(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à travers ses données officielles publié lundi 13 mars estiment que l’inflation dans l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) a connu réduction 6% en janvier 2023, contre 7% en décembre 2022.
Ainsi, cette baisse est due à plusieurs facteurs internes et externes, selon la Banque centrale. La baisse de l’inflation dans l’UEMOA en janvier 2023 serait d’abord l’effet de la commercialisation des nouvelles récoltes de la campagne agricole 2022/2023.
Cette campagne a permis une hausse de la production céréalière de la région de 15,9%, après une baisse de 13,1% l’année précédente. A cela s’est ajoutée une atténuation de la hausse des prix des produits alimentaires importés par les pays de la région, à raison de 13,9% en janvier 2023, contre 18,3% en décembre 2022.
Pour ce faire, les catégories « Logement » et « Transports » ont vu leurs contributions à l’inflation augmenter. Selon la BCEAO, cette situation s’explique pour la catégorie logement par « la progression observée sur les prix du charbon de bois et du pétrole lampant, ainsi que par la hausse du prix de l’électricité au Sénégal », alors que pour les transports on note « le renchérissement des services de transport, en lien avec le relèvement des prix des carburants ».
En effet, la composante « Produits alimentaires », qui est le premier contributeur de l’inflation dans l’UEMOA, a enregistré une hausse moins élevée qu’en décembre 2022, à raison de 3,9 points contre 4,6 points en décembre. A l’exception de la Guinée-Bissau, tous les pays de l’Union ont enregistré une baisse de leur niveau d’inflation. Pour février et mars, la BCEAO s’attend à des taux d’inflation respectifs de 5,9 et 5,8%.
Notons que l’institution avait relevé de 75 points de base son principal taux directeur en 2022, sans que les effets de cette mesure se soient faits immédiatement ressentir sur la courbe de l’inflation. En mars dernier, la Banque a même décidé d’augmenter ce taux pour la quatrième fois en sept mois.
Pour rappel, les mesures monétaires de lutte contre l’inflation dans la région ne pourront être efficaces qu’avec l’appui de mesures budgétaires pertinentes pour atténuer l’impact puis réduire la dépendance des économies de la région aux biens importés de l’extérieur, selon plusieurs experts.
Daouda Bakary KONE