Le comité syndical des pompistes et revendeurs des stations-services Total, Shell, Oryx et Ola ont observé la semaine dernière 72 h de grève. Il exige l’amélioration des conditions de travail de ses militants. Malheureusement, des violences policières ont accompagné cette grève.
En effet, le comité syndical des pompistes et revendeurs des stations-services Total, Shell, Oryx et Ola entendait revendiquer des droits liés à l’application de la convention collective des entreprises pétrolières du Mali. Il demande une amélioration des conditions de travail et dénonce également une exploitation inhumaine avec une condition de vie et de travail déplorable.
Face à cette situation, les travailleurs de ces trois stations-services ont décidé de joindre leur force pour former un bloc afin de mener ce combat. En plus d’être sous-payés, ces employés selon les informations, sont privés des primes tels que le transport, la scolarisation des enfants, prime de logement, prime d’ancienneté, entre autres. Ils dénoncent également le non-respect des 40 heures de travail par semaine.
Quand les travailleurs ont décidé de se rendre dans les lieux de travail pour voir si le mot d’ordre est respecté par tous. A la surprise générale, les multinationales (patrons) avaient procédé au remplacement des grévistes en violation flagrante des textes et à la sécurisation des stations par des forces de l’ordre. La visite des travailleurs a tourné à la queue de poisson car les forces de l’ordre ont comme d’habitude procédé au jet de gaz lacrymogènes. Une double fracture au niveau de la mâchoire d’un gréviste, quelques blessés graves, 19 motos dérobées et plus d’une dizaine incarcérée. Tel est le bilan.
Joint par la rédaction, le secrétaire à l’organisation du syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (SYNABEF), Mohamed Bill Traoré révèle que compte tenu de ces multiples violations, le SYNABEF a décidé de prendre à bras le corps la situation. C’est à partir de cet instant que la libération des personnes détenues a été obtenue En plus, les multinationales selon lui, auraient accepté de rembourser les dommages causés sans quoi le SYNABEF allait activer sa machine à revendication.
IB KONE