par Croissanceafrique
Face à l’impasse politique, la tentation du recours à la baïonnette n’a jamais été aussi forte. Des véhicules militaires quadrillaient la ville depuis les premières heures de ce samedi. Des soldats encagoulés faisaient régner l’ordre précaire. Au moins plusieurs morts en 24h, des cerveaux tombés au sein du M5-RFP, les manifestants se défendent et le régime résiste. Par contre, surpris par l’ampleur des manifestations du vendredi, comme nous le confirme une source sécuritaire, le pouvoir a repris la main sur les événements.
La conférence de presse du mouvement du 5 juin prévue au milieu de l’après-midi a été annulée sine die, mais elle est prévue pour demain . L’annonce urgente des arrestations de Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid, « Faso yiriwa ton » en bambara) et Dr Choguel Kokalla Maiga, président par intérim du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie(FSD) au cabinet du chef de file de l’opposition, montre que la logique de la force s’impose sur celle de la négociation.
Parmi les leaders interpellés, Issa kaou Djim, coordinateur général de la CMAS, cueilli hier à minuit, Clément Dembelé, président de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), appréhendé à 1h du matin et l’imam Oumarou Diarra qui assurait la grande prière de vendredi au monument de l’indépendance, lui aussi mis aux arrêts sans oublier Adama BEN dit le cerveau.
Notons que des échauffourées entre les forces de l’ordre et manifestants se déroulent au quartier de Badalabougou autour du domicile du président de la cour constitutionnelle Mme Manassa DANIOKO.
Zangouna KONE