(CROISSANCE AFRIQUE)-e Président sénégalais effectuera une visite d’État en Chine les 3 et 4 septembre prochain à l’invitation des autorités chinoises.
Le choix de la Chine dans un contexte de souveraineté affichée par les nouvelles autorités sénégalaises peut plaire à plus d’un parmi les africanistes qui pourraient voir à travers cette visite d’État une rupture profonde dans les priorités diplomatiques.
Les dirigeants chinois doivent réaliser que leurs hôtes sont d’un genre assez spécial. Presque des « OVNI » Le pouvoir sénégalais actuel n’est en rien comparable à ceux qui les ont précédés. Ce sont des dirigeants nationalistes, religieux, épris de souveraineté économique, politique et militaire.
Des élites qui ont été longtemps brimés et qui malgré toutes ces épreuves n’ont jamais daigné se compromettre. Ils ont été constants et marqués du seau de l’éthique Dans un tel contexte j’en appelle aux dirigeants chinois pour faire de cette visite le début d’un changement profond de logiciel dans leur relation avec l’Afrique.
Les phénomènes de corruption et d’influence notés dans le monde ne peuvent plus prévaloir avec ces nouveaux dirigeants. Il ne faut pas compter sur eux pour perpétuer ce phénomène de prévarication de ressources naturelles vendues à vil prix contre des constructions de stades, d’arènes et de centres de conferences.
Les conclaves à l’issue desquels des cadeaux à coût de milliards sont versés au délégations invitées n’intéressent évidemment pas ces nouveaux dirigeants sénégalais. Par ailleurs rien vraiment n’arrêtera ces nouvelles autorités dans leur volonté de renégocier les contrats et ça la Chine doit se le tenir pour dit. Si elle a des ardoises à payer elle doit passer à la caisse.
À l’heure où le maitre-mot dans la relation afro-chinoise doit être la rupture, les principaux axes stratégiques si jamais les dirigeants chinois veulent la prospérité et le progrès et une coopération gagnant-gagnant devraient être les suivantes.
1 -Accepter le principe intangible que les règles de transparence seront de plus en plus appliquées dans les règles de passation de marché au Sénégal.
2-Réorienter les stratégies de coopération économique autour de l’industrie. Former des Joint venture à cet effet. Le Sénégal pourrait conditionner tout accès chinois à ses ressources naturelles à une contrepartie sous forme d’industrialisation.
3 -Mettre un terme à toute stratégie de coopération qui ne soit pas sanctionnée par des transferts de technologie 4 Faire du Sénégal un hub de positionnement économique de la Chine dans le monde. Le Sénégal a l’avantage de sa stabilité et bénéficie d’accords commerciaux avec les États-Unis (AGOA) et l’Europe (Initiative tout sauf les armes).
5-Procéder à une reddition de la dette sénégalaise par rapport à la Chine, proposer sa restructuration et envisager de déconnecter les stratégies de prêt chinoises avec les conditionnalités de trocs Magaye GAYE.
