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Mali: l’Etat prend des mesures significatives et proactives pour renforcer sa sécurité informatique

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Mali prend des mesures significatives et proactives pour renforcer sa sécurité informatique, conscient des défis croissants posés par le monde numérique.

Du 20 au 22 mai 2025, l’Agence Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes (AMRTP), avec le soutien technique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), organisera à Bamako un atelier stratégique de grande envergure.

Cet événement rassemblera des experts locaux et internationaux issus de divers secteurs, y compris la technologie, la sécurité et la gouvernance, visant à améliorer les capacités techniques et organisationnelles du Centre de Réponse aux Incidents (ML-CERT).

L’objectif principal est de renforcer la posture du Mali face aux menaces cybernétiques en constante évolution, qui peuvent cibler des infrastructures critiques et sensibles, notamment l’énergie, l’eau et les systèmes de communication.

Les discussions porteront non seulement sur la protection des infrastructures critiques et la gouvernance de la cybersécurité, mais également sur l’importance de la collaboration régionale et internationale dans la lutte contre la cybercriminalité.

En établissant des mécanismes de réponse aux incidents adaptés aux particularités locales, ce séminaire cherchera à créer un cadre robuste pour agir rapidement et efficacement lors de défis futurs.

De plus, une évaluation approfondie de la position du Mali dans l’Indice mondial de cybersécurité sera également réalisée, permettant de mesurer les progrès réalisés et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations.

Ces trois jours seront enrichis par des simulations réalistes, des études de cas pratiques et des échanges stratégiques pouvant générer des solutions innovantes pour faire face aux nouvelles menaces.

Des panels d’experts proposeront des stratégies sur des thématiques variées telles que la résilience des systèmes d’information et la sensibilisation du public face aux cybermenaces.

Par ailleurs, des ateliers interactifs permettront aux participants de développer des compétences pratiques en matière de cyberdéfense, en les plaçant dans des situations d’urgence simulées. À travers cette approche immersive, les acteurs locaux pourront non seulement apprendre des meilleures pratiques internationales, mais aussi adapter ces connaissances à leurs propres contextes.

Cet atelier ira au-delà de la simple réponse aux crises et mettra l’accent sur la création d’un écosystème numérique dynamique où la prévention et l’éducation occuperont une place centrale. Cette vision élargie posera les jalons nécessaires pour un Mali à la pointe de l’innovation numérique, tout en assurant la sécurité et le bien-être de ses citoyens face aux incertitudes du monde digital.

À travers cet atelier, le Mali démontrera son engagement à promouvoir un espace numérique plus sûr, résilient et inclusif, qui favorise non seulement le développement économique mais aussi la protection des droits de ses citoyens dans l’écosystème digital.

Notons que cet événement marquera une étape décisive vers une meilleure préparation collective face à l’ère numérique.

Mariam KONE

Diplomatie : le Mali et les Émirats Arabes Unis renforcent leurs relations historiques grâce à une coopération accrue

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Président de la Transition du Mali, le Général d’Armée Assimi GOITA, a chaleureusement accueilli Son Excellence Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al NAHYAN, Ministre d’État aux Affaires étrangères des Émirats Arabes Unis, lors d’une visite officielle hautement attendue dans le pays, me mardi 20 mai 2025. Cette rencontre diplomatique marquant ainsi un tournant significatif dans leurs interactions positives les deux États.

Cette rencontre, qui se déroule dans un contexte régional où la collaboration internationale est cruciale pour aborder des défis communs, a eu lieu en présence de la délégation émiratie de haut niveau ainsi que de S.E.M. Abdoulaye DIOP, le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accompagné d’une équipe d’experts dans divers domaines, le représentant émirati est au Mali non seulement pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat entre les deux nations, mais également pour explorer de nouvelles opportunités d’investissement et d’échanges culturels.

Les discussions ont porté principalement sur les moyens d’intensifier la coopération dans des secteurs essentiels tels que la sécurité, l’agriculture, ainsi que le développement industriel et économique, témoignant d’une volonté partagée d’ériger des ponts tant économiques que culturels.

Dans ce cadre, le Président de la Transition a exprimé sa profonde gratitude envers son hôte pour l’engagement renouvelé des Émirats Arabes Unis envers le développement du Mali et a souligné l’importance des initiatives collaboratives qui soutiennent l’éducation et la formation professionnelle. Il a remercié notamment pour les contributions précieuses du pays ami à la réalisation de divers projets stratégiques, y compris des infrastructures vitales qui pourraient transformer le paysage économique du Mali à long terme.

Notons que cette visite s’inscrit dans une démarche plus large visant à solidifier les liens entre l’Afrique et le monde arabe, promouvant un dialogue constructif et un partenariat durable.

Korotoumou Sylla

Chine: Selon les données officielles, le PIB a progressé de 5,4 % au premier trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-L’information a été donnée par l’ambassadeur chinois au Mali au cours de sa traditionnelle conférence de presse tenue à Bamako, le 20 mai 2025 en présence de son Conseiller économique, Yu Weihua et plusieurs professionnels de l’information.

« Au premier trimestre de cette année, le PIB chinois a progressé de 5,4 % en glissement annuel et de 1,2 % en variation trimestrielle » a déclaré Chen Zihong.

Selon l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali, cette résilience et ce potentiel économique exceptionnels offrent des opportunités vastes aux pays du monde entier, y compris le Mali, pour approfondir leur coopération avec la Chine et servir leur propre développement.

Par ailleurs, il a rappelé qu’en 2024, malgré des défis complexes des pressions extérieures accrues et de la transformation économique interne, le taux de croissance économique de la Chine était de 5%, contribuant à environ 30 % de la croissance économique mondiale.

« La Chine continue d’élargir l’ouverture sur l’extérieur de haut niveau et de partager avec les autres pays de nombreuses opportunités offertes par la modernisation à la chinoise », a-t-il ajouté.

Avant de poursuivre qu’alors que les États-Unis brandissent le bâton tarifaire, la Chine ouvre grand ses portes à ses amis africains et maliens, accordant aux pays les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, y compris le Mali, un traitement au tarif douanier zéro pour les lignes tarifaires à 100%.

« Cela, dira-t-il, permettra aux produits de qualité des pays africains d’accéder plus facilement et plus rapidement au grand marché chinois, de stimuler le développement industriel de l’Afrique, d’aider l’Afrique à améliorer l’emploi et d’accélérer la réduction de la pauvreté », a-t-il mentionné.

Prospérité commerciale

Selon Chen Zihong Diplomate chinois, la Chine est le premier grand pays en développement et la première grande économie du monde à mettre en œuvre cette politique. « Une Chine ouverte et responsable continue d’offrir davantage d’opportunités pour le développement mondial », se glorifie-t-il.

En effet, l’année 2025 marque le 25e anniversaire de la création du Forum sur la coopération sino-africane(FOCAC).

« Durant les 25 années écoulées, la Chine a aidé l’Afrique à construire et à moderniser près de 100 000 kilomètres de routes et plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer. Ces trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé plus de 1,1 million d’emplois sur le continent africain. La Chine reste le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 16 ans consécutifs », a estimé le chef de la diplomatie chinoise au Mali.

Les fruits de la coopération sino-africaine sont visibles, ils sont les porteurs de bénéfices concrets pour nos amis africains.

Il a ensuite expliqué que l’Année 2025 est l’année ouvrante de la mise en œuvre des résultats du Sommet du FOCAC de Beijing. « Au mois de juin qui arrive, la Réunion ministérielle des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du FOCAC se tiendra en Chine, pour accélérer la mise en œuvre des acquis du Sommet », a-t-il annoncé.

Dans ses explications, il a fait savoir que les parties chinoise et malienne sont en train de travailler d’arrache-pieds et main dans la main pour concrétiser le consensus parvenu lors du sommet Chine-Afrique et de la rencontre des deux chefs d’État sino-malien, déployant 16 projets structurants dans six domaines clés des « Dix Actions de Partenariat » : prospérité commerciale, coopération industrielle, santé publique, revitalisation agricole, échanges humains et transition écologique.

Parmi ceux-ci, estime-t-il, 1 projet culturel a été achevé, 8 sont en cours de réalisation active, tandis que les 7 restants font l’objet de consultations approfondies. Les initiatives phares actuelles incluent notamment « Mali Numérique », l’exploitation de lithium, l’assistance alimentaire d’urgence, etc. Ces programmes de coopération pragmatique généreront des bénéfices tangibles pour nos deux nations et leurs peuples.

Drissa KEITA

Mali: la BMS-SA inaugure six nouveaux Guichets Automatiques de Banque (GAB) à son siège à l’ACI-2000

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, la Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA) a inauguré, le jeudi 15 mai 2025, six nouveaux Guichets Automatiques de Banque (GAB) situés dans son siège principal à l’ACI 2000, en Commune IV du District de Bamako.

Cette initiative, selon les dirigeants de la Banque, s’intègre dans son plan stratégique pour 2025 et reflète un engagement envers la modernisation à travers la digitalisation, visant à atteindre des standards internationaux.

En effet, ces nouveaux GAB sont le fruit d’une réflexion approfondie sur les besoins des clients modernes et sont équipés de technologies de pointe, permettant non seulement les retraits d’espèces, mais aussi la réalisation d’opérations bancaires variées.

Parmi ces fonctionnalités, les clients peuvent consulter leurs soldes en temps réel, régler des factures de services publics directement depuis la machine, et effectuer des transferts d’argent via des réseaux sécurisés, offrant ainsi une flexibilité inédite.

Ainsi, c’interface utilisateur a été conçue pour être intuitive, permettant ainsi une utilisation aisée même par ceux qui ne sont pas familiers avec les technologies avancées. Cette avancée technologique ne se limite pas simplement à la commodité, mais vise également à répondre à des enjeux plus globaux en matière de sécurité et de transparence des transactions.

Des mesures ont été mises en place pour garantir la protection des données des utilisateurs, renforçant ainsi la confiance des clients dans l’utilisation de ces services. Cet investissement s’inscrit dans un contexte plus large où la BMS-SA s’efforce de répondre à la demande croissante des services bancaires numériques, particulièrement dans un pays où l’inclusion financière est en pleine expansion.

En parallèle, la BMS-SA espère également encourager les jeunes entrepreneurs locaux à tirer parti de ces solutions digitales pour gérer plus efficacement leur trésorerie et développer leurs activités économiques. La Banque a lancé des programmes de sensibilisation pour former ces jeunes aux outils numériques, leur permettant ainsi de maximiser leurs chances de succès sur le marché.

Aussi, les dirigeants de la Banque ont exprimé leur conviction que ces nouvelles installations contribueront non seulement à améliorer l’efficacité de leurs opérations, mais également à renforcer la confiance des clients envers les services bancaires modernes, tout en participant activement à l’évolution économique du Mali dans son ensemble.

Notons qu’en ce sens, la BMS-SA se positionne comme un catalyseur de changement, s’efforçant de bâtir un avenir où chaque Malien pourra accéder aux services bancaires en toute simplicité et sécurité, ouvrant la voie à un développement économique inclusif et durable.

Daouda Bakary KONÉ

Difficile exportation des minerais de Lithium de Bougouni: Kodal Minerals dénonce une cabale médiatique et ne dément pas la version des médias

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le défi de la communication de Kodal Minerals concernant ses exportations de lithium s’intensifie. Trois mois après le lancement de la mine de lithium de Bougouni, aucun permis d’exportation n’a été délivré.

L’exploitation des minerais par Kodal Minerals, particulièrement le lithium de Bougouni, se heurte à des difficultés. Bien que la société ne conteste pas le récit médiatique, elle exprime des préoccupations concernant ce qu’elle considère comme une cabale orchestrée par la presse.

L’opérateur du site, Kodal Minerals, a récemment été mêlé à une vive controverse médiatique suite à une interview de son directeur général. Ce dernier a fait part dans la presse de l’impossibilité d’exporter la production de la mine, suscitant des interrogations sur la prudence de sa démarche. Le lundi 19 mai, la société minière britannique a publié un communiqué visant à apaiser la situation, affirmant maintenir de bonnes relations avec l’État malien.

Cette clarification a été effectuée après un article de Reuters, publié le 15 mai, dans lequel Bernard Aylward évoquait des difficultés d’exportation en déclarant : « Nous dépensons de l’argent pour fabriquer un produit que nous souhaitons vendre […]. Notre acheteur est prêt à l’acheter, mais nous ne pouvons pas l’exporter. » Cette information relayée par divers médias, tant ouest-africains qu’internationaux, a entraîné une chute du titre de Kodal sur la Bourse de Londres, le cours de l’action atteignant 0,31 GBX (0,0031 livre sterling) le 16 mai, son niveau le plus bas en six mois. En réponse, Kodal a publié deux messages sur X (anciennement Twitter) pour rassurer ses actionnaires sur la solidité de ses liens avec les autorités maliennes.

Le lundi suivant, l’entreprise a diffusé un communiqué officiel affirmant qu’elle « continue d’entretenir des relations positives avec le gouvernement malien […] et qu’il est dans l’intérêt des parties de commencer les exportations de concentré de spodumène dès que possible ». Toutefois, des questions subsistent quant à la motivation de M. Aylward pour s’exprimer publiquement, alors que les démarches vers le lancement des exportations semblaient déjà bien engagées.

Un véritable blocage des exportations ? La mine de Bougouni a été mise en service en février. Cependant, le 4 avril, la société a signalé que des « retards indépendants de sa volonté » entravaient encore le transfert du permis minier à sa filiale malienne, étape nécessaire à l’obtention du permis d’exportation. Ce transfert a finalement étéValidé en Conseil des ministres le 16 avril, et la société s’en est réjouie le lendemain. Néanmoins, M. Aylward a récemment évoqué de nouvelles difficultés.

Selon lui, le gouvernement malien étudie actuellement le mécanisme de fixation des prix pour garantir que le concentré de spodumène produit à Bougouni soit vendu à des prix de marché justes. Cette préoccupation est légitime, car l’acheteur de la production n’est autre que le partenaire chinois de Kodal, Hainan Mining, majoritaire dans la coentreprise exploitant la mine. M. Aylward a également sous-entendu que d’autres projets, notamment la première mine de lithium du Mali, Goulamina, pourraient connaître des problématiques similaires, bien qu’aucune preuve ne confirme cette situation.

Bien que ce chapitre d’embrouille médiatique semble se clore, puisque le cours de l’action de Kodal a terminé à 0,32 GBX lundi, des incertitudes persistent quant aux exportations de lithium depuis Bougouni. Actuellement, la société accumule 27 000 tonnes de concentré de spodumène sur le site, sans indiquer de calendrier pour le début des expéditions.

Mariam KONE

Mali: Moctar Sy un « Citoyen engagé » s’interroge réellement sur la «Dépolitisation de l’administration» ?

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Contribution

Depuis quelque temps, une revendication citoyenne forte s’exprime au Mali : celle de soustraire notre administration publique à l’influence des intérêts politiques partisans.

Cette exigence, légitime et salutaire, puise sa pertinence dans les dérives observées au cours des dernières décennies, où la progression dans la carrière administrative a souvent été conditionnée par l’affiliation politique ou la proximité avec l’élite dirigeante, reléguant le mérite et la compétence au second plan.

Il convient ici de clarifier une confusion fréquente : dépolitiser l’administration ne signifie nullement interdire aux fonctionnaires de s’intéresser à la politique. En vertu du Statut général des fonctionnaires du Mali, ces derniers disposent pleinement de la liberté d’opinion politique. L’article 17 est explicite à ce sujet :

« Le fonctionnaire est libre de ses opinions politiques, philosophiques et religieuses. Aucune mention de ces opinions ne doit figurer dans son dossier. Il lui est toutefois demandé de les exprimer en dehors du service et avec la réserve appropriée aux fonctions exercées. »

L’article 44 du même statut précise même que le fonctionnaire engagé dans une campagne électorale peut bénéficier d’un congé d’intérêt public. En clair, il est garanti à tout agent public la liberté de conviction, mais cette liberté doit s’exercer dans le respect de l’impartialité et de la neutralité du service public.

La dépolitisation, dès lors, ne vise pas à bâillonner le fonctionnaire, mais à garantir que ses promotions, ses affectations et l’évolution de sa carrière soient exclusivement fondées sur ses compétences, ses performances et son éthique professionnelle et non sur son allégeance politique.

Aujourd’hui, un parlementaire a interpellé le Premier ministre sur les voies et moyens de concrétiser cette dépolitisation. En tant que citoyen engagé, je me permets de proposer quelques pistes concrètes pour enrichir cette réflexion :

  1. Interdire la participation des gouverneurs, préfets et sous-préfets aux activités à caractère politique, étant donné leur statut de représentants de l’État dans leurs circonscriptions. À titre d’exemple, un préfet ne saurait être présent à une campagne référendaire sans compromettre la neutralité administrative.
  2. Exclure les autorités administratives des processus décisionnels à forte connotation partisane, afin de préserver leur rôle institutionnel et leur impartialité.
  3. Mettre en œuvre la Loi de 2014 instituant les appels à candidature pour les postes stratégiques de l’administration. Cette réforme vise à institutionnaliser une culture de mérite, à garantir la transparence dans les nominations, et à limiter les dérives liées au clientélisme. Malheureusement, cette loi reste inapplicable faute de décret d’application. Il revient aux législateurs de la transition de faire le nécessaire pour combler ce vide juridique.

Des pays comme le Sénégal, avec le duo Sonko-Diomaye, ont récemment pris des décisions courageuses en ce sens. Le Mali peut et doit s’en inspirer pour bâtir une administration moderne, compétente et au service exclusif de l’intérêt général.

Le renouveau tant espéré du Mali passe inévitablement par l’instauration d’une culture de l’excellence dans la fonction publique. Cela suppose que chaque nomination, chaque promotion, chaque responsabilité soit justifiée par les qualifications et les résultats, et non par des connivences politiques.

La neutralité de l’administration ne signifie pas que le fonctionnaire doive s’interdire toute opinion. Au contraire, la Loi n°02-053 du 16 décembre 2002, en son article 15, rappelle que :

« Tout fonctionnaire est lié par l’obligation de discrétion professionnelle concernant les documents, faits et informations dont il a eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions.»

C’est cela, le véritable sens du devoir de réserve : protéger la confidentialité de l’État, sans réduire le fonctionnaire à un « esclave d’opinion ».

Un pays ne se construit pas dans l’uniformité intellectuelle, mais dans la confrontation sereine et constructive des idées. Être en désaccord avec une décision gouvernementale ne signifie pas être opposé à l’intérêt national. Il est essentiel que cette nuance soit mieux comprise et intégrée dans notre culture politique.

Que Dieu veille sur le Mali et éclaire ses dirigeants sur le chemin du mérite, de la justice et de la vérité.

Dieu bénisse le Mali et son peuple

Moctar Ousmane SY

Citoyen malien engagé

UEMOA: un atelier pour renforcer la collecte des recettes fiscales des États membres de l’Union

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) démontre un engagement fort envers les États membres dans l’amélioration de la collecte des recettes fiscales, a déclaré Alioune Séne, le Représentant résident de la Commission à Lomé, Togo.

Lors de son discours d’ouverture à l’« Atelier de renforcement des capacités des cadres des administrations fiscales et douanières des États membres sur la maîtrise des risques fiscaux dans le secteur minier », qui se déroule du 19 au 23 mai 2025, il a mis en lumière les efforts déployés par la Commission pour accroître les recettes fiscales.

Il a souligné que les instances communautaires de l’UEMOA ont initié plusieurs réformes afin de renforcer la collecte des recettes fiscales par l’harmonisation et la modernisation des législations fiscales des États, en se concentrant sur les impôts clés tels que la TVA, l’impôt sur les sociétés et les droits d’accise.

En 2006, l’Union a adopté un Programme de transition fiscale visant à mobiliser les recettes fiscales intérieures et à assurer une transition efficace. Ce programme comprend un ensemble de mesures et d’actions destinées à améliorer l’efficacité des systèmes fiscaux.

De plus, lors de la session du Conseil des Ministres de l’Union du 21 juin 2019, un plan d’action pour optimiser la mobilisation des recettes fiscales a été adopté, puis révisé en 2024.

Toutefois, Alioune Séne a regretté que, malgré les efforts des États membres pour mettre en œuvre des réformes fiscales et administratives, « il est évident que l’écart entre l’effort fiscal et les besoins de mobilisation des recettes demeure important. » Par exemple, l’Union a enregistré, en 2023, un taux de pression fiscale inférieur à 14 %, alors que la norme fixée par le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité est de 20 %.

Selon lui, la faible pression fiscale est principalement due à une assiette fiscale étroite, exacerbée par la faible imposition du secteur informel, des exonérations fiscales significatives, ainsi que des comportements d’évitement fiscal comme la fraude et l’évasion fiscales.

Alioune Séne a également mentionné que le secteur extractif, incluant les mines et le pétrole, représente un « pan majeur » des économies des États membres, sur lequel reposent des attentes légitimes en matière de retombées financières et de création d’emplois.

Notons qu’il a insisté sur le fait que l’exploitation de ces ressources naturelles comporte des risques fiscaux élevés. À ce sujet, il s’est réjoui de la tenue de cet atelier, qui vise à « améliorer l’efficacité de la synergie entre les administrations responsables de la gestion des secteurs minier et pétrolier ».

Daouda Bakary KONÉ

Présidence de la BAD: Sidi Ould Tah obtient le soutien du Général Assimi Goïta à Bamako 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Président Assimi GOITA a exprimé son soutien à la candidature de la Mauritanie à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Ce lundi 19 mai 2025,  le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition a accueilli une délégation haut placée de Mauritanie, dirigée par Mme Amal Mint MAOULOUD, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Accompagné de M. Abdoulaye DIOP, Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Président a eu cette rencontre marquée par une double intention. Premièrement, Mme Amal Mint MAOULOUD a transmis un message d’amitié et de fraternité de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh EL GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie. Deuxièmement, elle a sollicité le soutien du Mali pour la candidature du Dr Sidi Ould TAH à la présidence de la BAD.

Au cours de l’audience, Mme Amal Mint MAOULOUD a mis en avant la volonté conjointe de renforcer les relations d’amitié qui unissent les deux nations, fondées sur des liens géographiques, une histoire et des valeurs culturelles et religieuses communes. Concernant le soutien à la candidature de Dr Sidi Ould TAH, elle a souligné son expérience de plus de 30 ans dans des postes de haute responsabilité, y compris son rôle précédent en tant que Ministre des Affaires économiques et son mandat à la tête de la Banque arabe de développement (BADEA).

Notons qu’elle a affirmé que ces expériences font de lui un candidat particulièrement bien préparé pour relever les défis contemporains et futurs du continent africain. À l’issue de l’audience, Mme Amal Mint MAOULOUD a exprimé sa satisfaction face à la disposition et à l’écoute du Chef de l’État malien.

Encadré :

Sidi Ould Tah, né le 31 décembre 1964 à Mederdra, est un homme politique et économiste mauritanien. Il est président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique depuis 2015. En 2025, il annonce être candidat à la présidence de la Banque africaine de développement. C’est un éminent économiste et il fait partie des favoris pour présider la Banque Africaine de développement basée à Abidjan.

 Zangouna KONÉ 

Nigéria: Aliko Dangoté va accroître ses investissements au Sénégal

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Aliko Dangote, le magnat nigérian, a exprimé sa volonté d’accroître ses investissements au Sénégal, une nation en plein essor qui attire de plus en plus l’attention des investisseurs étrangers.

C’est lui-même qui a fait l’annonce sur LinkedIn, une plateforme professionnelle où il a également partagé des photos engageantes du président Bassirou Diomaye Faye, illustrant ainsi son engagement envers le développement économique du pays. Dans son message, il a présenté plusieurs initiatives structurantes qui s’inscrivent dans le cadre de l’Agenda 2050 du Sénégal, un ambitieux projet qui prévoit un financement colossal de 18 500 milliards FCFA pour son premier plan quinquennal.

Il a déclaré avec enthousiasme : « Le Sénégal, comme l’Afrique, est le berceau de l’humanité, riche d’histoire et de potentiel. Avec l’accord et la vision partagée de Son Excellence le Président de la République, nous nous engageons à intensifier nos efforts pour le développement durable du pays. Nous lancerons de nombreuses initiatives structurantes, en mettant un accent particulier sur l’autonomisation des jeunes, qui représentent l’avenir du Sénégal. ».

Selon Dangote, investir dans la jeunesse est non seulement crucial pour bâtir un Sénégal plus fort et plus prospère, mais c’est également un impératif moral qui permettra de libérer le potentiel immense de la prochaine génération.

En d’autres termes, il voit dans cette initiative la clé pour transformer le pays en un pôle économique dynamique sur le continent africain. Par ailleurs, Dangote Cement, une des filiales de son groupe, se positionne comme l’un des leaders du marché de la cimenterie au Sénégal, en concurrence directe avec des acteurs locaux comme la Sococim.

Sous la direction d’Ousmane Mbaye, un Sénégalais également président de la Chambre des mines du Sénégal, l’usine, opérationnelle depuis 2014, possède des unités de production modernes d’une capacité annuelle impressionnante de 1,5 million de tonnes.

Cette production ne contribue pas seulement à répondre à la demande locale en matières premières, mais elle joue également un rôle vital dans le soutien aux projets d’infrastructure cruciaux pour le développement du pays.

En février 2024, le groupe Dangote a annoncé un investissement dépassant un milliard de dollars dans le secteur prometteur du phosphate au Sénégal, un développement qui pourrait créer des milliers d’emplois et renforcer l’autonomie économique de la nation.

Notons que cette annonce a été faite par Aliko Dangote lui-même lors d’une audience avec l’ancien président de la République, Macky Sall, le 2 février à Dakar, révélant ainsi l’intensité de son engagement envers l’avenir économique du Sénégal et sa volonté de voir le pays briller sur la scène internationale.

Moussa KONÉ

Ghana: les producteurs d’électricité revendiquent 1,7 milliards USD de dette auprès de l’État

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Ghana se trouve dans une situation critique avec une dette de 1,7 milliard USD envers les producteurs d’électricité, ce qui menace gravement la sécurité de son approvisionnement énergétique. Le ministre de l’Énergie et de la Transition verte, John Jinapor, a souligné que le pays ne dispose actuellement que de 2,6 jours de réserves de carburant, qualifiant la situation de ‘critique’.

Cette crise est exacerbée par un besoin urgent de 1,1 milliard de dollars pour le financement de l’achat de carburant nécessaire au fonctionnement des centrales thermiques, un coût non intégré dans la grille tarifaire actuelle, ce qui oblige l’État à en supporter seul le fardeau.

De plus, des arriérés de paiement importants, notamment envers la société turque Karpower, pourraient entraîner la suspension de ses opérations si plus de 400 millions de dollars dus ne sont pas réglés avant le 18 mai.

Pour faire face à cette crise, le ministre Jinapor a annoncé des mesures d’urgence, y compris l’acquisition de 450 000 barils de carburant, dont la livraison était prévue le week-end dernier. Cette initiative a été rendue possible grâce à la collaboration avec le ministère des Finances, bien que celui-ci soit lui aussi sous pression budgétaire. ‘Il ne faut pas paniquer. Tout ira bien’, a affirmé le ministre, tout en reconnissant le caractère tendu de la situation actuelle.

Cependant, la crise énergétique du Ghana résulte également de problèmes structurels plus profonds qui compromis le secteur à long terme. La Compagnie d’électricité du Ghana (ECG) fait face à un déficit de recouvrement d’environ 2 milliards de cedis (plus de 150 millions de dollars) par mois, en grande partie dû à une incapacité à récupérer les paiements et à des créances impayées de la part de grandes entreprises et d’institutions publiques.

Certaines entités publiques, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, et de la sécurité, ne planifient pas adéquatement leurs besoins énergétiques dans leurs budgets, exacerbant ainsi les tensions financières.

Dans ce contexte d’urgence, le ministre appelle à des réformes fondamentales, visant à encourager une participation accrue du secteur privé dans la gestion des éléments clés du système électrique. Ces réformes visent à améliorer l’efficacité du recouvrement et à assurer la durabilité du secteur.

Notons que des discussions sont également en cours avec le Conseil des ministres pour explorer des mécanismes de financement alternatifs. Alors que le risque d’une crise énergétique majeure plane, le Ghana tente de prévenir une pénurie significative. Bien que les cargaisons de carburant attendues puissent offrir un répit temporaire, seule une réforme structurelle permettra d’assurer la stabilité à long terme du secteur énergétique.

Abdoulaye KONE