La (FAO) et la Belgique soutiennent les populations en Mauritanie et au Sénégal, afin de leur permettre de faire face aux risques d’une infestation à grande échelle de ravageurs. En effet, la FAO soulève des inquiétudes axées sur les superficies infestées d’environ 29,2 millions USD ( environ 16 milliards 182 millions de F CFA) en Mauritanie et 5,7 millions USD (3 milliards 180 millions 600 000 de F CFA) au Sénégal sous forme de dommage.
Selon l’organisation Onusienne, des évaluations d’urgence de la situation ont confirmé l’abondance de rongeurs, avec notamment 1,1 million de personnes touchées en Mauritanie, directement ou indirectement, en particulier au niveau des cultures rizicoles pour les deux pays (24 824 ha, soit 22,2 pour cent des superficies emblavées.
Par ailleurs, un projet intitulé «Actions intégrées d’anticipation, de prévention et de contrôle contre la pullulation des ravageurs dans les périmètres agricoles en Mauritanie et au Sénégal», a été financé par la Belgique pour un montant de 300 000 USD, a pour objectif de soutenir 5 000 ménages (2 500 par pays) à travers la mise en œuvre d’actions de prévention contre les ravageurs et le renforcement des capacités des agents gouvernementaux, afin de leur permettre de faire face à une infestation et d’en réduire l’impact sur la sécurité alimentaire et la nutrition des populations.
« Le projet vise à fournir des actions de prévention, de préparation et d’atténuation face aux impacts des rongeurs. Les pays du Sahel sont touchés par les effets du changement climatique et certaines mutations hydro-agricoles qui modifient en profondeur les écosystèmes, avec des conséquences sur les risques de prolifération de rongeurs et des nombreux pathogènes qu’ils hébergent », peut-on lire dans son communiqué.
Par ailleurs, ces facteurs entraînent des risques de contamination environnementale, liée notamment à l’utilisation de plus en plus intensive de pesticides de synthèse. La gestion de ces rongeurs, ainsi que des ravageurs de cultures, constitue un enjeu majeur pour la sécurité et l’autosuffisance alimentaires des populations, mais également pour la santé publique.
En outre, la FAO a réalisé une évaluation rapide dans la vallée du fleuve Sénégal, pour les deux pays, qui a relevé une abondance particulièrement élevée de rongeurs en mars 2021, puis une reprise de l’activité reproductive de ceux-ci dans les périmètres irrigués des bas-fonds avec quatre mois d’avance sur le calendrier habituel.
Notons que ce projet permettra de renforcer la résilience des moyens d’existence des ménages vulnérables et de réduire les risques de catastrophes, afin de préserver la sécurité alimentaire des populations en Mauritanie et au Sénégal.
Moussa Koné