Selon l’Agenceecofin « le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont conjointement mené une opération antiterroriste à leurs frontières, il y a quelques semaines, afin d’y déloger des extrémistes présumés. L’annonce a été faite par l’armée ivoirienne dans un communiqué publié dimanche 24 mai 2020« .
dans un communiqué de presse signé les autorités burkinabè « Il s’agit de la première opération du genre menée par les deux pays sur le front anti-djihadiste en Afrique de l’Ouest. Lancée le 11 mai, elle a mobilisé 1000 soldats du côté ivoirien« , a-t-il souligné. Avant d’ajouter « qu’au total, huit terroristes présumés ont été abattus dans l’opération tandis que 38 autres ont été arrêtés dont 24 au Burkina Faso et 14 en Côte d’Ivoire« .
Cette opération « Comoé » (du nom du fleuve traversant les deux pays) intervient dans un contexte sécuritaire de plus en plus tendu dans la région ouest-africaine menacée par un terrorisme grandissant. Ces dernières années, les attaques des groupes djihadistes, habituellement dans le Sahel, ont connu une progression vers le sud, plus précisément vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
En 2016, une attaque revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique a fait environ 19 morts à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Trois ans plus tard, le Bénin a connu le premier acte terroriste sur son territoire avec l’enlèvement de deux touristes français et l’assassinat de leur guide dans le nord du pays.
Si la Côte d’Ivoire ne fait pas partie du G5 Sahel comme le Burkina Faso, elle a néanmoins augmenté son implication dans la lutte contre le terrorisme, ces dernières années. Ainsi, à fin 2018, le gouvernement ivoirien a annoncé la création d’une Académie internationale de lutte contre le terrorisme dans le pays, pour un investissement de 20 millions d’euros financé en partie par la France.
Daouda Bakary KONE