(CROISSANCE AFRIQUE)-Cette première réaction du Dr Boubou ex ministre de l’économie et des finances, et ex-premier ministre se fait suite à l’ouverture par la Chambre d’instruction de la Cour suprême du Mali d’une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et d’usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicités de ces infractions, faits liés à l’affaire du marché public dit PARAMOUNT, lequel marché public s’inscrit dans la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire ainsi que de la Loi de programmation pour la sécurité intérieure, a informé le procureur de la Cour suprême.
Il s’agit de Boubou Cissé, ex premier ministre et ex ministre de l’Economie et des Finances ; Tiéman Hubert Coulibaly, ex ministre de la Défense nationale ; Mamadou Diarra dit Igor, ex ministre de l’Economie et des Finances ; Babaly BAH, ex patron de la BMS – SA. «Je suis absolument serein et déterminé à laver mon honneur.». Suite à l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel dénommé « Paramount », la justice malienne a fait objet d’un mandat de dépôt international à l’encontre de Dr. Boubou Cissé et trois autres personnes à la date du 28 juillet 2022, derniers. Dans un communiqué de presse, ce lundi 1er août 2022, a à cet effet parlé qu’il est serein et déterminé à laver son honneur.
Dans sa déclaration Boubou Cissé estime que « Concernant ce marché, qui n’est pas une affaire, je suis absolument serein et déterminé à laver mon honneur », a-t-il déclaré. En effet, l’ancien président ministre a expliqué que contrairement à ce que veulent faire croire les personnes qui ont été chargées d’instruire ce dossier, en aucun cas « je n’ai pas posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions et d’ailleurs, au moment de la conclusion de ce marché, en octobre 2015, j’étais en charge du Ministère des Mines, donc étranger à la conclusion de ce marché ».
Poursuivant, dans son communiqué, en tout état de cause, dit-il, « lorsque j’ai eu le privilège et l’honneur d’être ministre, puis Premier ministre de notre pays, j’ai agi au service de l’État dans le souci de l’intérêt général, du respect des contrats signés avec nos fournisseurs, de la préservation du bien public et de notre Nation », a-t-il affirmé.
L’ex-premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keita a toutefois précisé que « je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités ou à échapper à mes devoirs de justiciable, pour autant que la justice de notre pays demeure indépendante et impartiale.»
Dr. Boubou Cissé a affirmé en ses termes q’ « À la suite de l’affaire dite de « complot contre le gouvernement », qui m’a valu une visite musclée des forces de l’ordre à mon domicile en décembre 2020, dont la procédure a finalement été annulée par la justice en mars 2021 en l’absence totale de preuves, et constatant la situation et les pressions exercées sur ma famille, j’ai pris la douloureuse décision de m’éloigner momentanément de notre pays », a-t-il affirmé.
Il dira que concernant son absence dans le pays, celle-ci « obéit la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la transition d’œuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier dans notre pays », a-t-il souligné.
Par la suite, il déclarera qu’« Il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi détourner l’opinion publique e des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique », a-t-il déclaré.
Par il affirmé avoir regretté « profondément que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice véritables afin de tracer un nouveau chemin vers la cohésion nationale », et cela, après avoir exprimé sa préoccupation pour le Mali, qu’il continuera par conséquent de suivre l’évolution du cours de la transition.
Asseko Amadomon