(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la question que beaucoup se posent de manière persistante et préoccupante est de savoir s’il existe une réelle volonté politique de retirer la charge du CSDM à son président légal et légitime, Mohamed Cherif Haidara, qui a su s’imposer grâce à son leadership. Suite à la démission de l’ancien Président Lamine Touré, dont le nom était inscrit sur le récépissé originel et qui avait tenu ces fonctions avec célérité, une nouvelle assise soigneusement orchestrée a permis, grâce à des élections transparentes et démocratiques, de faire élire avec brio l’actuel président.
Pourtant, ce dernier, homme de conviction et visionnaire de premier plan dans son engagement pour la diaspora malienne, a su donner de la voix et se faire entendre au-delà des frontières nationales. Les Maliens établis à l’extérieur ont acquis un respect et une écoute accrus, devenant même le fer de lance de nombreuses décisions influentes et cruciales pour le futur du pays.
Lors de la conférence d’entente nationale en 2017, Mohamed Cherif Haidara, fort de son réseau d’influence et de ses compétences diplomatiques, a audacieusement proposé d’initier des négociations directes avec les groupes djihadistes. Ces groupes ont malheureusement embrasé le pays durant de longues années, et sa suggestion visait à explorer de nouvelles voies pour ramener la paix et la stabilité tant attendues au Mali.
Dans un pays où le chef d’État avait pris l’initiative de désigner personnellement son représentant pour le centre, il était impensable de rejeter une telle proposition, qui semblait venir directement du cœur du pouvoir. Cette décision s’inscrivait dans une dynamique d’apaisement politique mise en œuvre après le bouleversement profond qui avait secoué la nation.
En effet, la grande crise politique, marquée par des tensions exacerbées, s’était finalement atténuée grâce à l’emblématique épisode de « la main tendue » entre feu IBK, ancien président qui avait marqué l’histoire politique de son empreinte, et feu Soumaila Cissé, un opposant respecté dont les valeurs démocratiques avaient souvent résonné au sein de la population. Tout cela ne serait pas possible sans le travail acharné des membres du CSDM. Ces derniers, opérant en coulisses et avec une discrétion remarquable, avaient passé des nuits à jouer les médiateurs et les équilibristes avec une habilité qui mérite d’être saluée.
Ainsi, le Coup d’État de 2020, suivi de celui de 2021, a révélé l’inébranlable détermination du chef du CSDM, connu affectueusement sous le sobriquet de « Madiba », par ses camarades. Son attachement au poste de vice-président était devenu crucial, un point d’ancrage auquel il s’était accroché avec ténacité. Selon sa perspective, les jeunes officiers ayant pris les rênes du pouvoir par la force ne pouvaient tout simplement pas être ignorés et relégués au second plan. Nos informations indiquent qu’Assimi Goita, figure centrale de ces bouleversements, l’avait mandaté auprès du Cherif de Nioro pour une mission délicate : convaincre Bah N’Daw de revenir sur sa décision controversée d’éviction de certains colonels influents du gouvernement, une manœuvre qui aurait pu déstabiliser davantage l’équilibre pourtant fragile de la politique nationale.
L’embargo consécutif à la décision du 9 Janvier 2022 a contraint Mohamed Cherif Haidara à multiplier les messages de sensibilisation et d’appel au calme pour apaiser les tensions croissantes au sein de la communauté et éviter des débordements. Malgré les nombreux obstacles et l’opposition qu’il a rencontrés, il s’est courageusement mis dans la balance pour promouvoir avec détermination les options souverainistes, tout en restant conscient des réalités politiques et en adoptant une approche réaliste et mesurée.
Avec une volonté indéfectible, il a cherché à rallier le soutien de plusieurs chefs d’États de la sous-région afin de trouver une solution collaborative pour aider à la levée d’un embargo qui étouffait le pays et perturbait le quotidien de ses habitants. Pour amplifier le combat de la diaspora, il a joué un rôle clé dans l’obtention de l’élection de représentants de la diaspora au sein des institutions, une avancée significative qu’il a intégrée dans la nouvelle constitution.
De plus, il a su faire clarifier et donner un véritable coup de pouce au processus de décrets concernant le « Statut des maliens établis à l’extérieur », en mettant en place les états généraux de la diaspora et une initiative bancaire pour le financement national soutenue par la diaspora. Malgré un investissement colossal de plus de 500 millions déboursés, les attentes n’ont pas entièrement été satisfaites et les progrès espérés tardent à se concrétiser.
Pourtant, l’essentiel des bureaux de l’association concernée réaffirment leur soutien indéfectible à leur Président, soulignant leur confiance en ses capacités à naviguer dans les difficultés. « Pour nous, il n’y a pas de diversion. Notre président, c’est Mohamed Cherif Haidara », affirment-ils avec conviction, témoignant de la loyauté et de la solidarité de la diaspora envers sa clairvoyance et détermination.
« Madiba », par son surnom donné affectueusement en hommage à celui qui lutte pour la justice et l’équité, est un homme résolu qui s’emploie sans relâche à répondre aux injustices et aux cruels abus infligés aux citoyens maliens, peu importe où ils se trouvent dans le monde. Le Comité de Surveillance et de Défense des Maliens (CSDM) demeure vigile en permanence, prêt à intervenir dans les situations critiques qui peuvent surgir en Algérie, au Gabon, en Libye, en Mauritanie, ou dans tout autre pays, mettant en lumière leur détermination à protéger les droits et la dignité de chaque Malien.
Par ailleurs, il ne s’agit pas seulement des enjeux du CSDM ou du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), mais bien de la préoccupation pour ces millions de compatriotes qui, bien que non affiliés à aucune association, méritent d’être entendus et soutenus. Dans un contexte où la diaspora, une entité forte et vibrante, se retrouve souvent passive, ce sont ses leaders, certains d’entre eux ayant malheureusement choisi de poursuivre prioritairement leurs propres objectifs personnels, qui cherchent à s’aligner sur les pompes politiques d’un ministre peu enclin à agir contre les défaillances systémiques et les dysfonctionnements criants.
Pourtant, au milieu de cette situation complexe, une certaine soudaine préoccupation émerge, malgré les décisions judiciaires rendues. Des individus opportunistes et violents s’efforcent activement d’étouffer la vigueur et l’influence du CSDM, perçus comme une menace ombrageant leur avantage et leur ambition personnelle. Tandis que la justice, pourtant intervenue en édictant un mandat d’arrêt international contre ceux qui sèment le chaos dans cette maison autant gardée dans la paix, reste paradoxalement muette.
Notons qu’il est gratifiant de constater que la diaspora malienne est composée de personnes inspirantes et intelligentes, qui ont à cœur de contribuer au bien commun. Ces personnes, munies d’une perspicacité remarquable, sont conscientes du destin collectif auquel elles s’engagent à bord du navire de la solidarité et de l’espoir pour un avenir meilleur. Bien que les chemins soient parsemés d’obstacles et d’incertitudes, l’esprit collaboratif et l’engagement de la communauté malienne à l’étranger pourraient être la réponse à ces défis, insufflant un vent de changement et d’évolution positive à long terme.
Daouda Bakary KONÉ