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La Côte d’Ivoire mobilise 154 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa 

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 (CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, le Trésor Public a réussi à lever 154 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA lors d’une émission d’adjudication simultanée de bons assimilables du trésor d’une durée de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor (OAT) de 3, 5 et 7 ans, organisée le 8 avril 2025. Ce montant vise à financer le budget de l’État de Côte d’Ivoire.

L’émetteur avait initialement mis en adjudication 140 milliards de FCFA, mais a reçu des soumissions totalisant 223,113 milliards de FCFA, entraînant un taux de couverture de 159,37%. Le montant des soumissions retenu s’élève donc à 154 milliards de FCFA, tandis que 69,114 milliards de FCFA ont été rejetés, ce qui représente un taux d’absorption de 96,02%.

Les investisseurs retenus bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 7,07% pour les bons, 6,84% pour les obligations à 3 ans, 7,652% pour celles à 5 ans, et 6,749% pour celles à 7 ans. Le remboursement des bons sera effectué le premier jour ouvré suivant l’échéance fixée au 7 avril 2026, avec le paiement des intérêts effectué par anticipation, précomptés sur la valeur nominale.

En ce qui concerne les obligations, le remboursement du capital est prévu pour le premier jour ouvré suivant leurs dates d’échéance : le 9 avril 2028 pour celles de 3 ans, le 9 avril 2030 pour celles de 5 ans, et le 9 avril 2032 pour celles de 7 ans. 

Notons que les intérêts seront versés annuellement, au taux fixe de 5,70% pour les obligations de 3 ans, 5,90% pour celles de 5 ans, et 6,00% pour celles de 7 ans, dès la fin de la première année.

 Mariam KONÉ 

IMEN CHAANBI, Directrice de 5WE Consulting et de STRATEGIK.IA, plateforme de veille stratégique : Une spécialiste en Géopolitique, Intelligence économique…

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Imen CHAANBI est l’énergie motrice de 5WE Consulting, où elle conjugue expertise et passion pour concevoir des solutions novatrices et stratégiques dans les domaines de la géopolitique, de l’intelligence économique et de l’influence.

Avec une vision mondiale, elle se distingue par sa maîtrise des dynamiques complexes propres à l’Afrique et au Moyen-Orient, des régions en perpétuelle transformation exigeant une compréhension nuancée et stratégique pour en relever les défis.


Son engagement pour le développement du continent africain se reflète dans sa participation active à des projets de grande envergure dans divers pays, notamment la Libye, le Tchad, le Niger, le Cameroun, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Togo, Bahreïn et l’Arabie Saoudite. Ces initiatives visent à renforcer les capacités locales tout en établissant des partenariats pérennes, contribuant ainsi à la prospérité socio-économique de la région.


Visionnaire et pragmatique, Imen Chaanbi excelle dans l’identification des opportunités et des tendances mondiales, offrant des solutions à la fois adaptées aux besoins locaux et inspirées par des valeurs éthiques et durables. Son implication dans des projets d’infrastructures résilientes, de formation digitale et d’éducation représente un investissement concret pour l’avenir, jetant ainsi les bases d’un développement intergénérationnel.


Diplômée d’un D.E.A en droit des pays arabes à la Sorbonne et d’un D.E.S.S en droit des affaires internationales, Imen Chaanbi combine l’excellence académique et une expérience professionnelle de premier ordre. Elle occupe aujourd’hui le poste de Secrétaire générale adjointe à l’Observatoire Géostratégique de Genève, où elle joue un rôle pivot en tant que membre du collège académique. Responsable de la Direction Afrique, elle forme avec passion des étudiants et stagiaires en leur transmettant des compétences essentielles pour comprendre et transformer les enjeux globaux contemporains.


Conférencière reconnue et consultante stratégique, Madame Chaanbi est une voix recherchée sur la scène internationale. Invitée régulièrement par des forums mondiaux et des Think Tanks, elle éclaire des questions majeures relatives à la géopolitique, à l’économie globale et à la sécurité internationale. Sa réputation de spécialiste des enjeux libyens s’appuie, entre autres, sur sa distinction comme première Française auditrice de l’Académie Diplomatique Internationale de Janzour.


Présidente du France Libye Business Club, Imen Chaanbi s’engage activement à renforcer les liens économiques, culturels et commerciaux entre la France et la Libye, bâtissant un réseau influent au service de la coopération bilatérale. En parallèle, elle collabore étroitement avec des ONG pour répondre aux besoins urgents des communautés vulnérables, incarnant un engagement humain et solidaire.


Également auditrice à l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale), Imen Chaanbi apporte ses analyses pointues sur la géopolitique et l’intelligence économique tout en contribuant à des publications renommées telles que Diplomatmedia et La Tribune des Nations Ses articles, marqués par un style analytique et captivant, offrent un éclairage stratégique indispensable sur les enjeux globaux contemporains.


Imen Chaanbi incarne l’excellence, l’innovation et l’engagement multidimensionnel, établissant des ponts entre les cultures, les savoirs et les acteurs d’influence pour bâtir un monde plus connecté et durable.

Daouda Bakary KONE

Mali: Qui est Abdoulaye Daffé, le désormais Vice-président de la Banque Ouest Africaine de Développement ?

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Conseil des ministres a annoncé la nomination d’Abdoulaye Daffé en tant que vice-président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), le 9 avril 2025.

 Cette décision confirme celle adoptée lors de la session du Conseil d’administration de l’institution régionale, qui s’est tenue le 26 mars à Dakar. Abdoulaye Daffé succède ainsi à Moustapha Ben Barka, dont le mandat a pris fin le 28 février. M. Daffé prendra ses fonctions courant avril pour un mandat de cinq ans.

Âgé de 73 ans, Abdoulaye Daffé est une figure incontournable du secteur bancaire en Afrique de l’Ouest. Il a dirigé la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) pendant plus de vingt ans, élevant cette institution au rang de première banque du pays. Diplômé de l’École nationale d’administration (ENA) de Bamako et de l’Université d’Alabama en finance, il a également occupé le poste de ministre de l’Économie et des Finances en juillet 2020, avant le coup d’État du 18 août.

Sa nomination à la vice-présidence de la BOAD est conforme à l’Acte additionnel n°04/2021/CCEG/UEMOA, qui réforme le processus de désignation des dirigeants au sein des institutions de l’Union. Celle-ci reconnait son expertise financière et représente aussi une opportunité géostratégique pour le Mali.

Créée en 1973, la BOAD joue un rôle clé en tant qu’institution spécialisée de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), regroupant huit États membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Son siège est situé à Lomé, au Togo. La mission de la BOAD est de financer le développement équilibré de ses pays membres grâce à des prêts concessionnels aux États et au soutien du secteur privé. En 2023, la BOAD a approuvé des financements de plus de 1 200 milliards FCFA, investis principalement dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture et du transport. 

Par ailleurs, des projets emblématiques incluent l’autoroute Abidjan-Lagos et l’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone et la Guinée, ainsi que des initiatives visant à renforcer la résilience climatique. Le retour d’un Malien à ce poste influent devrait permettre à Bamako d’avoir une voix importante au sein de cette institution qui influence les politiques de développement sous-régionales. 

Notons que cette nomination pourrait favoriser la priorisation de projets maliens, renforcer l’accès aux financements concessionnels, et améliorer la visibilité du pays lors des négociations économiques. Alors que le Mali s’efforce de diversifier ses partenariats et de renforcer son intégration régionale, cette décision stratégique pourrait représenter un levier significatif pour son redressement économique et financier.

 Daouda Bakary KONÉ 

Au Burkina Faso, le FMI va décaisser un 32 millions USD sous forme de Facilité élargie de crédit (FEC)

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Ouagadougou. View of Place Memorial auz Heros Nationaux.

(CROISSANCE AFRIQUE)-En dépit d’une situation marquée par une insécurité persistante et des contraintes budgétaires élevées, le Burkina Faso continue de bénéficier du soutien du Fonds monétaire international (FMI). 

Lors d’une mission effectuée du 1er au 8 avril 2025 à Ouagadougou, un accord a été trouvé entre l’institution financière et les autorités burkinabè sur les orientations économiques et financières du pays, ouvrant la voie à un nouveau décaissement d’environ 32 millions de dollars, soit 19 milliards FCFA. 

Ce financement, qui fait partie d’un programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), porterait à 128 millions de dollars le montant total déjà décaissé depuis le début de l’accord en septembre 2023. Ce programme, d’un montant global de 302 millions de dollars (ou 228,76 millions de DTS), a pour but de soutenir la stabilité macroéconomique, la résilience et les réformes structurelles du pays.

Malgré les défis sécuritaires et humanitaires, les signaux économiques restent encourageants. La croissance est estimée à 5% en 2024, soutenue par l’agriculture et les services. L’inflation, quant à elle, devrait ralentir à 3% en 2025 après avoir atteint 4,2% cette année.

 Le chef de mission du FMI, Jaroslaw Wieczorek, a salué les efforts « considérables » des autorités burkinabè pour avancer sur la voie des réformes, particulièrement en ce qui concerne la mobilisation des ressources internes, la maîtrise de la masse salariale et le renforcement des dépenses sociales dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.

Des progrès ont également été réalisés en matière de transparence budgétaire et de gestion des arriérés, notamment grâce à l’élaboration d’une stratégie visant leur apurement. Des engagements ont été pris pour améliorer la gouvernance, en particulier dans les domaines des marchés publics et de l’exécution budgétaire. 

Cependant, les équilibres budgétaires demeurent fragiles. Le pays n’a pas réussi à atteindre certaines cibles fixées pour décembre 2024, telles que le respect du plafond du déficit fiscal primaire et la réduction des arriérés. Le déficit budgétaire global devrait atteindre 5% du PIB, dépassé en raison des pressions croissantes sur les dépenses sécuritaires. 

En réponse, le gouvernement a adopté un budget 2025 plus restrictif, visant à ramener progressivement le déficit sous le seuil communautaire de 3% du PIB fixé par l’UEMOA. Malgré cela, le FMI recommande une consolidation budgétaire prudente pour éviter des coupes trop drastiques, suggérant qu’un déficit de 4% du PIB pourrait être acceptable en 2025, à condition de trouver des financements externes supplémentaires équivalant à 0,7% du PIB.

En parallèle, des discussions préliminaires ont été engagées autour d’une éventuelle sollicitation du Fonds de résilience et de durabilité (RSF), un mécanisme établi par le FMI pour renforcer la résilience des pays face aux chocs climatiques et structurels. Cette démarche pourrait inaugurer une nouvelle phase de coopération entre le Burkina Faso et l’institution de Bretton Woods. 

Notons que la mission du FMI a rencontré plusieurs autorités nationales, dont le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, le directeur national de la BCEAO, Armand Badiel, ainsi que des représentants du secteur privé et de partenaires techniques et financiers. 

Alors que le Conseil d’administration du FMI doit se prononcer en juin 2025 sur l’approbation de cette troisième revue, les autorités burkinabè naviguent dans une situation délicate, cherchant à assainir les finances publiques tout en préservant les efforts sociaux et sécuritaires.

 Korotoumou Sylla 

Commerces: une hausse de 104% imposée par les États-Unis sur une variété de produits chinois

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le conflit commercial entre Pékin et Washington prend une tournure significative avec l’annonce, ce mercredi 9 avril, d’une augmentation des droits de douane de la Chine. Cette décision fait suite à une hausse de 104% imposée par les États-Unis sur une variété de produits chinois, qui a entraîné une réponse rapide de l’Empire du Milieu. 

À partir de demain, le 10 avril, la Chine prévoit d’accroître ses surtaxes de rétorsion à 84% sur les produits américains, une mesure qui dépasse largement les 34% initialement établis. 

Selon des sources citées par Croissance Afrique, l’objectif des États-Unis en imposant une surtaxe de 104% sur certains produits chinois était de contraindre Pékin à réviser ses pratiques commerciales, en particulier concernant le transfert de technologies et la protection des entreprises américaines. Toutefois, la Chine interprète cette mesure comme une violation des normes du système commercial international, qui repose sur des règles multilatérales et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les répercussions de cette guerre commerciale vont bien au-delà des simples relations bilatérales entre les deux nations. Elle menace les chaînes d’approvisionnement mondiales et intensifie les tensions sur les marchés financiers. Les investisseurs craignent une contraction de la croissance mondiale, tandis que l’escalade de cette guerre tarifaire engendre une atmosphère de panique sur les marchés boursiers internationaux. 

Cette situation pourrait occasionner des pertes considérables pour de nombreuses entreprises mondiales, dont la prospérité est souvent ancrée dans les échanges entre la Chine et les États-Unis. Ainsi, les enjeux dépassent les relations économiques bilatérales et touchent les bases même du système économique mondial. 

Notons que le Pékin appelle les États-Unis à corriger immédiatement leurs erreurs, en annulant toutes les mesures tarifaires unilatérales imposées à son encontre et en résolvant les différends par un dialogue égalitaire, basé sur le respect mutuel.

BRVM Investment Days London : renforcer les liens entre la zone UEMOA et les investisseurs internationaux

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Les BRVM Investment Days London, organisés les 8 et 9 avril 2025, ont marqué le grand retour de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) sur la scène financière européenne. Objectif : renforcer les liens entre la zone UEMOA et les investisseurs internationaux, en mettant en lumière les opportunités d’investissement et les réformes économiques en cours dans les huit pays membres de l’Union.

Dès l’ouverture du forum, Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM, a présenté un état des lieux du marché régional. Il a salué les progrès réalisés en matière de capitalisation, de liquidité et de gouvernance, tout en soulignant les défis persistants liés à la volatilité mondiale, à la transparence réglementaire et à l’élargissement de la base d’investisseurs. Le message est clair : l’Afrique de l’Ouest offre des rendements attractifs, mais nécessite un engagement constant pour améliorer la profondeur et la stabilité de ses marchés financiers.

Le premier panel, consacré aux perspectives économiques de l’Afrique et de l’UEMOA, a donné le ton. Les intervenants ont évoqué les marges de croissance soutenues par la jeunesse démographique, la transformation des secteurs agricole et industriel, ainsi que l’investissement dans le capital humain comme levier pour une croissance inclusive et durable. La discussion a aussi abordé les mécanismes permettant d’aligner les politiques publiques avec les attentes des investisseurs institutionnels.

Focus sur le Bénin : réformes et stratégie d’attractivité

Le deuxième panel a mis en lumière le cas du Bénin, souvent cité comme exemple de réformes efficaces au sein de l’Union. Selon les intervenants, le pays bénéficie d’un climat d’investissement en nette amélioration, grâce à une gestion macroéconomique rigoureuse et à une politique d’ouverture sur les secteurs à fort potentiel comme le tourisme, l’agro-industrie et les infrastructures. Le récent rapport du FMI, saluant la résilience du Bénin face aux chocs régionaux, a conforté les investisseurs sur la trajectoire du pays.

Marché financier : cap sur l’approfondissement

Le troisième panel s’est penché sur les perspectives des marchés boursiers ouest-africains. Au cœur des échanges : l’attraction de nouvelles introductions en bourse, la diversification des produits financiers, l’amélioration de la liquidité, mais aussi les leviers de renforcement de la confiance des investisseurs. Les discussions ont mis en avant la nécessité d’un cadre réglementaire plus harmonisé et d’initiatives pour stimuler la culture boursière auprès des entreprises locales.

Le quatrième panel a abordé l’un des sujets les plus sensibles du moment : le recours croissant à la dette souveraine par les États de l’UEMOA. Si les émissions internationales permettent de financer les besoins budgétaires et les infrastructures, elles exposent aussi les pays à la volatilité des marchés. Face à la montée des taux d’intérêt et à l’évolution des appétits pour le risque, les experts ont échangé sur les stratégies de gestion proactive de la dette publique, la transparence dans les emprunts et la crédibilité des politiques budgétaires.

Green finance : cap sur l’investissement durable

Le deuxième jour a débuté par une table ronde fermée consacrée au financement vert dans la région UEMOA. Les débats ont exploré le rôle que peut jouer l’Afrique dans la transition énergétique mondiale, à travers les énergies renouvelables, la protection des forêts tropicales, et l’innovation dans l’agriculture durable. Les participants ont également examiné les synergies possibles entre la BRVM et les institutions financières britanniques pour mobiliser des capitaux verts, notamment via des produits financiers durables adaptés aux réalités locales.

Au Mali, les recettes d’or ont connu une augmentation spectaculaire de 52 % à à 1,4 milliards USD en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, les recettes de l’or ont connu une augmentation spectaculaire de 52 % de ses recettes en 2024, atteignant 835,1 milliards FCFA, soit environ 1,4 milliard de dollars, selon un document du ministère des Mines cité par l’agence Reuters.

 Cette croissance, marquée par une élévation annuelle de 52,5 % par rapport aux 547,6 milliards FCFA de 2023, se révèle d’autant plus impressionnante en dépit d’une baisse de 23 % de la production industrielle d’or durant la même période. Cela met en lumière l’impact positif du nouveau cadre législatif sur les finances publiques.

 Cette hausse des revenus est principalement attribuée à l’entrée en vigueur du nouveau Code minier, adopté en 2023, qui permet à l’État d’augmenter sa participation dans les projets miniers de 20 % à 35 %, dont 5 % sont réservés aux investisseurs nationaux. Une telle réforme a pour effet d’améliorer mécaniquement les revenus issus des dividendes et des impôts provenant des compagnies minières actives sur le territoire.

 De plus, cette dynamique est renforcée par un contexte mondial favorable, avec une augmentation d’environ 30 % des cours de l’or en 2024. Cependant, le potentiel du secteur minier malien ne se limite pas à l’or. Le 15 décembre dernier, le pays a inauguré la première mine de lithium en Afrique de l’Ouest, un minéral clé pour la transition énergétique. Ce projet, intégré dès le début dans le nouveau code minier, devrait générer environ 110 milliards FCFA par an pour l’État, selon les estimations.

 Parallèlement, le gouvernement malien a formé un partenariat avec des investisseurs locaux, détenant ainsi 35 % du capital de la seconde mine de lithium, située à Bougouni, dans le sud-ouest du pays. Ce projet est co-détenu par Kodal Minerals, une société britannique, et Hainan Mining, une entreprise chinoise.

 Ce tournant vers des minerais stratégiques comme le lithium indique non seulement une diversification essentielle des ressources naturelles du pays, mais également une volonté manifeste de s’aligner sur les besoins croissants du marché mondial, de plus en plus tourné vers les énergies renouvelables et les technologies vertes.

 Ce nouvel élan pourrait transformer Mali en un acteur clé dans la chaîne d’approvisionnement pour les batteries électriques, des éléments essentiels pour les véhicules électriques et le stockage d’énergie. En outre, l’engagement du gouvernement malien à collaborer avec des investisseurs nationaux dans ces projets promet d’encourager une meilleure répartition des richesses, potentiellement bénéfique pour les communautés locales. 

Notons qu’alors  que le monde cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, l’opportunité de développer des ressources comme le lithium pourrait donner au Mali un avantage économique considérable sur le long terme. Toutefois, il sera crucial que ces initiatives soient gérées de manière durable, respectant les besoins environnementaux et sociaux du pays afin d’assurer un développement équilibré et inclusif pour les générations futures.

Mariam KONÉ

AFRIQUE : UNE CONJONCTURE FAVORABLE QUI MET À NU LES ERREMENTS DES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS ET DES ORGANES D’INTÉGRATION ÉCONOMIQUES

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Dans un contexte où le cours du baril de Brent avoisine les 60 dollars, il est essentiel d’analyser l’impact de cette conjoncture sur les économies africaines, en particulier celles qui ne sont pas des exportatrices majeures de pétrole, comme le Sénégal.

Cette baisse constitue, à bien des égards, une véritable opportunité. Elle est de nature à allèger le poids des subventions énergétiques, souvent lourdes pour les budgets nationaux, et offre potentiellement une bouffée d’oxygène aux consommateurs, notamment en ce qui concerne les prix du carburant. Pourtant, les rapports produits par certaines institutions internationales, comme celles issues de Bretton Woods, peinent à s’adapter à cette évolution. Ils restent figés dans des logiques de diagnostic centré sur les subventions, sans intégrer les effets bénéfiques de la conjoncture actuelle.

Il est temps que ces organismes actualisent leurs cadres d’analyse, car leur autorité en matière de conseil économique pourrait être fragilisée si elle apparaît déconnectée des réalités économiques actuelles.

L’évolution favorable des prix internationaux des matières premières devrait au contraire être perçue comme une opportunité pour accompagner les États africains vers une meilleure organisation budgétaire et une réduction maîtrisée des subventions.

Par ailleurs, les régimes africains qui ont su renouer avec la volonté populaire ont aujourd’hui l’occasion de prendre en main la gestion des importations de biens essentiels : riz, sucre, denrées de première nécessité. Cela implique l’achat en gros à l’importation et la revente aux importateurs traditionnels, afin de mieux maîtriser les cours et éviter les spéculations excessives sur les marchés intérieurs.

Il convient également de mettre désormais en place de solides systèmes de péréquation, notamment au plan énergétique, afin de mieux gérer le fardeau des subventions et d’assurer une stabilité des prix de l’énergie pour les populations et les secteurs productifs.

Devant les nombreuses et coûteuses importations d’engrais et de biens de première nécessité, il devient impératif de s’interroger sur l’efficacité de commissions régionales telles que l’UEMOA ou la CEDEAO, censées porter le projet d’intégration économique. Où passent les énormes droits et taxes perçus auprès des États, supposément destinés à renforcer l’intégration ? Qu’en est-il réellement du Fonds d’aide à l’intégration regional de l’UEMOA ?

Plus de 60 ans après les indépendances, est-il normal que des pays africains, pourtant gâtés par la nature en eau, en soleil et en terres fertiles, continuent de dépendre massivement d’importations pour des produits de première nécessité ? Quelques unités d’intégration économique régionales auraient déjà dû permettre l’émergence d’industries de transformation et d’unités de production d’engrais, mais aussi la mise en place de systèmes de renforcement des marchés et des bourses régionales de matières premières.

Les économies africaines, bien qu’encore vulnérables, commencent à développer des stratégies d’adaptation aux fluctuations mondiales. Certains pays, comme le Rwanda ou l’Éthiopie, ont amorcé des réformes leur permettant de mieux faire face aux crises externes. Toutefois, il reste encore des efforts considérables à fournir pour bâtir une résilience à grande échelle, réduire les dépendances structurelles et poser les bases d’une souveraineté économique durable.

Magaye GAYE

Mali: le mouvement Aka Ta Naye lance deux Centres de Formation Professionnelle à Kita pour soutenir les femmes et les personnes handicapées

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le mouvement Aka Ta Naye a lancé deux centres de formation professionnelle à Kita, visant à renfoncer la capacité des femmes et les personnes handicapées dans des domaines porteurs tels que la savonnerie et le perlage.

Cet événement a attiré de nombreux membres du mouvement, dont Mamadou Dia, le secrétaire général, et Madame Dia Djelika Haïdara, marraine du mouvement Aka Ta Naye. Le secrétaire général a souligné que l’initiative vise à promouvoir l’autonomisation des femmes grâce à une formation adaptée, leur permettant d’acquérir des compétences pratiques et d’assurer leur indépendance.

La cérémonie a également vu la participation d’autorités administratives et coutumières locales, démontrant l’importance de l’événement pour la communauté. Le maire de Kita a exprimé son soutien, mettant en avant la valeur de telles initiatives et saluant l’engagement du mouvement Aka Ta Naye en faveur du bien-être des populations locales. Parmi les membres du mouvement, Badra Aliou Diallo a noté que l’impact d’Aka Ta Naye est palpable avec une mobilisation croissante des citoyens, qui considèrent ce mouvement comme un acteur essentiel du développement de leur région.

Les femmes de Kita se disent enthousiastes face à cette initiative, percevant les formations comme une réelle opportunité pour leur épanouissement personnel et professionnel. Cette cérémonie a également marqué le début des cours pour les personnes handicapées de la région, qui bénéficieront d’une formation dans les métiers de perlage et de savonnerie, conformément à un engagement pris lors de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2024. Ces formations se dérouleront sur dix jours et chaque participant recevra une attestation à la fin, les aidant ainsi à devenir autonomes et à développer des activités génératrices de revenus.

Mamadou Dia a exprimé sa fierté face à l’enthousiasme croissant de l’engagement des membres de Kita, réaffirmant que la politique du mouvement repose sur la transparence et un engagement authentique envers la communauté. Pour les personnes handicapées, cette formation représente une opportunité précieuse d’échapper à la dépendance et de contribuer activement à leur développement.

Notons que le projet d’Aka Ta Naye à Kita incarne un modèle inspirant de solidarité et de progrès communautaire. En formant des femmes et des personnes handicapées, le mouvement favorise l’autonomisation de ces groupes souvent marginalisés, tout en créant de nouvelles opportunités économiques. Le succès de ces initiatives illustre l’importance d’un engagement concret et durable en faveur de l’inclusion et de l’émancipation des plus vulnérables.

Boubacar S Sanogo

Le Forum de Djibouti appelle à l’optimisme et à une plus grande collaboration

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Les turbulences économiques mondiales ont dominé les échanges parmi les délégués participant à la deuxième édition du Forum de Djibouti. En dépit de cette situation, les chefs d’entreprise se sont montrés relativement optimistes et cette prise de conscience pourrait s’avérer bénéfique pour le continent.

Cette année, le Forum de Djibouti a réuni plus de 150 invités internationaux de 51 pays, dont des investisseurs institutionnels qui gèrent plus de 2,6 mille milliards de dollars d’actifs cumulés. 

Le fil conducteur des discussions a été la nécessité de renforcer les partenariats stratégiques et de mobiliser davantage les ressources nationales pour permettre aux fonds de pension et aux fonds souverains de prendre des risques plus importants.  Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed a déclaré que Djibouti était prêt à diversifier son économie au-delà de son secteur portuaire et logistique bien établi, qu’il a décrit comme « l’un des plus efficaces et des plus sophistiqués d’Afrique ».
« Les énergies renouvelables, l’économie numérique, le tourisme et les services financiers sont tous au cœur de ce nouveau chapitre. Nous recherchons l’accès au capital, l’expertise et des partenaires qui partagent notre vision à long terme. »
Le Premier ministre a rassuré les investisseurs sur l’engagement indéfectible de Djibouti à maintenir la paix et à favoriser la stabilité économique et politique. « Le pilier de notre stratégie à Djibouti est la stabilité. Notre monnaie, rattachée au dollar depuis 1949, offre aux investisseurs un degré de stabilité rare en Afrique », a-t-il fait remarquer.

Slim Feriani, directeur général du Fonds Souverain de Djibouti (FSD), a souligné que le fonds était prêt à co-investir aux côtés d’investisseurs internationaux dans des projets clés. « Le FSD s’associera à vous tous, en prenant des participations et en s’engageant. Nous voulons doubler nos actifs sous gestion au cours des cinq prochaines années, et nous savons que nous ne pouvons pas le faire seuls », a-t-il fait remarquer.

M. Feriani a mis en avant le haut potentiel de retour sur investissement pour les acteurs privés à Djibouti. « Les investisseurs ici ont vu des retours positifs », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant la nécessité de réformes soutenues pour attirer davantage l’investissement privé. « Le secteur privé est une force indiscutable, qui a besoin de réglementations positives pour créer un environnement propice.»
Ce Forum de deux jours a réuni plus de 50 intervenants de haut niveau, qui ont échangé autour de la privatisation, des partenariats public-privé et de divers secteurs prometteurs tels que la technologie, la connectivité, l’énergie, le tourisme, les services financiers et la logistique. L’événement a favorisé des débats entre économistes, décideurs et investisseurs de premier plan en analysant le paysage macroéconomique à Djibouti et dans toute l’Afrique.
Acha Leke, associé principal et président de McKinsey Afrique, a exprimé son optimisme quant aux perspectives économiques de l’Afrique, malgré des défis tels qu’un endettement élevé et une croissance économique inégale d’un pays à l’autre. « Malgré tous ses défis, l’Afrique abrite environ 345 entreprises évaluées à plus d’un milliard de dollars, avec des revenus cumulés avoisinant les mille milliards de dollars », a-t-il déclaré. 

Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin et cofondateur de SouthBridge, a identifié l’émergence du capital philanthropique comme une opportunité cruciale pour l’Afrique. « Il y a un nouveau partenaire important dans la finance mixte, qui est le partenariat des secteurs public et privé avec la philanthropie. Ils sont prêts à réduire les risques des investissements et à fournir des subventions, ce qui permet de réduire les coûts et les taux d’intérêt des projets », a-t-il déclaré.

Samuel Maimbo, ancien vice-président de la Banque mondiale, a félicité le Fonds Souverain de Djibouti d’avoir créé une plateforme de collaboration pour les investisseurs institutionnels en Afrique. « L’idée d’avoir un fonds souverain africain travaillant avec d’autres fonds marque le début de nouvelles possibilités. Nous devons mettre fin au cycle de l’aide et de l’endettement. Nous savons comment l’histoire se termine. Il est temps de nous réorienter et de passer à l’espoir et à la prospérité ».
Le Forum de Djibouti a été organisé par le Fonds Souverain de Djibouti, créé en mars 2020 et actuellement dirigé par le Dr. Slim Feriani, un ancien ministre tunisien qui possède plus de 30 ans d’expérience sur les marchés internationaux des capitaux.


A propos du Djibouti Forum
Organisé par le Fonds Souverain de Djibouti (Sovereign Wealth Fund of Djibouti), cet événement de deux jours est une plateforme mondiale destinée à accélérer les investissements dans les marchés émergents à croissance rapide. Ce forum met en valeur le potentiel et les perspectives de Djibouti et du continent africain. Il facilite le dialogue et la collaboration entre les principales parties prenantes des secteurs public et privé, ainsi que les fonds souverains et la communauté des investisseurs institutionnels. Le Forum ne se contente pas de présenter des opportunités d’investissement intéressantes dans le pays, mais réunit également des PDG, des investisseurs et des promoteurs afin de favoriser la collaboration entre des personnes partageant les mêmes idées et de catalyser des investissements stratégiques pour l’ensemble de la sous-région.

A propos du Fonds Souverain de Djibouti
Créé en mars 2020, le Fonds souverain d’investissement de Djibouti joue un rôle clé dans la constitution d’une épargne multigénérationnelle, l’amélioration de la gouvernance, la diversification de l’économie et l’impulsion d’investissements stratégiques dans les secteurs clés du pays. Ces secteurs incluent les ressources naturelles et l’énergie durables, les télécommunications et l’infrastructure numérique, la technologie, le tourisme, les services financiers, les infrastructures critiques, ainsi que la santé et l’éducation.