(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, le gouvernement a donné le mardi 3 Mais 2022 des précisions sur son Projet des chaînes des valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) lancé début avril 2022. Selon le site Commodafrica, l’objectif, est de transformer structurellement l’économie par l’industrialisation, ce qui fait écho au rapport que la Banque mondiale vient de publier à propos du Niger et incitant le voisin de la Côte d’Ivoire de prendre cette voie.
Leader mondial de l’anacarde avec une production estimée à un million de tonnes en 2021, le pays ne transforme que 10 % sur place. Il va se doter de trois nouvelles usines en vue d’au moins tripler, dès 2022, sa capacité de transformation de la noix brute, souligne encore le gouvernement.
La Côte d’Ivoire consacre FCFA 118,755 milliards à ce projet ( 200 millions USD). Cette transformation structurelle de l’économie vise à accroître le taux d’investissement global de 22% à 40% d’ici à 2030.
L’Etat prévoit d’intensifier la promotion et l’émergence de champions nationaux, mettre en place un programme pour accompagner et promouvoir le financement des PME, des startups et des jeunes entrepreneurs.
« S’agissant d’accroître la transformation locale du cacao qui, actuellement, ne porte que sur 33% de la production de fèves, le gouvernement veut améliorer la compétitivité des entreprises de broyage et promouvoir les investissements privés en créant une plateforme d’échanges sur les préoccupations relatives à la compétitivité des industriels, des facilités ou des arrangements fiscaux accordés aux unités industrielles de broyage de cacao. En outre, des mesures incitatives seront mises en place pour permettre aux opérateurs installés d’utiliser pleinement leur capacité installée », rapporte commodafrica.com.
Il faut signaler que le développement de l’industrie de la transformation des fruits et légumes se poursuit, indique le gouvernement qui rappelle la mise en service le 15 juillet 2021 de l’usine de transformation à N’douci (région de l’Agnéby-Tiassa) dénommée « Trafrule ».
Notons que depuis avril 2021, l’entreprise suisse HPW Fresh & Dry mettait en service une unité de transformation de 7 700 tonnes (t) de mangues, de bananes, d’ananas et de noix de coco, ainsi que 800 tonnes de fruits secs de première qualité.
Daouda Bakary Koné