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PETROCI Holding inaugure un nouveau quai pétrolier pour investissement de 36 milliards de FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-PETROCI Holding, à l’aube de ses 50 ans, a inauguré un nouveau quai pétrolier à Abidjan en Côte d’Ivoire, fruit de trois ans de travaux et d’un investissement de 36 milliards de francs CFA.

Cette infrastructure stratégique, rebaptisée quai PETROCI, est conçue pour accueillir des navires pétroliers modernes et vise à accompagner la transformation énergétique du pays.

Le quai, qui remplace l’ancien site du quai Socopao, est désormais interconnecté au réseau de canalisation de Petroci, facilitant ainsi l’importation et l’exportation d’hydrocarbures. Il dispose d’équipements conformes aux normes internationales en matière de sécurité et de protection de l’environnement. Ce projet vise à améliorer la compétitivité des coûts d’approvisionnement en produits raffinés et à soutenir le développement logistique du secteur pétrolier.

Financé en partie par la BOAD, la Banque Atlantique et la Bridge Bank, le quai fait partie d’un plan plus large d’investissements de 6 000 milliards de francs CFA dans les infrastructures pétrolières et gazières du pays d’ici 2050. Lors de l’inauguration, Fatoumata Sanogo, directrice générale de PETROCI, a souligné l’importance de cette infrastructure pour le futur énergétique de la Côte d’Ivoire.

Le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a quant à lui évoqué des projections ambitieuses pour la production de pétrole et de gaz, visant 200 000 barils par jour d’ici 2030 et 500 000 barils par jour d’ici 2035, grâce aux découvertes de nouveaux champs. Il a également mis en avant l’importance de la modernisation logistique pour répondre à la croissance de la consommation interne et des exportations.

Notons que ce projet s’inscrit dans une vision stratégique visant à faire des hydrocarbures un pilier essentiel de la croissance ivoirienne, aux côtés de l’agriculture, et à maintenir la Côte d’Ivoire comme un acteur clé sur le marché énergétique africain.

Renforcer la Caisse de Dépôt et de Consignation du Mali : une nécessité stratégique pour le développement du Mali et de celui de l’AES

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Par Harouna Niang
Ancien Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements du Mali

1) Un thème opportun et stratégique

À travers le choix du thème « La Caisse de Dépôt et de Consignation du Mali : un levier de financement de l’économie », le REAO-Mali (Réseau des Entrepreneurs Africains et Ouest-Africains) démontre une fois encore sa capacité à capter les grandes préoccupations du moment, dans une perspective constructive.

Dans un contexte économique africain fortement contraint, où les marges de manœuvre budgétaires se rétrécissent et où les besoins d’investissements productifs se multiplient, la réflexion sur les instruments de financement nationaux devient un impératif de développement et souveraineté économique.

2) Une problématique majeure : le sous-financement de nos économies

Les économies africaines, et particulièrement celles du Mali, du Burkina Faso et du Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), sont confrontées à des défis structurels en matière de financement :
• Taux d’épargne intérieure faible : au Mali, le taux d’épargne brute ne dépasse guère 16 % du PIB (contre 25 à 35 % dans les pays émergents).
• Faible mobilisation et valorisation de l’épargne de la diaspora : alors que la diaspora malienne transfère plus de 500 milliards FCFA par an, l’essentiel est consommé ou stocké à l’étranger.
• Manque de ressources longues : rares sont les projets pouvant bénéficier de financements à 20 ou 30 ans. Or, les infrastructures et le logement social nécessitent des horizons longs.
• Déficit de fonds propres pour les entreprises : plus de 90 % des PME maliennes sont sous-capitalisées et peinent à lever des financements.

3) La CDC : un outil stratégique de financement à long terme

Dans ce contexte, la Caisse de Dépôt et de Consignation du Mali (CDC-Mali), réformée en 2016 et opérationnelle depuis 2018, peut et doit devenir un instrument central de financement du développement à long terme. Elle a pour vocation de :
• Sécuriser et orienter des fonds d’épargne et des consignations vers des projets structurants ;
• Mobiliser l’épargne publique, privée et celle de la diaspora ;
• Intervenir là où le secteur privé et les banques commerciales n’osent pas s’aventurer ;
• Soutenir les collectivités locales, les entreprises stratégiques, et les secteurs à fort impact social (logement, énergie, agriculture, industrie,santé, numérique).

4) Facteurs clés de succès d’une CDC performante

Les expériences réussies à l’international (Maroc, Sénégal, France, Corée du Sud) montrent que six conditions sont indispensables pour la réussite d’une CDC :
1. Une gouvernance autonome, transparente et indépendante ;
2. Des ressources longues, stables et diversifiées (dépôts, obligations, partenariats) ;
3. Des capacités techniques de structuration de projets complexes ;
4. Une coordination étroite avec les politiques publiques nationales et locales ;
5. Des produits attractifs pour les particuliers et les investisseurs institutionnels ;
6. La confiance du public, de la diaspora et des partenaires financiers.

Exemple : La CDG du Maroc gère plus de 20 % du PIB en actifs et finance de grands projets industriels, logistiques, énergétiques et sociaux sur tout le territoire.

5) Recommandations pour la CDC-Mali et l’espace AES

Face à ces enjeux, je formule les recommandations suivantes pour consolider la CDC-Mali et en faire un pilier de la stratégie économique souveraine de l’AES :

  1. Renforcer le capital et l’assise financière de la CDC
    • Porter le capital de 10 milliards FCFA à au moins 50 milliards sur 5 ans ;
    • Lancer des obligations CDC “Développement Mali-AES” destinées à la diaspora, aux privés de la sous-région et aux institutions.
  2. Développer des fonds thématiques alignés sur les priorités du Mali et de l’AES
    • Fonds logement social
    • Fonds de souveraineté énergétique (solaire, biocarburants, hydroélectricité)
    • Fonds pour la sécurité alimentaire et la transformation agroindustrielle
    • Fonds de garantie et de participation pour les PME locales
  3. Attirer l’épargne de la diaspora via des produits dédiés
    • Comptes rémunérés en devises pour projets de développement local
    • Partenariats avec les banques et plateformes digitales
  4. Créer un mécanisme de cofinancement public-privé
    • La CDC prend les risques initiaux, puis les banques commerciales suivent
  5. Ancrer la CDC-Mali dans une logique régionale AES
    • Mutualisation des fonds souverains des pays de l’AES
    • Fonds communs pour les grands projets transfrontaliers : électricité, chemins de fer, télécoms, zones économiques intégrées 6) Conclusion : renforcer la souveraineté financière et accélérer le développement

Le Mali et ses partenaires de l’AES ont besoin de bâtir leur avenir sur des piliers financiers solides, indépendants et orientés vers l’intérêt général. La CDC-Mali, bien structurée et renforcée, peut devenir le bras financier stratégique de l’État et du secteur privé réunis, capable de transformer notre épargne nationale en moteur du développement endogène.

Je salue donc vivement le REAO-Mali pour ce choix de thème pertinent et l’invite à poursuivre son rôle de force de proposition et de mobilisation au service de notre souveraineté économique collective.
H. Niang

Vista Assurances Burkina a officiellement lancé ses activités à Ouagadougou

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le 19 juin 2025, Vista Assurances Burkina a officiellement lancé ses activités, renforçant ainsi le paysage financier burkinabè. La cérémonie était présidée par Fatoumata Bako/Traoré, Ministre délégué chargé du Budget.

Ce lancement a rassemblé de nombreuses personnalités du milieu des affaires et des responsables administratifs, témoignant de l’importance de cet événement.

Vista Assurances Burkina, deuxième filiale du groupe Vista après une première implantation réussie en Guinée, s’inscrit dans une ambition panafricaine, visant une présence dans 20 à 25 pays africains. Le groupe, dirigé par Simon Tiemtoré, adopte un modèle d’intégration verticale des services financiers, englobant banque, assurance, leasing et microfinance.

La compagnie propose une variété de produits d’assurance, tels que l’assurance automobile, incendie, transport, responsabilité civile, ainsi qu’une assurance crédit-caution. L’objectif est de répondre aux besoins locaux en matière de protection financière et de soutenir les entrepreneurs face aux défis économiques actuels, notamment l’accès au crédit et la participation aux marchés publics.

Simon Tiemtoré a souligné que le groupe ambitionne de fournir des produits bancaires solides, accessibles et adaptés aux besoins locaux, avec une gamme complète d’assurances pour les particuliers, les professionnels et les entreprises.

Abdoulaye KONE

Niger: les autorités nationalisent Somaïr, filiale de la multinationale française « Orano »

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CROISSANCE AFRIQUE)-Le 19 juin 2023, le Niger a annoncé la nationalisation de la Somaïr, une filiale de la multinationale française Orano, marquant une étape significative dans la détérioration des relations entre le pays et la France.

Cette décision fait suite à la perte de contrôle opérationnel par Orano, qui représente une entité dont plus de 90 % du capital est détenu par l’État français.

La télévision nationale a justifié cette nationalisation en accusant Orano de comportements « irresponsables » et « illégaux », et a affirmé que l’action était prise dans un esprit de souveraineté. L’État du Niger a également mentionné qu’une indemnité serait versée aux actionnaires de la Somaïr.

Cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement militaire du Niger, qui a accédé au pouvoir en 2023, et la France, tandis que le Niger se rapproche de partenaires tels que la Russie et l’Iran.

Le Niger refuse, par exemple, de rouvrir sa frontière avec le Bénin, qu’il accuse de vouloir le déstabiliser. En conséquence, une quantité d’environ 1 300 tonnes de concentré d’uranium, lequel transitait habituellement via le port de Cotonou, est toujours bloquée sur le site de la Somaïr, pour une valeur marchande de 250 millions d’euros, selon le groupe.

Outre sa rupture avec la multinationale française, le régime de Niamey a également sommé des travailleurs chinois du secteur pétrolier de quitter le pays, accusant la société CNPCNP, qui exploite l’or noir, de « mépris » des réglementations en vigueur.

Sur le plan militaire, le Niger a chassé de son sol les soldats français et américains engagés dans la lutte antidjihadiste, et les Etats-Unis ont, notamment, rétrocédé leur base de drones dans le nord du pays en mars 2024.

Notons que les autorités nigériennes ont régulièrement accusé Paris de tenter de déstabiliser le pays, en fournissant de preuves tangibles (documents, vidéos et images certifiés sur la chaîne RTN, le médias d’État), en dépit des problèmes croissants liés à la sécurité, comme les récentes attaques terroristes meurtrières.

Moussa KONÉ

Au Tchad: Coris Bank International ouvre une nouvelle filiale à N’Djamena

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Le 18 juin 2025, Coris Bank International a ouvert une nouvelle filiale à N’Djamena, au Tchad, dans le cadre de sa stratégie d’expansion en Afrique.

L’événement, célébré en présence des autorités tchadiennes, symbolise un engagement fort du groupe pour soutenir l’économie locale et renforcer l’inclusion financière.

Fidèle Toko, Directeur Général de la nouvelle succursale, a exprimé l’intention de la banque d’aller au-delà d’une simple institution financière en soutenant les entrepreneurs et en promouvant les talents locaux.

Cette ouverture marque le premier pas de Coris Bank dans la zone CEMAC, après ses activités réussies dans l’UEMOA et en Guinée. Les responsables de la banque ont souligné leur confiance dans la dynamique de transformation économique du Tchad et leur souhait d’être un partenaire clé pour le développement du pays.

Notons que cette initiative fait suite à un accord avec le Groupe Société Générale pour la reprise de la filiale au Tchad, finalisé en janvier 2024, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la région.

BOAD-UEMOA: lancement officiel de la phase 3 du PA doté d’un budget de 4,5 millions d’euros

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Le Programme d’Appui au Renforcement des Capacités Institutionnelles (PARCI III) a été officiellement lance ce mardi 17 juin à Ouagadougou (Burkina Faso) en présence du Vice-président de la  Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et du président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA).

Doté d’un budget de 4,5 millions d’euros, le programme qui s’étend sur la période 2025-2027 a pour objectif de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de la Commission de l’UEMOA et de la BOAD.

Financé par l’Union européenne, au titre de l’Instrument de Voisinage, de Développement et de Coopération Internationale (NDICI-Global Europe) 2021-2027, le PARCI III se situe dans un contexte général de modernisation entamée avec le Cadre d’Actions Prioritaires 2021-2025 (CAP 2025) et qui se poursuit avec le Plan Stratégique IMPACT 2030 de la Commission de l’UEMOA ainsi qu’avec le Plan Djoliba de la BOAD.

Le Programme a pour objectifs notamment, de contribuer au renforcement du leadership de la Commission de l’UEMOA, à mettre en place un système intégré et optimisé de gestion financière, comptable et budgétaire de la Commission de l’UEMOA et de la BOAD et à renforcer le rôle de coordination stratégique et politique de la Commission de l’UEMOA.

Le PARCI III contribuera à l’amélioration de la gouvernance, de la gestion financière          et           de la transparence,       tout       en          promouvant la visibilité             et           la communication  des  actions  entreprises.  La  mise  en  œuvre  réussie  de  ce programme contribuera à établir un cadre institutionnel solide, soutenant ainsi le développement durable et inclusif en Afrique de l’Ouest.

Dans son discours, le Vice-président de la BOAD, Abdoulaye DAFFE a d’abord exprimé sa gratitude a la Commission de l’UEMOA pour sa vision stratégique et son leadership constat en matière d’intégration régionale, avant de réitérer la disponibilité de la BOAD a jouer un rôle actif dans la conception et la mise en œuvre de ce programme structurant.

« Renforcer les capacités institutionnelles c’est  investir dans l’efficacité de l’action publique, c’est créer les conditions d’une allocation plus optimale des ressources et celles de leur meilleure absorption, c’est stimuler  une gouvernance vertueuse essentielle à la mobilisation de financements et  à l’attractivité de  nos économies », a souligné Abdoulaye DAFFE.

Il a également salué la coopération exemplaire entre la Commission de l’UEMOA, la BOAD et l’Union Européenne, appelant a faire du PARCI III « un véritable accélérateur de changement, au bénéfice de nos États, de nos institutions, et surtout, de nos populations, qui attendent de nous des résultats concrets, visibles et durables ».

Le Président la Commission de l’UEMOA s’est longuement appesanti sur les bienfaits de ce programme qui  offre selon lui, « une étape décisive » dans la volonté de moderniser et de renforcer la gouvernance au sein de la Commission de l’UEMOA et de la BOAD. « Avec le soutien du PARCI III, nous allons assurément améliorer notre capacité à coordonner les politiques au sein de notre espace communautaire », a-t-il assuré. ,

Abdoulaye DIOP a tenu à rappeler qu’une UEMOA dynamique et intégrée, soutenue par une BOAD forte et innovante, repose d’abord sur des capacités institutionnelles renforcées et une gouvernance améliorée. Ainsi, il estime que le PARCI III permettra d’optimiser la planification stratégique, d’améliorer le suivi et l’évaluation des programmes communautaires et d’assurer une gestion efficace des ressources humaines et financières de l’Union.

Le président de la Commission de l’UEMOA a invité l’Union Européenne, à, notamment, donner une réponse sur le « statut de l’accréditation 9 piliers de la BOAD », tout en espérant qu’elle soit positive et envisager un avenant au contrat de l’assistance technique pour prolonger la période d’exécution du PARCI III, en raison des retards accusés au démarrage.

il a également, plaide auprès de l’UE que des ressources additionnelles pour le PARCI III, compte tenu de l’engouement suscité et de l’ampleur des besoins identifiés.

« Ensemble, nous bâtirons une UEMOA plus forte, plus résiliente et plus intégrée, avec une BOAD mieux équipée pour financer le développement durable de nos Etats membres », a-t-il souhaité

Afrique: KHALID CHERKAOUI SEMMOUNI en tant que membre senior et Chercheur Associé au sein de l’Institut Africain de la Réflexion Stratégique.

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Nous avons l’immense plaisir d’annoncer la nomination de KHALID CHERKAOUI SEMMOUNI en tant que membre senior et Chercheur Associé au sein de l’Institut Africain de la Réflexion Stratégique.

KHALID CHERKAOUI SEMMOUNI est un universitaire, expert en sciences politiques et juriste marocain, reconnu pour son expertise en droit public, en réformes institutionnelles et en droits de l’homme. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques (Université Mohammed V, 2004) et d’un MBA en International Business Administration (États-Unis, 2014), il a enseigné à l’Université Mohammed V et à l’ISIC (Rabat). Il dirige actuellement le Centre Rabat pour les Études Politiques et Stratégiques et préside le Centre National de Lutte contre la Violence envers les Enfants.

Ancien Conseiller du Ministre de la Justice et du Ministre de la Culture , Sports et Jeunesse, il a également occupé des postes clés dans des organisations de défense des droits humains au Maroc et à l’étranger , dont le Centre Marocain des Droits de l’Homme. Écrivain et analyste politique aux différentes Tribunes dont Croissane Afrique , il contribue régulièrement à des débats médiatiques au Maroc et en Afrique.

Chine-Iran: les échanges commerciaux hors pétrole sur deux mois s’élèvent à 4,631 milliards de dollars

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Top view of deep water port with cargo ship and containers in Shanghai.

 (CROISSANCE AFRIQUE)-La valeur des échanges commerciaux non pétroliers entre l’Iran et la Chine s’est élevée à 4,631 milliards de dollars au cours des deux premiers mois de l’année civile iranienne en cours (du 21 mars au 21 mai), selon le chef de l’Administration des douanes de la République islamique d’Iran (IRICA).

Foroud Asgari a déclaré que la Chine était la première destination des exportations non pétrolières de l’Iran au cours de la période de deux mois mentionnée, important 2,425 milliards de dollars de marchandises en provenance d’Iran. Exportant des matières premières d’une valeur de 2,206 milliards de dollars vers l’Iran, la Chine a été la deuxième source d’importations non pétrolières de l’Iran au cours des deux mois susmentionnés, a ajouté le directeur de l’IRICA.

Comme annoncé précédemment par Abolfazl Akbarpour, directeur adjoint de l’IRICA pour la planification et les affaires internationales, la valeur du commerce non pétrolier entre l’Iran et la Chine s’élevait à 34,1 milliards de dollars au cours de la dernière année civile iranienne, qui s’est terminée le 20 mars 2025. Il a déclaré que l’importation de biens non pétroliers d’une valeur de 14,8 milliards de dollars en provenance d’Iran et de Chine était la première destination des produits iraniens au cours de l’année écoulée. Il a également annoncé qu’en exportant des produits non pétroliers d’une valeur de 19,3 milliards de dollars vers l’Iran, la Chine était la deuxième source d’importation de l’Iran cette année-là.

Le 4 mai, le Forum de développement des affaires Iran-Chine s’est réuni à la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’agriculture de Téhéran (TCCIMA), avec la participation de l’ambassadeur de Chine en Iran, du chef de l’Organisation iranienne de promotion du commerce (TPO), du président du groupe d’amitié parlementaire Iran-Chine et de hauts responsables de la Chambre de Téhéran. Un grand nombre de chefs d’entreprise des deux pays ont assisté à l’événement, où les stratégies étatiques, législatives et du secteur privé pour approfondir les liens commerciaux bilatéraux ont été présentées, a rapporté le portail TCCIMA.

Lors de l’ouverture de l’événement, le directeur de la TCCIMA, Mahmoud Najafi Arab, a souhaité la bienvenue aux délégués chinois venus en Iran pour l’Iran Expo. Il a remercié l’ambassadeur de Chine pour ses efforts constants visant à développer les liens économiques entre les deux pays. Najafi Arab a déclaré que l’Iran et la Chine partageaient des relations culturelles et commerciales millénaires, qui sont entrées dans une nouvelle phase ces dernières décennies, marquées par des partenariats croissants dans de multiples secteurs. Il a ajouté que les deux pays pourraient servir de modèle de coopération durable fondée sur le respect mutuel dans un monde de plus en plus interdépendant.

Il a également souligné les récentes visites de délégations du secteur privé iranien dans diverses provinces et expositions chinoises, insistant sur la nécessité d’identifier les opportunités d’investissement et de faciliter les échanges financiers. La Chambre, forte de plus de 140 ans d’histoire, est prête à accueillir des réunions d’experts, à présenter des opportunités économiques, à soutenir les coentreprises et à activer les réseaux professionnels entre les entreprises iraniennes et chinoises, a-t-il déclaré.

L’ambassadeur de Chine en Iran, Cong Peiwu, a remercié les participants iraniens et la Chambre de commerce de Téhéran pour l’organisation de cet événement. Il a exprimé l’espoir que le forum contribuerait à renforcer la coopération commerciale et économique bilatérale. Faisant référence à la récente rencontre entre les deux présidents lors du sommet des BRICS en Russie, M. Cong a déclaré que la Chine était pleinement engagée à renforcer la coopération dans tous les secteurs de manière à bénéficier aux deux peuples.

S’exprimant également lors du forum, Ruhollah Nejabat, président du groupe d’amitié parlementaire Iran-Chine, a déclaré que les exportations non pétrolières de l’Iran vers la Chine ont dépassé 14,8 milliards de dollars l’année dernière, faisant de la Chine la principale destination des produits iraniens et représentant environ un quart du total des exportations non pétrolières de l’Iran. Les importations en provenance de Chine ont atteint environ 19,3 milliards de dollars, soit 27 % du total des importations iraniennes, faisant de la Chine le deuxième plus grand partenaire d’importation de l’Iran après les Émirats arabes unis.

Ces chiffres, a-t-il déclaré, démontrent la résilience et l’importance stratégique du commerce entre l’Iran et la Chine, même dans un contexte de ralentissement économique mondial, les deux pays fournissant une part importante des besoins de l’autre. Nejabat a souligné que le septième Plan national de développement de l’Iran met l’accent sur la modernisation industrielle et l’attraction de capitaux et de technologies étrangers. Il a ajouté que l’Iran souhaitait moderniser ses industries – de l’automobile et du textile aux produits pharmaceutiques et aux équipements médicaux – et que cet objectif serait atteint plus rapidement avec des partenaires comme la Chine, désormais une superpuissance industrielle mondiale.

Il a ajouté que le transfert de technologie et les investissements conjoints sont deux priorités stratégiques pour l’Iran. Les entreprises chinoises, a-t-il déclaré, pourraient profiter de la taille du marché iranien et de sa main-d’œuvre qualifiée pour établir des lignes de production et accéder à des marchés régionaux plus vastes.

À l’inverse, l’Iran pourrait fournir les biens intermédiaires et les composants industriels nécessaires aux industries chinoises. M. Nejabat a déclaré que l’Iran offrirait des incitations spéciales aux investissements industriels étrangers et offrirait un environnement juridique sûr aux entreprises chinoises. Le développement des infrastructures, notamment les réseaux ferroviaires, les autoroutes et les ports, est également une priorité, et nombre de ces projets nécessiteront l’expertise et la participation chinoises. Il a également souligné que le secteur minier iranien, largement inexploité, comprend de vastes réserves de fer, de cuivre, d’aluminium et d’éléments de terres rares, comme un domaine propice au développement et à la croissance des exportations.

S’exprimant lors du forum, Mohammad Ali Dehghan Dehnavi, directeur de l’Organisation iranienne de promotion du commerce (OPC), a présenté quatre stratégies clés pour développer les échanges commerciaux avec la Chine. La première est le transfert de technologie. Il a indiqué que les entreprises chinoises ont réalisé d’importants investissements en recherche et développement, dont une grande partie n’a pas encore été pleinement commercialisée. L’Iran, partenaire de longue date, souhaite approfondir sa collaboration dans ces secteurs de pointe.

La deuxième stratégie, a-t-il déclaré, consiste à accroître les échanges de biens à forte valeur ajoutée. Actuellement, une grande partie des échanges bilatéraux porte sur des matières premières ou semi-transformées. La valeur moyenne des exportations iraniennes est inférieure à 400 dollars la tonne. « Nous voulons changer cela », a-t-il déclaré, appelant les importateurs chinois à privilégier les produits iraniens à plus forte valeur ajoutée. Il a salué les éloges de l’ambassadeur de Chine concernant la compétitivité des produits iraniens issus des nanotechnologies et des biotechnologies.

La troisième stratégie est la production conjointe par le biais du co-investissement. Dehnavi a déclaré que l’Iran offre un climat d’investissement sûr, avec des garanties juridiques permettant aux investisseurs étrangers de rapatrier leurs capitaux et leurs bénéfices. « Il existe de nombreux cas avérés d’investisseurs qui ont réussi à se retirer après des opérations rentables », a-t-il déclaré.

L’Iran offre des coûts très compétitifs, un large éventail d’opportunités d’investissement et une forte sécurité pour les capitaux étrangers, a-t-il ajouté, exprimant l’espoir d’une augmentation des coentreprises avec les entreprises chinoises. La quatrième stratégie est l’accès mutuel aux marchés. Dehnavi a déclaré que l’Iran produit de nombreux biens parfaitement adaptés au marché chinois et qu’une production conjointe pourrait également aider les deux pays à pénétrer les marchés de pays tiers. « Ce type de coopération peut approfondir et pérenniser nos liens commerciaux », a-t-il déclaré.

Fereydoun Vardinejad, secrétaire général de la Chambre de commerce de Téhéran, a déclaré que la Chine avait soutenu l’Iran pendant les périodes stables et turbulentes, et que les deux peuples partageaient un lien émotionnel fort. Il a toutefois averti que le manque d’échange d’informations et de compréhension mutuelle des capacités économiques avait creusé un fossé important entre les relations politiques et les réalités économiques. « Nos liens présentent un excellent potentiel, mais nécessitent un travail de fond important dans la pratique », a-t-il déclaré.

Vardinejad a appelé à un « partenariat gagnant-gagnant » et a proposé plusieurs actions : organiser des réunions d’affaires spécialisées, promouvoir des missions commerciales bilatérales, introduire des opportunités de marché, assurer l’équilibre commercial et soutenir la coopération du secteur privé dans des domaines tels que les industries créatives, l’économie numérique, la nanotechnologie et la biotechnologie.

« Ces mesures », a-t-il déclaré, « peuvent construire des liens plus profonds et mutuellement bénéfiques entre l’Iran et la Chine. ». Dans le même temps, Hossein Eyvazlou, membre du conseil exécutif du Fonds national de développement iranien (NDF), a annoncé des projets de collaboration avec la Chine dans le domaine des investissements étrangers en Iran.

Lors d’une conférence de presse le 4 janvier, Eyvazlou a souligné l’importance d’attirer des capitaux étrangers pour stimuler les projets économiques de l’Iran, insistant sur le rôle des partenariats stratégiques avec des pays comme la Chine. Les détails sur la portée et la nature de la coopération n’ont pas été divulgués, mais elle devrait se concentrer sur des secteurs clés qui correspondent aux objectifs de développement à long terme de l’Iran.

Le 20 décembre 2024, un représentant de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a annoncé que les investisseurs chinois étaient prêts à financer la construction de centrales électriques à cycle combiné dans la province iranienne du Khuzestan, riche en énergie, pour aider à remédier au déséquilibre énergétique du pays et stimuler le développement économique régional.

Zhao Bin He, directeur exécutif du bureau iranien de l’OCS, a tenu ces propos lors d’une réunion avec le gouverneur du Khouzistan et des chefs religieux locaux. « Nous sommes ici pour rendre hommage aux autorités provinciales et présenter les plans de la Chine pour renforcer ses liens économiques et commerciaux, en particulier avec le Khouzistan », a déclaré M. Zhao.

Il a souligné la relation historique et durable entre l’Iran et la Chine, la décrivant comme fondée sur le respect mutuel, la coopération économique et les échanges culturels. « La position stratégique du Khouzistan dans le sud-ouest de l’Iran et son vaste potentiel économique en font un acteur clé du renforcement des relations irano-chinoises », a ajouté Zhao. « Grâce à son accès au golfe Persique et à sa proximité avec des économies régionales fortes, le Khouzistan offre des opportunités exceptionnelles pour le développement des infrastructures portuaires et du transport maritime. »

M. Zhao a réitéré la volonté de la Chine de participer activement au développement des infrastructures du Khouzistan, à l’expansion des capacités portuaires et à l’exploration de projets communs dans les domaines de l’énergie, de l’industrie et de l’agriculture. Le 6 mai, lors d’une réunion entre les membres du conseil chinois pour le développement du commerce dans la zone de libre-échange de Khorgos et d’Urumqi et une délégation de l’administration des douanes de la République islamique d’Iran, les deux parties ont exploré les moyens de faciliter le commerce et d’élargir la coopération douanière.

Les participants à la réunion ont expliqué les capacités commerciales de cette zone, en mettant l’accent sur le commerce électronique et le commerce par correspondance avec les douanes iraniennes. La Chine a approuvé la création de la zone pilote de libre-échange Chine (Xinjiang) dans une circulaire du Conseil d’État publiée le 31 octobre 2023. Selon la circulaire, la zone franche, composée de parties d’Urumqi, de Kashgar et de Khorgos, couvre une superficie de 179,66 kilomètres carrés et se concentre sur les industries émergentes, les industries à forte intensité de main-d’œuvre et l’industrie des services moderne.

La FTZ construit également des pôles logistiques complets entre l’Asie et l’Europe, renforce la coopération avec les pays voisins, favorise la communication dans les domaines de la culture et de l’éducation et améliore les capacités des services médicaux internationaux. Le 8 mai, l’Institut de recherche sur l’industrie pétrolière iranien (RIPI) et une grande entreprise chinoise appelée Keyon ont signé un protocole d’accord pour collaborer sur les technologies de conversion du charbon en gaz naturel, ont déclaré jeudi des responsables.

L’accord a été signé le jour de l’ouverture du 29e Salon international iranien du pétrole, du gaz, du raffinage et de la pétrochimie (Iran Oil Show 2025) à Téhéran. Il vise à soutenir les efforts de l’Iran pour remédier à son déséquilibre gazier national en utilisant des combustibles alternatifs comme le charbon, selon un communiqué du RIPI. Le directeur du RIPI, Azim Kalantari-Asl, et un représentant de la société chinoise ont signé l’accord, qui porte sur la coopération technologique dans la production de gaz synthétique à partir du charbon.

Hamid Ganji, directeur du Centre de recherche sur le gaz du RIPI, a déclaré que les importantes réserves de charbon de l’Iran, combinées à l’expertise chinoise en matière de production de gaz synthétique et d’hydrogène à partir du charbon, offrent une opportunité d’innovation conjointe. L’objectif principal de ce partenariat, a-t-il précisé, est de localiser le savoir-faire technique et de permettre une mise en œuvre à l’échelle industrielle en Iran. « Le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande de gaz rend essentiel de considérer les ressources nationales comme le charbon comme une alternative viable à la production de gaz naturel », a ajouté Ganji.

L’exposition de quatre jours, qui a ouvert ses portes le 8 mai, se tient au parc des expositions international permanent de TéhéranLe 14 mai, le chef de l’Organisation iranienne de promotion du commerce (TPO) a déclaré que son pays visait à stimuler les exportations de produits à plus forte valeur ajoutée vers la Chine et à faciliter la vente de produits iraniens via une plateforme en ligne chinoise.

Selon un communiqué de l’OPC, Mohammad-Ali Dehghan Dehnavi, s’exprimant lors d’une réunion sur les défis auxquels sont confrontées les relations économiques entre l’Iran et la Chine, a décrit la Chine comme le principal partenaire commercial de l’Iran et un partenaire commercial crucial pour de nombreux pays. « Le commerce avec la Chine est stratégique et essentiel pour l’Iran. Les opportunités et le potentiel dans ce domaine sont considérables, à condition que nous nous y concentrions davantage », a-t-il déclaré.

Dehnavi, qui est également vice-ministre de l’Industrie, des Mines et du Commerce, a souligné que les opportunités commerciales en Chine dépassent le total des échanges commerciaux de l’Iran avec de nombreux autres pays réunis. « Il ne fait aucun doute que des réalisations majeures sont possibles en Chine », a-t-il déclaré.

Présentant les objectifs de l’OPT en matière de commerce extérieur, Dehnavi a souligné la nécessité de passer de l’exportation de matières premières à celle de produits à plus forte valeur ajoutée. « Une part importante de nos exportations vers la Chine est constituée de matières premières. Même sans efforts marketing, les acheteurs se tournent vers l’Iran pour ces produits », a-t-il déclaré.

« Mais le véritable impact se fera sentir lorsque nous exporterons des biens situés plus en aval de la chaîne de production. Si les exportations de matières premières génèrent des devises et attirent les investissements, l’objectif devrait être de produire et d’exporter davantage de biens industriels », a-t-il ajouté.

Reconnaissant qu’exporter vers la Chine, puissance manufacturière mondiale, peut paraître difficile, Dehnavi a soutenu qu’avec les bonnes stratégies, c’est réalisable. « Grâce à des investissements conjoints et à l’intégration dans la chaîne de valeur mondiale, dont une grande partie se déroule Le 30 mai, l’Iran et la Chine ont signé un protocole d’accord tripartite pour renforcer la coopération dans la gestion des ressources en eau, l’agriculture et la protection de l’environnement, selon l’Organisation iranienne de planification et de budget (PBO).

L’accord, signé lors d’une cérémonie officielle organisée par l’Académie chinoise des sciences (CAS), réunit l’Organisation iranienne de planification et de budget, la Faculté d’agriculture et des ressources naturelles de l’Université de Téhéran et l’Institut du Nord-Ouest de l’éco-environnement et des ressources, une branche de recherche de la CAS.

Le protocole d’accord vise à faciliter les projets communs, l’échange d’expertise, le déploiement de technologies avancées et les programmes pilotes en Iran, en mettant l’accent sur la collaboration pratique et scientifique.S’exprimant lors de la cérémonie de signature, Mohammad Ebrahimnia, directeur des affaires de l’eau, de l’agriculture et de l’environnement à l’Organisation iranienne du plan et du budget, a souligné l’importance de s’appuyer sur la coopération antérieure et a appelé au lancement rapide d’initiatives pilotes et d’un plan d’action conjoint pour accélérer la mise en œuvre.

L’Iran et la Chine ont officiellement signé le document de coopération globale de 25 ans en mars 2021.

Le document a été signé entre l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi au ministère iranien des Affaires étrangères. En décembre 2022, l’Iran et la Chine ont finalisé 16 protocoles d’accord dans le cadre de l’accord stratégique de 25 ans entre les deux pays.

Les protocoles d’accord ont été signés lors d’un sommet du programme de coopération globale Iran-Chine qui s’est tenu à Téhéran le 13 décembre en présence de l’ancien premier vice-président iranien Mohammad Mokhber et du vice-Premier ministre chinois Hu Chunhua. Le sommet s’est concentré sur quatre domaines explorés par quatre comités entre les deux pays dans le but d’ouvrir la voie à la mise en œuvre de l’accord de 25 ans.

Notons que l’Iran et la Chine ont également signé 20 protocoles d’accord en présence des présidents des deux pays à Pékin à la mi-février 2023.

Mali: le Général Assimi Goïta entamera une visite officielle en Russie du 21 au 26 juin 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)À l’invitation du Président de la Fédération de Russie, le Président de la Transition et Chef de l’État du Mali effectuera une visite officielle en Russie en juin 2025. Selon la présidence de la République du Mali, ce voyage représente « le premier déplacement du Chef de l’État dans le cadre des relations bilatérales avec la Russie depuis sa prise de fonction en mai 2021.

Cette visite officielle est une étape importante pour renforcer les relations entre le Mali et la Russie ». De plus, il est mentionné dans une note de la présidence que « le Président de la Transition avait réservé à la Fédération de Russie son premier déplacement hors des frontières nationales pour participer au 2e Sommet Russie — Afrique, qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg du 27 au 30 juillet 2023 ».

La note souligne également que « la visite du Général Goïta à Moscou fait suite à celle de son Excellence Monsieur Ibrahim TRAORE, qui s’est rendu en Russie en mai 2025 pour la commémoration de la journée de la Grande victoire ». Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales stratégiques entre le Mali et la Russie ainsi que dans l’élargissement des partenariats.

Depuis 2021, les autorités de la Transition ont entrepris une diversification des partenariats qui a permis de solidifier la coopération entre les deux pays. Les échanges de visites au plus haut niveau se sont intensifiés, notamment avec la venue du Vice-premier Ministre russe, Monsieur Alexandre NOVAK, au Mali, le 28 novembre 2024. Cette visite a confirmé la qualité des relations bilatérales et a permis de renouveler les engagements.

En matière de politique et de diplomatie, bien que les Présidents GOITA et POUTINE aient établi une relation de confiance mutuelle, la rencontre à Moscou, après celle de Saint-Pétersbourg de juillet 2023, sera l’occasion de consolider cette solide relation et d’envisager des perspectives favorables.

Sur le plan économique, sécuritaire et commercial, face aux sanctions ou hostilités auxquelles sont confrontés le Mali et la Russie, il est impératif que les deux pays valident les modalités d’accompagnement et de soutien de la Russie pour le renforcement des capacités de sécurité du Mali, son redressement économique, et sa stratégie de développement économique et social. L’objectif général sera d’élever la Russie au rang de partenaire privilégié du Mali.

Cela se traduira par :

Le renforcement des liens politiques et diplomatiques; Le raffermissement des relations économiques, commerciales et d’investissement, dans le but d’atteindre un volume d’échanges à la hauteur de l’excellence des relations politiques; La signature d’accords dans des domaines prioritaires tels que l’énergie, l’économie, la défense, l’enseignement supérieur, la culture, l’agriculture, et les nouvelles technologies de communication; La promotion de la destination Mali auprès des investisseurs russes; L’examen des questions sous-régionales, régionales et internationales d’intérêt commun; Des rencontres avec la communauté malienne ou, de préférence, la communauté AES établie en Russie; Et la poursuite ainsi que l’accroissement de la coopération sécuritaire.

Notons que, comme l’indique la note, le Mali et la Russie ont établi « un partenariat stratégique qui englobe tous les domaines prioritaires et de souveraineté. Ce partenariat se renforce davantage, comme l’attestent les entretiens téléphoniques réguliers entre les deux Chefs d’État, les visites de haut niveau et le soutien dans les instances internationales ».

Daouda Bakary KONE

GÉOPOLITIQUE : « L’OCCIDENT SE TROMPE SUR L’IRAN » SELON L’ÉCONOMISTE SÉNÉGALAIS MAGAYE GAYE

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L’Occident et ses alliés commettent une erreur stratégique majeure en traitant l’Iran comme un simple acteur régional à neutraliser. L’Iran est devenu leur bête noire, qu’ils cherchent à affaiblir, voire à éradiquer. Mais cette obsession repose sur une méconnaissance profonde de ce pays : ni arabe, ni soumis, mais perse, souverain et résolument indépendant.

Ce que l’Occident ne comprend pas — ou feint d’ignorer —, c’est que l’Iran :

  1. Est une civilisation millénaire, héritière d’un empire qui a précédé l’islam et façonné l’histoire du monde.
  2. Est porté par une foi ancrée, mais aussi par une identité nationale forte, distincte du monde arabe.
  3. A su refuser toute domination, en particulier occidentale, depuis la révolution de 1979.
  4. Possède des ressorts de résistance insoupçonnés – politiques, militaires, technologiques et idéologiques.

L’Iran n’est pas dans une logique de soumission ou de compromission. Contrairement à certains dirigeants arabes obsédés par l’agrément des puissances occidentales, les Iraniens agissent selon une logique de souveraineté, de cohérence et de dignité.

Mais au-delà de l’hostilité idéologique, c’est l’incohérence de l’Occident qui interroge.

La France, par exemple, condamne la Russie au nom du droit international parce que Moscou a lancé une guerre sans agression préalable ukrainienne. Pourtant, dans le cas d’Israël et de l’Iran, Paris applaudit une « frappe préventive » israélienne sur un autre État souverain — sans attaque directe sur le sol israélien. Deux poids, deux mesures. Où est la cohérence ?

On nous parle de « menace existentielle » de l’Iran contre Israël. Mais depuis quand un discours idéologique — aussi discutable soit-il — justifie-t-il une attaque militaire contre un pays signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), toujours sous la surveillance de l’AIEA ? L’Iran aurait enrichi de l’uranium à 60 %, mais n’a jamais franchi le seuil militaire. Israël, lui, n’a jamais signé le TNP, ne fait l’objet d’aucun contrôle international, et détient des ogives nucléaires dans l’impunité totale. Faut-il comprendre que la légalité internationale ne s’applique qu’aux pays non alignés ?

Cette diplomatie de la géométrie variable mine la crédibilité morale de l’Occident. En validant une frappe préventive sur la base d’un simple « soutien indirect » de l’Iran à des groupes armés comme le Hezbollah ou les Houthis, on ouvre une brèche terrible dans le droit international : demain, qu’est-ce qui empêcherait une autre puissance d’invoquer ce même « risque indirect » pour frapper un État ? La sécurité mondiale devient alors une affaire d’interprétation subjective. C’est la porte ouverte à la loi de la jungle.

Et ce n’est pas tout.

Derrière cette affaire iranienne se cacherait une stratégie occidentale plus large, subtile et inquiétante :

1 D’abord, sous-traiter à Israël certaines opérations de déstabilisation — notamment contre le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.

2 Ensuite, s’attaquer directement à l’Iran, pivot régional gênant.

3 Puis, affaiblir la Turquie, autre puissance majeure du Moyen-Orient.

4 Enfin, viser à contenir durablement l’islam politique et à redessiner l’ordre régional selon des intérêts extérieurs.

Cette stratégie pourrait être activement nourrie par des services de renseignement, des réseaux d’influence, des médias alignés, et une diplomatie sélective. Mais tout cela repose sur une erreur fondamentale : on ne gouverne pas le monde contre les peuples, contre la souveraineté des nations, contre l’histoire et la foi.

Que l’on se souvienne :

1 De l’échec cuisant de l’opération Eagle Claw en 1980, lorsque les hélicoptères américains envoyés par Carter pour libérer les otages à Téhéran s’écrasèrent dans le désert.

2 De la guerre Iran-Irak, dans laquelle Saddam Hussein, soutenu par l’Occident, échoua à faire tomber la République islamique malgré huit ans de guerre totale.

L’Iran a depuis renforcé sa posture régionale, multiplié les alliances stratégiques (notamment avec la Russie et la Chine), et gagné en crédibilité idéologique dans le Sud global. Il dispose sans doute d’un arsenal de dissuasion, de capacités cybernétiques et d’une résilience intérieure que l’Occident sous-estime gravement.

Après son enlisement en Ukraine, l’Occident risque d’ouvrir un deuxième front de défaite morale et stratégique au Moyen-Orient. Cette fois, contre un pays-racine, pétri d’histoire, de foi et de patience.

Ce ne sera pas un conflit. Ce sera un bourbier, un choc de civilisations mal compris, une équation insurmontable pour des puissances en perte de repères éthiques.

Par Magaye GAYE économiste international, ancien Cadre de la BOAD