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Mali: 5OOO hectares mis à la disposition de la diaspora par l’office du Niger

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La présentation du site de 5000 hectares s’est déroulée le vendredi 24 avril 2020, au siège du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), sise à la Cité UNICEF de Bamako. Le bureau du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) était représenté par Mamadou Camara, qui a reçu M. Hamadoun Sidibé, Directeur de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier de l’Office du Niger.

Au cours de la cérémonie, les échanges ont porté sur la présentation du site de 5.000 hectares, dans la zone de production de Kolongo, attribué au Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), par l’Office du Niger et sur les modalités pratiques d’un partenariat entre les deux structures. Ce partenariat va permettre d’installer les entrepreneurs de la diaspora dans cette zone de l’Office du Niger. Cette rencontre s’est déroulée en présence du Directeur de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier de l’Office du Niger, M. Hamadoun Sidibé et Mamadou Camara, représentant le bureau du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur.

Il s’agit d’une réunion qui a été présidée par le Directeur de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier de l’Office du Niger en collaboration avec le bureau du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur représenté par Mamadou Camara. C’est pourquoi, une visite de terrain a été initiée le 04 mars dernier par une délégation du haut conseil des maliens de l’extérieurs (HCME) dans la zone de production de l’office du Niger. Pour rappel, les échanges ont porté sur le potentiel, les opportunités, les défis et contraintes, la relation de l’Office du Niger avec la diaspora malienne, et cela, en collaboration les institutions financières de la place sans oublier les modes de tenure des terres à l’Office du Niger.

Impressionné par les potentialités de l’Office du Niger, le représentant du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur M. Mamadou Camara, s’est engagé à « investir dans un grand projet d’aménagement hydro agricole dans la zone de production de Kolongo ». Ce n’est pas tout, car, elle (diaspora) prévoyait aussi de réaliser des équipements collectifs à savoir :  les centres de santé, des écoles et des points d’eau pour le bonheur des populations bénéficiaires du projet.  Un partenariat entre office du Niger et diaspora est en passe d’être signé dans cette optique

Daouda Bakary KONE

Mali : La cellule d’appui aux collectivités territoriales présente un bilan positif après des moments de purgatoire

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Ce jeudi 30 avril 2020, s’est tenu la 16ème session du conseil d’administration de la cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTAC) à B amako. C’était à la Mairie du district sous présidence du 1er adjoint du maire, Hady Makan Keïta.

A l’issus de cette rencontre l’ensemble des administrateurs qui ont siégé à ce conseil n’ont pas manqué d’exprimé leur satisfaction. Il s’agit du directeur de la cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTAC), Moussa Boccoum, l’édile de la commune II, Aba Niaré et les représentants des autres municipalités de Bamako.

Prenant la parole, le 1er adjoint du maire a évoqué que la « modification des textes de la    cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTAC) lui ait conféré des nouvelles perspectives, lui permettant d’intervenir dans l’ensemble du territoire ». Raison pour laquelle, dit-il, « de Ménanka en passant par Markala jusqu’à Sikasso, la cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTAC) est maître d’ouvrage du projet d’amélioration de la compétitive des entreprises par la formation professionnelle ».

Au niveau de Bamako, la maitrise d’ouvrage du projet d’assainissement et de développement urbain de Bamako (PADUB) est financé à hauteur de 20 millions d’euros, soit 13 milliards de francs CFA, par l’agence française du développement. Selon le conseil d’administration « ce projet comporte une composante « Assainissement » prévoyant la réalisation d’infrastructures dans les communes II et V, et une composante « Gestion urbaine » d’appui au renforcement des capacités en matière de gestion urbaine à l’échelle du district de Bamako », a-t-il dit.

Avant de conclure son discours d’ouverture, Hady Makan Keïta, confirme que « les travaux de la commune V sont terminés et réceptionnés provisoirement. Et par contre, ceux de la commune II peine à voir le jour, raison pour laquelle les travaux ont accusé un retard lié aux facteurs d’occupation de l’emprise des lieux par les commerçants, par les garagistes et par le réseau haut tension de l’Energie du Mali (EDM S.A ». 

Mais les administrateurs affirment que malgré les contextes difficiles du pays, la cellule a réalisé des résultats nets de 27 541 609 FCFA contre 15 341 113 à l’exercice précédent, soit une augmentation de 79, 52%. Et ces résultats ont contribué à une augmentation du budget prévisionnel de 2020 qui s’élève à la somme 777 660 457 FCFA.

Notons que le directeur de la cellule, Moussa Bocoum, a invité les occupants à se conformer à la loi afin de permettre à sa structure de mener à bon port sa mission. Et affirme que la cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTAC) a réalisé plusieurs travaux de surcreusement des caniveaux et des rivières pour prévenir les inondations dans la ville de Bamako.

Daouda Bakary KONE

Covid-19: avec son remède, Andry Rajoelina replace la biodiversité africaine au centre des enjeux

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C’est de l’Afrique, détentrice de 40% de la biodiversité mondiale, qu’un médicament issu d’une plante séculaire menace l’industrie pharmaceutique mondiale dans la course à la prévention et à la guérison du nouveau coronavirus (Covid-19). En effet, 19 avril, le président Andry Rajoelina annonçait qu’un traitement efficace contre le coronavirus a été mis au point par l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA). Dans le monde, le sarcasme dogmatique des premières heures fut remplacé par la stupeur, l’incompréhension. Les médias main stream parlent de ce “prétendu remède” et usent de guillemets.

Il en fallait plus pour décourager Andry Rajoelina, convaincu qu’à travers ce remède, son pays avait un rôle à jouer à l’échelle mondiale pour endiguer le virus. Après avoir évoqué sans le nommer un remède miracle à base de plantes traditionnelles le 8 avril dernier, le président malgache est donc passé à la vitesse supérieure, prenant des risques importants. L’annonce intervenait au terme d’une étude de plus d’un mois mené par une équipe de chercheurs de l’IMRA, avec l’appui du gouvernement malgache et de chercheurs aux Etats-Unis et en Chine qui ont collaboré avec la Grande Ile dans le processus de fabrication de ce traitement.

Après des premiers tests cliniques encourageants, le 20 avril marque ainsi le début de l’administration à l’échelle nationale du « CVO ou Covid-Organics », remède traditionnel amélioré composé d’Artemisia et de plantes médicinales malgaches. L’Artemisia annua est une plante largement utilisée et connue pour son efficacité dans la lutte contre le paludisme, que le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga, fondateur de l’IMRA, a été le premier à étudier à Madagascar. Les chercheurs de l’IMRA se sont basés sur les travaux qu’ils mènent depuis des années contre le paludisme pour élaborer le Covid-Organics, alors que les essais cliniques basés sur la chloroquine, autre traitement antipaludique, constituent une autre piste prometteuse à l’échelle internationale.

Très tôt, Madagascar a démarré un protocole de bithérapie basée sur la chloroquine et l’azythromycine en associant avec un traitement préventif et curatif basé sur des plantes médicinales, la population malgache étant adepte de la médecine traditionnelle, ce qui a permis de révéler les vertus de certaines plantes médicinales dans le traitement du coronavirus.

La validation à l’international ?

Pour asseoir la crédibilité de ce remède à l’international, Andry Rajoelina a annoncé le démarrage prochain d’essais thérapeutiques dans des laboratoires étrangers et des négociations sont actuellement en cours en ce sens. Dans l’attente de précisions, ce traitement constitue incontestablement une piste intéressante tant en préventif qu’en curatif. Introduit à Madagascar dans les années 60, l’Artemisia a d’ores et déjà fait ses preuves en Chine et en Afrique contre le paludisme et la Chine l’a utilisée contre le Covid-19. Si les résultats de l’étude malgache sont entérinés à l’échelle internationale, le CVO aurait le double avantage de ne pas nécessiter de chaîne de production lourde et de pouvoir être produit à grande échelle, le pays disposant du plus gros stock d’Artemisia au monde. Cette avancée, à même de chambouler le consensus médical, pourrait bien propulser Madagascar sur le devant de la scène sanitaire internationale et constituer une manne pour le pays.

En attendant, il faut le dire, le laboratoire américain Gilead qui vient d’être conforté par le soutient de l’administration américaine à son remède (Remdesivir) alors que la Chine lui oppose une moue, à la fois scientifique et tactique, basée par des études peu concluantes, n’imaginait pas sans doute que la concurrence viendrait d’un continent qui, ajouté à l’Asie et l’Amérique Latine, possède environ 80% de la biodiversité mondiale. Cette richesse était longtemps spoliée jusqu’au protocole de Nagoya signé le 5 juin 1992 et qui a établi le principe du partage équitable des bénéfices issus de la biodiversité.

En d’autres termes, le paysan de Madagascar doit pouvoir toucher les bénéfices issus des dérivés de sa production. Il en est de même du paysan Burkinabé qui cultive le karité et son homologue du Kivu qui cultive le thé. En effet, le paysan malgache qui cultive de la vanille devrait toucher un pourcentage des fruits de la vente des dérivés (déodorants, désodorisants, glaces etc.) de sa production. L’Occident acculé durant le round des négociations a cédé en son temps parce que son industrie pharmaceutique, agro-alimentaire et cosmétique était menacée d’écroulement.

Le protocole de Nagoya n’a jamais était suivi à cause de la faiblesse des systèmes douaniers et de traçabilité des produits. C’est assurément un agenda que l’Union Africaine doit reprendre en main comme l’ont fait en leur temps, les président Omar Bongo, Houphouët Boigny, Pascal Lissouba ou encore le médecin malgache Albert Zafy sur les conseils avisés de feu Madame Wangari Muta Maathai.

Bref, ce qui se joue actuellement à Madagascar, en RDC et au Cameroun, dans le contexte du covid, n’est rien d’autre qu’une lutte aux immenses ramifications et aux enjeux chiffrés en milliards de dollars. Qui acceptera que la lumière vienne de Madagascar? Le circuit d’homologation des produits pharmaceutiques est contrôlé par ceux la même qui n’ont pas intérêt à ce que l’Afrique s’affirme en superpuissance de la biodiversité.

Pourtant, dans les villages les plus reculés du continent, grâce au savoir traditionnel, les vertus médicinales de chacune des plantes sont connues. Reste à en organiser la conservation du savoir et l’encadrement des traitements, chemin vers la monétisation de cette riche biodiversité. C’est là le sens du leadership du Président Malgache Andry Rajoelina, qu’il ne faut pas réduire au seul médicament Covid-Organics mais placer dans une sorte de prise de conscience africaine de son potentiel et de sa biodiversité. Certes, le chemin est encore long.

Le scepticisme conservateur de l’industrie pharmaceutique mondiale, des académies de médecine du Nord ne doit pas cependant, dans la défense des intérêts souvent mercantiles, trouver des alliés auprès de quelques uns des médecins africains, formés et formatés en Occident et peu au fait d’ailleurs de la médecine traditionnelle africaine.

Faut-il le rappeler, Madagascar a déjà une expertise et une longue tradition de commercialisation des produits de sa biodiversité sur le continent et dans le monde à travers le groupe Homeopharma ou Vaniala, et il n’y a jamais eu de débats sur l’homologation. A l’instar, du Président Tsishekedi de la RDC, de Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud ,de Paul Kagame du Rwanda de Obiang Nguema de la Guinée Équatoriale , de Umballo Cissoco de la Guinée Bissau et du premier ministre Éthiopien Abiy Ahmed, les leaders africains et l’Union africaine devraient se mobiliser derrière le Chef de l’état Malgache sur le principe tout en laissant, nous en convenons, le soin aux études cliniques engagées de donner leurs résultats. Mais de grâce, ne rejetons pas le remède malgache à cause de sa seule africanité.

L’expertise scientifique africaine, notamment celle de l’Academie africaine des sciences (AAS), devrait se mobiliser rapidement pour valider ce médicament selon les règles et les protocoles prévus tout en sachant, comme le professeur Didier Raoult, qu’en temps de guerre, le taux de guérison est certainement la plus éclatante des preuves.

L’enjeu est de taille, le jeune chef d’Etat malgache a compris qu’à travers cette crise, le continent africain joue son positionnement et détient, à travers sa biodiversité, la réponse la moins coûteuse à la pandémie qui secoue l’humanité tout entière.

Malgré les effets de la crise sanitaire et économique, la BRVM rebondit

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Par LAMIEN Zounouyavé alias Mathieu*


L’économie mondiale est paralysée, les marchés boursiers dévissent, des vies humaines sont arrachées…La facture du covid-19 est lourde. Le sort de l’économie mondiale est entre les mains des autorités monétaires et politiques qui peuvent encore nous sauver du plus grand «mal économique» qu’est la stagflation.C’est à dire, une situation particulière où l’on constate dans une économie la simultanéité d’un niveau élevé d’inflation et d’une croissance faible, voire d’une récession.

Dans ce climat lourd, la Bourse régionale des valeurs mobilière a terminé le mois d’avril 2020 dans le vert. L’indice composite s’est apprécié de 2%. L’indice vedette des dix ( BRVM 10) valeurs les plus actives du marché a terminé le mois avec un gain de 4%. Le top des plus fortes baisses est occupé respectivement par les secteurs de la distribution (-5%) et celui de l’agriculture (-3%).

Le palmarès des fortes hausses est conduit par le secteur des transports en tête (+18%) et le secteur des services publics (5%). Le secteur du transport est l’indice du mois en terme de rentabilité. Cette performance est entièrement portée par la société Bolloré transport&logistics dont le cours de clôture est passé de 1410 francs le 01/04/2020 à 1670 francs le 30/04/2020, soit un gain de 18%.

Pourquoi une telle correction sur l’indice du transport ?

L’indice sectoriel du transport a connu un grand choc positif ce mois-ci. En trente jours, le travel index a connu un grand renversement de sa tendance négative de mars 2020 avec un rebond de l’ordre de 18% en avril contre un repli de 26% un mois plutôt. Certains évènements survenus fin mars et courant avril ont peut-être rassurés les investisseurs quant aux effets économiques de la pandémie du covid-19. Parmi ces facteurs de ce renversement de tendance tant constaté sur les indices de marché que sur certains indices sectoriels, nous pouvons citer :

• Les mesures prises par l’autorité d’émission monétaire de l’union le 21 mars 2020 relatives au report d’échéances des créances par les établissements de crédit afin d’atténuer l’impact économique de la pandémie sur le système bancaire et le refinancement des activités économiques.

• L’allègement du service de la dette de 19 pays africains dont six (6) de l’union, exceptés la Côte d’ivoire et le Sénégal (qui ont perçu des fonds dans le cadre d’autres instruments du fonds) décidé par le fonds monétaire international (FMI) le 13 avril 2020.

• La mise en place de bons de trésor dénommé « Bon sociaux covid-19 » lors de l’extraordinaire réunion des chefs d’états de l’UEMOA le 27 avril passé par visioconférence. Ce produit financier vise à mobiliser l’ensemble des fonds destinés à financer le programme agrégé de riposte du covid-19 des huit (8) pays de l’union qui s’élève à 5 285 milliards de francs CFA.

Vers une progression exponentielle du covid-19 dans l’UEMOA

Depuis le 2 mars jusqu’au 30 avril 2020, la pandémie du covid-19 a touché tous les pays de l’UEMOA même si le degré de propagation varie d’un pays à un autre. Les cas confirmés ont connu une hausse entre le 31 mars et le 30 avril 2020. En effet, en espace d’un mois, le nombre de cas testés positif a été multiplié par 6 (728 cas fin mars contre 4712 cas au 30 avril) dans l’Union. Le nombre de cas au 30 avril a été multiplié par 32 en Guinée, par 21 au Niger et par 18 au Mali. Le Burkina Faso enregistre théoriquement le plus faible degré de contamination avec un nombre de cas multiplié par 2 contre 4 au Togo et 6 au Sénégal. Derrière ces forts taux de propagation du virus se trouve une lueur d’espoir. En effet, le taux de guérison dans l’union a plus que doublé entre fin mars et fin avril en passant de 12% à 32% contre un taux de décès constant de 2%. Au 30 avril, le Togo enregistrait le taux de létalité le plus élevé (5%) suivi du Burkina et du Mali avec 4%.

Perspectives à l’avenir: éviter la politique de l’autruche ou l’erreur ghanéenne

L’erreur à la «ghanéenne» c’est éviter d’assouplir ou même de lever certaines mesures sécuritaires précocement de peur de se retrouver dans une spirale de contamination (après le déconfinement, en espace de sept (7) jours le Ghana a enregistré 271 nouveau cas de covid-19). De ce fait, l’évolution de la pandémie dans nos pays ne doit pas être analysée comme une science exacte mais comme un phénomène plus complexe dérivant du comportement de nos concitoyens et encore plus de la crédibilité qu’ils ont de leurs gouvernants. Nous conseillons ainsi, à toutes les vaillantes populations de nos pays de continuer à respecter les mesures de sécurité sanitaire, aux autorités politiques à restaurer l’autorité de l’États et la crédibilité de toutes les actions gouvernementales vis-à-vis des gouvernés, aux autorité monétaires à soutenir davantage les économies de l’union.


A propos de l’auteur

De nationalité Burkinabé, LAMIEN Zounouyavé, doctorant en économie à l’université OUAGA 2 (Burkina Faso) est ingénieur financier de formation (Master 2 Banque et Ingénierie Financière à l’Institut Africain de Management de Ouagadougou).

Paul-Harry Aithnard (Ecobank-UEMOA) : «nous sommes rentrés de plain-pied dans le monde d’après»

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Dans cette riposte au Covid 19 et le soutien aux populations vulnérables, plusieurs institutions financières essaient d’ apporter un soutien sous forme de numéraire ou à travers la fourniture d’équipement. C’est le cas du groupe Ecobank qui a fait une contribution de 3 millions de dollars sur le continent pour faire face à la propagation du virus et stabiliser l’état des économies. Financial Afrik a organisé un entretien téléphonique avec le Directeur général Ecobank Cote d’Ivoire et Directeur régional pour l’UEMOA, Paul-Harry Aithnard. Qui donne les détails non seulement sur le montant affecté à l’Uemoa dans ce portefeuille global de 3 millions de dollars mais aussi sur les solutions proposées par son groupe pour aider les autorités gouvernementales.

Comment se porte le groupe  Ecobank ces dernières années ?

Le groupe se porte bien. Nous avons implanté certaines bases de notre stratégie depuis 2015. Et cette stratégie est aujourd’hui entrain d’être déployée avec succès et nous avons la conviction que le métier bancaire est entrain d’évoluer vers la distribution des services  financiers de plus en plus par des canaux digitaux. Notre objectif c’est de créer un écosystème autour d’Ecobank qui permettra d’offrir des services et des solutions à plusieurs types de clients, en particulier les Pme et les grandes entreprises à travers soit des canaux physiques ou digitaux. Il était important pour nous aussi de mettre en place plusieurs partenariats avec des entreprises internationales, régionales et locales. Ce sont tous ces éléments qui nous font dire aujourd’hui que le groupe Ecobank se porte bien. Les résultats que nous avons annoncés pour l’année 2019 aussi bien pour la région de l’Uemoa que de l’Afrique montrent que nous continuons à afficher des chiffres robustes.

Avec la crise sanitaire liée au Coronavirus, on voit que la banque  est de plus en plus impliquée dans l’aide aux couches vulnérables et aux clients de la banque. Combien pèse ce portefeuille pour le groupe ? Peut –on l’évaluer ?

Oui on peut l’évaluer. Mais, il faut d’abord comprendre que le soutien aux couches populaires et l’intérêt porté aux clients font partir de l’ADN du groupe. Notre mission était de participer à l’intégration et au développement de l’Afrique. Donc, Ecobank n’est pas une banque comme les autres. Aujourd’hui nous ne voyons pas d’impact négatif pour le moment sur le portefeuille de part notre exposition aux couches populaires et aux clients de la banque. Mais nous sommes tout à fait conscients que nous sommes sur un territoire inconnu pour chacun de nous. C’est pour cette raison que nous essayons de faire le plus d’attention possible et de s’assurer que la banque continue d’avoir de la liquidité. D’ailleurs les dépôts au niveau de la banque continuent de s’accroitre, ce qui démontre que nos clients continuent de nous faire confiance malgré cette situation de pandémie.

On Constate que l’Afrique de l’ouest est en ligne de mire dans le nombre des personnes infectées  notamment en Côte d’Ivoire où le pic est vraiment atteint. Cette situation ne va pas considérablement affecter le portefeuille de la filiale Côte d’Ivoire ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, on regarde cela d’un œil très prudent. Aujourd’hui l’Afrique de l’Ouest présente plus de 3000 cas. La Côte d’Ivoire est l’un des pays qui enregistrent le plus de cas. Nous essayons d’être très proche aussi bien des autorités que des populations pour jouer notre rôle qui est de faire partie de la solution. Donc nous essayons de proposer une gamme de services et de produits numériques accessibles à toutes les populations vivant dans la zone Uemoa. Soit des services qui leur permettent par exemple d’envoyer de l’argent à leur famille à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone ou alors des services qui leur permettent simplement d’envoyer de l’argent à des populations en milieu rural. Ce sont tous ces éléments que nous essayons de mettre en place. Nous encourageons nos particuliers et nos entreprises à utiliser nos solutions digitales qui leur permettent de faire des transactions tout en restant protéger et en respectant les règles de distanciation sociale.

Quel est votre apport dans le soutien aux PME ? Quels sont les secteurs que vous accompagnez le plus ?

Le sujet des Pme est très important et demande le support de tous, aussi bien des Pme que de l’Etat. Les Pme son génératrices d’emploi et représentent plus de 80% des emplois informels. Ce que nous essayons de faire c’est d’abord de se rapprocher de ces Pme là en utilisant les différentes options que nous offre la Banque centrale (Bceao) pour apporter un peu plus de liquidité aux Pme ; la deuxième chose que nous avons fait, nous sommes entrain de travailler avec les différents ministères de l’Economie et des Finances de la région pour voir comment nous pouvons participer aux différents mécanismes de soutien financier, qui vont être mises en place. Ce, pour voir comment participer aux partages de risque s’il le faut ou comment continuer à apporter de la liquidité à des entreprises très importantes et génératrices de revenus et de richesse du continent. Il est important de noter aussi que nous avons essayé de nous rapprocher de ces Pme là en accélérant le déploiement des points express (Mini agences d’Ecobank qui permettent à la banque de se rapprocher le plus possible de ces clients).

Le groupe a récemment annoncé avoir contribué à hauteur de 3 millions de dollars dans la lutte contre le Covid 19 sur le continent. Peut-on avoir une idée sur la part qui a été affectée aux pays de l’Uemoa, étant donné que vous êtes aussi le directeur régional exécutif Uemoa du groupe Ecobank ?

Effectivement le groupe a contribué pour plus de 3 millions de dollars sur le continent pour la lutte contre la Covid 19. Dans la zone Uemoa nous avons contribué pour près de 400 millions Fcfa. Ce montant a été accordé sur la base de trois axes qui étaient importants pour nous. Le premier c’est d’être à coté du gouvernement en fournissant l’équipement sanitaire nécessaire ; le deuxième axe c’est d’être auprès du gouvernement pour renforcer la capacité hospitalière (respirateurs et vivres) et le troisième axe pour nous c’est de faire la promotion de la télémédecine. Parce que nous croyons que la télémédecine est une réponse dans le traitement contre le covid 19. A l’intérieur de ces 400 millions pour la zone, nous avons octroyé à peu près 70 millions à l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous restons disponibles pour faire partir de la réponse à la pandémie.

Lors de l’octroi des 3 millions de dollars du groupe, il y a le directeur général , Adé Ayeyemi qui affirmait : «nous sommes par ailleurs conscients de l’effet de la pandémie du Covid-19 sur nos clients et avons pris la décision d’atténuer de diverses manières les retombées négatives en rendant d’ores et déjà gratuits certains frais bancaires sur nos plateformes numériques.». Les frais bancaires sont effectivement retirés des opérations dans vos agences ?

Il n’ y a pas de frais à payer, nous avons fait deux choses importantes. La première c’est que nous avons enlevé les frais lorsque vous faites des transferts à partir de notre application mobile. Par exemple si vous envoyez de l’argent par E-mail, sms ou avec notre service que nous appelons cash express, vous payez zéro frais. La deuxième chose que nous avons faites, nous avons relevé les montants autorisés en permettant de pouvoir faire des transactions de taille plus importantes sans se déplacer en agence. Ce sont par ces éléments que nous essayons aussi d’apporter une réponse digitale à la pandémie.

La crise n’affecte-t-elle pas vos activités ? Qu’est ce que vous suggérez pour les pays de l’Afrique de l’ouest dans la lutte contre la propagation du virus ?

Je modère le propos quand vous dites que la crise n’a pas affecté notre banque. J’avais bien précisé qu’on rentre en territoire inconnu et on ne peut pas croire que cette crise n’aura pas d’impact sur l’avenir de la banque. Pour le moment il est difficile de quantifier cet impact, mais il est évident qu’avec une baise du Pib de moitié en termes de croissance il y aura moins d’offre, moins de demande et que les services financiers comme courroie de transmission importante dans l’économie risquent d’être impactés. Ce qui est difficile aujourd’hui c’est de quantifier cet impact là. C’est important aussi d’insister sur le fait que le contexte n’est pas seulement lié à la région Uemoa ou à la Côte d’Ivoire. Nous sommes dans un contexte mondial. Selon le cabinet Mc Kinsey, le Covid 19 pourrait causer une baisse de 8% du Pib des économies africaines en 2020. Près de la moitié de la population mondiale est confinée et la Banque mondiale estime que l’Afrique subsaharienne pourrait connaitre une première récession sur les 25 dernières années. Ce qui pourrait entrainer des pertes de production entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020. On est dans un contexte extrêmement difficile et c’est pour cela que nous devons participer à la réponse en terme de conseil à donner aux populations. Il faut respecter les gestes barrières, c’est essentiel pour la survie de nos populations. La deuxième chose importante, les entreprises doivent faire preuve de solidarité, c’est ce qu’on essaie de faire par rapport aux actions sociales qu’on a eu à faire et aussi par rapport aux recommandations que nous donnons pour pouvoir aider les autorités à répondre de manière adéquate à la crise. Autre point important pour nous est la sensibilisation et l’éducation des populations. C’est seulement à ce prix que nos sortirons beaucoup plus renforcés de cette crise.

Vous avez un mot de fin Monsieur le directeur régional ?

Ce que je peux dire c’est d’insister sur le monde d’après. Cette crise va créer des bouleversements très profonds. Nous sommes rentrés de plein pied dans ce monde d’après caractérisé par deux éléments : à la crise sanitaire il faut faire de son possible pour ne pas virer vers la crise économique et sociale. C’est justement pour cela que nous faisons tout pour pouvoir créer des partenariats et apporter des solutions financières aux couches populaires. Le deuxième élément  qui va définir le monde d’après c’est l’accélération dans le digitale et Ecobank aujourd’hui est l’une des banques qui offre les meilleures réponses par rapport à cela.

Assurance: Sanlam suspend son programme de croissance à l’international

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Confronté à la baisse de plus de 50% de la souscription des primes d’assurance individuelle depuis le début de la pandémie, l’assureur sud-africain Sanlam Ltd. a suspendu ses plans d’expansion en Éthiopie et en Égypte en raison de la pandémie de COVID-19. Heinie Werth, directeur général de l’unité des marchés émergents de Sanlam, a déclaré que l’assureur se concentrera sur les pays dans lesquels il se trouve déjà. “Nous nous concentrons sur les pays dans lesquels nous nous trouvons déjà”, a-t-il déclaré à Africa Report. “Nous ne voulons pas aller trop loin dans les circonstances actuelles. Nous ne sommes pas pressés”, a-t-il renchéri.

L’Ethiopie et l’Egypte sont toujours dans les cordes. “Nous aimerions toujours y aller, poursuit M. Werth, se gardant toutefois d’indiquer une échéance. “En septembre dernier, M. Werth avait déclaré que les pourparlers avec un partenaire potentiel en Éthiopie étaient à un stade «très avancé» et qu’en outre, la société étudiait un éventuel partenariat égyptien.

Le groupe Sanlam, qui opère dans 33 pays suite à l’acquisition du marocain Saham Finance, cherche à se diversifier vers les marchés à forte concentration. Face à la pandémie de COVID-19, l’assureur sud-africain dit vouloir se concentrer sur la fidélisation des clients et la gestion des coûts et des réclamations. Fin mars, la société a déclaré que la croissance économique sur tous ses marchés serait inférieure à ce qui était prévu, ce qui présente des risques pour la croissance des nouvelles affaires des assureurs. La situation peut conduire à des opportunités de consolidation, a déclaré M. Werth. “Nous nous préparerons à cela. Nous serons prêts”, avait déclaré le manager qui s’attend à ce qu’avril et mai soient des «mois très difficiles». A noter que Sanlam Emerging Markets (SEM) a mobilisé 2,3 millions de dollars à reverser 25 pays africains pour la lutte contre la propagation du Coronavirus à travers l’ensemble de ses marchés de présence.

Industrie: vents contraires pour la société Sucrivoire

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La société Sucrivoire S.A, spécialisée dans la fabrication de sucre, a fait une perte de 5,339 milliards de FCFA (8,008 millions d’euros) au terme de l’exercice 2019, ont annoncé les dirigeants de cette entreprise basée à Borotou, au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Cette perte s’est corsée d’autant plus qu’elle se situait à 301,204 millions de FCFA en 2018. Le chiffre d’affaires est en léger repli de 0,8%, s’établissant à 55,656 milliards de FCFA contre 56,186 milliards de FCFA en 2018.

La production stockée de la société s’est fondue durant la période sous revue se situant à 699,355 millions de FCFA alors qu’elle s’élevait à 2,794 milliards de FCFA en 2018 (-75,26%). Quant à la production immobilisée, elle s’est légèrement bonifiée de 0,88% à 3,076 milliards de FCFA contre 3,050 milliards de FCFA un an auparavant. Les achats de matières premières et fournitures liées de Sucrivoire se sont accrues de 19,65% à 2,352 milliards de FCFA contre 1,965 milliard de FCFA en 2018. La société a mieux maitrisé ses autres achats qui ont seulement progressé de 1,47% avec une réalisation passant de 14,395 milliards de FCFA en 2018 à 14,606 milliards de FCFA un an plus tard.

Concernant la valeur ajoutée, elle s’est repliée de 13,4% à 21,836 milliards de FCFA contre 25,204 milliards FCFA en 2018. De leur côté, les charges de personnel ont vu leur niveau augmenter de 664 millions de FCFA en valeur absolue, s’établissant à 13,384 milliards FCFA. L’excédent brut d’exploitation est en baisse de 32,3%, s’élevant à 8,451 milliards FCFA contre 12,484 milliards FCFA précédemment. Pour sa part, le résultat d’exploitation est en forte régression de 175,2% à 1,134 milliard de FCFA contre 1,508 milliard de FCFA en 2018.

Covid-19: le géant Shell enregistre la première baisse de dividende depuis la deuxième guerre mondiale

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Avec une baisse de 46% de son revenu net à 2,9 milliards de dollars pour le premier trimestre de 2020, le géant pétrolier Royal Dutch Shell enregistre une baisse du dividende pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. La principale cause est l’effondrement de la demande mondiale de pétrole en raison de la pandémie de coronavirus.

«Etant donné le risque d’une période prolongée d’incertitude économique, de prix des matières premières plus faibles, d’une volatilité plus élevée et de perspectives de demande incertaines, le Conseil estime que le maintien du niveau actuel des distributions aux actionnaires n’est pas prudent», a déclaré Ben van Beurden, PDG du groupe. Le géant de l’énergie a également suspendu la prochaine tranche de son programme de rachat d’actions. La société a déclaré qu’elle avait également réduit l’activité de ses activités de raffinage jusqu’à 40% en réponse à la forte baisse de la demande de pétrole.

Le conseil d’administration de Shell a déclaré qu’il avait décidé de réduire le dividende du major pétrolier à 0,16 $ par action, contre 0,47 $ fin 2019. Cela représente une réduction de 66%. Shell a payé environ 15 milliards de dollars de dividendes l’année dernière, ce qui en fait le plus gros payeur de dividendes au monde après la compagnie pétrolière nationale saoudienne Saudi Aramco.

Covid-19: l’Egypte rouvre ses hôtels pour sauver son tourisme

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Les autorités égyptiennes ont décidé de rouvrir les hôtels (qui doivent fonctionner à 25 % de leur capacité jusqu’à la fin du mois de mai), rapportent lundi 4 mai, des sources officielles. La mesure est destinée à sauver l’économie du pays et le tourisme qui perd 1 milliard de dollars par mois à cause du confinement. Le secteur touristique représente 12 à 15% du PIB du pays des pharaons. Pour limiter la vitesse de propagation du virus, la réouverture des hôtels s’accompagnera d’une série de mesures sanitaires.

Ainsi, le cabinet du ministère de tutelle a informé que «pour que les hôtels reprennent leurs activités, ils doivent avoir une clinique avec un médecin résident, contrôler régulièrement les températures et installer du matériel de désinfection». De même, les clients doivent être enregistrés en ligne et les travailleurs dsubir des tests rapides de coronavirus lors de leur entrée dans les stations. Autre mesure, un étage de l’hôtel ou un petit bâtiment doit être affecté comme zone de quarantaine pour les cas de coronavirus positifs ou suspectés.

À partir du 1er juin, les hôtels seront autorisés à travailler avec une capacité maximale de 50%. Les complexes hôteliers ne sont pas autorisés à organiser des mariages ou des fêtes, à organiser des activités de divertissement et à offrir des buffets ouverts. Les restaurants de l’hôtel serviront des menus prédéfinis et seront disposés avec de larges espaces entre les tables. L’Égypte est le deuxième pays le plus touché par le coronavirus en Afrique avec 6465 cas enregistrés dont 429 décès au dimanche 3 mai 2020.

3 Mai: journée mondiale de la liberté d’expression et de la presse

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Bonne fête à vous mes frères de la presse, maîtres de la plume, soldats de l’info, rois de l’expression de la démocratie, les voix des sans voix et sacerdoce.Vous occupiez jadis, une très bonne position dans le continent et dans le monde en matière de liberté d’expression avant 2013.Maintenant, nous sommes 108ème sur 180 pays en matière de la liberté de la presse et d’expression. Vous travaillez dans toutes sortes de difficultés en risquant chaque jour vos vies. Ce n’est pas facile. Je sais que nous n’allons jamais abdiquer pour autant.La démocratie malienne compte sur vous. Portons le flambeau haut et avec fierté. Je suis fier de chacun d’entre vous dans son domaine et dans sa rédaction. Avec humilité, je tiens à vous souhaiter tous une très bonne fête.

Albadia Dicko président de l’UNAJEP