures, touchant 302,8 km de routes et 61 km de voies ferrées, afin de renforcer la connectivité régionale avec le Mali, le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Ces initiatives s’inscrivent dans une enveloppe globale de plus de 1,32 milliard de dollars approuvée par la BID pour des projets essentiels à travers plusieurs pays membres, avec pour objectif de renforcer la résilience climatique, de stimuler une croissance inclusive et d’améliorer les conditions de vie.

Lors de cette assemblée, présidée par S.E. Dr Muhammad Al Jasser, président de la BID, des investissements ont également été validés dans les secteurs de la santé, des infrastructures, de la sécurité alimentaire, de la formation professionnelle et de l’accès à l’eau, réaffirmant ainsi l’engagement indéfectible de la BID pour financer des initiatives transformatrices à fort impact.

Mariam KONE

Banques: OraGroup annonce un nouveau plan de financement et d’augmentation de capital de 80 milliards de FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-ORABANK a annoncé un plan alternatif de financement pour Oragroup à la suite de la décision du groupe Vista de se retirer de l’accord de cession avec EFH, l’actionnaire majoritaire. Cette annonce a été validée par le Conseil d’Administration d’Oragroup SA lors de sa session du 19 mai 2025, comme indiqué dans un communiqué publié le même jour.

Ce dernier précise que le conseil a approuvé le principe d’un plan alternatif de financement pour le groupe Orabank, soutenu par des actionnaires institutionnels historiques, y compris la BOAD.

Le communiqué indique également que les modalités de ce plan, qui comprend la première tranche de 80 milliards FCFA dédiée à l’augmentation de capital, seront présentées dans les semaines à venir après validation par les organes de gouvernance des différents actionnaires. Ce plan est conçu pour fournir au groupe Orabank des ressources financières stables et à long terme, lui permettant ainsi de respecter ses engagements et de relancer sa croissance.

Orabank assure à ses clients, investisseurs et partenaires que la solidité de sa gouvernance et la pertinence de son modèle d’affaires se traduiront, grâce à ce plan de financement ambitieux, par une création de valeur accrue à moyen terme. Le groupe tient également à exprimer sa gratitude envers son conseil d’administration et ses actionnaires institutionnels pour leur soutien indéfectible à son projet à long terme, qui vise à contribuer au développement de l’Afrique.

Présent dans 12 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo), Orabank évolue au sein de quatre zones monétaires (UEMOA, CEMAC, Guinée et Mauritanie). Avec plus de 170 agences et points de vente, une société de gestion et d’intermédiation (SGI), et plus de 2500 collaborateurs, le groupe Orabank propose une large gamme de produits et services bancaires et financiers à près de 700 000 clients (grandes entreprises multinationales, régionales et locales, institutionnels, PME, professionnels, TPE et particuliers) en mettant l’accent sur la proximité et la réactivité.

Dans le cadre de son engagement envers l’inclusion financière, Orabank déploie des solutions innovantes, ciblant également les segments de la population à revenus modestes. Cet engagement se reflète dans sa politique de responsabilité sociétale (RSE), qui est intégrée à sa stratégie et constitue une priorité pour ses organes de direction. La politique RSE d’Orabank se concentre sur la transition énergétique, la gestion des risques environnementaux et sociaux, ainsi que sur le bien-être du public et de ses employés.

Daouda Bakary KONÉ

Banques: Échec du rachat d’Oragroup par Vista Bank, Simon Tiemtoré évite le danger sur la place financière ouest-africaine

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le groupe Vista, dirigé par le financier burkinabè Simon Tiemtoré, a finalement décidé de renoncer à son projet d’acquisition des parts d’ECP Financial Holding et d’autres investisseurs institutionnels dans Oragroup.

Cet échec de vista Bank à racheter Oragroup selon plusieurs observateurs, Simon Tiemtoré a évité un danger sur la place financière ouest-africaine. Cette annulation intervient après avoir signé deux protocoles d’accord en août 2023 et en septembre 2024.

Plusieurs sources ont signalé que des obstacles réglementaires dans les zones monétaires comme l’UEMOA, la CEMAC, la Guinée et la Mauritanie, ainsi que la détérioration continue de la situation financière d’Oragroup, ont gravement terni les ambitions de Vista.

Ce retrait intervient alors qu’Oragroup traverse une période de turbulences financières aiguës, renforçant les doutes quant à la viabilité de la banque, qui espérait se recapitaliser et restaurer la confiance des investisseurs grâce à cette acquisition.

Pourtant, loin d’abandonner ses ambitions régionales, Vista Group aurait choisi de réorienter sa stratégie vers des cibles plus stables, démontré par ses récentes acquisitions des filiales de Société Générale au Burkina Faso et au Mozambique. En outre, le groupe prévoit de lancer une nouvelle filiale bancaire en « greenfield » en Côte d’Ivoire, affirmant ainsi son intention de s’établir solidement sur le plus grand marché de l’UEMOA, tout en contournant Oragroup.

Les derniers états financiers renforcent l’idée d’une détérioration rapide des fondamentaux d’Oragroup. Après avoir enregistré un bénéfice record de 19,7 milliards FCFA en 2021, le groupe a subi deux années consécutives de pertes, atteignant -18,18 milliards FCFA en 2023, avec des prévisions encore plus sombres affichant un déficit de -44,36 milliards FCFA en 2024. Cette spirale négative se reflète également dans la réduction de son bilan, qui est passé de 4 732 milliards FCFA en 2022 à 3 961 milliards FCFA en 2024, et dans l’érosion de ses capitaux propres, désormais inférieurs à 100 milliards FCFA.

Plus alarmant encore, les ratios de solvabilité exigés par la BCEAO ont atteint des niveaux critiques à la fin de 2023 : le Ratio Common Equity Tier 1 (CET1) était de 2,3% (alors que 7,5% est requis), le Ratio Tier 1 à 2,4% et le Ratio de solvabilité global à 3,9%, tous bien en dessous des seuils nécessaires, plaçant Oragroup en zone de sous-capitalisation alarmante. Le retrait de Vista, l’un des rares groupes encore intéressés, constitue un coup stratégique lourd pour Oragroup.

L’absence d’un plan de redressement clair laisse entrevoir la nécessité d’une restructuration plus radicale, dont les conséquences demeurent incertaines. Alors que la confiance des investisseurs s’effrite, l’action d’Oragroup cotée à la BRVM a chuté de plus de la moitié de sa valeur au cours des trois dernières années. Le groupe est en déclin, et le départ de grands groupes internationaux pave la voie à l’émergence de géants bancaires locaux.

Notons que la situation d’Oragroup, un acteur bancaire basé au Togo historiquement actif dans 12 pays d’Afrique subsaharienne, devient de plus en plus sombre. Éprouvé par une perte nette de 18,2 milliards FCFA en 2023 et des ratios prudentiels dramatiquement en dessous des seuils réglementaires, le groupe fait face à un revers stratégique majeur : Vista Group a officiellement mis fin au processus de rachat.

Zangouna KONÉ

Mali: 30 milliards de FCFA de la BOAD pour soutenir le secteur Énergétique

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement a annoncé, sur la base du rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, que le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification d’un Accord de prêt.

Cet Accord, signé à Lomé au Togo le 10 mars 2025, concerne un prêt de 30 milliards de francs CFA accordé par la Banque Ouest africaine de Développement au Gouvernement de la République du Mali.

Ce financement est destiné à soutenir en partie le Projet de construction du tronçon Nord de la boucle Nord 225 kilovolts autour de Bamako ainsi que des postes électriques associés. Selon le communiqué du Conseil des ministres, qui s’est tenu le mercredi 21 mai 2025, les travaux prévus incluent la construction d’une ligne double terne de 225 kilovolts reliant les localités de Kodialani, Kambila, Safo et Dialakorobougou.

Le projet comprendra également la création de nouveaux postes de transformation à Safo et Kénié, ainsi que l’extension et le renforcement de trois postes existants à Kodialani, Kambila et Dialakorobougou. D’autres aspects du projet incluent le renforcement des installations existantes du réseau haute tension et l’électrification de nouveaux quartiers dans la zone concernée.

Le gouvernement malien a souligné que la réalisation de ce projet vise à mieux satisfaire la demande croissante en énergie, à améliorer la qualité de la distribution et à favoriser le développement économique en soutenant les activités industrielles et commerciales.

Ce projet ambitieux représente une étape décisive dans la modernisation des infrastructures énergétiques du pays, répondant ainsi aux besoins pressants d’un Mali en pleine croissance. La Banque Ouest Africaine de Développement, en accordant ce prêt significatif, renforce son engagement à soutenir les initiatives régionales qui visent l’intégration économique et la stabilité des pays membres.

En effet, le nouvel investissement dans la construction de la ligne électrique de 225 kilovolts fera non seulement augmenter l’efficacité énergétique de Bamako, mais permettra également d’améliorer l’accès à l’énergie dans les zones rurales périphériques, où l’approvisionnement en électricité reste sporadique.

Cette approche intégrée vise à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales, en fournissant aux communautés enclavées les ressources nécessaires pour développer de petites entreprises, accroître leur productivité et, par conséquent, améliorer leur niveau de vie.

Notons qu’en facilitant l’accès à une énergie fiable, le gouvernement espère également attirer des investissements étrangers, dynamiser le secteur manufacturier et encourager l’innovation locale. Ce projet, qui incarne une vision à long terme pour le secteur de l’énergie au Mali, souligne l’importance cruciale d’une infrastructure énergétique robuste en tant que fondement du développement économique durable.

Daouda Bakary KONÉ

Cameroun : le trésor public recherchera 340 millions de dollars sur les marchés internationaux en 2025

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WASHINGTON, DC - DECEMBER 13: President of Cameroon Paul Biya delivers remarks during the Space Forum at the U.S. - Africa Leaders Summit on December 13, 2022 in Washington, DC. Leaders met to discuss the peaceful development of Space. The Summit brings together heads of state, government officials, business leaders, and civil society to strengthen ties between the U.S. and Africa. Kevin Dietsch/Getty Images/AFP (Photo by Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, les autorités envisage mnt de mobiliser 340 millions de dollars sur les marchés internationaux. Le 19 mai 2025, le président Paul Biya a signé un décret autorisant le ministre des Finances à mobiliser jusqu’à 200 milliards de FCFA (environ 340 millions de dollars) auprès des marchés financiers internationaux.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large, visant à répondre à un besoin total de financement de 1 795 milliards de FCFA pour l’exercice budgétaire en cours.

Le décret précise que les fonds empruntés seront exclusivement utilisés pour la gestion des opérations de trésorerie en 2025. Cela inclut la couverture des écarts entre les recettes fiscales et les engagements de paiement liés aux dépenses de fonctionnement de l’État, ainsi qu’au remboursement de la dette et aux obligations diverses du Trésor. Selon la loi de finances adoptée fin décembre 2024, les recettes nettes de l’État pour 2025 sont estimées à 5 507,7 milliards de FCFA, tandis que les dépenses s’élèvent à 5 615,5 milliards de FCFA, produisant un déficit budgétaire de 107,8 milliards de FCFA. Toutefois, ce déficit ne représente qu’une fraction du besoin total de financement, qui atteint réellement 1 795 milliards de FCFA.

Ce plan financier prend en compte plusieurs grandes dépenses, dont un remboursement partiel de la dette publique. Pour cette année, le gouvernement de Yaoundé prévoit de rembourser 729 milliards de FCFA de dette intérieure, 646,7 milliards de dette extérieure, 84 milliards liés à des crédits de TVA, et 207,5 milliards pour des arriérés ou des dettes « flottantes », en plus de 20 milliards de FCFA dus aux correspondants du Trésor public.

Face à ce défi financier, le gouvernement camerounais vise à diversifier ses sources de financement. En plus de l’emprunt international de 200 milliards de FCFA récemment approuvé, plusieurs autres initiatives sont envisagées : mobiliser 380 milliards de FCFA via des tirages sur des prêts-projets de bailleurs de fonds externes, 360 milliards de FCFA par le biais de nouvelles émissions de titres publics, 220,6 milliards de FCFA du secteur bancaire local, 165 milliards de FCFA sous forme de soutiens budgétaires de partenaires au développement (notamment au travers du Programme économique et financier soutenu par le FMI), et 189,4 milliards de FCFA sous forme de financements exceptionnels, dont 8,4 milliards de FCFA déjà obtenus de la Banque islamique de développement.

Une partie de ces fonds a déjà été mobilisée : entre janvier et avril 2025, le Cameroun a réalisé plusieurs opérations d’émission de titres publics sur le marché domestique pour adresser une fraction de ses besoins financiers. De plus, le pays a reçu un décaissement de 73 milliards de FCFA du FMI dans le cadre de la septième revue de son programme triennal avec cette institution. Malgré une diminution de 275,1 milliards de FCFA par rapport aux besoins affichés en 2024 (qui s’élevaient à 2 070,1 milliards de FCFA), les marges de manœuvre budgétaires restent limitées. Ainsi, le gouvernement s’efforce d’allier discipline budgétaire et soutien à l’activité économique tout en poursuivant la consolidation de sa dette.

Notons que le recours aux marchés financiers internationaux, notamment par le biais d’ euro-obligations ou de prêts syndiqués, démontre la volonté du gouvernement de diversifier ses sources de financement et de gérer sa trésorerie de manière proactive. Cependant, il reste à déterminer dans quelles conditions les investisseurs internationaux répondront à cet appel, compte tenu du resserrement monétaire mondial et des primes de risque élevées dans les marchés émergents.

Korotoumou Sylla

Mali: la dette extérieure connait une baisse de 3,67 %, atteignant 3 514,62 milliards FCFA en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, la dette extérieure a connu une baisse significative Selon des données officielles arrêtées à la fin décembre 2024, la dette publique du pays s’élève à 6 809,33 milliards FCFA, marquant une hausse modérée de 1,71 % par rapport aux 6 586,78 milliards FCFA de l’année précédente.

En rapport avec le produit intérieur brut (PIB), cette dette représente 49,7 %, un niveau qui reste bien en deçà du seuil de convergence de 70 % établi par l’UEMOA. Avec ces chiffres, l’on peut dire que le Mali est en train de reprendre progressivement le contrôle de sa trajectoire d’endettement.

La structure de l’endettement public malien continue également d’évoluer. La dette extérieure a diminué de 3,67 %, atteignant 3 514,62 milliards FCFA, contre 3 620,92 milliards FCFA l’année précédente.

Cette baisse est en partie due à la volonté des autorités de réorienter leur stratégie de financement vers le marché domestique. En conséquence, la dette intérieure a enregistré une augmentation significative de 8,17 %, atteignant 3 294,71 milliards FCFA.

Cette dynamique interne est soutenue par des levées de fonds sur le marché des titres publics, à travers des émissions d’obligations et de bons du Trésor. Les obligations du Trésor représentent la majorité de la dette intérieure, totalisant 2 990,93 milliards FCFA, tandis que les bons du Trésor s’élèvent à 303,78 milliards FCFA.

En ce qui concerne la dette extérieure, la composante multilatérale prédomine, avec un encours de 2 779,27 milliards FCFA, surpassant largement les dettes bilatérales qui totalisent 735,34 milliards FCFA. Au total, la dette extérieure équivaut à 25,7 % du PIB national.

Un autre signe encourageant est la gestion de la dette. En 2024, le service de la dette publique a été exécuté à 97,7 % des prévisions inscrites dans la Loi de Finances. En comparaison avec les recettes budgétaires, cette charge a diminué, passant de 45,5 % en 2023 à 41,6 % en 2024, indiquant un léger allégement des contraintes financières.

Notons que le Mali a conclu de nouveaux accords de financement avec des partenaires techniques et financiers. Les engagements les plus notables incluent 228,7 millions d’euros (environ 148,6 milliards FCFA) avec l’IDA de la Banque mondiale, 30,43 milliards FCFA avec la BOAD, et 18,8 millions d’euros (environ 12,2 milliards FCFA) avec la Banque islamique de développement.

Au cours de l’année, le Mali a remboursé 768,81 milliards FCFA au titre du principal et 233,75 milliards FCFA d’intérêts, soit un total de 1 002,56 milliards FCFA.

Zangouna KONE

Côte d’Ivoire : la performance de 59% de bénéfice net de la SICABLE au premier trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, le premier trimestre de l’année 2025 semble promettre des défis pour la Société Ivoirienne de Câbles (SICABLE), affichant un bénéfice net en chute de 59 %, soit 211 millions de francs CFA, comparé à 516,8 millions durant la même période en 2024.

Cette baisse est en grande partie attribuée à une diminution de 5 % de l’activité de production. En effet, les ventes de câbles fabriqués ont subi un recul, atteignant 696 tonnes au premier trimestre 2025, contre 730 tonnes l’année précédente. Cependant, le chiffre d’affaires a connu une augmentation de 16 % par rapport à 2024, principalement grâce à une hausse de 11 % des prix LME des métaux. Il a atteint 5,1648 milliards de FCFA, en comparaison avec 4,7093 milliards pour la même période en 2023.

En ce qui concerne l’activité de négoce, les ventes sont restées presque inchangées, passant de 1,651 milliard de francs CFA en 2024 à 1,637 milliard au premier trimestre 2025. Toutefois, la marge commerciale a diminué de 9 %, en raison d’un mélange de clients défavorable. Enfin, le résultat d’exploitation a enregistré une chute de 35 %, conséquence directe de l’augmentation des coûts des métaux, qui a intensifié les charges. Pour le reste de l’année, SICABLE prévoit de continuer à observer les tendances présentées au cours de ce premier trimestre.

Dans un environnement économique incertain, divers facteurs externes ont contribué à ce tableau complexe. Les tensions géopolitiques, notamment les conflits sur les marchés des matières premières, ont eu un impact direct sur les prix des métaux, ce qui a exacerbé les coûts de production pour SICABLE. En plus de cela, le marché local fait face à une concurrence croissante, avec l’entrée de nouveaux acteurs qui cherchent à capter une part de marché jadis dominée par SICABLE. Cette concurrence accrue a contraint l’entreprise à ajuster ses stratégies de prix, ce qui, tout en maintenant le chiffre d’affaires à un niveau relativement stable, n’a pas suffi à compenser la baisse des volumes vendus.

Les dirigeants de SICABLE ont reconnu la nécessité d’innover pour rester compétitifs, envisageant d’investir dans de nouvelles technologies de production et de renforcer leur capacité d’adaptation aux besoins du marché. Des efforts pour diversifier leur gamme de produits et pour explorer des marchés d’exportation sont également sur la table, espérant ainsi réduire leur dépendance vis-à-vis du marché local.

Notons qu’ une attention particulière est également accordée à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle pour contenir les coûts dans un contexte de hausse des prix des matières premières. Ces initiatives pourraient jouer un rôle crucial dans le redressement de la compagnie au fil des trimestres à venir, malgré les défis persistants qui jalonneront leur route.

Maroc: 14,05 millions de dollars des Émirats Arabes Unis pour financer le secteur énergétique

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Maroc, le Gouvernement royal et les Émirats Arabes Unis viennent de sceller un partenariat stratégique pour financer le secteur énergétique marocain. Ce partenariat comprend un méga-programme d’investissements totalisant 130 milliards de dirhams (14,05 milliards de dollars), mobilisant le Fonds Mohammed VI d’investissement, la filiale marocaine du groupe émirati TAQA, ainsi que le géant énergétique NAREVA.

L’objectif est de développer plusieurs projets significatifs dans les domaines des énergies renouvelables, du dessalement d’eau et du transport électrique.

Selon l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), les accords incluent la construction d’une ligne de transport d’électricité de 1 400 kilomètres, capable de transférer jusqu’à 3 000 mégawatts depuis le Sahara occidental vers le centre du pays d’ici 2030.

En ce qui concerne le secteur hydrique, le plan prévoit la création de plusieurs usines de dessalement à travers le royaume, avec une capacité annuelle combinée de 900 millions de mètres cubes. Parmi les projets phares, une voie navigable reliant le fleuve Sebou, au nord-est, à l’Oum Er-Rbia, dans le sud, touché par une sécheresse persistante, est également planifiée.

Du côté de la production, ce partenariat vise à ajouter 1 200 mégawatts d’énergie renouvelable au mix électrique national, ce qui inclut la construction d’une centrale à cycle combiné au gaz naturel à Tahaddart, d’une capacité d’environ 1 500 mégawatts.

Les parts dans ces projets seront réparties également entre TAQA Maroc et NAREVA, tandis que le Fonds Mohammed VI ainsi que d’autres entités publiques détiendront 15 % des parts. Bien que l’ONEE n’ait pas précisé de calendrier pour la réalisation de ces projets, le consortium a l’intention de mobiliser des financements tant locaux qu’internationaux.

Ce programme ambitieux fait suite à la dynamique établie lors de la visite royale à Abu Dhabi en 2023, renforçant ainsi le partenariat maroco-émirati dans des secteurs stratégiques. Actuellement, le Maroc dispose d’une capacité de 5,5 gigawatts en énergies renouvelables et aspire à atteindre 52 % de cette capacité dans son mix énergétique d’ici 2030, contre 45 % aujourd’hui.

En se tournant vers le gaz naturel et en favorisant l’innovation technologique, le Maroc cherche à diminuer sa dépendance au charbon et à renforcer sa souveraineté énergétique dans un contexte climatique de plus en plus préoccupant.

Moussa KONÉ