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Créances intérieures : Progression de 5,5% à fin décembre La rédaction

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La progression de l’encours des créances intérieures s’est poursuivie au quatrième trimestre 2017, avec un taux d’accroissement de 5,5% à fin décembre 2017 après 3,6% à fin septembre 2017.
Cette consolidation d’un trimestre à l’autre est attribuable au regain de dynamisme des crédits à l’économie et dans une moindre mesure à la progression des créances nettes des institutions de dépôts sur l’Administration Publique Centrale (APUC) des Etats de l’Union.
En rythme annuel, le ralentissement de la progression des créances intérieures s’est poursuivi pour le quatrième trimestre consécutif, avec un taux d’accroissement de 9,9% contre 10,4% trois mois plus tôt, en liaison avec la décélération simultanée des créances nettes sur l’APUC et des crédits à l’économie. Les contributions des créances nettes sur l’APUC et des crédits à l’économie à l’expansion des créances intérieures sont ressorties à 2,0 points de pourcentage (pdp) et 7,9 pdp contre respectivement 2,4 pdp et 8,0 pdp à fin septembre 2017.
Les créances nettes des institutions de dépôt sur les APUC ont enregistré une hausse de 184,3 milliards ou 2,7% au dernier trimestre de l’année 2017 contre une augmentation de 621,7 milliards ou 10,2% un trimestre auparavant. Cette évolution est consécutive à une progression de 562,3 milliards des engagements des Etats vis-à-vis des banques, atténuée par la hausse de 378,0 milliards de leurs dépôts. En rythme annuel, la croissance des concours nets des institutions de dépôts en faveur des Etats est ressortie à 8,0% après 8,5% un trimestre plus tôt.
Pathé TOURE 

OCDE : Les petites entreprises ont de plus en plus recours aux nouveaux modes de financement, tandis que le crédit bancaire recule

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La rédaction

Les petites et moyennes entreprises (PME) se tournent de plus en plus vers des sources de financement «alternatives», cependant que l’octroi de nouveaux prêts par les banques recule dans un certain nombre de pays. Toutefois, de nombreuses PME dépendent encore trop du crédit bancaire, et le recours à des instruments autres que l’endettement classique varie beaucoup d’un pays à l’autre, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

Le financement des PME et des entrepreneurs 2018 – Tableau de bord de l’OCDE  témoigne d’une progression, dans la plupart des pays participants, des investissements de capital-risque et de l’investissement privé ayant visé les PME en 2016, et d’une croissance rapide des prêts collaboratifs, des apports de fonds propres participatifs et des rachats de créances.
Le recours à des financements en ligne «alternatifs» est particulièrement marqué en Chine, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le crédit-bail, la location-vente, l’affacturage et l’escompte de factures, qui reposent sur des valeurs d’actifs plutôt que sur la cote de crédit, ont eux aussi progressé pour la deuxième année consécutive.
«L’accès des PME à des financements continue de poser des problèmes, mais cet essor visible des solutions de financement « alternatives » est une nouvelle très positive», a indiqué le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, aux côtés du ministre mexicain de l’Économie, Ildefonso Guajardo Villarreal, lors du lancement du Tableau de bord à l’occasion de la Conférence ministérielle de l’OCDE 2018 sur les PME organisée à Mexico.
«Dans tous les pays, les petites entreprises sont essentielles pour l’innovation, la compétitivité et la croissance inclusive. Si l’on veut qu’elles prospèrent et contribuent pleinement à nos économies et à notre bien-être, il est crucial de leur assurer un accès fiable à des financements tout au long de leur vie».

Le recul continu des faillites de PME observé en 2016 est un signe de l’amélioration de l’environnement des entreprises. Le Tableau de bord conclut, en glissement annuel, à une baisse médiane de 6.5 % du nombre de faillites en 2016, après un recul de 6.9 % en 2014 et de 9.1 % en 2015. Les retards de paiement et les prêts improductifs ont aussi affiché des niveaux relativement faibles dans la majorité des pays étudiés. Les PME bénéficient par ailleurs de conditions de crédit favorables, et de taux d’intérêt bas. La valeur médiane du taux d’intérêt moyen facturé aux PME a reculé de 0.82 point de pourcentage en un an.

Malgré ces évolutions positives, les auteurs du rapport ont constaté que les nouveaux prêts bancaires aux PME avaient diminué dans 15 des 25 pays pour lesquels on dispose de données pour 2016, et que le taux de croissance du montant médian de ces nouveaux prêts aux PME était en baisse à -5.6 %, contre 2.6 % en 2015.

Pathé TOURE 

 

FILIÈRE AVICOLE : UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE PLUS DE 160 MILLIARDS DE FCFA EN 2016 (MINISTRE)

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Le secteur de l’aviculture a généré un chiffre d’affaires de 160 milliards de francs CFA en 2016, a révélé, lundi, à Saly-Portudal -Mbour, ouest), la ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata MbengueNdiaye.

Dans la même année, ajoute-t-elle, la production de viande de volaille a représenté 36% de la production nationale de viande, toutes espèces confondues, qui était à 242 641 tonnes.

Une moyenne de progression de 15% par an est notée, a souligné Aminata Mbengue Ndiaye qui a présidé le démarrage des travaux d’un atelier sur l’amélioration de la filière avicole sénégalaise.

Selon la ministre, la production en œufs de consommation a été évaluée à 615 millions d’unités, avec une moyenne annuelle de progression de sept ans.

« Ces résultats ont été possibles grâce à l’important tissu industriel et d’entreprises mis en place autour de l’aviculture, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la production de poussins, de la santé et de la transformation’’, a dit Aminata Mbengue Ndiaye. Depuis 2005, a-t-elle rappelé, la filière avicole évolue dans un contexte de protection due à la menace liée à la grippe aviaire.

« Cela a été renforcé encore en 2012 par le président de la République, Macky Sall qui, à plusieurs reprises, au niveau des instances internationales, a exprimé sans équivoque, sa ferme volonté de maintenir le statu quo, afin de donner le temps nécessaire à notre filière avicole, pour qu’elle s’organise, se renforce et soit, à terme, en mesure de faire face à la rude concurrence du marché international », a-t-elle souligné.

Depuis lors, d’ »énormes efforts » ont été faits par le privé national et les producteurs, qui ont consenti beaucoup d’investissements pour relever le défi de l’ »approvisionnement correct » du marché national en poulets et en œufs.

Ainsi, la filière avicole n’a cessé de progresser, a relevé Aminata Mbengue Ndiaye, exprimant la « profonde gratitude » des autorités sénégalaises et des acteurs de la filière avicole à l’endroit de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui a financé l’organisation de cet atelier.

Cet appui entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole de l’Union (PAU) et, en particulier, du plan directeur des filières agricoles prioritaires, conduits par la Commission de l’UEMOA.

« C’est encore une grande opportunité que nous offre ainsi la Commission de l’UEMOA qui s’est engagée depuis plus de trois ans à appuyer directement les acteurs de la filière avicole de notre sous-région, à hauteur de 12,5 millions de francs CFA à chaque Etat-membre, en vue de l’organisation d’ateliers nationaux (…) », a-t-elle expliqué.

L’objectif vise à les doter d’organisations professionnelles capables d’assumer leurs rôles et responsabilités pour lever les contraintes et engager les filières avicoles nationales dans la voie de l’émergence, à travers le renforcement de leur productivité, de leur compétitivité.

La ministre de l’Elevage et des Productions animales a fait remarquer que le gouvernement enregistre avec beaucoup de satisfaction toutes ces « performances tangibles » et loue l’engagement des acteurs qui investissent dans ce domaine. Selon elle, ils ont pris des risques importants face aux menaces extérieures pour la satisfaction des besoins de la nation et l’autonomie alimentaire du pays en produits avicoles.
APS

 

Balance des paiements : Un excédent de 50 milliards notés en 2016

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L’analyse de la balance des paiements et de la position extérieure globale au titre de l’année 2016 fait ressortir les principales évolutions selon lequelles les transactions extérieures du Sénégal se sont soldées par un excédent du solde global de 50,2 milliards en 2016, toutefois en net retrait par rapport au niveau enregistré un an auparavant à 275,9 milliards.

Le déficit du compte courant s’est amélioré de 86,2 milliards pour se situer à 472,5 milliards. Rapporté au PIB, ce déficit est passé de 5,3% du PIB en 2015 à 4,1% du PIB en 2016.  De même, la balance commerciale s’est améliorée de 109,7 milliards, du fait des impacts de la baisse des importations dans un contexte de hausse des exportations. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré de 2,7 points à 59,4%.
Les transactions intra-communautaires de biens se sont établies sur une tendance favorable, le solde commercial excédentaire du Sénégal avec les autres Etats de l’Union étant ressorti en hausse de 8,1% à 324,8 milliards en 2016. Les fonds mobilisés au titre des dons projets se sont inscrits en hausse de 12,2 milliards pour s’établir à 208,4 milliards, contribuant à l’amélioration du compte de capital. Le besoin de financement a été couvert par les entrées nettes de capitaux publics et privés étrangers pour un montant de 303,7 milliards.  Les capitaux non monétaires ont concerné, pour l’essentiel, les flux nets au titre des investissements directs (147,3 milliards) ainsi que les autres investissements (232,9 milliards). Selon la même source, la Position Extérieure Globale Nette (PEGN) débitrice s’est dégradée de 320,6 milliards pour s’établir à 5.090,9 milliards, en relation avec les flux de la balance des paiements.Pathé TOURE 

Bourse : La BRVM passe au vert

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La rédaction

Après une année 2017 difficile, la tendance haussière observée, depuis le début de l’année, sur le marché boursier régional se confirme.

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA a clôturé la séance de cotation du lundi 26 mars 2018 dans le vert.
C’est la bonne information de taille  que les services de la bourse ont balancé en cette matinée du mardi 27 mars.
En effet, soulignent-ils, les deux indices de référence de la bourse régionale, le BRVM 10 et le BRVM Composite, se sont établis respectivement à 221,58 points et à 243,37 points soit des hausses respectives de 0,88 % et 0,13 % par rapport à leur niveau du 31 décembre 2017.
Daouda Bakary KONE
croissanceafrik@mail.com

2em édition du Next Einstein Forum : Discours du Président Macky Sall

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Excellence Monsieur le Président Paul Kagamé, cher frère,

Mesdames, Messieurs les Ministres,

Monsieur le Président du Next Einstein Forum,

Mesdames, Messieurs,

Chers étudiants et étudiantes,

Cher Paul, je reviens à Kigali à ta demande juste après ma participation, le 21 mars, au Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Vous savez, en plus de nos excellentes relations, le Président Kagamé assure actuellement la Présidence en exercice de  l’union Africaine. Donc, Paul, je dois prendre ton invitation comme une convocation.
Je peux sans doute dire que je suis maintenant un habitué du beau pays des mille collines.  C’est déjà une bonne raison d’être ici. Et il y a aussi la bonne cause qui nous réunit, celle du Next Einstein Forum une cause qui nous est tous les deux très chère. Je voudrais te remercier pour ton accueil toujours convivial et fraternel. It’s always good to be in Kigali.
Il y a deux ans, nous avions tenu à Dakar la première édition du NEF, sous le thème,  « Sciences et humanité: rétablir les liens ».
Dans la Déclaration de Dakar, nous avions réaffirmé « notre détermination à faire de la science et de la technologie les leviers du développement économique et humain de l’Afrique ».
Cela relève du bon sens parce qu’il ne peut y avoir de développement autrement sans le soutien de la science et de la technologie.
C’est pourquoi nous avons pris l’engagement d’augmenter les investissements consacrés à la Science et à la Technologie en vue d’atteindre 0,7% du PIB d’ici 2020 et 1 % du PIB d’ici 2025.
Le thème de la présente édition va dans la même direction : nous voulons « Poser les bases d’économies fondées sur la connaissance », et conforter par-là les paradigmes de nos politiques de développement en les arrimant davantage aux multiples applications de la science et de la technologie.
C’est pourquoi le NEF doit garder toute sa vitalité et sa dynamique de catalyseur des progrès scientifiques et techniques sur le continent. De l’infiniment petit à l’infiniment grand, tout obéit, aujourd’hui plus que jamais,   à la rigueur et aux opportunités que la  science et la technologie nous proposent.
Monsieur le Président du Next Einstein Forum, je vous félicite et vous encourage, ainsi que les membres de votre équipe et le  comité d’organisation pour le temps et les efforts que vous consacrez à cette belle initiative.
You have our full support. Let us all move this initiative forward !
Je félicite également les lauréats du Next Einstein Forum et leur souhaite une brillante carrière dans la recherche et l’innovation.
Si j’ai refait le chemin de Kigali pour être au côté de mon frère Paul, et ensemble avec lui être à vos côtés, c’est pour apporter notre soutien commun afin que la dynamique du NEF, créée à Dakar et poursuivie ici à Kigali, reste au cœur de l’agenda continental.
L’enjeu, c’est de nous donner les moyens de maintenir le rythme du progrès afin de rester au contact de l’économie du savoir, pour ne pas courir le risque de marginalisation.
Si l’Afrique est en retard sur la révolution industrielle, elle doit s’arrimer fermement à celle du numérique. Elle en a la capacité, et nos jeunes en ont le talent et l’intelligence.
Nous sommes dans un nouveau cycle de l’histoire de la science et de la technologie. C’est un gisement en friche, dont bien des outils sont à notre portée.
J’en veux pour preuve l’innovation du transfert d’argent par téléphone, née sur le continent et qui fait son chemin ailleurs.
C’est dire qu’au-delà du gap numérique entre le Nord et le Sud, l’Afrique peut emprunter des raccourcis en faisant appel au génie créateur de sa jeunesse grâce aux innovations technologiques, notamment celles du numérique.
Nous devons passer de la parole aux actes.
Nous devons mobiliser tous les leviers, pour l’éclosion des talents de notre jeunesse. Je pense au cloud computing, au Big Data, à l’internet des objets et à l’intelligence artificielle. Il y a tout un écosystème du numérique qui bourgeonne et dont nos jeunes sauront faire des fleurs qui portent les fruits de demain.
C’est dans ce nouvel élan que le Sénégal a mis en place, en janvier 2014, l’Université virtuelle du Sénégal qui compte cette année vingt mille étudiants et une vingtaine d’espaces numériques ouverts à travers le pays.
Nous mettons aussi en place unParc des Technologies Numériques pour encourager la promotion de l’innovation et du développement de services numériques.
Avec l’acquisition d’un supercalculateur de 537 teraflops, nous initierons, dès cette année, des licences, masters et doctorats en intelligence artificielle, Big Data, cyber sécurité, robotique, simulation numérique, calcul scientifique et modélisation, génétique moléculaire.
De même, j’ai lancé le 15 mars dernier le premier forum annuel du numérique dédié aux jeunes, doté d’un Grand Prix du Chef de l’Etat pour encourager l’innovation numérique (40 000 dollars pour le 1er, 20 000 pour le 2e et 10 000 pour le 3e). En outre, nous financerons à hauteur de deux millions de dollars les projets du numérique dans leur volet application.
Mais toute cette nouvelle dynamique ne peut éclore s’il n’y a pas de terreau fertile à la base. C’est dès le jeune âge qu’il faut susciter le goût  et l’aptitude à la science. C’est pourquoi  nous avons aussi renforcé le quantum horaire dédié à l’enseignement des sciences dans nos lycées et collèges.
Enfin, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Sénégal numérique 2025 nous prévoyons :

  • la formation de 3000 personnes, par an, qualifiées dans les métiers liés à l’externalisation ou la sous-traitance ;
  •  l’octroi de 300 bourses d’études par an dans le domaine du numérique et
  •  la formation de 1000 personnes par an à l’entreprenariat numérique.

Mais même après toutes ces actions, je suis conscient qu’il restera encore bien d’autres à mener, parce que la science est par définition évolutive. Nos certitudes d’aujourd’hui sont nos doutes de demain.
Je termine en partageant avec vous une conviction très forte : L’Afrique ne doit pas se contenter du discours lénifiant faisant d’elle le continent de l’avenir. Non.
Nous devons être plus exigeants sur nous-mêmes. Nous devons travailler à être les acteurs qui transforment le présent pour façonner le futur. L’économie du savoir nous en offre la chance. C’est à nous de la saisir. C’est à nous de prendre direction, de nous s’inscrire dans le sens de l’histoire ; pas seulement par la parole, mais surtout par les actes. C’est ce qui compte le plus. Et c’est ce que nous voulons faire avec vous, jeunes de notre continent, et avec le Next Einstein Forum.
We are here to deliver.  So, let’s carry on ! 
Thank you.

Source :croissanceafrique.com

Doing Business : quelques rudiments

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Le rapport Doing Business (DB), publié chaque année par la Banque mondiale, est sans doute la publication la plus citée. C’est aussi la plus controversée, et avec la parution en octobre dernier du Doing Business 2018, la polémique entourant le rapport atteint de nouvelles limites, puisqu’on évoque des zones d’ombre, le trucage des données et mêmes des manipulations politiques.
De 2012 à 2016, j’ai participé de très près à la réalisation du DB. J’étais donc tenu à une certaine réserve avant de me joindre au débat. Mais aujourd’hui, une analyse du classement et du rapport annuel lui-même me semble légitime.
J’ai découvert le DB lorsque j’étais conseiller du gouvernement indien, en y cherchant des idées pour alléger la tradition bureaucratique notoirement envahissante de l’Inde. Aussi, lorsque je suis entré à la Banque mondiale et lorsque j’ai appris que je serais chargé de superviser l’équipe du DB, je me suis un peu retrouvé dans la situation de l’habitué d’un restaurant à qui l’on en confierait les cuisines. J’appris donc tout ce qui se passait derrière les fourneaux. Et quoique j’eusse certains désaccords conceptuels, je fus impressionné par l’intégrité qui présidait à la préparation des mets.
Le classement du DB a pour but de mesurer, parmi les pays, la facilité à y démarrer une activité, à obtenir les permis nécessaires, à pouvoir utiliser les infrastructures essentielles, etc. Il repose sur dix indicateurs, dont chacun est lui-même fondé sur différents sous-indicateurs, qui sont compilés, selon une règle fixe, pour l’attribution d’une note finale qui détermine la place du pays parmi les 190 économies considérées. Selon le rapport 2018, la Nouvelle-Zélande et Singapour sont le premier et le deuxième meilleur lieu au monde pour faire des affaires, tandis que l’Érythrée et la Somalie sont les pires, classés respectivement au 189e et au 190e rang.
Si, à certains égards, je n’ai pas apprécié les classements du DB, je ne pense pas que les accusations de manipulations de données soient crédibles. Ayant personnellement supervisé une bonne part du processus, auquel travaille une équipe très nombreuse, qui compile des données provenant du monde entier, je peux attester des multiples échelons de garde-fous qui sont en place.
Il existe néanmoins certaines manières d’influencer les classements sans utiliser de recettes frauduleuses. Dans toute tâche d’envergure, qu’il s’agisse du DB ou de tenter de mesurer un PIB, on découvre, à l’occasion, des défauts conceptuels. Ainsi, lorsque j’ai pris pour la première fois le processus en main, me suis-je opposé à l’hypothèse selon laquelle un niveau élevé d’imposition était forcément mauvais pour l’économie.
Après tout, en suivant cette logique, on aboutit à la conclusion que plus le taux d’imposition est bas, plus il est efficace, et donc que le taux optimal est nul. C’est évidemment absurde. Même si l’on néglige la dimension morale du problème, une fiscalité très basse expose un pays à de graves crises budgétaires, qui sont un cauchemar pour les milieux d’affaires. Des mesures ont donc été prises pour faire les corrections minima, qui ne soient pas cependant trop perturbatrices.
Reconnaître ce genre de problème, c’est pourtant poser un dilemme. Il n’est jamais idéal de changer un instrument longtemps utilisé pour la mesure des évolutions ; mais il n’est pas plus juste de s’appuyer sur une hypothèse dont on sait qu’elle est erronée. Pour ma part, j’ai tenté d’empêcher les biais possibles en ne considérant pas le résultat final sans avoir préalablement décidé, au moyen d’un raisonnement abstrait, quelles évolutions étaient absolument nécessaires.
Dans le dernier exemplaire du DB, les deux grandes controverses concernent la montée de l’Inde dans le classement et la baisse du Chili. Entre 2016 et 2017, l’Inde est passée de la 130e place à la 100e. Je ne suis plus en possessions des informations de première main sur les données, mais je peux discerner deux raisons de cette évolution. Tout d’abord, lorsqu’un pays est déterminé à remonter dans le classement, il peut le faire en concentrant son action sur les dix indicateurs qui déterminent le résultat final, quoique ce ne soit pas la stratégie économique que je préconiserais.
En second lieu, tout changement dans le classement peut être provoqué, soit par ce que fait un pays relativement aux autres pays, soit par des changements dans les mesures utilisées lors d’une année donnée par le DB – comme ceux qui ont été mentionnés plus haut. Ainsi, lorsque l’Inde est passée, entre 2014 et 2015, de la 142e à la 130e position, l’équipe du DB et moi-même avions calculé que quatre places seulement, sur les douze qu’avait gagnées le pays correspondaient à des évolutions réelles qu’il avait réalisées, les autres étant attribuables à des changements de méthodologie.
Quant au Chili, descendu de la 48e à la 57e place entre 2015 et 2016, et qui est aujourd’hui classé à la 55e, rappelons que la compétition en tête du classement est très serrée. De légères évolutions dans des pays qui occupent des positions voisines sur la liste peuvent se traduire par des variations de position assez brutales.
Mais il est aussi vrai que le gouvernement de la présidente chilienne Michelle Bachelet a consacré une plus grande attention aux indicateurs sociaux qu’aux indicateurs économiques. À mon sens, c’est une action louable, et non blâmable. Ayant travaillé avec Bachelet à l’édition 2018 du Rapport sur le développement dans le monde  consacré par la Banque mondiale à l’éducation, je sais qu’elle est un des rares responsables politiques sincèrement engagés dans l’amélioration des conditions sociales.
De nombreux pays et dirigeants politiques commettent l’erreur de considérer le classement au DB comme un indicateur général de prospérité.  Or le DB ne mesure que ce qu’il prétend mesurer : les facilités accordées aux entreprises. C’est à n’en pas douter important pour une économie, mais ce n’est pas tout. En vérité, l’une des premières leçons de l’économie, c’est que toutes les bonnes choses de la vie nécessitent des compromis. Il serait bien triste de voir un nombre croissant de pays ne plus se préoccuper que de « faire des affaires », sans considérer les autres indicateurs de bien-être.
Traduction François Boisivon
Kaushik Basu, ancien chef économiste de la Banque mondiale, est professeur d’économie à l’université Cornell et directeur de recherche (Senior Fellow) non-résident à la Brookings Institution.
Daouda BAKARY KONE
Source :croissanceafrique.com
Mail:croissanceafrik@gmail.com

Le Ghana abaisse son taux d’intérêt de référence à son niveau le plus bas depuis 4 ans

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(Agence Ecofin) – La Banque du Ghana a baissé son taux de référence de 200 points de base pour atteindre 18%. C’est ce qu’a indiqué ce lundi le gouverneur de la Banque, Ernest Addison (photo), lors d’une conférence de presse à Accra.

Cette nouvelle décision aurait été motivée par les chiffres encourageants de l’inflation dans le pays. En effet, selon les propos du responsable relayés par Bloomberg, les pressions inflationnistes seraient modérées, avec une croissance des prix se rapprochant de la fourchette de 6 à 10% prévue à moyen terme. Cette tendance, confirme la dynamique dans laquelle l’économie ghanéenne s’est inscrite, avec une réduction de moitié de l’inflation, au cours des deux dernières années.

Rappelons que le Ghana en est à sa dernière année d’un accord de crédit de 918 millions $ conclu en 2015 sous la présidence de John Mahama, afin de réduire le déficit, la dette et l’inflation. La nouvelle réduction s’ajoute aux 750 points de base de réduction effectuée l’année passée en vue de stimuler la croissance.

Moutiou Adjibi Nourou (stagiaire)

Exercice clos le 31 décembre 2017 : les résultats de la BOAD en hausse de 26%

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(BOAD) – Le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) a approuvé les comptes de la BOAD pour l’exercice clos le 31 décembre 2017. L’institution affiche des chiffres clés en hausse. Elle enregistre ainsi un résultat net bénéficiaire de 13,295 milliards FCFA contre 10,548 milliards de FCFA à fin 2016, soit une hausse de 26 %.

Le bénéfice ainsi dégagé renforcera les fonds propres de l’institution. Le produit net bancaire  en hausse de 9,6%, est porté à 37,419 milliards de FCFA contre 34,131 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2016.

Le total du bilan s’établit à 2653,295 milliards de FCFA contre 2263,357 milliards de FCFA à la clôture de l’exercice précédent, soit un accroissement de 17,2%. La Banque a su conserver une structure financière équilibrée tout au long de l’exercice, notamment avec des fonds propres effectifs s’élevant à 655,810 milliards de FCFA et représentant 25,5 % du total bilan hors capital non libéré.

Au fil des ans, la Banque a acquis une notoriété internationale et jouit de la pleine confiance de ses partenaires et des investisseurs en raison de la qualité de son rating. Ces notations Baa1 et BBB de la catégorie « Investment Grade » sont confirmées successivement en 2016 et 2017 par les agences Moody’s et Fitch Ratings.

Ces résultats attestent de la situation financière saine de l’institution qui est résolument inscrite, dans la réalisation de son ambition d’être une « banque de développement forte, pour l’intégration et la transformation économiques en Afrique de l’Ouest ».

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Tunisie: le FMI approuve le versement d’une tranche de prêt de 257,3 millions $

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(Agence Ecofin) – Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 24 mars, avoir approuvé le versement d’une tranche de prêt de 257,3 millions de dollars à la Tunisie, dans le cadre d’un programme d’aide visant à soutenir des réformes économiques.

Le Fonds a déjà déboursé à Tunis 662 millions de dollars, dans le cadre de ce même programme quadriennal, conclu en 2016.

« Après examen de l’application du programme de réformes, les priorités incluent la stabilisation de la dette publique sous les 73% du Produit intérieur brut, d’ici 2020 », a précisé le FMI dans un communiqué.

L’institution financière multilatérale a également recommandé aux autorités tunisiennes de « favoriser en même temps l’investissement et les dépenses sociales tout en renversant la tendance récente à l’accélération de l’inflation ». Elle a, d’autre part, indiqué que le système des changes doit être plus flexible pour soutenir les exportations.

Le conseil d’administration du FMI a,  par ailleurs, approuvé la demande de la Tunisie de mettre en place des revues trimestrielles au lieu du calendrier semestriel actuel. Les décaissements globaux ne seront pas cependant changés tout au long du programme.