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Mali: IBK reçoit le commandant de la Force Barkhane

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« Les Famas sont des soldats très combatifs , très courageux» dixit le commandant sortant de la Force Barkhane.

Le Président de la République, Chef de l’Etat , Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Chef Suprême des Armées a reçu en début de soirée du mardi 23 juillet 2019 au Palais présidentiel de Koulouba , le Général de Division Frédéric Blachon , Commandant de la Force Barkhane en fin de mandat dans notre pays. Le général Blachon accompagné de l’Ambassadeur de France au Mali et de son remplaçant le général Pascal Facon, était venu rendre une visite de courtoisie au Président de la République et lui faire ses adieux.

A la fin de l’audience, le Général Blachon s’est adressé à la presse: « Je finis aujourd’hui mon mandat d’un an à la tête de la force Barkhane , mon mandat a commencé en juillet dernier. Le Président de la République s’intéresse beaucoup à la situation militaire . On a pu faire un peu une appréciation de cette situation , ça m’a permis de rendre hommage à tous ceux avec qui j’ai pu travailler cette année aux premiers rangs desquels je placerai les jeunes troupes Famas avec qui j’ai pu justement combattre l’adversaire. Je tiens à rendre un hommage très appuyé aux Famas du Gourma , qui sont des soldats très combatifs , très courageux . Je rends hommage aujourd’hui à nos camarades de Barkhane , camarades notamment estoniens , à tous ceux qui ont été blessés hier dans l’attaque et en même temps je leur rends hommage d’avoir été capables de repousser cette attaque. Enfin j’ai une pensée pour toutes ces populations auprès desquelles nous avons combattu , de manière à ce qu’elles vivent mieux , qu’elles vivent davantage en sécurité. C’est à elles que je pense au moment de quitter votre pays . Comme dans toute crise nous avons eu des résultats très positifs dans certains domaines, je pense en particulier aux coups que nous avons pu porter contre l’adversaire. C’est important que l’adversaire n’ait pas la libre disposition du pays , qu’il ne puisse pas se déplacer comme il veut . C’est extrêmement important qu’au moment où certains pensent que le traitement de la crise n’est que militaire, non c’est pas le cas, il faut également que certains se chargent de pouvoir attaquer l’adversaire, ce n’est pas militaire mais l’action militaire est importante . La grande satisfaction c’est d’avoir pu participer au développement du côté de Menaka. Au total avec l’Agence Française de Développement on a pu avoir de belles choses à raconter. Quand je vois notamment des réfugiés qui sont capables de revenir après avoir quitté leur pays, ça c’est un signe , je vois que sur les routes on se déplace mieux , je vois qu’aujourd’hui on trouve des choses qu’on ne trouvait pas à Menaka. Ça ce sont des signes positifs ».

Cellule de Communication et des Relations Publiques de la Présidence de la République du Mali

Mali: L’Aeroport de Mopti sera équipé comme celui de Bamako Senou et passera à la norme H24

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  • Le Président de la République, Chef de l’Etat , Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, a reçu en audience en milieu d’après-midi,au Palais présidentiel de Koulouba mardi 23 juillet 2019 M.Mohamed Moussa, Directeur général de l’ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar) et ses proches collaborateurs.

Les hauts responsables de l’Asecna étaient venus rendre compte au Chef de l’Etat de la situation de l’Agence et prendre ses conseils sur la conduite de cet organisme panafricain composé de 18 états membres. Les visiteurs ont évoqué avec IBK les solutions à l’ensemble des problématiques des Etats membres de l’Asecna . Par rapport à la situation du Mali , sur insistance du Président de la République, à augmenter le nombre de trafic aérien au centre du Mali à partir de l’aéroport international Ambodejo de Mopti , le PCA de l’Asecna a souligné « Nous sommes prêts à apporter toutes les solutions pour permettre à Mopti d’assurer l’augmentation du trafic . Il y a beaucoup d’avions qui vont à Mopti . Nous allons modifier la norme de l’aéroport de Mopti de H12 à H18 ou à H24. IBK a insisté sur la réalisation de cet objectif nous l’avons rassuré que nous allons prendre les dispositions nécessaires pour cela .Mopti sera doté du balisage comme exactement à Bamako, les équipements techniques sont déjà arrivés et il ne reste qu’à les installer ».

Cellule de Communication et des Relations Publiques de la Présidence de la République du Mali

Maroc : 33 missions de contrôle menées et 12 sanctions prononcées par Bank Al-Maghrib en 2018

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Au Maroc, Bank Al-Maghrib a prononcé douze sanctions disciplinaires et pécuniaires en 2018 suite à 33 missions de contrôle menées pendant l’année auprès de divers établissements de crédit, selon un rapport présenté lundi 22 juillet par la Direction de la Supervision bancaire de la Banque centrale.

Dans les détails, trois banques et quatre établissements de paiement ont été l’objet de sanctions pécuniaires, tandis que les sanctions disciplinaires ont visé une société de financement, une association de micro-crédit, et trois établissements de paiement.

Selon Hiba Zahoui, la Directrice de la Supervision Bancaire, une partie significative de ces infractions est liée au dispositif de vigilance en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. « Mais il y a également des sanctions qui ont été prononcées dans des cas d’infractions par rapport à des règles prudentielles, ou par rapport à des insuffisances importantes dans le dispositif de contrôle interne et de gestion des risques », a-t-elle ajouté.

D’après le rapport présenté, Bank Al-Maghrib a enregistré 800 réclamations en 2018, dont seules 28% se sont dénouées en faveur des établissements de crédits.

Nephthali Messanh Ledy

Rédacteur en chef de Financial Afrik. Basé à Lomé, Nephthali Messanh Ledy est diplômé en Communication, en Marketing et en Commerce International. Passionné de l’actualité internationale, outre l’économie et les finances africaines. Il s’intéresse également aux réseaux sociaux et au football.

Après les Panama Papers, les Mauritius Leaks

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Quelque 200 000 documents d’un cabinet d’avocats fiscalistes Conyers Dill & Pearman obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), révèlent une gigantesque machine à optimisation fiscale dont les pays africains sont les premières victimes.

Les e-mails, documents internes et vidéos récupérés par l’ICIJ, et publiés mardi 23 juillet, démontrent que des grandes banques internationales comme Goldman Sachs, Deutsche Bank, BNP Paribas, des multinationales telles que Wal-Mart, Whirlpool ou Total, mais aussi la Banque européenne d’investissement ou encore la Banque africaine de développement, ont eu recours au service des avocats de Conyers Dill & Perman pour développer leurs activités sur place.

Ces révélations relancent le débat sur le positionnement de Maurice par rapport au reste du continent. Particulièrement pointé du doigt en raison du manque à gagner fiscal des pays africains avec lesquels elle a su négocier des accords de non double imposition, la petite Ile de l’Océan Indien applique officiellement une taxe sur les sociétés (IS) de 15%. “Le Sénégal a évalué à 150 millions de francs CFA les pertes liées à la convention signée avec la république de Maurice”, précise Maïmouna Diakité, chercheuse principale pour l’Afrique francophone au sein de l’ONG Tax Justice Network, contactée par France 24.

Albert Savana

Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine  et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.

https://www.financialafrik.com/2019/07/24/apres-les-panama-papers-les-mauritius-leaks/

L’Arab Tunisian Bank annonce une baisse de son PNB en juin 2019

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L’Arab Tunisian Bank (ATB) a annoncé avoir réalisé un Produit net bancaire (PNB) de 109,99 millions de dinars (environ 38,5 millions USD) fin juin 2019 contre 128,95 millions de dinars un an plus tôt, soit une baisse de 14,7%.

Dans un communiqué boursier publié au terme des six premiers mois de l’année, la banque indique que dépôts de la clientèle ont atteint 4,74 milliards de dinars au 30 juin, contre 4,18 milliards de dinars fin juin 2018. Les crédits accordés à la clientèle ont également augmenté légèrement pour s’établir à 4,11 milliards de dinars contre 4,10 milliards de dinars au 30 juin 2018.

Née en juin 1982 de l’intégration de l’agence tunisoise de l’Arab Bank et des investissements privés, l’ATB est une banque commerciale tunisienne qui, au 31 décembre 2018, avait enregistré un PNB record de 260 millions de dinars, en hausse de 10% par rapport à 2017.

Au premier trimestre 2019, ses indicateurs d’activité ont fait ressortir un PNB de 56,1 millions de dinars, contre 65,1 millions au 31 mars 2018.

Nephthali Messanh Ledy

Rédacteur en chef de Financial Afrik. Basé à Lomé, Nephthali Messanh Ledy est diplômé en Communication, en Marketing et en Commerce International. Passionné de l’actualité internationale, outre l’économie et les finances africaines. Il s’intéresse également aux réseaux sociaux et au football.

https://www.financialafrik.com/2019/07/23/larab-tunisian-bank-annonce-une-baisse-de-son-pnb-en-juin-2019/

La Côte d’Ivoire lance sa Sécurité sociale des indépendants

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Depuis le 17 juillet 2019, les travailleurs indépendants en Côte d’Ivoire sont couverts par un régime de prévoyance sociale particulièrement dédié à travers son adoption par l’Etat, ainsi que son projet de loi de ratification.
Avec cette adoption, la Côte d’Ivoire devient le premier pays d’Afrique subsaharienne à lancer un tel régime qui offre les mêmes types de garanties que le régime général des salariés. 

L’objectif est d’inclure cette frange importante de la population active dans le système de prévoyance sociale, en leur fournissant une couverture sociale contre les risques vieillesse, maternité, accident du travail et maladie professionnelle. 

A terme, la couverture sociale qui concerne actuellement 700.000 salariés du secteur formel sera étendue à près de 10 millions de travailleurs indépendants.

« Ce projet démontre la capacité de FINACTU à accompagner ses clients de bout en bout, depuis les phases amont d’études et conception des nouveaux régimes, jusqu’à la mise en œuvre opérationnelle des solutions techniques permettant leur fonctionnement. » a déclaré Denis CHEMILLIER-GENDREAU, Président-Fondateur du Groupe FINACTU.

Le projet porté par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) en partenariat avec FINACTU est la suite logique de la réforme des régimes de base, conduite entre 2006 et 2010 et dont la mise en œuvre, à partir de 2012, a permis aux deux piliers de la sécurité sociale ivoirienne, la CNPS et la CGRAE, de dégager d’importants excédents. 

Amadjiguéne Ndoye

journaliste économique, titulaire d’un Master II en Communication et Journalisme de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication de Dakar (ISSIC). Grande amatrice de lecture et de musique. Féministe dans l’âme et passionnée de mode.


https://www.financialafrik.com/2019/07/23/la-cote-divoire-lance-sa-securite-sociale-des-independants/

UEMOA : La production industrielle relève légèrement la tête de l’eau

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La production industrielle des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a légèrement relevé la tête de l’eau en réalisant une hausse de 1,8% en avril 2019, après un recul de 12,8% en mars 2019 et 1,4% en février 2019, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Selon l’institut d’émission, l’évolution de l’activité industrielle tient à la hausse notée au niveau de l’ensemble des compartiments (production manufacturière, production d’énergie et activités extractives).

Le regain de dynamisme des activités manufacturières est attribuable essentiellement à la

hausse de la production des produits alimentaires, du caoutchouc et matières plastiques, ainsi que des produits métallurgiques de base, renforcée par le redressement des produits chimiques et d’articles d’habillement. Toutefois, la baisse des produits pétroliers raffinés, des autres produits minéraux non métalliques et des ouvrages en métaux a tempéré la tendance.

Selon la BCEAO, le dynamisme des activités manufacturières a été noté Niger (plus 36,8% contre Plus 19,7% en mars), au Mali (plus 25,3% contre moins 11,8% précédemment), au Togo (plus 6,2% contre moins 6,7%), en Guinée-Bissau (plus 2,2% contre plus 0,8%) et au Sénégal (plus 0,8% contre moins 21,6%). « La poursuite de la tendance baissière au Burkina (moins 29,0% contre moins 47,3%) et en Côte d’Ivoire (moins 1,3% contre moins 12,9%), ainsi que le ralentissement du rythme de progression de l’activité au Bénin (plus 0,5% contre plus 21,0%) ont tempéré le profil haussier de la production manufacturière », a souligné la BCEAO.

Quant à la hausse de la production des activités extractives, elle est essentiellement imputable à celle de l’extraction du minerai d’uranium et de thorium au Niger (plus 40,7% contre moins 54,7% en mars 2019) et de la production du pétrole brut et gaz naturel en Côte d’Ivoire (plus 5,4% contre plus 3,4%). Cette tendance a été atténuée par la poursuite de la tendance baissière de la production d’or en Côte d’Ivoire (moins 24,7% contre plus 7,7), au Burkina (moins 10,1% contre moins 5,6%) et au Sénégal (moins 1,9% contre moins 9,0%) et des autres minerais en Côte d’Ivoire (moins 40,2% contre moins 54,4%), au Togo (moins 45,3% contre moins 34,3%) et au Sénégal (moins 35,8% contre plus 10,3%).

Concernant l’accroissement de la production d’énergie, la BCEAO l’a relevé dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, à l’exception de la Guinée-Bissau, du Mali et du Sénégal où une baisse a été observée. Les hausses les plus importantes sont localisées au Niger, au Burkina et en Côte d’Ivoire.

En glissement annuel, le rythme de progression de la production industrielle dans l’UEMOA a augmenté, passant de moins 1,0% en mars 2019 à 2,9% en avril 2019, tiré essentiellement par les activités d’extraction de pétrole et de gaz naturel, de fabrication des produits chimiques et de raffinage des produits pétroliers, ainsi que d’extraction de minerais d’uranium et de thorium.

Albert Savana

Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine  et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.


  https://www.financialafrik.com/2019/07/23/uemoa-la-production-industrielle-releve-legerement-la-tete-de-leau/

Le PDG d’Attijariwafa bank, Commandeur de l’Ordre National de Côte d’Ivoire

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Le Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, Mohamed EL KETTANI, a été élevé au grade de Commandeur de l’Ordre National de Côte d’Ivoire par la Grande Chancelière de l’Ordre National de Côte d’Ivoire, Mme Henriette DAGRI DIABATE.

Remise au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA pour les services rendus, à titre personnel et en tant que PDG du groupe Attijariwafa bank, cette distinction traduit la reconnaissance de la Nation ivoirienne et salue l’engagement du Groupe et de M. EL KETTANI dans la Coopération Sud-Sud. « Je suis particulièrement heureuse de retrouver en vous une figure et un symbole de la continuité des relations d’amitié entre nos deux pays » a affirmé Mme Henriette DAGRI DIABATE.

Le PDG du groupe Attijariwafa bank a témoigné, lors de son allocution de remerciements à la Grande Chancelière de l’Ordre National, de sa gratitude envers le Président de la République et pour cette prestigieuse distinction qui lui a été décernée. Il a également souligné que la stratégie du groupe Attijariwafa bank s’inscrit dans les visions éclairées des deux chefs d’État SM le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste et son excellence Alassane OUATTARA Président de la République de la Côte d’Ivoire en faveur d’une coopération Sud-Sud performante et d’un développement économique équilibré et inclusif des deux pays.

En outre, M. EL KETTANI s’est félicité des résultats de la SIB qui lui ont valu le titre de « Banque de l’année 2018 » attribué par le magazine The Banker du célèbre groupe britannique Financial Times et le « Prix d’Excellence du Président de la République » du meilleur établissement du secteur financier en Côte d’Ivoire remis par M. le Premier Ministre M. Amadou Gon COULIBALY, en 2017

https://www.financialafrik.com/2019/07/24/le-pdg-dattijariwafa-bank-commandeur-de-lordre-national-de-cote-divoire/

Wafa, RMA et Saham en tête du classement des compagnies d’assurances marocaines par chiffre d’affaires

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Wafa Assurance, RMA et Saham Assurance maintiennent leurs positions en tête du classement des compagnies d’assurances par chiffre d’affaires, selon les chiffres contenus dans le dernier rapport de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR) sur la situation liminaire du secteur. Leader du marché, Wafa Assurance enregistre une légère baisse de part de marché qui s’élève à 20,2% en 2018, contre 20,7% en 2017. Son chiffre d’affaires se situe à 8,4 milliards .suivez le liens ci-dessous

https://www.financialafrik.com/2019/07/23/wafa-rma-et-saham-en-tete-du-classement-des-compagnies-dassurances-marocaines-par-chiffre-daffaires/

Maroc: après 20 ans de Movida Mohammed VI

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Intense 23 juillet 1999 au Maroc. Mohammed VI accède au trône alaouite vieux de quatre siècles selon une tradition consacrée. Le jeune Roi succède à son père, Hassan II, qui venait de mourir après 38 ans de règne. Et avec ce vieux roi , maître de l’éloquence, prenait fin une certaine époque, celle d’un pays sécuritaire, traumatisé par deux tentatives sanglantes de Coup d’Etat au début des années 70 dans un monde arabe-musulman où les dictatures militaires d’inspiration socialiste avaient le vent en poupe.


Le Maroc avait entamé l’alternance juste avant la mort de Hassan II dans une cohabitation historique qui verra Abderrahmane Yousfi, ancien condamné à mort, leader de l’USFP, Parti socialiste honni, devenir premier ministre en février 1998.
Le gouvernement de cohabitation nationale, la Koutla, qui ratissait large, sera l’un des derniers coup de génie de Hassan II. Le monarque restera aux yeux des marocains comme le symbole de l’unité nationale, le chef d’orchestre de la Marche Verte qui verra le royaume récupérer son Sahara, cette portion de territoire que l’Espagne de Franco a dû céder, le 6 novembre 1975, devant 350 000 marocains avançant, le Coran et le drapeau à la main.
Le règne de Hassan II, éminemment politique avec la recherche permanente de la moyenne mesure entre Paris, Washington et Madrid, l’influence indispensable dans l’échiquier politique du Moyen-Orient (le Maroc préside le Comité Al Qods), la constance de l’axe Rabat-Riyad, a donné à la diplomatie marocaine son rôle de médiateur dans les grands conflits.

Sur l’Afrique, les alliés du royaume sont de diverses obédiences politiques. Du révolutionnaire Sékou Touré, l’homme qui a dit «Non» au Général de Gaulle, le 28 septembre 1958, mettant à échec le référendum instituant une «communauté» franco-africaine et précipitant la fin de l’empire colonial français, au consensuel Léopold Sédar Senghors du Sénégal, en passant par le pragmatique Houpheit Boigny de Côte d’Ivoire dont une artère porte le nom à Casablanca, ou encore le partisan de l’authenticité, Mobutu Sese Seko du Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), enterré à Rabat.


Hassan II entretenait des relations diplomatiques fortes avec des dirigeants africains de préférence francophones. Sans pour autant parvenir à empêcher l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et son Secrétaire général d’alors, le togolais Edem Kodjo, d’entériner l’adhésion de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD ) en 1984 dans ce qui fut considéré comme une fuite en avant, vu que ni l’ONU, encore moins la Ligue Arabe, n’avaient reconnu l’entité. A la suite de cette admission, Rabat se retira de l’instance africaine.

A son arrivée au pouvoir, Mohammed VI hérite des relations avec l’Afrique réduites au cercle des pays amis. Le nouveau roi prend à bras le corps les questions économiques et sociales urgentes du Maroc dans une vision de leadership consacrée par un slogan : “le nouveau concept de l’autorité”. Fait de rapidité et de transparence dans la prise de décision, ce concept disqualifie la vieille garde encore aux affaires dont l’inamovible ministre de l’intérieur de l’ère Hassan II, le tout puissant Driss Basri, limogé en novembre 1999, soit à peine trois mois après l’intronisation de Mohammed VI.

Ce geste salué par les défenseurs des droits de l’homme sera suivi cinq ans plus tard de la mise en place de l’«Instance Équité et réconciliation» pour définitivement solder le passif des années de plomb dans de larges séances de procès publics retransmis en direct. Les figures de proue des mouvements des Droits de l’homme comme Driss Benzekri sont réhabilitées, ce dernier présidant à l’instance équité et réconciliation (IER). Nulle part en Afrique, exceptée peut être l’Afrique du Sud post-Apartheid inspirée par Nelson Mandela, l’on n’aura vu une justice transitionnelle aussi efficace. Réconcilié avec son passé, le Maroc de Mohammed VI repartait sur de nouvelles bases. «Ce n’est qu’après avoir réconcilié les marocains que le Roi à lancé les grandes réformes économiques et sociales», témoigne un observateur qui a eu le privilège d’observer les changements de près. Aujourd’hui, les résultats économiques spectaculaires sont tempérés par des progrès sociaux réels mais modestes.

Un PIB en hausse de 211% depuis 2000

Le Maroc fait partie des pays africains qui ont le plus progressé durant ces 20 ans. Le PIB est passé de 35 milliards de dollars en 2000 à  109 milliards en 2017 selon la Banque Mondiale. Un bond économique impressionnant de 211% mais tempéré par le creusement des inégalités et le chômage des jeunes. En 2019, le Royaume est classé 123e sur 188 pays au classement mondial de l’indice de développement humain (IDH), derrière l’Algérie (83e) et la Tunisie (97e). Le taux de chômage serait de 26,6% en 2017 et 42% en milieu urbain.

Loin d’occulter ces disparités, le souverain a fait de leurs résorptions l’un des axes majeurs de la vision économique du Maroc.
“Notre modèle de développement a atteint un niveau de maturité qui l’habilite à faire une entrée (…) méritée dans le concert des pays émergents”, déclarait Mohammed VI lors d’un discours, le 20 août 2014, à l’occasion du 61 anniversaire du retour de son grand-père, feu  Mohammed V, de son exil malgache où l’avait confiné l’administration coloniale française en 1953  pour contrer les  velleités des indépendantistes. ” Les prochaines années seront décisives”, soulignait le souverain chérifien appelant à ne pas rater ” le rendez-vous avec l’histoire”.
En 20 ans, le pays a profondément changé, intégrant depuis 2008 la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire. Depuis, l’on note un plafonnement de la croissance, le royaume étant pris dans le piège du revenu intermédiaire, concept usité par la Banque Mondiale pour désigner le plafonnement de croissance empêchant ces pays émergents d’accéder au palier des pays développés.

Dans le cas du royaume, le premier défi réside dans les inégalités sociales souvent visibles dans les indicateurs du PNUD. Cela même si le taux de pauvreté a été divisé par trois entre 2001 et 2014, passant de 15,3% à 4,8% contre une moyenne de 40% en Afrique. Le royaume compte encore 1,6 million de pauvres et 4,2 millions de personnes vulnérables. La fracture entre zones rurales et zones urbaines ne s’est pas suffisamment résorbée. D’après l’ONG Oxfam, qui classe le Maroc comme le pays le plus inégalitaire en Afrique du Nord, 22% des femmes occupent un emploi, contre 65% des hommes; et près de trois-quarts des jeunes diplômés du supérieur sont au chômage. C’est conscient de ces disparités que le Roi a prononcé son discours de 2014 qui annonçait entre les lignes le renforcement de la lutte contre les inégalités.

“Nous ne voulons pas d’un Maroc à deux vitesses. Des riches qui bénéficient des fruits de la croissance et s’enrichissent davantage, et des pauvres restés en dehors de la dynamique de développement et exposés à plus de pauvreté et de privation”, avait insisté le souverain lors de ce discours de 2014 qui marquait une certaine rupture.
Aujourd’hui, le Royaume chérifien présente une espérance de vie de 76 ans, plus que la Libye et la Tunisie. Par contre les choses se gâtent au niveau des revenus et de l’éducation qui plombent le pays dans le classement sur l’indice de développement humain. Ainsi, si le revenu par habitant dépasse les 6900 dollars, le temps de scolarisation est de 5,5 ans et demi seulement, au détriment souvent des femmes dont 20% parviennent aux études supérieures (contre 36%) pour les hommes.  Le  royaume qui jouit d’une stabilité remarquable renforcée par une ouverture démocratique accélérée depuis le printemps arabe (arrivée des islamistes modérés au pouvoir),  présente un RNB par habitant exprimé en dollars de 7 340 dollars par an par habitant, soit moins que la Tunisie (10 275 dollars) et la Libye (11 100 dollars).


https://www.financialafrik.com/2019/07/24/maroc-apres-20-ans-de-movida-mohammed-vi/